Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (26 juin – 2 juillet 2013)

Tirs de roquettes à la frontière Sud

• Le calme a régné cette semaine à la frontière Sud d'Israël, alors qu'aucun tir de roquette ni d'obus de mortier n'a été signalé en territoire israélien.

Un Palestinien tué dans la région de Hébron

• Un Palestinien de 19 ans a été tué dans la nuit du 1^er au 2 juillet 2013 par des tirs de Tsahal dans le village de Dura (Sud d'Har Hébron). Selon le porte-parole de Tsahal, des Palestiniens ont lancé des pierres sur un détachement de soldats durant une opération nocturne. Les soldats ont riposté par des mesures anti-émeutes. Durant l'incident, un Palestinien a été blessé et est décédé par la suite de ses blessures. Les circonstances de sa mort font l'objet d'une enquête de Tsahal. Le Palestinien était un cadet de l'académie sécuritaire palestinienne de Jéricho (Ynet, 2 juillet 2013).

La police des frontières arrête une cellule terroriste

• Le 28 juin 2013, durant une patrouille dans la région d'El-Khader (près de Bethléem) après des tirs de cocktails Molotov dans le secteur, des gardes-frontières israéliens ont identifié un véhicule transportant trois individus suspects et ont ordonné au conducteur de s'arrêter. Les recherches ont permis de révéler qu'ils étaient en possession de fusils sniper, de lunettes télescopes, de deux silencieux et de munitions.Leur interrogatoire a révélé qu'il s'agissait d'une cellule qui prévoyait de commettre un attentat (Site Internet de la police des frontières, 28 juin 2013).

Saisie d'armes à Naplouse

• Au cours d'une opération conjointe des forces de sécurité dans la nuit du 26 au 27 juin 2013, des armes ont été saisies aux domiciles de terroristes à Naplouse. Parmi les armes figuraient deux pistolets, les pièces d'un fusil M16, des munitions de diverses sortes, des chargeurs et du matériel militaire. Trois suspects ont été arrêtés (Porte-parole de Tsahal, 27 juin 2013).

Tirs sur un autobus israélien

nLe 25 juin 2013, des coups de feu ont été tirés sur un autobus israélien dans le secteur du village de Hawara (près de Naplouse). Le chauffeur a déclaré avoir entendu des coups de feu et a ajouté qu'au moins une balle avait été tirée dans sa direction. Les forces de sécurité arrivées sur place ont découvert des impacts sur l'autobus et ont entamé des fouilles dans le secteur pour retrouver les auteurs des tirs. La semaine précédente, des coups de feu avaient visé un autobus au même endroit. Aucun blessé n'a été signalé dans les deux incidents (Ynet, 25 juin 2013).

Arrestation d'une cellule de Hébron et Naplouse responsable d'un attentat à Wadi Qelt

• En Mai 2013, les forces de sécurité israéliennes ont arrêté une cellule du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) de Hébron et Naplouse dont l'un des membres de la cellule était l'auteur d'une fusillade sur des randonneurs israéliens près du Wadi Qelt en Mai 2013^[3].Résident de Hébron âgé de 46 ans, le terroriste membre du FPLP était en relation avec des activistes de l'organisation à l'étranger. Il a ainsi rencontré des membres du FPLP en Jordanie qui l'ont encouragé à commettre l'attaque. Son interrogatoire a également révélé que des membres du FPLP de l'étranger dirigent et coopèrent avec le Hezbollah au Liban. Par ailleurs, quatre autres activistes de la région de Hébron et de Naplouse ont été arrêtés et ont reconnu qu'ils prévoyaient de commettre d'autres attentats. Parme les arrêtés figuraient Sati Yussuf Mansour, 30 ans, du village de Qallil (région de Naplouse), qui a reconnu avoir aidé à planifier l'attentat du Wadi Qelt et à recueillir des informations en vue d'autres attentats (Services de sécurité générale, 27 juin 2013).

Poursuite des activités violentes

• Cette semaine encore, les affrontements entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes se sont poursuivis aux points de friction habituels dans le cadre des activités de "résistance populaire".

Palestiniens opposés aux forces de Tsahal à Ma'sara (région de Bethléem) durant une manifestation hebdomadaire contre la barrière et les implantations (Wafa, 28 juin 2013)

Situation aux terminaux

• Les médias continuent de décrire la crise économique sévère qui frappe la bande de Gaza suite aux activités sécuritaires égyptiennes intensives le long de la frontière avec Gaza. Ces activités, menées en parallèle aux événements en Egypte, ont conduit à la fermeture des tunnels et à l'arrêt de l'approvisionnement en biens dans la bande de Gaza. La pénurie principale touche les matériaux de construction et l'essence. Ainsi, plusieurs programmes de construction ont été interrompus, ainsi que le travail de nombreux ouvriers (Al-Ayam, 27 juin 2013). Selon Maher Abu Subha, responsable de la direction générale des terminaux et des frontières, les jeunes ont ces derniers temps des difficultés à sortir de la bande de Gaza via le terminal de Rafah et la plupart des Palestiniens en transition sont des chefs de familles (Safa, 26 juin 2013).
• Le 25 juin 2013, Israël a permis la réouverture des terminaux de Kerem Shalom et d'Erez après leur fermeture en raison de tirs de roquettes sur le Sud d'Israël (Nuit du 23 au 24 juin 2013).

Tentatives de réchauffement des liens entre le Hamas et le JIP

• Suite aux tensionsentre le Hamas et le Jihad Islamique Palestinien provoquées par l'assassinat d'un haut responsable du JIP,^[4]le Hamastente de combler leurs différends. De hauts responsables du JIP se sont déclarés en faveur du retour à des relations normales :

• Khader Habiba affirméque son organisation avait repris contact avec le Hamas à la suite des divergences d'opinion sur la mort de Raed Jundiá. Il a affirmé que le JIP entretenait des relations étroites avec le Hamas et que les deux organisations présentaient un front uni contre Israël (Palestine online, 25 juin 2013).
• Khaledal-Batasha déclaré que la nomination d'une commission d'enquête, les entretiens téléphoniques d'Ismail Haniya avec la direction du JIP et son secrétaire général Ramadan Challah, et la visite d'une délégation du Hamas au domicile de la victime du JIP ont contribué à calmer les esprits et à rétablir des relations amicales. Il a ajouté que les responsables du meurtre seraient jugés et traités selon la loi religieuse musulmane (Ma'an, 26 juin 2013).

L'administration de facto du Hamas forme des officiers et des instructeurs pour le programme Al-Futuwwa

• Début Juin2013, l'autorité de formation des services de sécurité nationale de l'administration de facto du Hamas a inauguré une session de formation d'officiers et d'instructeurs pour le programme Al-Futuwwa de l'année scolaire à venir, offrant une formation militaire aux lycéens.^[5]Les participants àla formation ont suivi un entraînement physique et militaire et ont assisté àdes conférences sur divers sujets théoriques. Ils ont également reçu la visite du colonel Muhammad al-Nakhaleh, le directeur d'Al-Futuwwa (Page Facebook d'Al-Futuwwa, 5 et 17 juin 2013).

Anniversaire de l'enlèvement de Gilad Shalit

• A l'occasion du septième anniversairede l'enlèvement de soldat de Tsahal Gilad Shalit, les Brigades Izz al-Din al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont publié une vidéo intitulée "Nous avons commencé avec notre objectif ... et nous arriverons à son terme". Les Brigades s'y vantent de l'enlèvement et du meurtre de soldats de Tsahal depuis la fin des années 1980 et donnent les noms d'Israéliens qui ont été enlevés et assassinés. Gilad Shalit est montré le jour de sa libération alors qu'il s'habille dans une cellule avant d'être remis à Israël (Site Internet des Brigades Izz al-Din al-Qassam, 26 juin 2013).

Photos de Gilad Shalit extraites de la vidéo (Site Internet des Brigades Izz al-Din al-Qassam, 26 juin 2013)

• Abu Obeida, le porte-parole des Brigades Izz al-Din al-Qassam, a déclaré que l'enlèvement de Gilad Shalit a conduit à la libération de 1027 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes et était une "gifle" pour Israël. Il a ajouté que l'enlèvement de Shalit n'était pas le dernier et a affirmé que [le Hamas] continuerait à enlever des soldats israéliens jusqu'à ce que tous les prisonniers palestiniens soient libérés (Sawt al-Aqsa, 26 juin 2013). AbouAtia, porte-parole des Brigades Salah al-Din (branche armée desComités de Résistance Populaire), ayant collaboré avec le Hamas dans l'enlèvement de Shalit, a déclaré que l'enlèvement des soldats israéliens était la voie choisie par la branche militaire et son choix stratégique dans la campagne pour la libération des Palestiniens actuellement emprisonnés en Israël (Site Qawem, 25 juin 2013).

Déclarations de responsables du Hamas

• Interviewé parAl-Monitor,Khalil al-Haya, membre du bureau politique du Hamas, a fait référence à plusieurs questions (27 juin 2013) :

• Les tirs de roquettes surIsraël- Malgré les tirs de roquettes en territoire israélien la semaine dernière, toutes les organisations palestiniennes se sont engagées à l'accalmie dans les combats. Préserver le calme est une "question extrêmement importante" pour elles.
• RelationsHamas-Iran- Le soutien financier et militaire de l'Iran au Hamas a cessé. Le Hamas est maintenant à la recherche d'autres sources de financement, le Qatar par exemple, ne conditionnant pas leur soutien à des revendications politiques.
• Relations Hamas-Syrie- Le Hamas ne s'ingère pas dans les affaires intérieures de la Syrie. En dépit de l'appui aux objectifs des rebelles, le Hamas ne maintient pas de présence en Syrie, à l'exception d'une présence minimale dans les camps de réfugiés palestiniens.
• Relations Hamas-Egypte- Le Hamas et des responsables de lasécurité égyptienne sont satisfaits de leur collaboration en matière de sécurité, en particulier à l'égard de la péninsule du Sinaï.

Critique des activités du Hezbollah en Syrie

• Salahal-Bardawil, le haut responsable du Hamas,a vivement critiqué le Hezbollah pour son ingérence dans les combats en Syrie. Selon lui, il est regrettable que le Hezbollah ait été entraîné dans une campagne lui donnant une image négative. Il s'est détourné de son véritable ennemi, Israël, et gâche ses meilleurs combattants dans des combats en Syrie. Salah al-Bardawil a rejeté les propos du secrétaire généraldu Hezbollah, Hassan Nasrallah, selon lesquels les combats en Syrie sont dans l'intérêt de la Palestine. Il a affirmé qu'il s'agit d'une excuse illogique, parce que la route vers la Palestine ne passe pas par "les meurtres de femmes et d'enfants en Syrie". Toutefois, a-t-il dit, il n'y aura pas d'incidence sur les relations du Hamas avec le Hezbollah (Ma'an, 29 juin 2013).

Tentatives de médiation du secrétaire d'Etat américain

• Dans le cadre del'effort américain pour renouveler les pourparlers de paix israélo-palestiniens, John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, a passé trois joursentre Jérusalem, Ramallah et Amman. L'objectif de la visite (sa cinquième) était d'amener les parties à s'entendre sur les conditions pour la reprise des négociations. Malgré un certain nombre de réunions organisées avec chaque côté individuellement et malgré le fait qu'il soit resté un jour de plus que prévu, aucune percée n'a apparemment été atteinte. Toutefois, il a indiqué que ses entretiens avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et le Président de l'AP Mahmoud Abbas avaient permis de progresserdans le processus de paixet qu'il croyait que les négociations pourraient être "à la portée" (Site Internet de la Maison Blanche, 1^er juillet 2013).
• Au début dela réunion hebdomadaire du Cabinet, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré qu'il avait rencontré Kerry à une troisième reprise avec son équipe de négociation. Il a affirmé qu'Israël était prêtà entamer des négociations sans délai et sans conditions préalables. Il a ajouté qu'Israël ne pose pas d'obstacles à la reprisede pourparlers permanents ni à un accord de paix. Toutefois, a-t-il précisé, Israël insiste fermement sur certains points, en particulier la sécurité (Site Internet du cabinet du Premier ministre israélien, 30 juin 2013).
• Selon des rapportspalestiniens, les rencontres de Kerry à Ramallah et à Amman ont été axées sur les trois principales questions qui sont à la base de la reprise des négociations du point de vue de l'AP : le gel desconstructions dans les implantations, la déclaration que les frontières de 1967 serviront de base aux négociations et la libération des Palestiniens emprisonnés avant les accords d'Oslo (Wafa, 28 juin 2013). Cependant, les Palestiniens ont refusé de modifier leurs demandes et ont affirmé qu'il ne s'agissait pas de conditions préalables mais d'engagements pris par Israël par écrit dans le passé et qu'il devait remplir. Des sources palestiniennesont affirmé qu'il y avait de grandes disparités entre les parties et que c'est Israël qui était à l'origine des difficultés (Radio Voix de la Palestine, 1^er juillet 2013).