Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (17 septembre – 1er octobre 2013)

Deux soldats de Tsahal tués dans des actes terroristes durant la semaine écoulée en Judée-Samarie (Porte-parole de Tsahal)

Deux soldats de Tsahal tués dans des actes terroristes durant la semaine écoulée en Judée-Samarie (Porte-parole de Tsahal)

Manifestants palestiniens opposés aux forces de Tsahal (Wafa, 20 septembre 2013).

Manifestants palestiniens opposés aux forces de Tsahal (Wafa, 20 septembre 2013).

Une diplomate française agresse un garde-frontière durant une évacuation (Youtube, 20 septembre 2013)

Une diplomate française agresse un garde-frontière durant une évacuation (Youtube, 20 septembre 2013)

Palestiniens protestant contre la fermeture du terminal de Rafah (Paltoday, 29 septembre 2013)

Palestiniens protestant contre la fermeture du terminal de Rafah (Paltoday, 29 septembre 2013)

Enfants participant à un défilé militaire du Hamas dans le camp de réfugiés d'Al-Shati à Gaza.

Enfants participant à un défilé militaire du Hamas dans le camp de réfugiés d'Al-Shati à Gaza.

Discours de Mahmoud Abbas à l'ONU (Wafa, 26 septembre 2013)

Discours de Mahmoud Abbas à l'ONU (Wafa, 26 septembre 2013)

  • Au cours des deux semaines écoulées, un tir de roquette a été identifié dans le Néguev occidental. En Judée-Samarie, deux soldats de Tsahal ont été tués par des Palestiniens dans des attaques terroristes distinctes : à Hébron, un soldat a été tué par des tirs de snipers et l'autre a été assassiné en Samarie dans le but d'utiliser son corps pour négocier avec Israël. Des émeutes ont éclaté à Jérusalem, dans la vallée du Jourdain et ailleurs en Judée-Samarie dans le cadre de la "résistance populaire".
  • L'armée égyptienne continue de lutter contre les enclaves terroristes du Nord de la Péninsule du Sinaï, tout en échangeant des accusations avec le Hamas. Les mesures égyptiennes contre les tunnels de contrebande ont porté atteinte à l'économie de la bande de Gaza. Pour la première fois depuis la violente prise de contrôle de la bande de Gaza (Juin 2007) par le Hamas, Israël a autorisé le passage de matériaux de construction destinés au secteur privé (350 camions par semaine) afin d'endiguer le chômage. Israël a également augmenté son quota de carburant autorisé afin d'accroître la production d'électricité. 
Tirs de roquettes sur Israël
  • Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2013, un tir de roquette a été identifié dans un terrain vague du Néguev occidental. Il n'y a eu ni victime ni dégât.

Tirs de roquettes sur Israël

  • L'armée égyptienne continue de lutter contre les enclaves terroristes du Nord de la Péninsule du Sinaï, tout en échangeant des accusations avec le Hamas. Les mesures égyptiennes contre les tunnels de contrebande ont porté atteinte à l'économie de la bande de Gaza. Pour la première fois depuis la violente prise de contrôle de la bande de Gaza (Juin 2007) par le Hamas, Israël a autorisé le passage de matériaux de construction destinés au secteur privé (350 camions par semaine) afin d'endiguer le chômage. Israël a également augmenté son quota de carburant autorisé afin d'accroître la production d'électricité.

Tsahal tire sur deux Palestiniens qui s'étaient approchés de la barrière de sécurité

nDans la soirée du 30 septembre 2013, un détachement de Tsahal a identifié au Nord de la bande de Gaza deux Palestiniens qui s'approchaient de la barrière de sécurité frontalière. Les deux individus ont commencé à sectionner la clôture et les forces de Tsahal ont tiré sur eux (Porte-parole de Tsahal, 30 septembre 2013). Les médias palestiniens ont annoncé qu'un Palestinien avait été tué et un autre blessé par les tirs de Tsahal (Sites Internet Alresala.net et Al-Aqsa, 30 septembre 2013). 

Assassinat d'un soldat de Tsahal en Samarie
  • Dans la soirée du 20 septembre 2013, le soldat de Tsahal Tomer Hazan a été porté manquant. Il n'avait pas été vu depuis le matin et n'avait pas contacté sa famille. Les informations recueillies ont conduit à Nidal Amar, un habitant du village de Samarie de Bayt Amin (Sud-Ouest de Qalqilya). Amar, 42 ans, travaillait avec Hazan dans un restaurant de Bat Yam. Selon les renseignements, les deux ont pris un taxi pour la localité juive de Shaarei Tikva, située près de Beit Amin. Les forces de sécurité israéliennes ont arrêté Amar et l'un de ses frères pour les interroger.
  • Lors de son interrogatoire, Amar a reconnu avoir persuadé Hazan de lui rendre visite à son domicile. Il l'a conduit dans une zone située au Nord du village de Saniriya (Est de Beit Amin) où il l'a assassiné et a jeté son corps dans un puits. Il a déclaré qu'il voulait utiliser le corps afin de négocier la libération de son frère, Nur al-Din Amar, membre du Fatah Tanzim emprisonné en Israël depuis 2003 pour son implication dans plusieurs attaques terroristes (Site Internet des services de sécurité générale, 21 septembre 2013). Tomer Hazan, 20 ans, servait dans l'armée de l'air israélienne et travaillait dans un restaurant de Bat Yam à ses heures libres.
  • Selon les services de sécurité générale, les organisations terroristes palestiniennes ont récemment intensifié leurs tentatives d'enlever des Israéliens en Judée-Samarie et en Israël afin de les utiliser comme monnaie d'échange pour libérer des terroristes emprisonnés en Israël. Cette tendance a été démontrée par une série d'actions préventives à l'encontre de cellules terroristes en Judée-Samarie, dont les membres ont avoué leur intention d'enlever des Israéliens. Selon ces rapports, les activités sont dirigées par des acteurs à l'étranger et par des prisonniers détenus en Israël (Site Internet des services de sécurité générale, Septembre 2013).
Un soldat de Tsahal tué par des tirs de sniper à Hébron
  • Dans la soirée du 22 septembre 2013, le sergent-chef Gabriel (Gal) Kobi, 20 ans, de Tirat Hacarmel, près de Haïfa, a été tué par des tirs de snipers palestiniens à Hébron, au cours d'une mission de sécurité. Les coups de feu ont été tirés à partir du quartier de Johar Jabal à Hébron, près du quartier juif. Suite à l'attaque, l'armée israélienne a pris des mesures pour arrêter l'assaillant (Porte-parole de Tsahal, 22 septembre 2013). Des pierres et des cocktails Molotov ont été lancés sur les forces de sécurité israéliennes, qui répondu avec des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes (Al-Hayat Al-Jadeeda, 24 septembre 2013).

Droite : Lieu de la fusillade à Hébron (Yerah Rapp, Agence de presse Tazpit, 22 septembre 2013). Gauche : Palestiniens opposés aux forces de Tsahal à Hébron (Wafa, 27 septembre 2013)
Droite : Lieu de la fusillade à Hébron (Yerah Rapp, Agence de presse Tazpit, 22 septembre 2013). Gauche : Palestiniens opposés aux forces de Tsahal à Hébron (Wafa, 27 septembre 2013)

  • Une revendication de l'attaque a été publiée sur les réseaux sociaux, en imputant la responsabilité aux Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa, la branche armée du Fatah. La crédibilité de l'annonce est incertaine, car elle n'a pas été publiée sur un site officiel du Fatah ou de sa branche armée. Toutefois, les Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa ont ensuite publié un communiqué saluant l'attaque et la qualifiant de "réponse naturelle aux crimes de l'occupation". Le communiqué appelait également à l'unité nationale et à la poursuite des attaques contre les soldats israéliens et les résidents des implantations (Page Facebook des Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa).

Communiqué revendiquant la responsabilité du tir de sniper publié par les Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa, la branche armée du Fatah (Agence de presse ONA, 22 septembre 2013)
Communiqué revendiquant la responsabilité du tir de sniper publié par les Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa, la branche armée du Fatah (Agence de presse ONA, 22 septembre 2013)

Réactions palestiniennes
  • Les responsables de l'Autorité Palestinienne n'ont pas officiellement ou publiquement réagi aux attaques terroristes, et les médias palestiniens les ont peu couvertes. S'exprimant devant les dirigeants de la communauté juive de New York, Mahmoud Abbas a été interrogé sur les attaques. Il a déclaré que les deux soldats avaient été tués en Zone C, qui est sous contrôle israélien, et non dans les zones sous le contrôle des forces de sécurité palestiniennes. Il a ajouté que les Palestiniens condamnaient les meurtres exactement comme ils exigent des Israéliens qu'ils condamnent la mort de quatre Palestiniens dans le camp de réfugiés de Qalandia (Agence de presse Wafa, 24 septembre 2013).
  • Riyad al-Maliki, le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité Palestinienne, a déclaré que la position de l'AP était claire si l'administration américaine lui demandait de condamner les récentes attaques. Il a insisté sur ce qu'il a appelé "l'agression" d'Israël envers les Palestiniens, et notamment le "massacre" de Palestiniens dans les camps de réfugiés de Qalandia et de Jénine et la poursuite de la construction dans les implantations (Radio Voix de la Palestine, 23 septembre 2013).
Violences en Judée-Samarie
  • Les violences continuent en Judée-Samarie dans le cadre de la "résistance populaire". Des pierres et des cocktails Molotov ont ainsi été lancés sur des véhicules israéliens et les confrontations et les heurts ont continué entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes lors des manifestations hebdomadaires et des émeutes.
  • Ci-après les principaux événements :
  • Le 20 septembre 2013, des dizaines de manifestants palestiniens, de ressortissants étrangers, de militants de gauche et de diplomates se sont rassemblés près de la localité israélienne de Hemdat dans la Vallée du Jourdain. Les manifestants avaient apporté des tentes et ont essayé d'ériger un avant-poste. Ils ont lancé des pierres sur les forces de sécurité israéliennes qui sont arrivées sur place pour les disperser (Agence de presse Tazpit, 20 septembre 2013). Durant l'évacuation des manifestants, l'agence de presse Reuters a filmé une confrontation entre une diplomate française et les forces de sécurité israéliennes, au cours de laquelle la femme a attaqué un garde-frontière israélien. Selon les médias, Israël a déposé plainte, et la femme, attachée culturelle au consulat de France à Jérusalem, devrait quitter Israël à la fin de l'année (Israël Hayom, 21 septembre 2013).
  • Le 24 septembre 2013, plusieurs centaines de Palestiniens se sont réunis près de la Porte de Naplouse à Jérusalem-Est. Certains agitaient des drapeaux de l'OLP et ont lancé des pierres sur les forces de sécurité israéliennes (Agence de presse Tazpit, 24 septembre 2013). Des manifestations similaires ont eu lieu à Ras al-Amoud et dans le quartier musulman de la vieille ville (Ynet, 24 septembre 2013). Suite aux événements, Hatem Abd al-Qader, chargé du portefeuille de Jérusalem au sein du Fatah, a déclaré : "une guerre est en cours à Jérusalem dont la fin n'est pas encore à l'horizon" (Radio Voix de la Palestine, 25 septembre 2013).
  • Le 27 septembre 2013, date anniversaire du déclenchement de la seconde Intifada, la journée a été marquée dans divers emplacements en Judée-Samarie. Malgré les appels à descendre dans la rue pour protester, les événements ont été limités et aucun incident exceptionnel n'a été signalé. 
Situation aux terminaux
  • Le 28 septembre 2013, le terminal de Rafah a rouvert après avoir été fermé pendant huit jours. Il est resté ouvert un nombre limité d'heures chaque jour. Le porte-parole du Hamas Ihab al-Ghussin a déclaré que l'ouverture était un stratagème médiatique de l'Egypte et non une mesure sérieuse qui mettrait fin à la crise (Al-Quds, 28 septembre 2013).
  • Malgré la réouverture, la bureaucratie au sein du terminal est lente et le nombre de Palestiniens quittant ou entrant dans la bande de Gaza est limité. Le 29 septembre 2013, plusieurs centaines de Palestiniens étudiant en-dehors la bande de Gaza ont tenté de pénétrer en Egypte par le côté palestinien du terminal. Ils ont été refoulés par les forces de sécurité palestiniennes (Agence de presse Anadolu, Turquie, 29 septembre 2013).
  • En raison des graves perturbations dans l'opération du terminal de Rafah, le Hamas examine les moyens de le maintenir pleinement ouvert. Yusef al-Rizqa, conseiller politique d'Ismail Haniya, a déclaré que l'administration du Hamas voulait atteindre un nouvel accord global de gestion palestinienne du terminal qui ne serait pas fondé sur l'accord signé en 2005 (Site Alresala.net, 21 septembre 2013).Ihab al-Ghussin, porte-parole et chef du bureau d'information du Hamas, a  déclaré accepter en principe que l'administration examine un nouveau mécanisme qui conduirait à maintenir le terminal de Rafah ouvert. Toutefois, a-t-il dit, la seule condition est qu'Israël n'ait rien à dire sur la question (Agence de presse Sama, 26 septembre 2013).
  • En raison des mesures égyptiennes contre les tunnels de contrebande, les pénuries de marchandises, de carburant et d'autres produits de base continuent de se faire sentir dans toute la bande de Gaza. Mohamed al-Fara, ministre des Collectivités locales de l'administration de facto du Hamas, a signalé qu'il y avait une pénurie d'eau potable, en raison du manque de carburant destiné à faire fonctionner les pompes à eau. Il a appelé les organisations internationales des droits de l'homme à fournir le carburant nécessaire à la bande de Gaza (Agence de presse Safa, 17 septembre 2013).
  • Pour diminuer les pénuries et pour la première fois depuis que le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza (Juin 2007), le gouvernement israélien a décidé d'autoriser le transfert de matériaux pour le secteur privédans la bande de Gaza (350 camions par semaine). L'objectif est d'accroître l'emploi et de renforcer le secteur privé. L'autorisation a également été donnée d'augmenter la quantité de carburant entrant dans la bande de Gaza afin d'augmenter la production indépendante d'électricité (Site Internet NRG, 17 septembre 2013).
  • Jamal al-Khudari, chef du Comité contre le siège de Gaza, a déclaré en réaction à la décision israélienne que l'entrée limitée de matériaux de construction pour le secteur privé dans la bande de Gaza via le passage de Kerem Shalom était insuffisante pour le maintien de projets dans la bande de Gaza. Il a ajouté que les matériaux transférés via de Kerem Shalom suffiraient pour seulement 20% des projets et n'empêcheraient pas une crise dans l'industrie du bâtiment (Agence de presse Ma'an, 22 septembre 2013).

Droite : Entrée de matériaux de construction dans la bande de Gaza via le terminal de Kerem Shalom (Wafa, 23 septembre 2013). Gauche : Policier du Hamas dirigeant l'entrée de camions de marchandise au terminal de Kerem Shalom (Qudsnet, 23 septembre 2013)
Droite : Entrée de matériaux de construction dans la bande de Gaza via le terminal de Kerem Shalom (Wafa, 23 septembre 2013). Gauche : Policier du Hamas dirigeant l'entrée de camions de marchandise au terminal de Kerem Shalom (Qudsnet, 23 septembre 2013)

Relations Hamas Egypte
  • Musa Abu Marzouk, chef adjoint du bureau politique du Hamas, a déclaré que le Hamas prenait des mesures pour faire face à la crise actuelle avec l'Egypte, comme suit (Page Facebook de Musa Abu Marzouq ) :
  • Imposer au Waqf de la bande de Gaza de superviser le contenu des sermons prononcés dans les mosquées et d'interdire la mention de l'Egypte.
  • Interdire les manifestations et les défilés de soutien aux Frères Musulmans.
  • Empêcher la chaîne Al-Aqsa de diffuser des nouvelles sur l'Egypte.
  • Déployer les forces de sécurité du Hamas le long de la frontière avec l'Egypte afin de contrôler les événements.
Défilés et manifestations dans la bande de Gaza
  • Les groupes terroristes, principalement le Hamas, ont récemment organisé des défilés et des manifestations de force dans toute la bande de Gaza afin de montrer leurs capacités de dissuasion, en particulier à Israël. Ci-après le détail des événements récemment organisés :
  • Le 28 septembre 2013 - Les Comités de Résistance Populaire ont organisé un défilé militaire dans la ville de Gaza pour marquer le 14ème anniversaire de la fondation de l'organisation (Site Internet Qawem, 28 septembre 2013).
  • Le26 septembre 2013 - Le Hamas a organisé un défilé à Gaza. Abu Obeida,
    porte-parole de la branche armée du Hamas, a déclaré que les Brigades Izz al-Din al-Qassam étaient prêtes à toute confrontation ou agression (Alresala.net, 26 septembre 2013).
  •  
  • 25 septembre 2013- Les forces de sécurité du Hamas ont organisé un défilé militaire dans la ville de Gaza en vue de leur déploiement dans le cas d'une possible attaque israélienne sur la bande de Gaza (Filastin al-'Aan, 25 septembre 2013).
  • 24 septembre 2013- Une marche a été organisée par le Hamas pour protester contre les "activités d'Israël contre la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem" (Agence de presse Safa, 24 septembre 2013). Une marche de solidarité avec Al-Aqsa a été organisée par le Jihad Islamique Palestinien dans le camp de réfugiés de Jabaliya, au Nord de la bande de Gaza (Paltoday, 24 septembre 2013).
  • 21 septembre 2013- Le Hamas a organisé un défilé militaire dans le camp de réfugiés d'Al-Shati, en présence d'Ismail Haniya, le chef de l'administration de facto du Hamas. Durant l'événement, auquel des enfants ont participé, des lance-roquettes ont été présentés (Paltoday, 21 septembre 2013).
  • 20 septembre 2013– Le Hamas a organisé un défilé militaire à Rafah, durant lequel le soutien aux Frères Musulmans a été subtilement souligné. Musa Abu Marzouk, vice-président du bureau politique du Hamas, a mis en garde contre un comportement provocateur face à l'armée égyptienne et contre toute intervention future dans les affaires internes de l'Egypte (Site Palpress, 20 septembre 2013).
Protestation près de la barrière de sécurité
  • Le vendredi 27 septembre 2013, plusieurs dizaines de jeunes Palestiniens ont organisé une manifestation près de la barrière de sécurité frontalière dans la région de Nahal Oz. Ils se sont approchés de la clôture et ont lancé des pierres sur les forces de Tsahal postées sur place. Les manifestants étaient partis de Gaza suite à un appel publié sur les réseaux sociaux par un groupe se faisant appeler "Coalition de la jeunesse Intifada". Leur objectif était de marquer l'anniversaire du déclenchement de la seconde Intifada (Filastin al-'Aan, 27 septembre 2013).

Jeunes Palestiniens affrontant les soldats de Tsahal près de la barrière de sécurité dans le secteur de Nahal Oz (Filastin al-'Aan, 27 septembre 2013)
Jeunes Palestiniens affrontant les soldats de Tsahal près de la barrière de sécurité dans le secteur de Nahal Oz (Filastin al-'Aan, 27 septembre 2013)

Rapprochement entre le FPLP et l'Iran
  • Selon un article publié par le site Al-Monitor, l'Iran aurait renouvelé son soutien financier et logistique au Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP). L'article indique que le soutien a été renouvelé après un certain nombre de réunions organisées sous les auspices du Hezbollah à Beyrouth, Damas et Téhéran par les dirigeants "externes" du FPLP et des représentants de l'Iran. Le porte-parole du FPLP Abu Jamal a déclaré que ses membres suivaient des entraînements en Syrie et au Liban, voire en Iran, avec des instructeurs du Hezbollah. Le renouvellement de l'aide, selon l'article, pourrait prochainement conduire à une augmentation significative de la force armée de la branche armée du FPLP. En outre, les activistes du FPLP dans la bande de Gaza continuent de manifester leur soutien au régime d'Assad et au Hezbollah, et tentent de tirer des roquettes sur Israël (Al -Monitor, 17 septembre 2013). 
Négociations entre Israël et l'AP
  • S'exprimant lors d'une conférence des Etats contributeurs, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré que le Premier ministre israélien Benyamin  Netanyahu et le Président de l'AP Mahmoud Abbas avaient récemment convenu d'accélérer les négociations et d'accroître la participation américaine afin de combler les écarts entre les deux parties. Il a de nouveau noté les dangers du maintien du statu quo, y compris la possibilité d'une nouvelle confrontation violente et d'un coup au statut de l'Autorité Palestinienne. Il a appelé la communauté internationale à soutenir l'AP face à ses problèmes financiers, et a salué Israël pour sa volonté d'élargir la sorte et la quantité de marchandises entrant dans la bande de Gaza, son accord à faciliter le passage des Palestiniens au pont Allenby et pour permettre à davantage de Palestiniens de Judée-Samarie de travailler en Israël.
Commentaires de Mahmoud Abbas à l'ONU et dans ses coulisses
  • Mahmoud Abbas a organisé une série de réunions à New York, y compris avec le Président américain Barack Obama et le secrétaire d'Etat John Kerry. Il s'est également entretenu avec la ministre des Affaires étrangères de l'UE, Catherine Ashton, et plusieurs dirigeants de la communauté juive américaine. Il a fait référence aux négociations avec Israël à chaque occasion.
  • Le 25 septembre 2013, Mahmoud Abbas a rencontré le Président américain 
    Barack Obama. Après la réunion, il a déclaré dans une conférence de presse qu'Israël tentait de perturber le processus de paix et de compromettre les négociations par ses actions à Jérusalem (Agence de presse Wafa, 25 septembre 2013). S'exprimant devant l'Assemblée générale de l'ONU, le Président Obama a souligné son engagement à faire progresser le processus de paix sur la base de la solution à deux Etats, mais a également confirmé le soutien américain au caractère juif de l'Etat d'Israël. Riyad al-Maliki, le ministre des Affaires étrangères de l'AP, a critiqué les propos d'Obama, affirmant que les Palestiniens n'accepteraient jamais l'Etat d'Israël en tant que juif (Radio Voix de la Palestine, 25 septembre 2013).
  • Dans son discours devant l'Assemblée générale, Mahmoud Abbasa déclaré que l'objectif des négociations de paix était de mettre fin aux "injustices historiques" perpétrées contre le peuple palestinien et de parvenir à une paix viable, soit un Etat palestinien avec la souveraineté totale dans les frontières de 1967 et Jérusalem-Est pour capitale. Un tel Etat, a-t-il assuré, vivra en paix et en sécurité avec l'État d'Israël. Il a également appelé à une "solution juste et convenue" sur le problème des réfugiés conformément à la Résolution 194 de l'ONU. Abbas s'est déclaré opposé à tout accord temporaire ou arrangement provisoire, affirmant que son intention est de parvenir à un accord global qui permettra de résoudre tous les problèmes. Il s'est longuement attardé sur les actions des résidents des implantations contre les Palestiniens et la construction d'Israël en Judée-Samarie, contrairement à ce qu'il a appelé la "résistance populaire pacifique" des Palestiniens (Télévision palestinienne, 26 septembre 2013).[3]
Attentat d'un groupe affilié à Al-Qaïda dans un centre commercial au Kenya
  • Le 21 septembre 2013, plusieurs dizaines de terroristes ont attaqué un centre commercial bondé à Nairobi la capitale du Kenya. Avant l'attaque, les terroristes, membres d'une organisation islamique somalienne affiliée à Al-Qaïda appelée Al-Shabab, ont appelé les musulmans présents dans le centre commercial à en sortir. Les terroristes se sont barricadés dans le centre commercial pendant deux jours, ont tué plus de 60 personnes, en ont blessé plus de 200, et ont pris de nombreuses personnes en otages. Après deux jours, les forces de sécurité kenyanes ont fait irruption dans le centre commercial et ont libéré les otages.
  • Ahmed Abdi Godane, le dirigeant d'Al-Shabab, a déclaré que l'attaque visait à lancer un avertissement à tous ceux qui soutiennent l'invasion kenyane en Somalie. Il a ajouté que du sang serait encore versé si le Kenya ne retirait pas ses soldats de Somalie. Al-Shabab a été fondée en 2006 et est la plus grande organisation armée de Somalie, avec entre 6000 et 7000 membres. Elle aspire à l'établissement d'un califat islamique dans la "Grande Somalie", qui inclurait Djibouti ainsi que de territoires d'Éthiopie et du Kenya. L'organisation a pris le contrôle de vastes régions de Somalie y compris de Mogadiscio, la capitale.En 2008, les Etats-Unis ont désigné Al-Shabab organisation terroriste.
Arrestation d'un espion iranien en Israël[5]
  • Le 11 septembre 2013, les services de sécurité générale ont arrêté Ali Mansouri, un homme d'affaires belge d'origine iranienne, à l'aéroport Ben Gourion. Il avait apparemment été envoyé par les Iraniens pour établir une base en Israël à des fins d'espionnage. Mansouri a étérecruté par les Gardiens de la Révolution islamique iranienne et envoyé en Israël sous la couverture d'un homme d'affaires belge nommé Alex Mans. Ses recruteurs l'avaient chargé de créer des sociétés en Israël pour les utiliser comme bases pour des activités secrètes contre des intérêts israéliens et occidentaux. En échange, la somme d'un million de dollars lui avait été promise. Mansouri s'est rendu en Israël à trois reprises avec un passeport belge et a tenté de développer des relations d'affaires et de signer des contrats avec des entreprises à Tel-Aviv.
  • Ali Mansouri est né en Iran en 1958. Pendant son interrogatoire, il a déclaré avoir vécu en Iran avec sa famille jusqu'en 1980, puis en Turquie jusqu'en 1997. En 1997, il a reçu un visa de résident belge en raison de ses activités professionnelles. En 2006, il a reçu la nationalité belge après avoir épousé une Belge, avant de divorcer. En 2006, il a changé son nom en Alex Mans pour dissimuler son identité iranienne. En 2007, il est retourné en Iran pour développer ses intérêts commerciaux en Iran, en Turquie et en Belgique. Au fil des ans, il a vécu en Iran, en Turquie et en Belgique et s'est remarié, cette fois avec une Iranienne
  • Au cours de son interrogatoire, il a révélé avoir été en contact pendant des années avec divers éléments du régime iranien. Début 2012, il a reçu une proposition spécifique d'agir à l'encontre de l'Etat d'Israël. Ses recruteurs l'ont chargé d'établir une base commerciale en Israël pour fournir une couverture à ses activités d'espionnage et pouvant être utilisée par l'Iran à des fins diverses. Il a été chargé de visiter Israël, de nouer des contacts commerciaux et de signer des contrats qui lui permettraient de mener des activités commerciales continues, en échange de grosses sommes d'argent. Selon les instructions de ses recruteurs, une fois en Israël, il a utilisé sa couverture de vendeur de fenêtres et de toitures de magasins et de restaurants. Il a pris soin de se présenter comme un homme d'affaires belge, couverture appuyée par Internet et les réseaux sociaux.
  • Mansouri s'est rendu en Israël à deux reprises en Juillet 2012 et en Janvier 2013. Sa dernière visite a débuté le 6 septembre, jusqu'à son arrestation le 11 septembre. Au moment de son arrestation, il était en possession de photographies de
    divers sites israéliens, dont l'ambassade américaine à Tel-Aviv. Mansouri recevait ses ordres de l'unité des opérations spéciales de la Force Qods, 
    dirigée par Hamed Abdallahi et Majid Alawi.[6]
Raji al-Sourani, le directeur du PCHR, a été désigné pour recevoir le Prix Nobel alternatif
  • Le 26 septembre 2013, il a été décidé d'attribuer le prix Right Livelihood, également connu sous le nom "Prix Nobel alternatif",[6]à Raji Sourani, un avocat de la bande de Gaza qui dirige le Centre palestinien pour les droits de l'homme (PCHR), pour ses "activités relatives aux droits de l'homme".La remise des prix aura lieu au Parlement suédois à Stockholm le 2 décembre 2013. Al-Sourani est le premier Palestinien à recevoir le prix. Ismail Haniya, le chef de l'administration de facto du Hamas, l'a félicité pour sa victoire (Filastin al-'Aan , 28 septembre 2013).
  • Raji Musa Sourani dirige le PCHR, une organisation civil palestinienne anti-israélienne opérant dans la bande de Gaza, qui jouit d'une bonne réputation parmi les organisations de défense des droits de l'homme dans le monde entier. En dépit de son image respectable et de son engagement proclamé pour les droits de l'homme et la démocratie, le PCHR est un partenaire actif dans la campagne actuelle de délégitimation d'Israël, campagne qui vise fondamentalement à détruire l'Etat d'Israël comme patrie nationale des Juifs. Le PCHR joue également un rôle central dans la campagne de guerre juridique anti-israélienne internationale. L'organisation diffame régulièrement Israël, le qualifiant d'Etat "​​d'apartheid", engagé dans des actes de "nettoyage ethnique" et de "crimes de guerre", alors qu'il ignore totalement et ne critique jamais le terrorisme anti-israélien des organisations terroristes palestiniennes (par exemple, les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza sur les centres de population israéliens, réellement définis comme des crimes de guerre). L'autorité de jugement universelle est perçue par le PCHR comme un moyen d'attaquer Israël, de harceler ses responsables et d'entraver ses forces de sécurité dans leur combat contre les organisations terroristes, notamment le Hamas[7].

Logo du prix (Site Internet du PCHR, Gaza, 26 septembre 2013)
Logo du prix (Site Internet du PCHR, Gaza, 26 septembre 2013)

[1]Exact à la date du 1er octobre 2013. Ces données ne comprennent pas les tirs d'obus de mortier.
[2]Ces données ne comprennent pas les tirs d'obus de mortier.
[3]A ce sujet, voir notre article du 20 mai 2013 intitulé : "La résistance populaire palestinienne et la violence employée dans ce cadre", à l'adresse http://www.terrorism-info.org.il/fr/article/20515
[4]Services de sécurité générale, 29 septembre 2013.
[5]Pour de plus amples renseignements sur la Force Quds de l'Iran et ses activités terroristes, voir notre article du 7 août 2012 intitulé : "La Force Quds, unité d'élite des Gardiens de la révolution islamique, est le fer de lance de la campagne terroriste mondiale iranienne", à l'adressehttp://www.terrorism-info.org.il/fr/article/20378
[6]Depuis 1980, le prix est décerné chaque année à une organisation ou un individu œuvrant à trouver des solutions pratiques aux problèmes urgents auxquels le monde est confronté. Le lauréat est choisi par un comité international. La remise des prix aura lieu au Parlement suédois à Stockholm. Dans le passé, des  Israéliens ont également remporté le prix.
[7]A ce sujet, voir notre article (en anglais) du 29 avril 2013 intitulé : "The Palestinian Center for Human Rights (PCHR) plays a leading role in anti-Israeli lawfare and is planning to exploit Operation Pillar of Defense to sue senior Israeli figures", à l'adresse http://www.terrorism-info.org.il/en/article/20506