Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (14-20 mai 2014)

Palestiniens opposés aux forces de sécurité israéliennes près de la prison Ofer durant les événements de la

Palestiniens opposés aux forces de sécurité israéliennes près de la prison Ofer durant les événements de la "Journée de la Nakba"

Palestiniens masqués opposés aux forces de police israéliennes sur le Mont du Temple

Palestiniens masqués opposés aux forces de police israéliennes sur le Mont du Temple

Accueil des deux convois d'aide au terminal de Rafah (Filastin al-'Aan, 18 mai 2014)

Accueil des deux convois d'aide au terminal de Rafah (Filastin al-'Aan, 18 mai 2014)

Ismail Haniya rencontre Azzam al-Ahmad à Gaza (Filastin al-'Aan, 14 avril 2014)

Ismail Haniya rencontre Azzam al-Ahmad à Gaza (Filastin al-'Aan, 14 avril 2014)

Rencontre Abbas-Kerry à Londres (Wafa, 14 mai 2014)

Rencontre Abbas-Kerry à Londres (Wafa, 14 mai 2014)

Le député du Bahreïn brûle le drapeau d'Israël au Parlement (Page officielle du bureau du recrutement et de l'organisation du Fath, 16 mai 2014)

Le député du Bahreïn brûle le drapeau d'Israël au Parlement (Page officielle du bureau du recrutement et de l'organisation du Fath, 16 mai 2014)

  • Le calme perdure au Sud d'Israël. En Judée-Samarie et dans la bande de Gaza, les événements de la "Journée de la Nakba" se sont déroulés sans incident particulier, à l'exception d'une manifestation près de la prison Ofer dans laquelle deux Palestiniens, dont un membre du Hamas, ont été tués dans des confrontations avec les forces de sécurité israéliennes. L'Autorité Palestinienne a imputé à Israël la responsabilité de leur mort.
  • Mahmoud Abbas a rencontré cette semaine le secrétaire d'Etat américain John Kerry. Selon un porte-parole du Département d'Etat, Kerry a déclaré à Abbas que les Etats-Unis ne pouvaient pas soutenir le processus de réconciliation palestinienne interne sans que le Hamas ne s'engage à éviter toute opération militaire contre Israël et reconnaisse son droit à exister. Dans le cadre du processus de réconciliation, des mesures réciproques ont été prises sur le terrain mais les problèmes de fond demeurent irrésolus.
  • Les événements de la "Journée de la Nakba" ont été mis à profit cette année encore pour diaboliser Israël. L'accent a été mis sur le "droit au retour", qualifié de "droit sacré" et irrévocable. Israël a été accusé de "purification ethnique organisée" en 1948, ce qui a conduit à "remettre les clés de la patrie [palestinienne] aux buveurs de sang" (Télévision palestinienne, 15 mai 2014).
Tirs de roquettes sur Israël
  • Aucune roquette et aucun obus de mortier n'ont été tirés cette semaine en territoire israélien.

Tirs de roquettes sur Israël

Arrestation d'un Israélien ayant combattu dans les rangs du jihad mondial en Syrie
  • Le 20 avril 2014, les forces de sécurité israéliennes ont arrêté Ahmed Imad Hiri Shurbaji, 23 ans, résident d'Um el-Fahm, qui avait séjourné en Syrie depuis Janvier 2014 et avait combattu dans les rangs d'un des groupes du jihad mondial. Durant son interrogatoire, il a avoué s'être rendu en Syrie afin de rejoindre les combats contre le régime syrien dans le cadre de l'organisation jihadiste l'Etat islamique en Irak et dans la grande Syrie.
  • Après avoir été recruté, il a suivi plusieurs formations militaires, notamment sur l'utilisation d'armes légères et lourdes ainsi que des cours théoriques sur des armes diverses (grenades, RPG). Il aurait participé à au moins deux combats et à des activités opérationnelles dans diverses régions de Syrie, dont des régions proches de la frontière syro-irakienne.
  • Selon nous, jusqu'ici, au moins vingt arabes israéliens ont rejoint les combats en Syrie dans les rangs des rebelles. La plupart des arabes israéliens ont rejoint les rangs de groupes proches du jihad mondial. Un moins un a été tué dans les combats[3].
 
Deux Palestiniens tués par les forces de sécurité israéliennes
  • Durant les événements de la "Journée de la Nakba" (15 mai 2014), deux Palestiniens ont été tués par les forces de sécurité israéliennes durant une manifestation violente à proximité du terminal de Bituniya, près de la prison Ofer (Sud de Ramallah). Le Hamas a annoncé que l'une des victimes était un de ses membres (Chaîne Al-Aqsa, 15 mai 2014).
  • Le 16 mai 2014, des centaines de Palestiniens, dont des membres du Hamas et du Fatah, ont participé à leurs funérailles à Ramallah. L'un des morts a été enveloppé dans un drapeau du Hamas et l'autre dans un drapeau du Fatah. En parallèle aux funérailles, des défilés ont été organisés à Hébron, Gaza et Naplouse, en présence de nombreux membres du Hamas. Ailleurs en Judée-Samarie, des incidents ont été signalés, y compris sur le Mont du Temple. L'Autorité Palestinienne (AP) a déclaré un jour de deuil général (Agence de presse Wafa, 15 mai 2014).
  • L'APa vivement condamné la mort des deux Palestiniens. IhabBsaiso, porte-parole du gouvernement palestinien, a accusé Israël de leur mort, affirmant qu'il s'agissait d'une violation des conventions internationales. Il a exigé une intervention immédiate de la communauté internationale (Wafa.ps, 15 mai 2014).  
  • Aprèsla mort des deux Palestiniens, AdnanDmeiri, porte-parole des services de sécurité de l'AP, a déclaré dans un communiqué que, compte tenu de la conduite des forces de sécurité israéliennes à Bituniya, les Palestiniens envisagent de mettre un terme à la coordination sécuritaire. Il a affirmé que l'incident était une nouvelle preuve de l'escalade de mesures israéliennes qui comprennent l'arrêt des négociations et le soutien aux groupes "vengeurs".
Poursuite des violences en Judée-Samarie
  • Lesviolences continuent en Judée-Samarie dans le cadre de la "résistance populaire". Des pierres ont été lancées sur les forces de sécurité israéliennes et sur des civils israéliens et des cocktails Molotov ont été lancés aux principaux carrefours de Judée-Samarie. Par ailleurs, les manifestations du vendredi ont été organisées aux points traditionnels de confrontation (Bil'in, Ni'lin, Nabi Saleh, Qadoum, etc.).Dans la plupart des événements, les manifestants ont souligné la "Journée de la Nakba" et ont marqué leur soutien aux prisonniers en grève de la faim dans les prisons israéliennes.    
  • Ci-après les principaux incidents :
  • 13 mai 2014 -Au cours d'une opération  de Tsahal dans le village de Qadoum (près de Naplouse), 30 grenades assourdissantes de Tsahal ont été trouvées aux domiciles de plusieurs membres des services de sécurité palestiniens. Les grenades étaient apparemment destinées à être utilisées dans les émeutes organisées chaque semaine à Qadoum (Porte-parole de Tsahal, 13 mai 2014).

Une partie des grenades assourdissantes trouvées à Qadoum (Porte-parole de Tsahal, 13 mai 2014)
Une partie des grenades assourdissantes trouvées à Qadoum (Porte-parole de Tsahal, 13 mai 2014)

  • 16 mai 2014- Un engin piégé improvisé a été lancé sur la maison d'une famille juive à Jérusalem-Est. Après son explosion, des Palestiniens ont lancé des pierres sur la maison et sur les forces de la police des frontières appelées sur les lieux (Agence de presse Tazpit, 16 mai 2014).  
  • 16 mai 2014 - Des Palestiniens ont placé un pneu en flamme sur la clôture de la localité juive de Psagot. Le feu a endommagé la clôture (Agence de presse Tazpit, 16 mai 2014).
  • 19 mai 2014 - Un pneu a été incendié sur la route d'Alon près du village d'Al-Mughir. Les forces de sécurité arrivées sur place ont découvert un faux engin piégé à proximité (Agence de presse Tazpit, 19 mai 2014).

Droite : Le pneu en feu. Gauche : Le faux engin piégé (Agence de presse Tazpit, 19 mai 2014)
Droite : Le pneu en feu. Gauche : Le faux engin piégé (Agence de presse Tazpit, 19 mai 2014)

Le terminal de Rafah
  • La semaine dernière, le terminal de Rafah a été ouvert à plusieurs reprises, principalement pour la sortie de pèlerins de Gaza. Deux convois d'aide sont entrés dans la bande de Gaza : "Miles of Smiles 27" et  Algérie-Gaza 2", avec un total d'environ 30 personnes. Leur entrée avait été retardée par l'Egypte plusieurs fois (Alresala.net, 18 mai 2014). Des camions chargés de matériaux de construction ont également emprunté le terminal pour entrer dans la bande de Gaza par le terminal de Rafah pour le projet de reconstruction du Qatar (Saffad Press, 18 mai 2014).
  • Lors d'une visite dans la bande de Gaza, Azzam al-Ahmad, membre du comité central du Fatah, a déclaré que les autorités égyptiennes avaient promis que le terminal de Rafah ouvrirait à temps plein une fois le gouvernement intérimaire formé (Alresala. net, 13 mai 2014). Ahmed Abu Rush, chef du comité du Qatar dans la bande de Gaza, a déclaré que l'Egypte avait accepté de permettre l'entrée à Gaza du reste du don qatari de carburant via le terminal de Rafah. La livraison devrait débuter la semaine prochaine (Alresala.net, 14 mai 2014).
Les forces de sécurité égyptiennes déjouent des activités de contrebande
  • Des sources sécuritaires égyptiennes de la région d'El-Qantara (Nord de l'Egypte) ont annoncé avoir saisi un véhicule transportant deux habitants d'El-Arish qui avaient tenté de faire passer en contrebande cinq tonnes de graphite, utilisé pour fabriquer des armes. Selon le rapport. dix tonnes de graphite ont été retrouvées dans un entrepôt d'El-Qantara (Page Facebook du porte-parole des forces armées égyptiennes, 14 mai 2014).
Révocation de la citoyenneté de Mahmoud al-Zahar
  • Une source de haut rang du ministère égyptien de l'Intérieur a indiqué que le ministère avait décidé de révoquer la citoyenneté égyptienne du haut responsable du Hamas Mahmoud al-Zahar et de sa famille, offerte sous le règne de Mohamed Morsi. La raison invoquée a été l'adhésion d'al-Zahar au Hamas. La source a également déclaré que 24 000 Palestiniens ont reçu la citoyenneté égyptienne depuis 2011, 8000 d'entre eux pendant le règne de Morsi (Palpress.ps, 17 mai 2014). Al-Zahar a nié que sa citoyenneté avait été révoquée, ajoutant qu'il n'avait pas été informé de la décision (Al-Youm Al-Sabea, 17 mai 2014).
Nouvelle radio dans la bande de Gaza
  • Le ministère de l'Intérieur de l'administration de facto du Hamasdans la bande de Gaza a annoncé son intention de lancer une nouvelle station de radio le 22 mai 2014, baptisée "Radio al-Tahrir" ("Radio Libération"). Dans un premier temps, elle diffusera tous les jours entre 8h et 17h. Selon le ministère, l'objectif est de renforcer le lien avec les résidents de la bande de Gaza (Site Internet du ministère de l'Intérieur de l'administration de facto du Hamas, 19 mai 2014).

Droite : Le logo de la radio "Al-Tahrir". Gauche : Le studio (Page Facebook du ministère de l'Intérieur du Hamas, 20 mai 2014)
Droite : Le logo de la radio "Al-Tahrir". Gauche : Le studio (Page Facebook du ministère de l'Intérieur du Hamas, 20 mai 2014)

Contacts en vue de la formation du gouvernement de transition
  • Le 13 mai 2014, Azzam al-Ahmad, membre du comité central du Fatah et représentant du Fatah pour les pourparlers de réconciliation, est arrivé dans la bande de Gaza. Il a rencontré une délégation du Hamas dirigée par Musa Abu Marzouk pour discuter de la formation du gouvernement (Maannews.net, 13 mai 2014). Après la réunion, il a rencontré Ismail Haniya, le chef de l'administration de facto du Hamas (Filastin al-Yawm, 14 mai 2014).
  • Selon Musa Abu Marzouk, le Hamas et le Fatah sont parvenus à un accord concernant le gouvernement provisoire. Il a ajouté qu'Azzam al-Ahmad était censé remettre à Mahmoud Abbas le document formulé lors de sa visite dans la bande de Gaza avant de revenir à Gaza. Selon  nous, le gouvernement intérimaire sera annoncé à la fin du temps imparti par l'accord de réconciliation (Agence de presse Anadolu, Turquie, 17 mai 2014).
  • Selon des estimations, la formation d'un nouveau gouvernement sera annoncée dans  les prochains jours, après la ratification par Mahmoud Abbas et après l'arrivée d'Azzam al-Ahmad dans la bande de Gaza pour des consultations. Azzam al-Ahmad a déclaré que la liste des candidats pour le gouvernement intérimaire, qui sera composé de 15 ministres, sera soumise à Mahmoud Abbas dès son retour du Venezuela. Mahmoud Abbas aura le droit de prendre la tête du gouvernement ou de nommer quelqu'un d'autre (Dunia Al-Watan et Voix de la Palestine, 18 mai 2014). Dès la formation du gouvernement annoncée, le gouvernement du Hamas présentera sa démission (Quds.net, 18 mai 2014). La composition du gouvernement sera présentée au Conseil Législatif Palestinien pour ratification environ un mois après sa formation, à l'appel de Mahmoud Abbas, comme indiqué dans l'accord de réconciliation (Filastin al-Yawm et Voix de la Palestine, 18 mai 2014).
Gestes mutuels
  • En parallèle, les gestes mutuels entre le Fatah et le Hamas continuent, même si les problèmes fondamentaux n'ont pas encore été résolus. Le Hamas a évacué le domicile de Mahmoud Abbas dans la bande de Gaza et l'a remis à des membres de la garde présidentielle arrivés dans la bande de Gaza à cette fin (Samanews.com et quds.net, 14 mai 2014). Le syndicat des journalistes palestiniens a annoncé son intention de rouvrir son bureau dans la bande de Gaza, fermé il y a quatre ans.
Question de la nature et du rôle des forces de sécurité
  • La nature et le rôle des forces de sécurité palestiniennes est l'une des questions fondamentales qui n'ont pas encore été réglées par l'accord de réconciliation. Ismail Haniya, le chef de l'administration de facto du Hamas, a déclaré qu'un comité arabe dirigé par l'Egypte sera chargé de surveiller la reconstruction des forces de sécurité dans la bande de Gaza et en Judée-Samarie (selon l'accord du Caire). Il a dit que pendant son règne dans la bande de Gaza, le Hamas a réussi à restaurer la sécurité et à mettre un terme à l'anarchie, et qu'il ne permettrait pas le retour à l'anarchie en aucune manière  (Agence de presse Safa, 15 mai 2014).
  • Mahmoud al-Zahar, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré qu'une distinction devait être faite entre les forces de sécurité palestiniennes et les branches armées des différentes organisations. Il a ajouté qu'un coordinateur allait être nommé pour traiter de la question des forces de sécurité dans la bande de Gaza et en Cisjordanie et a précisé que les branches armées des différentes organisations n'entrent pas dans le cadre du discours de réconciliation. Selon lui, il y a des divergences d'opinion en ce qui concerne les rôles des forces parce que dans la bande de Gaza, Israël est considéré comme un ennemi tandis que l'Autorité Palestinienne mène des activités sécuritaire en coordination avec Israël, chose à laquelle le Hamas est opposé (Almayadeen.net, 14 mai 2014). Lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion de la "Journée de la Nakba", Mahmoud al-Zahar a affirmé que les accords de réconciliation considéraient la coordination sécuritaire avec Israël comme un "crime" (Alresala.net, 16 mai 2014).
  • Malgré les affirmations de progrès dans les négociations et les gestes communs de réconciliation sur le terrain, les forces de sécurité de l'AP et celles de l'administration du Hamas continuent leurs politiques de détention. Ainsi, les forces de sécurité de l'administration du Hamas ont convoqué des militants du Fatah dans la bande de Gaza pour interrogatoire (Agence de presse Safa, 15 mai 2014). Le Hamas a accusé les forces de sécurité palestiniennes d'avoir attaqué plusieurs membres du Hamas lors des défilés de solidarité avec les détenus administratifs à Hébron et Tulkarem (Alresala.net, 16 mai 2014). Le chef de l'administration de facto du Hamas Ismail Haniya a appelé à mettre fin aux détentions de militants du Hamas, les qualifiant de "détentions politiques" et a ajouté que le Hamas n'accepterait pas leur poursuite (Safa, 15 mai 2014).
Contacts de Mahmoud Abbas
  • En visite en Grande-Bretagne, Mahmoud Abbas a rencontré John Kerry, le secrétaire d'État américain. Selon le porte-parole du Département d'Etat, Kerry lui a annoncé que les Etats-Unis ne pouvaient pas soutenir le processus de réconciliation palestinienne interne sans que le Hamas ne s'engage à ne mener aucune opération militaire et reconnaisse le droit d'Israël à exister (Wall Street Journal, 14 mai 2014). Mahmoud Abbas a déclaré que la mise en place du gouvernement de réconciliation n'était pas en contradiction avec la paix et que le futur gouvernement palestinien ne s'y opposerait pas (Al-Sharq Al-Awsat et Al-Quds Al-Arabi, 16 mai 2014).
  • Lors de la réunion, John Kerry a appelé Mahmoud Abbas à renouveler les négociations avec Israël et à ne pas adopter de mesures unilatérales provocatrices, comme l'adhésion à des organisations internationales (Al-Sharq Al-Awsat et Al-Quds Al-Arabi, 16 mai 2014). Saeb Erekat, membre du comité exécutif de l'OLP, a déclaré que la rencontre n'avait apporté aucun résultat au sujet de la reprise du processus de paix (Safa.ps, 15 mai 2014).
  • Lors de sa visite à Londres, Abbas a également rencontré la ministre israélienne de la Justice, Tzipi Livni, chargée des négociations avec les Palestiniens. Il s'agit de leur première réunion depuis l'arrêt des négociations. En réaction, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a indiqué que Livni n'avait représenté qu'elle-même lors de cette rencontre et non pas le gouvernement d'Israël, puisque la position israélienne, comme l'a décidé à l'unanimité le Conseil des ministres, est que le gouvernement d'Israël ne négociera pas avec un gouvernement palestinien soutenu par le Hamas, une organisation terroriste qui a annoncé son intention de détruire l'Etat d' Israël (Ynet, 17 mai 2014).
Le Président Obama s'efforce de plaire à Israël

Caricature publiée dans le journal Felesteen, proche du Hamas (18 mai 2014)
Caricature publiée dans le journal Felesteen, proche du Hamas (18 mai 2014)

Grève de la faim des détenus administratifs
  • La grève de la faim des détenus administratifs palestiniens dans les prisons israéliennes continue et prend de l'ampleur. Selon Issa al-Qaraqa, le ministre palestinien des Affaires des prisonniers, la grève a "atteint le point de non-retour". Il a affirmé que les prisonniers avaient décidé de ne pas subir de tests médicaux ni de prendre de médicaments (Voix de la Palestine, 19 mai 2014). En Judée-Samarie et dans la bande de Gaza, des manifestations ont été organisées en soutien aux prisonniers en grève de la faim. Les événements de la "Journée de la Nakba" leur ont également été consacrés.
  • Issa al-Qaraqa, le ministre palestinien des Affaires des prisonniers, et Fares Qadoura, le président du Club des prisonniers, ont organisé une série de réunions avec des représentants de la communauté internationale pour discuter de la grève de la faim. Les deux ont rencontré des représentants officiels de l'UE et de 27 pays, et les ont informés des développements récents. Ils ont demandé à la communauté internationale d'intervenir et de faire pression sur Israël pour accéder aux demandes des détenus (Wafa, 19 mai 2014).
La "Journée de la Nakba" en Judée-Samarie, dans la bande de Gaza et dans le monde arabe
Résumé
  • La "Journée de la Nakba" a été marquée en Judée-Samarie, dans la bande de Gaza et dans le monde arabe par des manifestations et des rassemblements de solidarité, dont la plupart n'ont pas attiré de nombreux participants. La majorité des événements se sont déroulés sans incidents exceptionnels, à l'exception d'une émeute près de la prison d'Ofer, dans laquelle deux Palestiniens ont été tués (voir ci-dessus). Le thème central des événements a été l'adhésion des Palestiniens au "droit au retour" des réfugiés palestiniens de 1948. Un autre thème abordé était la grève de la faim des détenus administratifs dans les prisons israéliennes. En Judée-Samarie et dans la bande de Gaza, la réconciliation Fatah-Hamas a également été marquée lors des événements de la "Journée de la Nakba".
  • Les médias palestiniens ont commencé à diffuser des programmes dédiés à la "Journée de la Nakba" plusieurs jours avant la date de l'événement, sur le thème "Nous n'oublierons pas". Les émissions ont vilipendé et diabolisé Israël. Par exemple, une émission diffusée sur la chaîne officielle de la télévision palestinienne a décrit les événements en affirmant qu'à la fin du mandat britannique, "une minorité sioniste" en Palestine a mené un "programme organisé de purification ethnique", dans le cadre d'un "complot mené conjointement avec l'occupation précédente [les Britanniques] qui a donné les clés de la patrie [palestinienne] aux sangsues [Israël]" (Télévision palestinienne, 15 mai 2014).
Judée-Samarie
  • La "Journée de la Nakba" a été marquée dans toute la Judée-Samarie par des défilés et des rassemblements populaires. A midi, une sirène de 66 secondes a retenti, signalant le début des événements. La plupart des manifestations ont eu lieu sans incidents exceptionnels, bien que dans plusieurs endroits, les manifestations ont dégénéré en émeutes visant les forces de sécurité israéliennes. La manifestation principale a eu lieu près de la prison d'Ofer où deux émeutiers palestiniens ont été tués par les forces de sécurité israéliennes. Les médias palestiniens ont annoncé que plusieurs dizaines de manifestants avaient été blessés dans les différentes émeutes.
  • L'événement principal de la "Journée de la Nakba" était une marche organisée à Ramallah, qui a débuté à la tombe de Yasser Arafat, a traversé la ville et s'est terminée par un rassemblement place Al-Manara. Les manifestants, parmi lesquels de hauts responsables de l'Autorité Palestinienne, portaient des pancartes faisant référence au "droit au retour".Wasel Abu Youssef, membre du comité exécutif de l'OLP, a déclaré que le retour des Palestiniens était un "droit sacré" irrévocable. La "Journée de la Nakba" a également été célébrée à Bethléem, Naplouse, Hébron et dans d'autres villes de Judée-Samarie.
Bande de Gaza
  • Un défilé conjoint des organisations palestiniennes a été organisé près du terminal d'Erez au Nord de la bande de Gaza, en présence de plusieurs centaines de Palestiniens. Après la marche, un rassemblement a eu lieu et des responsables du Hamas ont prononcé des discours. Pendant le rallye, il a été souligné que les territoires palestiniens seraient libérés par "la résistance et de la réconciliation [palestinienne interne]". Au Sud de la ville de Gaza, plusieurs dizaines de Palestiniens ont manifesté sous l'égide d'un réseau appelé la Coalition jeunesse Intifada.
  • Le Hamas a publié une déclaration soulignant son adhésion à la "résistance" "sous toutes ses formes", en particulier la "résistance armée" (cf., le terrorisme), tout en cherchant à finaliser l'accord de réconciliation avec le Fatah. En ce qui concerne la "Journée de la Nakba", Abu Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas, a souligné l'adhésion de l'organisation au "droit au retour" par la résistance armée. Selon lui, "le sionisme n'a pas d'avenir sur la terre de Palestine".
  • Les services de sécurité de l'administration de facto du Hamas se sont déployés à l'avance dans les différents foyers d'activité pour contenir les manifestations. Lors d'un incident, des policiers du Hamas ont attaqué six journalistes qui couvraient les manifestations. Après la condamnation de l'incident, le porte-parole du ministère de l'Intérieur du Hamas a déclaré qu'une enquête aurait lieu. Le ministère a par ailleurs présenté ses excuses aux victimes et a emprisonné les assaillants pendant deux semaines (Page Facebook du ministère de l'administration de l'Intérieur du Hamas, 19 mai 2014).
Liban
  • Une mars symbolique d'environ 50 personnes a eu lieu au Liban. Les participants sont partis de Beyrouth, sont passés par Sidon et se sont arrêtés sur plusieurs sites "historiques" avant d'atteindre Naqoura, à environ trois kilomètres de la frontière israélienne. Une cérémonie a été organisée dans le camp de réfugiés d'Al-Bass à Tyr (Al-Mayadeen TV, 15 mai 2014). Une manifestation a eu lieu dans le camp de réfugiés d'Eyn al-Hilweh en présence de représentants des diverses organisations terroristes  palestiniennes (Al-Nashra 15 mai 2014). Contrairement aux années précédentes, aucune marche provocatrice n'a été organisée à la frontière israélienne.

Droite : Participants à la marche de la "Journée de la Nakba" à l'entrée de Tyr, près du mémorial du terroriste suicide du Hezbollah Ahmed Jaafar Kassir (Yasour, 15 mai 2014). Gauche : Les participants de la marche au siège de la Finul à Naqoura (Yasour, 15 mai 2014)
Droite : Participants à la marche de la "Journée de la Nakba" à l'entrée de Tyr, près du mémorial du terroriste suicide du Hezbollah Ahmed Jaafar Kassir (Yasour, 15 mai 2014). Gauche : Les participants de la marche au siège de la Finul à Naqoura (Yasour, 15 mai 2014)

Egypte
  • Plusieurs manifestations symboliques ont eu lieu en Egypte. Quelques dizaines de personnes ont manifesté devant le syndicat des journalistes au Caire et ont brandi des drapeaux égyptiens et palestiniens et ont scandé des slogans tels que "Des millions de chahids marchent sur Jérusalem", "Malheur à Jérusalem", "Le peuple veut renverser Israël", etc. (Al-Youm Al-Sabea, 15 mai 2014).
Jordanie
  • Des éléments de l'opposition en Jordanie ont exprimé leur solidarité avec la "Journée de la Nakba" dans diverses manifestations. Une coalition de partis de gauche et panarabes, ainsi que des syndicats, a organisé une manifestation devant le siège de l'ONU au Nord d'Amman. Les manifestants arboraient des pancartes exprimant le soutien aux prisonniers palestiniens. Le parti de l'unité nationale a organisé une manifestation près de l'ambassade d'Israël à Amman. Les manifestants ont condamné Israël et demandé l'expulsion de l'ambassadeur israélien (Al-Bousla, Al-Maqar, 15 mai 2014).
Bahreïn
  • La page Facebook officielle du bureau du recrutement et de l'organisation du Fatah a publié une photo d'Oussama al-Tamimi, député du Bahreïn, brûlant un drapeau israélien au Parlement (Page Facebook officielle du bureau du recrutement et de l'organisation du Fatah, 16 mai 2014).
Les sites Internet de l'AP et du Fatah prêchent la violence contre Israël
  • La "Journée de la Nakba" a été l'occasion pour diverses institutions de l'Autorité Palestinienne de publier sur les réseaux sociaux des messages et des photos appelant à la poursuite de la violence anti-israélienne. Par exemple :
  • La page Facebook officielle du bureau du recrutement et de l'organisation du Fataha publié des affiches incitant à la violence contre Israël. L'une des affiches montrait de jeunes Palestiniens armés de fusils avec une légende en arabe précisant : "Nous allons continuer à nous battre, génération après génération, jusqu'à ce que nous retournions en Palestine" (16 mai 2014).
  • La page Facebook officielle des forces de sécurité nationale de l'Autorité Palestinienne continue de publier des affiches et des photos incitant à la violence. Ci-après plusieurs exemples (Page Facebook des forces de sécurité nationale palestiniennes, 14-15-18 mai 2014) :

En haut à droite : Un Palestinien tente d'attaque un garde-frontière. La légende précise : "La vraie colère arrive". En bas à gauche : Affiche incitant à la violence et à la mort pour la partie. En arabe il est écrit : "Notre peuple saigne encore. La mort des chahids durant "la Journée de la Nakba" est un message puissant du peuple du sacrifice qui ne se rend pas. Nous allons mourir et ne pas plier… Nous mourrons et vive la patrie"
En haut à droite : Un Palestinien tente d'attaque un garde-frontière. La légende précise : "La vraie colère arrive". En bas à gauche : Affiche incitant à la violence et à la mort pour la partie. En arabe il est écrit : "Notre peuple saigne encore. La mort des chahids durant "la Journée de la Nakba" est un message puissant du peuple du sacrifice qui ne se rend pas. Nous allons mourir et ne pas plier… Nous mourrons et vive la patrie"

Droite : Affiche sur laquelle on peut lire "Ô Jérusalem, nous arrivons". Gauche : Caricature publiée à l'occasion du 66ème anniversaire de la "Nakba". Israël est représenté sous la forme d'une araignée qui tisse sa toile et empêche le retour en Palestine.

Droite : Affiche sur laquelle on peut lire "Ô Jérusalem, nous arrivons". Gauche : Caricature publiée à l'occasion du 66ème anniversaire de la "Nakba". Israël est représenté sous la forme d'une araignée qui tisse sa toile et empêche le retour en Palestine.

Affiche incitant à la violence contre les forces de Tsahal. On peut y lire :"Ici débutent les histoires de formation d'une société opposée à l'oppression, luttant contre le mal, et créant des héros"
Affiche incitant à la violence contre les forces de Tsahal. On peut y lire :"Ici débutent les histoires de formation d'une société opposée à l'oppression, luttant contre le mal, et créant des héros"

La place Al-Bireh baptisée au nom de terroristes

La municipalité d'Al-Bireh a nommé l'une des places de la ville au nom d'Adel et Imad Awadallah, et a accroché une plaque en leur commémoration. Les frères Awadallah étaient parmi les fondateurs de la branche armée du Hamas en Judée-Samarie. Ils ont été tués dans un échange de tirs avec les forces de Tsahal près de Tarqumia, dans la province de Hébron, le 10 septembre 1998. Leurs dépouilles ont été rendues à l'Autorité Palestinienne par Israël le 29 avril 2014 et des funérailles officielles ont été organisées en leur honneur. [4]

[1]Exact à la date du 20 mai 2014. Ces données ne comprennent pas les tirs d'obus de mortier.
[2]Ces données ne comprennent pas les tirs d'obus de mortier.
[3]A ce sujet, voir  notre article (en anglais) du 19 janvier 2014 intitulé : "Israeli Arabs and Palestinians Join the Ranks of the Rebels in Syria, Mainly Organizations Affiliated with Al-Qaeda and the Global Jihad",à l'adresse http://www.terrorism-info.org.il/en/article/20613
[4]A ce sujet, voir notre article (en anglais) du 1er mai 2014 intitulé "The funeral held in Al-Bireh for two senior Hamas terrorist operatives, brothers whose remains were returned to the Palestinian Authority by Israel, was exploited by Hamas for a show of force in Judea and Samaria", à l'adresse http://www.terrorism-info.org.il/en/article/20643