Un convoi de l’organisation française anti-israélienne EuroPalestine, qui participe à la campagne de délégitimation d’Israël, est entré dans la bande de Gaza par le terminal de Rafah.

Manifestation des membres du convoi EuroPalestine à proximité de la barrière

Manifestation des membres du convoi EuroPalestine à proximité de la barrière

Manifestation des membres du convoi EuroPalestine à proximité de la barrière

Manifestation des membres du convoi EuroPalestine à proximité de la barrière

Olivia Zemor, la présidente d'EuroPalestine, à son arrivée dans la bande de Gaza

Olivia Zemor, la présidente d'EuroPalestine, à son arrivée dans la bande de Gaza

Poster d'EuroPalestine appelant les volontaires à prendre l'avion pour l'aéroport international Ben-Gourion le 8 juillet 2011 et à se rendre de là en Judée-Samarie pour une semaine de solidarité avec les Palestiniens (Site Internet Bienvenuepalestine.com)

Poster d'EuroPalestine appelant les volontaires à prendre l'avion pour l'aéroport international Ben-Gourion le 8 juillet 2011 et à se rendre de là en Judée-Samarie pour une semaine de solidarité avec les Palestiniens (Site Internet Bienvenuepalestine.com)

La réunion a Toulouse avec Abu Sami, activiste du FPLP. Au centre on aperçoit le logo du FPLP

La réunion a Toulouse avec Abu Sami, activiste du FPLP. Au centre on aperçoit le logo du FPLP

Olivia Zemor

Olivia Zemor

: La librairie d'Olivia Zemor et de son mari (http://www.bdsmovement.net, 17 septembre 2011)

: La librairie d'Olivia Zemor et de son mari (http://www.bdsmovement.net, 17 septembre 2011)


Aperçu général

1.   EuroPalestine est une association française anti-israélienne, dirigée par Olivia Zemor, une activiste juive française affiliée à l'extrême-gauche. EuroPalestine a organisé trois tentatives d'envoi de milliers d'activistes en Israël via l'aéroport Ben Gourion (Juillet 2011, Avril 2012) et le pont Allenby (Août 2012). Ces trois événements destinés àembarrasser Israël au niveau médiatique n'ont pas eu l'écho prévu par les organisateurs. Le dernier événement au pont Allenby a été un échec médiatique. L'organisation a également mis en place des activités de boycott d'Israël dans le cadre de la campagne BDS.

2.   L'organisation a récemment envoyé une délégation d'aide à Gaza composée d'une centaine de militants. Cette délégation a été reçue par les responsables du Hamas, a organisé une manifestation à proximité de la frontière (en gardant profil bas et sans provocation) et a promis de plébisciter les messages de propagande du Hamas auprès de l'opinion publique française et des instances judiciaires françaises et internationales. Des membres d'autres organismes liés à la campagne de délégitimation d'Israël étaient également présents, dont neuf militants d'une organisation anti-israélienne appelée Freedom Flotilla Italia, impliquée dans l'envoi de flottilles dans la bande de Gaza. Les membres de l'organisation ont rencontré de hauts représentants du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) et d'autres organisations terroristes[1].

Visite de la délégation dans la bande de Gaza

3. Une délégation de militants de la campagne "Bienvenue en Palestine" d'EuroPalestine est entrée dans la bande de Gaza par le terminal de Rafah le 27 décembre 2012. Selon les membres de la délégation, dont l'arrivée visait à coïncider avec le quatrième anniversaire de l'Opération Plomb Durci, leur visite avait pour objectif de "briser le siège illégal de la bande de Gaza". La visite a duré cinq jours. Avant leur départ pour la bande de Gaza, ils ont milité dans plusieurs villes de France, notamment pour recueillir des dons et des contributions pour les habitants de Gaza. Dans le cadre de la campagne, des dizaines de lettres ont été envoyées au Président français Hollande exigeant l'imposition de sanctions contre Israël (Site Internet EuroPalestine, 17 décembre 2012).

4. La délégation était dirigée par Olivia Zemor, une activiste juive française d'extrême-gauche présidente d'EuroPalestine (Voir Annexe C). A son arrivée dans la bande de Gaza, elle s'est déclarée très émue et heureuse suite à l'entrée d'une délégation d'EuroPalestine dans les territoires palestiniens pour la première fois (Press TV, 27 décembre 2012). [Note : Les trois précédentes tentatives, deux par l'aéroport international Ben Gourion et une par le pont Allenby, ont échoué).

Olivia Zemor, la présidente d'EuroPalestine, à son arrivée dans la bande de Gaza
Olivia Zemor, la présidente d'EuroPalestine, à son arrivée dans la bande de Gaza (Site Internet Qudsnet, 28 décembre 2012)

5. La plupart des membres de la délégation (environ 60 sur 100) étaient des Français, mais il y avait également des représentants de Belgique, des Etats-Unis, d'Irlande, et 25 militants d'Egypte. Ils ont apporté des médicaments, des denrées alimentaires (principalement des confiseries) et des manuels scolaires français. La délégation a été reçue par Nabil Abu Shamala, le directeur de la planification et de la politique du ministère de l'Agriculture de l'administration de facto du Hamas. A l'occasion d'une conférence de presse organisée en vue de la visite, Abu Shamala a souligné l'importance juridique et politique de ces visites. Il a affirmé que ces militants de solidarité servent de "groupes de pression" dans leur propre pays et sont un moyen direct de transmettre des informations sur la situation dans la bande de Gaza (Site Internet Qudsnet, 28 décembre, télévision Al-Aqsa, 30 décembre 2012).

6. Selon Olivia Zemor, l'objectif de la visite était de montrer à la communauté internationale que le "siège" israélien de la bande de Gaza et de la Cisjordanie est illégal et doit être levé (Note : Le Comité Palmer, nommé par le Secrétaire général de l'ONU après la confrontation violente à bord du Mavi Marmara a déterminé que la fermeture sécuritaire de la bande de Gaza par Israël était une "mesure sécuritaire légitime" motivée par des considérations purement sécuritaires). Zemor a également déclaré être prête à agir en France au nom des pêcheurs de Gaza et pour les droits des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes (Interview à la chaîne Al-Aqsa du Hamas, 31 décembre 2012). En outre, les membres de la délégation ont annoncé leur intention de filmer la souffrance des habitants de Gaza et de présenter leurs conclusions à des groupes juridiques en France et dans le monde (Site Internet Shihab, 31 décembre 2012).

(Site Internet Bienvenuepalestine.com, 28 décembre 2012)
Gauche : La délégation visite la bande de Gaza. Droite : La délégation a l'hôpital Al-Shifaa de Gaza (Site Internet Bienvenuepalestine.com, 28 décembre 2012)

7. Au Caire, la délégation a été rejointe par neuf militants de l'organisation Freedom Flottilla Italia. Au cours de leur séjour dans la bande de Gaza, les membres du convoi ont rencontré de hauts responsables du FPLP et des représentants des autres organisations terroristes. Freedom Flottilla Italia est un réseau italien impliqué dans l'expédition de flottilles dans la bande de Gaza, Actuellement, le réseau recueille des dons pour un projet appelé l'Arche de Gaza, dont l'objectif est de construire un bateau et de naviguer à partir de la bande de Gaza chargé de marchandises afin de défier le "siège" israélien. En outre, le réseau prévoit de construire un parc en Italie en mémoire du journaliste italien militant du Mouvement de Solidarité Internationale (MSI) Vittorio Arrigoni, enlevé et assassiné par un réseau salafiste-jihadiste dans la bande de Gaza le 15 avril 2011.

Visites dans la bande de Gaza et manifestation près de la barrière

8. Au cours de leur séjour dans la bande de Gaza, les membres du convoi ont effectué des visites organisées par le Hamas de l'hôpital Al-Shifaa et de divers sites endommagés par l'armée israélienne lors de l'Opération Pilier de Défense. Ils ont répété le mantra de propagande du Hamas selon lequel la destruction témoigne du "désir d'Israël d'endommager les infrastructures civiles", notamment en critiquant la frappe de l'armée israélienne sur le stade de Gaza (Site Internet Europalestine, 28 décembre 2012). (Remarque : L'armée israélienne a frappé des armes stockées dans le stade, qui a servi de rampe de lancement pour des tirs de roquettes sur Israël). Les activistes ont également visité l'Université Islamique (un bastion du Hamas), le port de Gaza et le monument érigé pour la flottille du Mavi Marmara (Télévision Al-Aqsa, 30 décembre  2012).

9. Dans l'après-midi du 31 décembre,les membres de la délégation EuroPalestine, y compris les membres du réseau italien, se sont assemblés près de la frontière  israélienne à proximité de la barrière de sécurité (apparemment au Centre ou au Nord de la bande de Gaza). Ils ont affirmé avoir vu les dégâts infligés par l'armée israélienne et ont exprimé leur solidarité avec les agriculteurs locaux et les résidents qui vivent près de la clôture. Ils ont organisé une manifestation contre les "forces d'occupation" et ont pris des photos près de la barrière (Agence de presse Shihab, et site Internet Freedom Flottilla Italia, 31 décembre 2012).

[1] Selon nous, la rencontre avec des représentants du FPLP n'était pas fortuite. Une autre indication d'un lien possible entre EuroPalestine et le FPLP peut être trouvée sur le site EuroPalestine qui a fait état d'une rencontre organisée à Toulouse le 8 décembre 2012 entre plusieurs centaines de militants pro-palestiniens et un haut responsable du FPLP. Des éléments d'extrême-gauche ayant organisé la rencontre ont remercié EuroPalestine pour l'avoir soutenue (Voir Annexe B). Le FPLP est désigné comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne.