Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (29 octobre – 4 novembre 2014)

Tentative d'attaque contre Yehuda Glick

• Le 28 octobre dans la soirée, Yehuda Glick, activiste qui promeut la montée des juifs sur le Mont du Temple, a été la cible d'une tentative d'attaque à Jérusalem et a été gravement blessé. Un motard masqué a vérifié l'identité de Glick et a tiré dans sa direction à trois reprises à bout portant. Les forces de police arrivées sur place ont dressé des barrages.
• L'assaillant, Mu'ataz Hijazi, âgé de 32 ans, du quartier d'Abu Tor à Jérusalem Est, travaillait depuis plusieurs mois au restaurant du centre Begin. Hijazi, membre du Jihad Islamique Palestinien, avait été libéré de prison en 2012 après avoir purgé une peine de 11 ans en Israël. En 2000, il avait été condamné à six ans de prison pour plusieurs incendies commis à Jérusalem. Sa détention a été prolongée après qu'il ait été impliqué dans deux graves tentatives d'attaques contre des gardiens. Dans un entretien réalisé à sa libération, il a déclaré qu'il espérait être un "os dans la gorge du plan juif de judaïsation de Jérusalem".
• Grâce aux preuves trouvées sur le terrain et à d'autres renseignements, l'assaillant a été localisé. Les forces de sécurité se sont rendues à son domicile dans le quartier d'Abu Tor et ont identifié sur le parking la moto qu'il conduisait durant l'attaque. Son arme a également été retrouvée. Le terroriste a ouvert le feu sur les forces de sécurité et a été tué dans les échanges de tirs (Ynet, 29 octobre 2014). Les funérailles de Mu'ataz Hijazi ont été organisées dans le quartier d'Abu Tor, en présence de nombreux policiers et seuls 45 membres de sa famille ont été autorisés à y participer, afin d'éviter des émeutes.

Réactions palestiniennes à la tentative d'attaque et à la mort du terroriste

• Mahmoud Abbas et d'autres responsables palestiniens ont dénoncé la mort de Mu'ataz Hijazi par les forces de sécurité israéliennes, tout en passant l'attaque sous silence (Al-Hayat Al-Jadeeda, 3 novembre 2014). Adnan al-Husseini, le gouverneur de la province de Jérusalem et ministre des Affaires de Jérusalem, s'est rendu le 2 novembre 2014 au domicile du terroriste dans le quartier d'Abu Tor et a transmis à sa famille une lettre de condoléances officielle de Mahmoud Abbas. Ci-après la traduction de la lettre (lettre publiée dans Al-Hayat Al-Jadeeda, Al-Quds, 3 novembre 2014) :

• Le Jihad Islamique Palestinien a publié un communiqué revendiquant la responsabilité officielle de l'attentat et annonçant que le terroriste était l'un de ses membres (Site Internet des Bataillons de Jérusalem, 30 octobre 2014). Ziyad al-Nakhaleh, le secrétaire général adjoint du JIP, a souligné que "l'attaque héroïque" de Jérusalem et la mort de Mu'ataz Hijazi soulignaient la justesse de l'idée de "résistance". Khaled al-Batash, haut responsable de l'organisation dans la bande de Gaza, a salué l'acte de Mu'ataz Hijazi et a déclaré que "l'acte héroïque" était une réaction naturelle du Jihad Islamique Palestinien aux événements de Jérusalem. Daoud Shihab, porte-parole du JIP, a salué l'attaque, déclarant que "Yehuda Glick est un sioniste extrémiste qui a mérité ce qui lui est arrivé" (Paltoday, 30 octobre 2014).

• Le 31 octobre 2014, le JIP a organisé un défilé de soutien à Jérusalem et au terroriste Mu'ataz Hijazi dans la bande de Gaza. Les participants ont piétiné les drapeaux d'Israël et des Etats-Unis avant de les incendier (Paltoday, 31 octobre 2014).
• La branche armée du Hamas a publié un communiqué saluant l'attentat de Jérusalem et la mort du terroriste (Site Internet des Brigades Izz al-Din al-Qassam, 30 octobre 2014).
• Le Fatah a publié un avis de décès sur sa page Facebook officielle, saluant le "chahid héroïque" Mu'ataz Hijazi (Page Facebook officielle du Fatah, 30 octobre 2014).

Réactions d'Israël et des Etats-Unis

• Suite à la tentative d'attaque, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a tenu une réunion spéciale, déclarant que la communauté internationale doit cesser son hypocrisie et agir contre ceux qui prônent la violence. Selon lui, la lutte devrait durer et il faut dans un premier temps apaiser les tensions. Il a ajouté qu'aucune partie ne pouvait prendre la loi dans ses mains et qu'il faut agir de sang-froid et faire preuve de responsabilité". Le Premier ministre a ordonné d'accroître de manière significative la sécurité dans la région de Jérusalem et de garantir le statu quo dans les lieux saints (Site Internet du cabinet du Premier ministre, 30 octobre 2014).
• Le secrétaire d'Etat américain John Kerrys'est déclaré très inquiet en raison des tensions en hausse dans la région de Jérusalem et a souligné que les parties doiventfaire preuve de retenue. Selon lui, toute décision ou acte modifiant le statu quo sera une "provocation et un danger" (Site Internet du secrétaire d'Etat américain, 30 octobre 2014).

Tirs de roquettes et d'obus de mortier sur Israël

• Le 31 octobre 2014 vers 21h, une roquette s'est abattue dans un terrain vague du Conseil régional d'Eshkol, sans faire ni blessés ni dégâts. Il s'agit de la seconde roquette tirée en Israël depuis la fin de l'Opération Bordure Protectrice. Le 16 septembre 2014, trois semaines après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, une roquette a été identifiée près de la barrière de sécurité au Conseil régional d'Eshkol (Ynet, 31 octobre 2014).
• Le tir de roquette a été qualifié par Israël de "grave violation" du cessez-le-feu. En réaction, Israël a décidé de fermer les terminaux de la bande de Gaza (Kerem Shalom au passage des vivres et le terminal d'Erez au passage des individus), ce afin de faire pression et de faire comprendre aux résidents de la bande de Gaza le prix des tirs (Ynet, 31 octobre 2014). Le 4 novembre 2014, Israël a décidé de rouvrir les terminaux.

Violences à Jérusalem

• Durant la semaine, les violences se sont poursuivies dans les quartiers de Jérusalem Est dans le cadre de la "Résistance populaire", avec notamment la tentative d'attaque contre Yehuda Glick. Le 30 octobre 2014, suite à des informations faisant état de l'intention de Palestiniens de provoquer des émeutes après les prières du vendredi, des responsables sécuritaires israéliens ont décidé de fermé le Mont du Temple à l'entrée des juifs et des musulmans. Le 31 octobre, l'endroit a été rouvert aux personnes âgées de plus de 50 ans (Ynet, 31 octobre 2014).

Droite : Forces de sécurité israéliennes à Jérusalem (Page Facebook de la Police d'Israël, 2 novembre 2014). Gauche : Inscription "Mort aux sionistes" sur une station de bus à la Colline française à Jérusalem (Agence de presse Tazpit, 30 octobre 2014)

• La décision de fermer le Mont du Temple à l'entrée des fidèles a provoqué de vives réactions au sein des Palestiniens. Mahmoud Abbas a déclaré que Jérusalem et les lieux saints de l'Islam et du Christianisme sont une "ligne rouge" à ne pas franchir. Le porte-parole de la présidence, Nabil Abu Rudeina, a déclaré que l'AP imputait la responsabilité de l'escalade à Jérusalem à Israël. Selon lui, la décision israélienne de fermer la mosquée est une "provocation évidente" et ajoute aux tensions, au manque d'équilibre et à la formation d'une atmosphère négative et dangereuse (Wafa, 30 octobre 2014). Le Fatah a publié un communiqué appelant le peuple palestinien à soutenir la mosquée Al-Aqsa et Jérusalem. Selon le texte, toute atteinte à Al-Aqsa revient à lancer une guerre religieuse contre le peuple palestinien et contre la nation arabo-musulmane. Dans un autre communiqué, le Fatah a annoncé que ses membres et le peuple palestinien défendront la mosquée Al-Aqsa à tout prix (Wafa, 30 octobre 2014).

Droite : Caricature publiée dans le journal officiel de l'AP appelant à la violence contre Israël (Al-Hayat Al-Jadeeda, 1^er novembre 2014). Gauche : Lance-pierres trouvé en possession de Palestiniens qui attendaient l'arrivée du tramway dans le secteur de Shuafat (Porte-parole de la Police d'Israël, 31 octobre 2014)

• Ci-après les principaux évènements :

• Le 30 octobre 2014, après les prières du vendredi, les Palestiniens ont commencé à lancer des pierres sur les forces de sécurité à Wadi Joz. Les forces de sécurité ont dispersé les émeutiers. Vers minuit, les forces de sécurité ont identifié deux jeunes qui attendaient l'arrivée du le tramway. Les deux, résidents de Shuafat, âgés de 22 ans, ont été arrêtés en possession d'un lance-pierres et de pierres.
• Le 1^er novembre 2014, un Palestinien de 13 ans a frappé un juif qui avait emprunté la Poste de Naplouse à Jérusalem et a été arrêté. Son arrestation a provoqué des confrontations durant lesquelles un policier a été légèrement blessé.
• Le 2 novembre 2014, un engin piégé improvisé a été lancé sur les forces de sécurité israéliennes près d'une mosquée dans le quartier de Shuafat, à Jérusalem Est. Il n'y a pas eu de blessés. Peu avant, des feux d'artifice ont été tirés sur les forces de sécurité à Wadi Joz et dans la vieille ville. Quatre véhicules ont été touchés dans le quartier d'Abu Tor.

• Dans une tentative d'apaiser les tensions, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a appelé tous les députés à agir afin de calmer les esprits au sujet du Mont du Temple et de faire preuve de responsabilité et de retenue (Site Internet du cabinet du Premier ministre, 1^er novembre 2014). Dans un discours prononcé à l'ouverture de la réunion du comité exécutif de l'OLP, Mahmoud Abbas a appelé à apaiser les tensions à Jérusalem. Il a affirmé que les Palestiniens n'accepteraient pas d'atteinte à Jérusalem et contre le Mont du Temple et ne sont pas intéressés par une escalade (Ma'an, 2 novembre 2014).

"Journée de la colère" en Judée-Samarie

• Sur fond des événements de Jérusalem, le Fatah et le Hamas ont déclaré le 31 octobre 2014 "Journée de colère" en Judée-Samarie. Le Hamas a appelé ses membres de la région de Ramallah et de Hébron à s'engager pour la mosquée Al-Aqsa et à exprimer leur soutien à "l'intifada de Jérusalem". Le Hamas a demandé au peuple palestinien de Judée-Samarie de ne pas laisser les résidents de Jérusalem seuls dans la confrontation (Hamas Info, 30 octobre 2014).

Tracts du Hamas. Droite : Tract annonçant la marche organisée dans la région de Hébron. Gauche: Tract annonçant la marche organisée près de la mosquée du camp de réfugiés de Qalandiya, sur lequel on peut lire : "Nous sommes tous ton poignard, al-Aqsa". Sur la photo on peut voir des confrontations entre jeunes Palestiniens et des forces de Tsahal. Sur les deux tracts apparaît le logo du Hamas (en haut à droite) et le logo de la campagne "Je t'ai répondu Jérusalem" (en haut à gauche) (Paldf, 29 octobre 2014)

• En Judée-Samarie, les tirs de pierres et de cocktails Molotov se sont poursuivis sur les forces de sécurité et les véhicules israéliens. Le 31 octobre 2014, des pierres ont été lancées sur un autobus sur la route 443 près de Beit Horon. Le 2 novembre 2014 dans la soirée, des pierres ont été lancées sur un autobus près d'Anatot. Le chauffeur a été légèrement blessé et transféré à l'hôpital. Par ailleurs, des pierres ont été lancées sur un véhicule près de Beitar Illit, près de Talmon. Des dégâts ont été causés à deux véhicules. Près du carrefour Tapuah, des pierres ont été lancées sans faire de blessés ni de dégâts.

Situation aux terminaux

Le terminal de Kerem Shalom et le terminal d'Erez

• En réaction aux tirs de roquettes sur Israël, Israël a décidé de fermer les terminaux de la bande de Gaza (le terminal de Kerem Shalom au passage des biens et le terminal d'Erez au passage des personnes). La fermeture des terminaux a été réalisée en plein transfert des dons et des matériaux de construction de la bande de Gaza (Ynet, 31 octobre 2014). Le 4 novembre 2014, Israël a rouvert les terminaux.
• Le Hamas a vivement critiqué la fermeture des terminaux :

• Musa Abu Marzouq, membre du bureau politique du Hamas, a affirmé que la fermeture par Israël des terminaux était une "décision immature et irresponsable", et une violation des accords de cessez-le-feu. Il a également critiqué le gouvernement de consensus national palestinien pour ne pas intervenir (Alresala.net, 2 novembre 2014).
• Mahmoudal-Zahar, haut responsable du Hamas, a averti que si Israël ne lève pas le siège de la bande de Gaza, le Hamas ne sera pas lié à ce qui a été convenu [cf., le cessez-le-feu]
• Jamalal-Khudari, président du comité populaire contre la levée du siège, a affirmé que la fermeture des terminaux était une punition collective, une aggravation du blocus et une violation du droit international (Paltoday.tv, 1^er novembre 2014).

Le terminal de Rafah

• Après les attaques terroristesdans la péninsule du Sinaï, l'Égypte a fermé le terminal de Rafah. Le terminal est fermé pour la deuxième semaine consécutive. Les Palestiniens, sous la direction de Mahmoud Abbas, tentent d'inciter les Egyptiens à le rouvrir (Alresala.net, 2 novembre 2014). Maher Abu Subha, chef de l'administration des terminaux de la bande de Gaza, a déclaré que jusqu'à présent il n'y avait aucun signe que les Egyptiens prévoient de rouvrir le passage de Rafah dans un avenir proche (Safa.ps 2 novembre 2014).

Divergences au sujet des terminaux

• Rami Hamdallah, le Premier ministre du gouvernement de consensus national palestinien, a souligné devant des représentants des organisations palestiniennes la nécessité urgente de nommer une administrationdes terminaux de la bande de Gaza, qui serait responsable de la reconstruction. Il a également déclaré que l'aide internationale pour la bande de Gaza sera livrée uniquement sous la supervision du gouvernement de consensus national (Al-ayyam.com, 24 octobre 2014). En réponse, le Hamas a affirmé que Rami Hamdallah était responsable de saboter l'activité des terminaux. Le Hamas a ajouté qu'un accord sur la question de la surveillance des terminaux avait été conclu entre le vice-Premier ministre Ziyad Abou Amro et les forces de sécurité dans la bande de Gaza, déterminant que c'est le gouvernement qui contrôle les terminaux (Paltoday.tv, 28 octobre 2014).
• Musa Abu Marzouq, membre de bureau politique du Hamas, a réitéré les objectionsdu Hamas au sujet de la supervision par l'ONU de la livraison de matériaux de construction dans la bande de Gaza. Il a écrit sur sa page Facebook que le mécanisme de contrôle n'a jamais été présenté au Hamas et que le Hamas n'a pas donné son accord. Il a affirmé que le Hamas avait exprimé son opposition à la participation de l'ONU dans la reconstruction de la bande de Gaza et a exigé que toutes ces activités restent entre les mains du gouvernement de consensus national (Sama, 3 novembre 2014).

Relations Hamas-Egypte

• L'Egyptecontinue de construire une zonetampon le long de sa frontière avec la bande de Gaza. Son objectif, selon l'Égypte, est d'empêcher l'infiltration des terroristes en Egypte par les tunnels. L'Egypte utilise notamment des bulldozers pour raser les maisons, fait exploser des maisons et évacue des résidents de la région de la future zone tampon (AFP, 29 octobre 2014). Selon des sources de sécurité égyptiennes, cinq des terroristes responsables de l'attentat dans lequel 31 soldats égyptiens ont été tués ont réussi à s'enfuir vers la bande de Gaza par les tunnels deux heures après l'attaque. Selon les sources, les terroristes appartenaient au Hamas (Al-Rai, 30 octobre 2014). Il a également été signalé que sept terroristes ont été arrêtés après avoir tenté de s'échapper à travers les tunnels de la péninsule du Sinaï vers la bande de Gaza (Masrawy, 30 octobre 2014).

Droite : L'Egypte détruit des maisons du côté égyptien de Rafah (Palinfo, 29 octobre 2014).   Gauche : Carte de la zone tampon  de Rafah autorisée par le Premier ministre égyptien (Al-Masry Al-Youm, 29 octobre 2014)

• Des sources au seindu Hamas continuent de prétendre qu'elles ne sont en aucune façon liées aux événements. Interrogé par la chaîne Al-Jazeera, le haut responsable du Hamas MussaAbu Marzouq a fait référence aux attaques terroristes dans la péninsule du Sinaï pour la première fois. Il a affirmé qu'aucun responsableégyptien n'avait dit que l'acte trouvait son origine dans la bande de Gaza et il n'y a rien de vrai dans les déclarations dans les médias reliant les Palestiniens aux attaques terroristes. Il a appelé la sécurité égyptienne à trouver les vrais coupables. Concernant la construction de la zone tampon, il a dit qu'il s'agissait d'une affaire égyptienne interne et qu'il ne voulait pas s'en mêler (Al-Jazeera, 30 octobre 2014).
• Le haut responsable du HamasSalahal-Bardawil a également déclaré la construction de la zone tampon était une affaire interne égyptienne et que l'Egypte avait le droit de faire ce qu'elle veut le long de ses frontières. Toutefois, il a affirmé que sa construction était accompagnée par de l'incitation contre la bande de Gaza, ce qui revient à accuser les Palestiniens d'être un danger pour la sécurité nationale égyptienne. Il a ajouté qu'à son avis, les Egyptiens étaient pleinement conscients que la bande de Gaza n'est pas impliquée dans les événements de la péninsule du Sinaï (Quds.net, 29 octobre 2014).

La reconstruction de la bande de Gaza

• Selon un rapport del'UNRWA mis à jour, 18 de ses écoles abritent actuellement 32 419 Palestiniens. L'UNRWA continue ses efforts pour réduire le nombre d'écoles utilisées comme abris au minimum (Site Internet de l'UNRWA, 28 octobre 2014).
• La reconstructionde la bande de Gaza se déroule toujours avec lenteur et les protestationslocales se multiplient. Le 28 octobre 2014, des sans-abris de Gaza ont organisé deux manifestations où ils ont présenté des demandes principalement contre Israël, l'UNRWA et le gouvernement de consensus national. Ils ont exigé que le processus de reconstruction s'accélère et que les décombres soient nettoyés (Radio al-Aqsa, 28 octobre 2014). Dans une manifestation organisée à Jabaliya par le comité des réfugiés du Hamas, des appelsont été lancés à renouveler les tirs de roquettes contre Israël (Maan, 27 octobre 2014). Lesretards dans la reconstruction ont conduit le Hamas à publier un communiqué appelant à la reconstruction immédiate et à mettre fin aux retards. En outre, le Hamas a souligné son opposition totale aux conditions d'Israël qui, selon lui, sabotent la reconstruction et violent l'accord (Sama, 31 octobre 2014).

Paiement des salaires des employés de l'administration du Hamas

• Aprèsle paiement des salaires des employés civils de l'ancienne administration du Hamas (23 600 employés), le syndicat des travailleurs du secteur civil du Hamas a remercié Mahmoud Abbas et Rami Hamdallah d'avoir respecté leurs promesses (Al-Rai, 29 octobre 2014).
• Les salairesont été versés aux seuls employés civils, tandis que des milliers de membres des forces de sécurité employés par l'administration du Hamas n'ont pas reçu leurs salaires. Le nombre d'employésdésignés comme "militaires" dans la bande de Gaza est estimé à 17.000. MamounAbu Shahla, le ministre du Travail du gouvernement de consensus national palestinien, a appelé les "employés militaires" à faire preuve de patience. Il a affirmé que le gouvernement avait un plan global visant à régulariser la situation de tous les employés civils et militaires, mais que la solution au problème des employés militaires prendrait plus de temps (Safa, 30 octobre 2014).

Activités politiques internationales de l'AP

• NabilAbu Rudeina, porte-parole du bureau présidentiel, a annoncé que Mahmoud Abbas voulait convoquer une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour discuter des "violations répétées d'Israël à Jérusalem", de la construction dans les implantations et des "violations sur le Mont du Temple." Il a également affirmé que les consultations se poursuivent au sujet d'un appel palestinien au Conseil de sécurité des Nations Unies en ce qui concerne une date pour la fin de l'occupation [israélienne] et la création d'un Etat palestinien indépendant (Al-Ayyam, 28 octobre 2014).
• Interviewé parla radio Voix de la Palestine, Riyadal-Maliki, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement de consensus national, a affirmé que son ministère avait consulté certains des juristes les plus importants dans le monde dans une capitale européenne, afin de recevoir des conseils sur la façon dont les Palestiniens peuvent faire appel à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Il a dit qu'ils lui avaient donné des idées qu'il a ensuite transmises à Mahmoud Abbas. Il a également déclaré que de hauts responsables du ministère des Affaires étrangères palestinien s'étaient rendus à la CPI afin de se familiariser avec les employés et avec le processus de dépôt d'une demande d'adhésion et celui de ratification de la Convention de Rome. Il a affirmé que toutes les étapes ci-dessus rapprochaient les Palestiniens d'une "adhésion à la CPI" (Radio Voix de la Palestine, 28 octobre 2014).

La Suède reconnaît la Palestine

• Le 30octobre 2014, la ministre suédoise des Affaires étrangères a annoncé que la Suède avait officiellement reconnu l'Etat palestinien. Mahmoud Abbas a salué la décision, et s'est entretenu avec le Premier ministre suédois, qu'il a remercié. Nabil Abu Rudeina, porte-parole présidentiel palestinien, a affirmé que la reconnaissance était conforme au droit international, en particulier après que l'Assemblée générale de l'ONU a reconnu l'Etat palestinien comme pays observateur. Il a affirmé que la Suède avait envoyé un message à Israël et qu'il s'agissait une réponse aux actions d'Israël et à l'occupation continue. Il a appelé le reste du monde à imiter la Suède et à participer à la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem pour capitale (Wafa, 30 octobre 2014).

Le Fatah condamne le 97^ème anniversaire de la déclaration Balfour

• Le97^ème anniversaire de la Déclaration Balfour a été marqué le 2 novembre 2014. Le Fatah a utilisé sa page Facebook pour le condamner, publiant des portraits d'anciens Premiers ministres israéliens maculés de sang à côté d'une photo de Lord Balfour représenté avec des cornes (Page Facebook officielle du Fatah, 1^er novembre 2014).

Le tract du Fatah (Page Facebook officielle du Fatah, 1^er novembre 2014)

Soutien de l'Etat islamique à Ansar Bayt al-Maqdis, qui mène des actes terroristes contre le régime égyptien

• L'organisationsalafiste jihadiste AnsarBayt al-Maqdis et d'autres organisations jihadistes mènent une campagne terroriste contre l'armée égyptienne et le régime égyptien dans la péninsule du Sinaï et ailleurs en Egypte. La campagne a été intensifiée le 24 octobre 2014 avec une attaque dans la péninsule du Sinaï dans laquelle31 soldats égyptiens ont été tués. L'Etat islamique a utilisé son réseau médiatique pour encourager la campagne terroriste contre le régime égyptien, faisant l'éloge d'Ansar Bayt al-Maqdis et appelant  les jihadistes du monde entier à la soutenir.
• En Septembre2014, l'Etat islamique a commencé à encourager les jihadistes égyptiens à attaquer l'armée égyptienne.Le porte-parole de l'Etat islamique Abu Muhammad al-Adnani a déclaré dans un enregistrement publié sur Internet : "Nous saluons nos frères dans la péninsule du Sinaï. Continuez cette voie car elle est la vraie voie. Placez-leur desmines sur leurs routes, attaquez leurs bastions, prenez d'assaut leurs maisons et décapitez-les ... Prenez-les là où ils sont. Transformez leur vie en horreur et en enfer, faites sauter leurs maisons" (Al-Arabiya, 22 septembre 2014).
• Le 31octobre 2014,les supporters de l'Etat islamique sur Twitter ont lancé un hashtag appelé "Sinaï l'antre des lions des croyants en l'unité de Dieu", appelanttous les partisans du jihad à aider Ansar Bayt al-Maqdis dans sa guerre contre l'armée égyptienne dans le Sinaï. Les membres des Frères musulmans ont également été appelés à prendre les armes et à participer à une manifestation active. En outre, une vidéo a été postée sur le compte Twitter montrant les résidents de la péninsule du Sinaï appelant à l'aide après que leurs maisons ont été détruites. Ils maudissaient l'armée égyptienne et le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
• DébutNovembre 2014, leforum officiel de l'Etat islamique (al-minbar al-Alami al-jihad) a lancé une section sur la péninsule du Sinaï. Des tracts ont été publiés, appelant les combattants du jihad dans le monde entier à soutenirAnsar Bayt al-Maqdis dans la péninsule du Sinaï pour lui permettre de lutter contre les forces de sécurité égyptiennes. Ainsi, ilest clair que le soutien apporté par l'Etat islamique à Ansar Bayt al-Maqdis est ouvert et officiel.

Droite : Tract publié sur le forum de l'Etat islamique montrant des activistes opérant de nuit, sous le titre "Dans le Sinaï, il y a des hommes qui sont des héros, des héros comme des lions, qui n'ont peur d'aucun dictateur (allusion à Sissi) et d'aucun juif. Qu'Allah les aide et leur donne la victoire, leur donne des renforts et recrute [cf., les musulmans pieux]" (alplatformmedia.com). Gauche : Soldat (apparemment égyptien) touché. En haut à droite on aperçoit un hélicoptère et au centre une inscription qui précise : "La cavalerie du jihad, les défenseurs de l'honneur de la péninsule du Sinaï : Allah dirige vos tirs, vous renforce et vous permet de tenir le cou et la queue des juifs (allusion au gouvernement Sissi). Vous êtes les héros du jihad, les descendants des Sahaba (fidèles de Mahomet)" (alplatformmedia,com) 

Arrestation d'un suspect au Pérou

• Le 27octobre 2014, les forces péruviennes de lutte contre le terrorisme ont arrêté un jeune homme d'origine libanaise nommé Muhammad Zuhair Amdar, soupçonné d'avoir mis en place une cellule terroriste du Hezbollah au Pérou et d'avoir planifié des attaques contre des sites juifs et des sites touristiques fréquentés par des Israéliens. Des matériaux entrant dans la fabrication d'explosifs militaires de qualité ont été trouvés dans son appartement avec des restes de détonateurs, du TNT et de la poudre. Il a été arrêté grâce à des renseignements, après avoir recueilli des informations sur des cibles israéliennes et juives. Il résidait dans le quartier de Surco, à Lima, la capitale du Pérou, près de l'ambassade d'Israël et des maisons de représentants israéliens. Au cours de son interrogatoire, il a nié toute connexion à un réseau terroriste, affirmant qu'il se rendait aux États-Unis, où vit sa femme (Al-Arabiya, 30 octobre 2014).
• Le ministrepéruvien de l'Intérieur a déclaré dans un communiqué qu'il avait été arrêté à la suite de renseignements et qu'un mandat avait été délivré par la Cour pénale contre le crime organisé. Selon les rapports, il existe au Pérou une cellule terroriste liée à un réseau terroriste libanais basé dans le triangle de la frontière entre l'Argentine, le Paraguay et le Brésil, qui abrite une population chiite importante (Al-Arabiya, 30 octobre 2014).