L’implication des “vétérans” de Syrie dans la campagne terroriste menée contre le régime égyptien


Muhammad Dura al-Taliawi, terroriste arrêté par les autorités égyptiennes en Mars 2014 et qui a avoué avoir combattu dans les rangs du Front Al-Nusra en Syrie. Sur la photo, il apparaît avec des armes devant être utilisées pour attaquer Israël depuis la Péninsule du Sinaï. L'attaque n'a pas été effectuée (Youtube)
Muhammad Dura al-Taliawi, terroriste arrêté par les autorités égyptiennes en Mars 2014 et qui a avoué avoir combattu dans les rangs du Front Al-Nusra en Syrie. Sur la photo, il apparaît avec des armes devant être utilisées pour attaquer Israël depuis la Péninsule du Sinaï. L'attaque n'a pas été effectuée (Youtube)

Aperçu général

1. Au cours de la guerre civile syrienne, plusieurs centaines de volontaires égyptiens ont rejoint les rangs des rebelles (sur un total de plus de 5000 volontaires étrangers de divers pays arabes).[1] La plupart des combattants égyptiens ayant adhéré aux rebelles ont combattu dans les rangs d'organisations affiliées à Al-Qaïda et au jihad mondial (le Front Al-Nusra et l'Etat islamique en Irak et dans la Grande Syrie). Une partie d'entre eux ont terminé les combats et sont déjà rentrés en Égypte.

2. Durant les premiers mois de 2014, il a été rapporté que certains des "vétérans" des combats en Syrie qui sont rentrés en Egypte ont été impliqués dans la campagne terroriste menée contre le régime égyptien. Parmi eux, il a été annoncé que quatre terroristes ont été impliqués dans des attaques contre le régime égyptien commises par Ansar Bayt al-Maqdis, organisation affiliée au jihad mondial qui mène la campagne terroriste contre le régime égyptien (Voir annexe).

3. Jusqu'à présent, la participation des "vétérans" de la guerre civile syrienne dans le terrorisme et la subversion en Egypte et dans d'autres pays arabes en est encore à ses balbutiements. Cependant, selon nous, elle devrait croître avec l'augmentation du nombre de combattants étrangers revenant de Syrie dans leur pays d'origine, l'Egypte et d'autres pays arabes, augmentant ainsi le danger qu'ils représentent pour les différents régimes arabes. Les combattants étrangers en Syrie acquièrent en effet une expérience opérationnelle, suivent un processus d'endoctrinement jihadiste islamique radical et se familiarisent avec un large éventail d'activistes et d'organisations affiliés à Al-Qaïda et au jihad mondial. Selon nous, ils incarnent un risque potentiel de terrorisme et de subversion, en particulier pour l'Arabie Saoudite, la Jordanie, la Tunisie, la Libye et l'Egypte, cinq pays arabes d'où sont issus la plupart des combattants étrangers arabes en Syrie.

[1]Une étude détaillée du Centre sur le phénomène des volontaires étrangers du monde arabe sera prochainement publiée.