Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (12-19 août 2014)

Aperçu général

• Le 11 août 2014, une nouvelle trêve de 72 heures a été conclue. Les délégations d'Israël, du Hamas et de l'Autorité Palestinienne sont arrivées en Egypte pour des négociations sur un accord à long terme sous égide égyptienne basé sur l'initiative égyptienne. Le 13 août 2014, à  la fin des pourparlers, une prolongation de cinq jours de la trêve a été annoncée en parallèle à la poursuite des négociations. Le 18 août 2014, date d'expiration de la trêve, l'Egypte a annoncé dans un communiqué officiel que les parties avaient accepté de prolonger la trêve de 24 heures afin de tenter de compléter les négociations. Le 19 août 2014 dans l'après-midi, la trêve a été rompue par le tir de trois roquettes de la bande de Gaza sur Beersheba et Netivot.
• Selon la presse arabe, l'accord recherché au Caire porte sur toutes les questions concernées : l'arrêt des activités militaires, l'allègement aux entrées dans la bande de Gaza, l'accroissement de la zone de pêche et la reconstruction de la bande de Gaza. Toutefois, les pourparlers sur les questions problématiques ne pouvant être l'objet d'un accord dans les circonstances actuelles ont été remis à plus tard (le désarmement de la bande de Gaza, la création d'un port et d'un aéroport, l'ouverture du terminal de Rafah, la libération des détenus et le retour des corps). Avec la reprise des tirs de roquettes, il est peu probable qu'un accord soit atteint dans l'immédiat et ses composantes nous sont inconnues.
• Ci-après les principales déclarations des parties présentes aux négociations.

Israël

• A l'ouverture de la réunion du gouvernement, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a déclaré qu'Israël se trouvait à l'apogée d'une campagne militaire et politique. Selon lui, la délégation israélienne aux négociations du Caire insiste depuis le premier jour sur les besoins sécuritaires de l'Etat d'Israël. Il a ajouté qu'Israël accepterait un accord seulement si une réponse était donnée à ses besoins sécuritaires (Site Internet du cabinet du Premier ministre, 17 août 2014).
• Le chef d'état-major, le général Benny Gantz, a déclaré dans un discours qu'il était possible que l'opération ne soit pas terminée. Selon lui, Tsahal continuera à protéger Israël et à agir par tous les moyens et à tout moment. D'après lui, le Hamas, qui a débuté les événements par l'enlèvement des trois adolescents et par des tirs sur le Sud du pays, comprend maintenant la gravité de son erreur (Porte-parole de Tsahal, 13 août 2014).

L'Autorité Palestinienne

Dans un discours prononcé à Ramallah devant la direction palestinienne, le Président de l'AP Mahmoud Abbas a déclaré que l'arrêt des combats était le point le plus important à l'heure actuelle. Par la suite, les autres problèmes et requêtes pourront être abordés. Il a également salué l'Egypte pour son rôle dans les négociations et a souligné que l'AP adhérait toujours à l'initiative égyptienne (Télévision palestinienne officielle, 16 août 2014).

Le Hamas

• En parallèle aux négociations du Caire, le Hamas mène une campagne de propagande portant sur plusieurs points :

• L'établissement du "mythe de la victoire" –Durant un discours prononcé au cours d'un défilé de soutien au Hamas organisé à Rafah, Sami Abu Zuhri, porte-parole du Hamas, a déclaré que les aéroports israéliens ont été "sous le blocus" pour la première fois. Il a ajouté que des centaines de soldats israéliens ont été tués, blessés ou pris en otages et a affirmé que les habitants du Sud ne pouvaient pas encore rentrer chez eux puisque le "Hamas ne le leur permet pas encore". Selon lui, face à la "grande victoire" dans la campagne, ils continueront à agir en vue de la libération des terres palestiniennes et pas seulement des terminaux (Al-Aqsa, 17 août 2014). Un responsable du Hamas a déclaré que la branche armée avait conservé sa force de frappe dans la durée et avait continué à tirer des roquettes en même quantité et de la même qualité jusqu'au dernier moment. De même, le lien entre les branches armées, sécuritaires et militaires du Hamas a été conservé tout au long du conflit (Al-Ayyam, 9 août 2014).
• A l'opposé, le Hamas tente de minimiser les accomplissements militaires israéliens, notamment en affirmant que les pertes dans les rangs des activistes militaires sont faibles par rapport aux nombreux civils tués par Israël. Un responsable de la branche armée du Hamas, qui a préféré garder l'anonymat, a déclaré que l'une des "surprises des combats" était le relativement faible nombre de pertes dans les rangs de la branche armée. Selon lui, durant les événements, seuls vingt activistes ont été tués. Il a ajouté que les responsables de la branche armée étaient tous en vie et que Tsahal n'avait pas tenté d'en éliminer un seul (Al-Ayyam, 9 août 2014). Selon nous, le Hamas a perdu des centaines de membres dans les combats et tente de faire le silence sur leur identité.
• Affirmation selon laquelle après les combats, les capacités militaires du Hamas demeurent inchangées – Dans ce cadre, le Hamas a invité des journalistes dans les zones de combats. Dans ces visites, les activistes ont démontré leurs capacités dans le domaine des tunnels et de la fabrication et du développement des armes en leur possession (Anadolu, 18 août 2014).
• Menaces envers Israël si celui-ci ne répond pas aux demandes du Hamas. Israël est accusé de ne pas faire avancer les négociations et le Hamas menace que la trêve actuelle sera la dernière. Dans un entretien, Ismail Radwan, haut responsable du Hamas, a déclaré que si Israël refusait les demandes palestiniennes, la "résistance" avait le droit de prendre toutes les mesures pour atteindre ses demandes. Selon lui, la "résistance" est celle qui fixe la gestion de la prochaine campagne afin d'atteindre les objectifs du peuple palestinien. Elle peut poursuivre la campagne contre Israël afin de lui imposer plusieurs choses et n'a pas peur de lui (Al-Arabi Al-Jadeed, 17 août 2014).

Tirs de roquettes sur Israël – Résumé hebdomadaire

• Les cessez-le-feu ont été globalement respectés par les organisations terroristes de la bande de Gaza. Toutefois, à proximité de l'expiration des trêves et jusqu'à leur prolongation, des tirs sporadiques ont visé Israël :

• Le 14 août 2014, des roquettes se sont abattues dans des zones inhabitées du Conseil régional de Shaar Haneguev, sans faire ni blessés ni dégâts.
• Le 13 août 2014 à 22h, soit deux heures avant l'expiration de la trêve, une roquette s'est abattue dans une zone inhabitée du Conseil régional de Shaar Haneguev, sans faire ni blessés ni dégâts.
• Le 13 août 2014dans la soirée, le système de défense anti-aérienne Dôme de Fer a intercepté une roquette au-dessus de Netivot. Deux autres roquettes se sont abattues dans des zones inhabitées du Conseil régional de Sdot Haneguev. Un autre engin s'est abattu dans une zone inhabitée du Conseil régional d'Eshkol.

Riposte de Tsahal

• Conformément à la décision d'Israël de réagir à toute tentative de tirs sur Israël, des appareils de l'armée de l'air ont effectué plusieurs frappes contre des cibles terroristes :

• Dans la nuit du 13 au 14 août 2014, des appareils de l'armée de l'air ont frappé des objectifs terroristes à Khan Yunis au Nord de la bande de Gaza et au Centre de la bande de Gaza.
• Le 14 août 2014 dans la matinée, des appareils de l'armée de l'air ont frappé des objectifs terroristes dans la bande de Gaza, dont des secteurs de tirs de roquettes (Porte-parole de Tsahal, 14 août 2014). Les médias palestiniens ont fait état de frappes dans la région de Beit Lahia et à l'Est de la ville de Gaza.

• Le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum a déclaré que les frappes effectuées après l'annonce de la trêve était une violation grave et injustifiée et a demandé à l'Egypte d'empêcher Israël de commettre des frappes (Ma'an, Al-Resalah.net, 14 août 2014).

Démantèlement d'une cellule terroriste du Hamas^[1]

• Les forces de sécurité israéliennes ont arrêté au cours des derniers mois plusieurs dizaines d'activistes du Hamas en Judée-Samarie et à Jérusalem, vraisemblablement impliqués dans la mise en place d'une cellule militaire qui prévoyait de commettre des attentats en Israël. Selon les services de sécurité générale, la cellule était principalement vouée à recruter des activistes et à acquérir des armes et prévoyait apparemment de lancer un coup d'état contre l'Autorité Palestinienne. De nombreuses armes et munitions ont été découvertes, ainsi que des sommes d'argent importantes. La cellule était dirigée par Riyad Nasser, résident de Deir Qaddis (région de Ramallah), emprisonné en Israël dans le passé.
• Riyad Nasser a été recruté par Salah Arouri, expulsé par Israël et qui séjourne actuellement en Turquie.^[2] Avant son expulsion, Arouri a ordonné à Nasser de mettre en place une large cellule du Hamas en Judée-Samarie afin de porter atteinte à l'équilibre sur le terrain et de provoquer une troisième intifada. Dans ce cadre, plusieurs cellules locales ont été mises en place, notamment à Naplouse, Bethléem, Yatir, Jérusalem, Tulkarem, et agissaient directement sous les ordres de Riyad Nasser. Des spécialistes en ingénierie et en chimie ont été recrutés dans les rangs des cellules. Selon les services de sécurité générale, un des objectifs de la cellule était de commettre un coup d'état contre l'AP mais le plan n'était apparemment qu'au stade des préparatifs préliminaires.
• Par ailleurs, un commandement avancé a été installé en Jordanie pour la cellule terroriste, sous la direction d'Oudeh Zaharan, résident jordanien, servant apparemment d'homme de liaison entre les membres de Judée-Samarie et ceux de l'étranger. D'importantes sommes d'argent ont été transférées aux membres de la cellule pour l'achat d'armes et la transformation d'appartements en refuges et en entrepôts d'armes ou en  ateliers de fabrication d'armes.
• L'interrogatoire des individus impliqués démontre que Khaled Mashaal, le chef du bureau politique du Hamas, était au courant de la création de la cellule qui se trouvait selon lui dans les étapes de "construction de la force". Suite au démantèlement de la cellule, des responsables des services de sécurité israéliens ont informé les services de sécurité palestiniens et des responsables de Jordanie où œuvraient une partie des membres de la cellule.
• D'autres recrues agissaient dans le cadre de la cellule :

• Dr. Majdi Mafarja, 32 ans, membre des services de sécurité du Hamas et spécialiste en informatique. Recruté par le Hamas en Malaisie et spécialisé en cryptage et activités de piratage.^[3] Il a été arrêté en Mai 2014 par les services de sécurité générale. Selon ses dires, il servait d'émissaire du Hamas et d'homme de liaison entre la Jordanie, la Turquie et la Judée-Samarie.
• Salah Barakat, citoyen israélien âgé de 35 ans, de Beit Safafa. Arrêté en Juillet 2014 sur des soupçons d'implication dans la cellule. Emissaire de la cellule en Jordanie.
• Muhammad Kafia, 24 ans, résident de Beitunya, responsable des armes pour la Judée-Samarie. De nombreuses armes ont été découvertes durant son arrestation.
• Mahmoud Abu Daoud 26 ans, de Hébron. Chargé du recrutement de cellules terroristes qui prévoyaient des enlèvements et des attaques dans la région de Hébron. Début 2014, il a été placé en détention administrative et s'est mis en grève de la faim. Son arrestation aurait apparemment compliqué les plans d'attaques de la cellule.

• Selon la presse palestinienne, Mahmoud Abbas aurait ordonné à des responsables des services de sécurité palestiniens de suivre les rapports dans la presse israélienne et de tenter de trouver d'autres informations sur la question. Selon lui, les conséquences de la question sur la situation palestinienne seront graves, notamment face au fait que des organes israéliens ont publié une liste des noms des détenus et des aveux et des photos des armes saisies (Wafa, 18 août 2014).

Destruction des maisons des terroristes responsables de l'enlèvement et de l'assassinat des trois adolescents

• Dans la nuit du 17 au 18 août 2014, les forces de sécurité israéliennes ont détruit les maisons de deux terroristes et ont obstrué l'appartement d'un troisième terroriste, impliqués dans l'enlèvement et l'assassinat des trois adolescents dans la Gush Etsion (12 juin 2014). Cette mesure fait suite à une décision de la Cour suprême israélienne qui a rejeté les appels à ce sujet. Dans ce cadre, les forces ont détruit les deux maisons où vivaient deux des assassins et ont obstrué un sous-sol où vivait un troisième terroriste, qui avait envoyé les terroristes commettre l'enlèvement (et qui a été arrêté en Juillet au Sud Est de Ramallah). Durant l'activité, qui a duré six heures, les forces n'ont pas été confrontées à une opposition significative  hormis quelques manifestations locales (Police d'Israël, 18 août 2014).
• En réaction à la destruction des maisons, Sami Abu Zuhri, porte-parole du Hamas, a salué les familles et a déclaré que la politique de destruction des maisons ne réussirait pas à briser le Hamas et qu'Israël paierait les résultats de ses "crimes" en Judée-Samarie (Page Facebook de Sami Abu Zuhri, 18 août 2014).

Incidents sur le terrain

• Les violences se poursuivent en Judée-Samarie dans le cadre de la "résistance populaire" : des pierres ont été lancées sur les forces de sécurité et sur des civils israéliens et des cocktails Molotov ont été lancés aux principaux carrefours de Judée-Samarie. La plupart des manifestations ont été organisées dans les grandes villes et aux foyers "traditionnels" de confrontation (Bil'in, Ni'lin, Nabi Saleh, Qadoum, Beit Umar, etc).

• Ci-après les principaux événements :

• Le 11 août 2014, au cours d'activités contre-terroristes des forces de sécurité israéliennes à Kablan (Sud de Naplouse), un Palestinien soupçonné d'activités terroristes s'est enfermé dans son domicile. Les forces de sécurité ont tenté de le faire sortir. Le Palestinien a ouvert le feu sur les forces, qui ont riposté et l'ont tué (Police d'Israël, 11 août 2014).
• Le 13 août 2014, les forces de sécurité israéliennes ont arrêté 57 individus soupçonnés de troubles de l'ordre dans les quartiers orientaux de Jérusalem (Police d'Israël, 13 août 2014).

Manifestations de soutien à la bande de Gaza

• Le Hamas continue d'appeler les résidents de Judée-Samarie à exprimer leur soutien à la bande de Gaza. Le vendredi 15 août 2014, plusieurs défilés ont été organisés à Naplouse, Hébron, Ramallah, Jenine et ailleurs. Des drapeaux du Hamas ont été arborés. A Naplouse, un drapeau de la branche armée du Hamas, les Brigades Izz al-Din al-Qassam, a été arboré. Les manifestants se sont opposés aux forces de sécurité israéliennes durant les manifestations.

Situation aux terminaux

• Entre le 8 juillet et le 18 août 2014, 4191 camions chargés de vivres ont été transférés à la bande de Gaza via le terminal de Kerem Shalom. Par ailleurs, durant la même période, 4.44 millions de litres d'essence ont été transférés à la centrale électrique de Gaza, 1.39 million de litres pour l'UNRWA, 7.14 millions de litres d'essence et 3.51 millions de litres de benzine pour les transports. D'autre part, 3624 tonnes de gaz de cuisine ont également été transférées. Durant l'Opération Bordure Protectrice, le terminal est resté ouvert presque tous les jours en dépit des tirs de roquettes et d'obus de mortier, qui ont influencé la circulation au terminal. Avec l'entrée en vigueur des trêves, le transfert de plus grandes quantités de vivres a été permis (Site Internet du coordinateur des activités du gouvernement dans les territoires, 18 août 2014).
• 227 ambulances ont emprunté le terminal d'Erez, utilisé pour le passage des personnes. Par ailleurs, plusieurs milliers de personnes sont entrées en Israël par le terminal, dont des ressortissants étrangers (1928) et des Palestiniens nécessitant des soins (1676). Plusieurs dizaines de blessés ont transité via le terminal pour être soignés en Turquie (Site Internet du coordinateur des activités du gouvernement dans les territoires, 18 août 2014).

Le terminal de Rafah

• Le terminal de Rafah est toujours fermé à l'exception de courtes ouvertures ad hoc.La question de l'ouverture du terminal reste un point important soulevé par la délégation palestinienne au Caire. L'Egypte campe sur sa décision que tout accord sur le terminal soit établi en collaboration avec l'Autorité Palestinienne. Selon Rami Hamdallah, le Premier ministre du gouvernement d'union nationale, le terminal de Rafah serait ouvert en collaboration entre l'AP et les autorités égyptiennes. Selon lui, les Egyptiens veulent que le contrôle du terminal soit palestinien et égyptien et demandent que des forces de la garde présidentielle palestinienne occupent le terminal et contrôlent la coordination sécuritaire avec les Egyptiens (Al-Sharq al-Awsat, 14 août 2014).
• Concernant l'idée du contrôle du terminal par un tiers, une source égyptienne a déclaré que la délégation que l'Union Européenne a proposé d'envoyer afin d'aider au contrôle du terminal de Rafah ne pourra séjourner que du côté palestinien du terminal, puisque le côté égyptien est sous la seule souveraineté égyptienne (Al-Misri Al-Yom, 16 août 2014).

La population de la bande de Gaza

• Chris Guinness, le porte-parole de l'UNRWA,a annoncé que le nombre de Palestiniens de la bande de Gaza séjournant dans les installations de l'agence au Nord de la bande de Gaza était en hausse. Selon lui, 237 659 Palestiniens se trouvent aujourd'hui dans 81 installations de l'UNRWA. L'agence onusienne fournit également des services à des milliers d'écoles qui ne dépendent pas d'elle, dans toute la bande de Gaza (Compte Twitter du porte-parole de l'UNRWA, 18 août 2014).

Reconstruction de la bande de Gaza

• Muhammad Mustafa, vice Premier ministre et ministre de l'Economie du gouvernement d'union nationale, a déclaré que durant le mois de Septembre, deux conférences de donateurs pour la reconstruction de la bande de Gaza seraient organisées. Une conférence internationale des pays donateurs sera organisée au Caire début Septembre et une autre fin Septembre, en parallèle à l'Assemblée économique de l'ONU, durant laquelle les questions du soutien financier à l'AP seront abordées (Al-Ayyam, 17 août 2014).
• Le ministère norvégien des Affaires étrangères a annoncé que les gouvernements norvégien et égyptien avaient décidé, avec le soutien du Président de l'AP, d'organiser au Caire une conférence sur la Palestine consacrée à la reconstruction de la bande de Gaza. Les invitations seront envoyés après l'atteinte d'un accord suite aux négociations actuellement en cours en Egypte entre les parties (Site Internet du ministère norvégien des Affaires étrangères, 18 août 2014).

Envoi de soutien à la bande de Gaza

• A l'annonce du cessez-le-feu, plusieurs pays ont envoyé du soutien à la bande de Gaza :

• Le 14 août 2014, le Croissant-Rouge des Emirats Arabes Unis a annoncé l'envoi de deux avions chargés de soutien aux Palestiniens. Les appareils ont atterri en Jordanie et le matériel a été transféré par l'organisme de charité jordanien à l'UNRWA (WAM, 15 août 2014).
• Le coordinateur de l'organisation de soutien turque TIKA a annoncé l'envoi le 19 août 2014 dans la bande de Gaza d'un convoi humanitaire composé de 12 camions de nourriture en conserve et d'autres produits. Il s'agit du second convoi envoyé par l'organisation dans la bande de Gaza (Anadolu, 18 août 2014).
• Le Croissant-Rouge turca annoncé l'envoi prochain d'un convoi. Selon le ministère égyptien des Affaires étrangères et le Croissant-Rouge turc, il s'agit de la seule organisation autorisée par les autorités égyptiennes à transférer du soutien à la bande de Gaza via le terminal de Rafah (Anadolu, 15 août 2014).
• Le gouvernement vénézuéliena annoncé l'envoi d'un convoi de 12 tonnes de biens humanitaires composé de médicaments, de nourriture en conserve, de vêtements, de chaussures, de kits d'hygiène, de lits d'hôpitaux, de fauteuils roulants et de matelas. Le convoi devrait entrer dans la bande de Gaza par le terminal de Rafah. Par ailleurs, des blessés et des enfants orphelins de la bande de Gaza devraient être envoyés au Venezuela.

Morts dans l'explosion de débris

• Le 13 août 2014, les médias palestiniens ont annoncé la mort de six personnes dans deux explosions à Beit Lahia. Quatre des tués étaient des démineurs du ministère de l'Intérieur et deux étaient des journalistes (un Italien et un Palestinien). Selon les rapports, les six hommes ont été tués par l'explosion de débris de missiles et d'obus de mortier israéliens que les démineurs tentaient de neutraliser (Paltoday, 13 août 2014).

Tentatives de déposer des plaintes contre Israël

• Dans un discours prononcé à Khartoum au Soudan, Osama Hamdan, le responsable des relations externes du Hamas, a salué ceux qui tentent de déposer des plaintes contre Israël devant des tribunaux internationaux. Il a affirmé que le Hamas donnerait aux personnes impliquées les preuves et les témoignages des "violations et des crimes d'Israël". Il a appelé à renforcer l'arme du boycott des produits israéliens et à l'arrêt des relations diplomatiques avec Israël (Al-Arabi Al-Jadeed, 16 août 2014). Même après l'Opération Plomb Durci, le Hamas a remis des "preuves" (erronées et non fiables) à des organes internationaux œuvrant contre Israël.
• Le comité politique du Conseil national palestinien s'est réuni à Aman sous la direction de Salim Zaanoun, le Président du Conseil. Dans un communiqué publié à la fin de rencontre, les membres du comité ont appelé à la création d'une commission internationale du Conseil des droits de l'homme de l'ONU chargée d'enquêter sur les "crimes" d'Israël et à faire juger les auteurs devant un tribunal international. Par ailleurs, le texte précise la nécessité pour l'AP de signer le Statut de Rome pour pouvoir rejoindre la Cour pénale internationale et pouvoir déposer des plaintes contre des Israéliens (Wafa, 14 août 2014).
• Rami Hamdallah, le Premier ministre du gouvernement palestinien d'union nationale, a déclaré que des préparatifs précis étaient en cours avant de s'adresser à la CPI afin que les Palestiniens ne perdent pas dans le procès lorsque la plainte sera déposée (Al-Sharq Al-Awsat, 14 août 2014).

Boycott des produits israéliens

• Les activités de boycott des produits israéliens se poursuivent en Judée-Samarie. Mahmoud al-Habash, juge de la charia de l'Autorité Palestinienne, a interdit l'achat et la vente de produits israéliens, notamment de ceux ayant des équivalents locaux ou importés (PNN, 17 août 2014).