Pleins feux sur le jihad mondial (11-17 août 2016)

 Principaux événements de la semaine

Le principal événement de la semaine a été la libération de la ville de Manbij, à l'Ouest de l'Euphrate, près de la frontière syro-turque. La libération de la ville après une campagne qui a débuté le 31 mai 2016, est un autre coup dur pour l'Etat islamique, dont les zones de contrôle en Syrie et en Irak se réduisent progressivement. La perte de la ville empêchera la connexion logistique de l'Etat islamique avec le monde extérieur, mettant ainsi en péril les autres bastions de l'organisation près de la frontière turque (Jarabulus, Al-Bab et Al-Ra'i). Dans la région d'Alep, les forces syriennes, avec le soutien aérien de la Russie, ont échoué dans leur tentative de reprendre le corridor logistique que les organisations rebelles avaient réussi à ouvrir dans la partie Sud de la ville. Les combats ont continué dans la région d'Alep, en particulier dans le Sud et au Nord-Ouest, avec la participation du Front Fateh al-Sham (anciennement le Front Al-Nusra), qui se bat aux côtés des organisations rebelles. La campagne contre l'Etat islamique a enregistré des succès cette semaine dans d'autres régions : en Libye, la bataille pour la libération de la ville de Syrte des mains de l'Etat islamique touche à sa phase finale. Selon des sources libyennes, la plupart des quartiers de la ville ont été libérés. Cette semaine, les forces libyennes, avec le soutien aérien américain, ont repris le siège de l'organisation dans le secteur du centre de conférence. En Afghanistan, le gouverneur de la Province de Khorasan de l'État islamique a été tué dans une élimination ciblée américaine réalisée par un drone.

 

La campagne internationale contre l'Etat islamique

• Au cours de la semaine, la coalition américaine a poursuivi ses frappes aériennes contre des cibles de l'Etat islamique en Syrie et en Irak, bien qu'à une intensité plus faible que les semaines précédentes. En Syrie, les frappes aériennes ont été concentrées dans et autour de la ville de Manbij, dont la prise de contrôle a été achevée. Des bombardements ont également été menés dans les régions d'Al-Raqqah et Deir al-Zor. En Irak, les frappes aériennes se sont concentrées principalement dans les régions d'Erbil et Mossoul. En Libye, les frappes aériennes des États-Unis contre des cibles de l'Etat islamique dans la ville de Syrte ont continué, en soutien aux forces du gouvernement de consensus national (Site Internet du Département américain de la Défense).
• Lors d'une séance d'information pour les journalistes, le lieutenant-général Sean MacFarland, commandant sortant de la campagne de la coalition internationale contre l'Etat islamique, a résumé les réalisations des combats à ce jour. Il a noté qu'il y avait eu une baisse significative du nombre et de la qualité des membres de l'Etat islamique. Le flux de combattants étrangers dans les rangs de l'organisation a également diminué de manière significative. Selon lui, l'Etat islamique avait auparavant environ 19,000-25,000 membres et en compte à présent 15.000-20.000. Il a ajouté que, malgré les succès de la coalition en Syrie et en Irak, l'organisation pose toujours une menace (nbcnews.com, 12 août 2016).

Implication de la Russie dans les combats

Frappes aériennes en Syrie

• Selon un rapport du ministère russe de la Défense, six bombardiers stratégiques Tu-22M3 russes qui ont décollé de Russie ont attaqué des cibles de l'Etat islamique en Syrie cette semaine :

• Le 11 août 2016, une installation d'armes chimiques de l'Etat islamique près d'Al-Raqqah a été attaquée (RT, 11 août 2016). Environ 30 membres de l'organisation ont été tués dans l'attaque (AFP, 11 août 2016).
• Le 14 août 2016, des bombardiers ont attaqué des cibles de l'Etat islamique près de Deir al-Zor. Plusieurs membres ont été tués dans les frappes aériennes et deux postes de commandement, six dépôts de munitions et plusieurs véhicules ont été détruits (Spoutnik, 14 août 2016).

• S'adressant aux médias russes, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a déclaré que, le 16 août 2016, des avions russes ont décollé pour la première fois de l'aéroport de Hamadan en Iran occidental pour attaquer des cibles terroristes en Syrie. Selon lui, les aéronefs en question sont des bombardiers stratégiques Tu-22M3 à longue portée et des avions d'attaque Su-34, qui ont attaqué des cibles de l'Etat islamique et du Front Fateh al-Sham dans les provinces d'Alep, Deir al-Zor et Idlib. Ces frappes aériennes ont détruit des installations de commandement et des camps d'entraînement, et tué de nombreux terroristes (Spoutnik, 16 août 2016).

Coopération entre la Turquie et la Russie dans la lutte contre l'Etat islamique

• Selon le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu, la Turquie et la Russie ont des positions similaires concernant la lutte contre l'Etat islamique. Selon le ministre des Affaires étrangères, les deux pays ont établi des mécanismes de coopération entre leurs armées, au niveau des ministres des Affaires étrangères et des services de renseignement. Il a noté que la Turquie avait précédemment proposé de mener des attaques conjointes contre l'Etat islamique avec la Russie, ajoutant que l'offre est toujours valable (AFP, 11 août 2016). Selon le porte-parole de la présidence turque, une ligne téléphonique directe a été établie entre les chefs des états-majors de l'armée russe et turque, en vue de coordonner leurs frappes aériennes en Syrie (Syrianow, 10 août 2016).

Principaux développements en Syrie

La campagne d'Alep

• Cette semaine, les organisations rebelles ont réussi à maintenir le couloir qui a été ouvert la semaine dernière au Sud d'Alep et utilisé pour envoyer des fournitures limitées aux organisations rebelles dans la ville. Les forces syriennes, avec un soutien aérien russe massif, ont fait une tentative infructueuse de reprendre le couloir menant à Alep. Les combats autour d'Alep, en particulier dans le Sud et au Nord-Ouest, sont toujours en cours. Le Front Fatah al-Sham prend part à ces batailles, aux côtés des organisations rebelles.
• Les combats sont toujours concentrés dans le quartier d'Al-Ramousah au Sud-Ouest d'Alep. Les forces syriennes, appuyées par le Hezbollah, ont réussi à reprendre le contrôle d'une grande partie du quartier, avec des réalisations locales, mais peu concluantes. Les deux côtés, y compris de nombreux membres du Hezbollah qui sont venus soutenir les forces syriennes, ont subi de lourdes pertes. Certaines des pertes subies par les forces syriennes et leurs partisans ont été causées par des voitures piégées activées par les organisations rebelles.

• Une autre scène de combat était le quartier de Jam'iyyat al-Zahraa, dans l'Ouest d'Alep. Jaysh al-Fatah, le cadre général des organisations rebelles, a pris d'assaut le quartier qui avait été défendu par les milices loyales au régime syrien, avec le soutien du Hezbollah. Jaysh al-Fatah aurait détruit des cibles du régime syrien dans le quartier (Orient, 15  août 2016).
• Le quartier de Jam'iyyat al-Zahraa (également connu sous le nom d'Al-Zahra) est situé dans le Nord-Ouest d'Alep. Il est habité par des résidents qui soutiennent le régime syrien. Il abrite plusieurs bâtiments de l'armée syrienne et du gouvernement, dont le palais de justice, le siège des renseignements aériens, une base anti-aérienne, une base d'artillerie et un centre de recherche militaire.

La libération de Manbij

• La semaine a été marquée par lafin de la campagne pour la libération de la ville de Manbij, qui a débutée le 31 mai 2016. Les forces du Front démocratique syrien (FDS) ont achevé la prise de contrôle de la ville, mais il reste encore quelques poches finales de la résistance. Des dizaines de membres de l'Etat islamique se sont retirés de la ville vers la localité de Jarabulus, contrôlée par l'organisation et située près de la frontière syro-turque. Le Secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a félicité les forces qui ont libéré Manbij, ajoutant que le succès de l'opération serait d'approfondir l'isolement d'Al-Raqqah, permettant de libérer la ville (Site Internet du Département d'Etat américain, 16 août 2016).
• Les forces des FDS ont été reçues avec un accueil chaleureux par les habitants de la ville, qui avaient été sous le contrôle de l'Etat islamique depuis 2014. Selon Sharfan Darwish, porte-parole du Conseil militaire de Manbij, pendant les combats, les membres de l'Etat islamique ont enlevé près de 2000 résidents (y compris des femmes et des enfants) du quartier Al-Sarb dans le Nord de Manbij, en les utilisant comme boucliers humains. Selon lui, cette tactique a empêché les forces des FDS d'attaquer les membres de l'Etat islamique (Reuters, 12 août 2016 ; Al-Jazeera, 13 août 2016).

• La chute de la ville de Manbij représente un autre coup dur pour l'Etat islamique, dont les zones de contrôle en Syrie et en Irak se réduisent progressivement. La perte de la ville empêchera la connexion logistique entre le noyau de contrôle de l'organisation à Al-Raqqah et Mossoul et le monde extérieur, qui passe par la Turquie. Elle marque unnouvel affaiblissement de la position de l'Etat islamique dans le Nord de la Syrie et renforce la position des relations militaires, politiques et publiques des forces kurdes qui luttent contre l'organisation^[1].

• Et ensuite ? Après la reprise de Manbij, les forces des FDS ont annoncé leur intention de créer le Conseil militaire d'Al-Bab, un corps de combattants locaux, dont le Conseil militaire de Manbij. Selon nous, il s'agit d'une indication que l'objectif stratégique des Kurdes, la force dominante au sein des FDS, est de reprendre les bastions de l'Etat islamique à l'Ouest de l'Euphrate (Jarabulus, Al-Bab et Al-Ra'i) et de promouvoir la mise en place de la contiguïté territoriale kurde le long de la frontière avec la Turquie. Cela est susceptible de rencontrer l'opposition de la part de la Turquie, qui est fortement opposée à la création d'une entité autonome kurde le long de la frontière syro-turque. D'autre part, la déclaration du Secrétaire d'Etat américain Ashton Carter (voir ci-dessus) peut indiquer que du point de vue des États-Unis, Al-Raqqah, la "capitale" de l'Etat islamique en Syrie, est la prochaine cible prioritaire.

Principaux développements en Irak

L'Etat islamique poursuit ses actes de terrorisme et de guérilla

• L'Etat islamique poursuit ses actes de terrorisme et de guérilla contre les chiites, les forces de sécurité irakiennes, et le gouvernement irakien et les résidents opposés à l'organisation dans les différentes provinces irakiennes 

• Le 15 août 2016: Un attentat suicide a été effectué près de la ville de Rutba (dans l'Ouest de la province d'Al-Anbar). Vingt soldats de l'armée irakienne ont été tués (Al-Jazeera, 15 août 2016).
• Le 10 août 2016: Trois terroristes suicide ont fait exploser trois voitures piégées dans un avant-poste de la police irakienne à Qayyarah, au Sud de Mossoul. Deux policiers ont été tués (Al-Nashra, 10 août 2016).
• Le 9 août 2016 : Des membres de l'Etat islamique auraient brûlé 20 résidents irakiens de la région de Kirkouk en raison de leur refus de rejoindre ses rangs (janobia.com, 10 août 2016).

La ville de Qayyarah

• L'armée irakienne, soutenue par les forces kurdes, continue de se battre dans la ville de Qayyarah et ses environs, à environ 60 km au Sud de Mossoul. Selon une annonce de l'armée irakienne, plusieurs villages dans la zone qui avait été commandée par l'Etat islamique ont été repris et l'organisation a subi de lourdes. Elle a annoncé qu'elle avait effectué trois attentats suicide dans le secteur de Qayyarah, deux contre les forces kurdes et un contre l'armée irakienne (Haqq, 14 août 2016).

Elimination d'un responsable de l'Etat islamique

• Sami Jassim al-Jabouria été tué dans une opération conjointe des forces kurdes et des forces spéciales américaines dans la région d'Al-Qaim (près de la frontière syro-irakienne). Il était un haut responsable de l'Etat islamique et l'un de ses experts financiers (BBC en arabe, 11 août 2016). Selon une source kurde, il était en charge des ressources naturelles de l'organisation (Kurdistan24, 11 août 2016).

La péninsule du Sinaï

• Les forces de sécurité égyptiennes ont poursuivi leurs vastes opérations de sécurité contre des cibles de l'Etat islamique dans le Nord de la péninsule du Sinaï : des membres de l'organisation ont été tués et des voitures et des motos détruites lors d'une attaque d'hélicoptère au Sud de Rafah. Dans la région d'Al-Arish, les forces de sécurité ont pris d'assaut plusieurs appartements et ont arrêté des activistes (Al-Watan, 14 août 2016). Dans le secteur de Cheikh Zoweid, plusieurs cibles de l'Etat islamique ont été détruites. D'autre part, des membres de l'organisation dans la péninsule du Sinaï ont poursuivi leurs activités de guérilla contre les forces de sécurité égyptiennes, principalement en posant des engins piégés improvisés et avec des tirs de snipers.

Le jihad mondial dans d'autres pays

Libye

La campagne pour la libération de la ville de Syrte

• La campagne pour la libération de la ville de Syrte, qui a commencé fin Mai 2016, est maintenant apparemment dans sa phase finale. Selon les rapports de sources libyennes, la plupart des quartiers de la ville ont maintenant été libérés. Cette semaine, le gouvernement de consensus national a rapporté que les forces libyennes avaient pris le contrôle d'un siège de l'Etat islamique à l'intérieur du centre de convention Ouagadougou (AP, 10 août 2016).
• Les forces libyennes qui luttent à Syrte ont reçu un soutien aérien américain pendant environ 10 jours. Jusqu'à présent, les Etats-Unis ont effectué plus de 40 frappes aériennes contre des cibles de l'Etat islamique dans la région de Syrte (Site Internet de l'US Africa Command (AFRICOM), 15 août 2016) .Selon des médias américains, des responsables américains et libyens ont annoncé le déploiement d'une force d'élite américaine dans la ville de Syrte, qui fonctionnerait sur le terrain aux côtés des combattants britanniques qui y sont stationnés. Selon de hauts responsables américains, la force d'élite opère à partir d'un centre d'opérations conjointes dans la banlieue de Syrte et son rôle se limite à soutenir les forces gouvernementales libyennes (The Washington Post, 10 août 2016).

Lutte contre la branche de l'Etat islamique en Afghanistan (province du Khorasan)

• Selon le général John Nicholson, commandant des forces américaines et de l'OTAN en Afghanistan, les forces afghanes, avec le soutien des États-Unis, ont monté une opération à grande échelle contre l'Etat islamique dans la province de Nangarhar, dans l'Est de l'Afghanistan (près de la frontière avec le Pakistan). Environ 300 membres de l'organisation ont été tués dans l'opération. Nicholson estime qu'ils représentent environ un quart des membres de l'Etat islamique en Afghanistan (Reuters, 10 Août 2016).

• Selon un rapport américain, Hafiz Saeed Khan, gouverneur de la Province de Khorasan de l'Etat islamique, a été tué par un drone dans la province de Nangarhar, le 26 juillet 2016. D'autres commandants de l'organisation et plusieurs membres ont été tués avec lui (Reuters, 12 août 2016).

 

Hafiz Saeed Khanest né en 1972 au Pakistan, dans la région près de la frontière avec l'Afghanistan. Il a étudié les sciences islamiques. Après les attentats du 11 septembre 2001 et la campagne de la coalition internationale en Afghanistan, Hafiz Khan a rejoint le mouvement taliban en Afghanistan et a cofondé le mouvement des talibans au Pakistan (BBC en arabe, 12 août 2016; Al-Arabiya, 13 août 2016).

Le 15 août 2016, la Province de Khorasan de l'Etat islamique a revendiqué la responsabilité de la mort d'un commandant américain et de deux officiers de l'armée afghane. L'attaque terroriste a été réalisée avec un engin piégé attaché à leur voiture dans la capitale afghane, Kaboul (Haqq, 15 août 2016). Selon le journal britannique The Daily Mail (16 août 2016), des sources américaines ont nié le rapport, affirmant qu'il était faux.

Activités de contre-terrorisme

Découverte d'un réseau de l'Etat islamique à Milan

• Selon les rapports des médias italiens, les autorités libyennes ont informé le gouvernement italien de l'existence d'un réseau de l'Etat islamique dans la ville de Milan. L'existence du réseau a été révélée dans les documents trouvés au siège de l'organisation dans la ville de Syrte (centre de conférence), qui est tombé récemment entre les mains des forces libyennes (AFP, 14 août 2016).
• Le chef du réseau de l'Etat islamique à Milan étaitMoez bin Abdul Qadir Fezzani, alias Abu Nassim, 47 ans, un Tunisien. Il est arrivé en Italie en 1989 et s'est rendu au Pakistan pour combattre dans les rangs d'Al-Qaïda. Il a été arrêté par les forces américaines en 2001 et renvoyé en Italie en 2009, où il a été accusé d'avoir recruté des terroristes et a été expulsé vers la Tunisie. Il a combattu en Syrie en 2013, puis s'est rendu en Libye. En 2014, il est devenu un commandant de l'Etat islamique à Sabratah, en Libye (France24, Russia Al-Youm, 14 août 2016).

• Selon le journal italien Corriere della Sera, les documents de l'Etat islamique trouvés par les renseignements libyens indiquent que des dizaines voire des centaines de membres de l'Etat islamique ont fui Syrte vers l'Italie. Ils ont fui à bord de bateaux de passeurs, se présentant comme des réfugiés. Certains de ces membres sont censément en Europe. Les renseignements libyens sont prêts à divulguer leurs noms aux Italiens (Télévision libyenne 218, 13 août 2016; The Telegraph, 14 août 2016).

Prévention d'une attaque terroriste inspirée par l'Etat islamique au Canada ?

• Aaron Driver, un Canadien de 25 ans, a été tué dans un affrontement avec les forces de sécurité canadiennes dans la province d'Ontario. Sa famille a été informée qu'il a été tué quand un engin explosif improvisé a explosé sur la banquette arrière d'un taxi dans lequel il se trouvait, le blessant lui et le chauffeur. Un autre engin piégé a été trouvé en sa possession, qu'il avait apparemment l'intention de faire exploser (CBC News, 11 août 2016). L'Etat islamique a annoncé qu'un de ses soldats avait procédé à une attaque contre la police canadienne.
• Aaron Driver est né dans une famille chrétienne du Canada et s'est converti à l'islam il y a quelques  années. Son milieu familial était problématique : sa mère est morte quand il avait sept ans. Il n'était pas en contact avec son père, qui s'est remarié et s'est enrôlé dans l'armée canadienne. En 2015, son père a indiqué être préoccupé par lui, depuis qu'il était devenu musulman et était susceptible de se radicaliser. Aaron Driver a attiré l'attention de la police canadienne en Octobre 2014, en raison de ses tweets de soutien à l'Etat islamique sur son compte Twitter (Site de l'Autorité Radio-Canada, 10 août 2016).
• L'agence de nouvelles de l'Etat islamique a annoncé "qu'un des soldats de l'Etat islamique a effectué une attaque contre la police canadienne" (Aamaq, 12 août 2016). Le libellé de l'annonce de l'organisation est similaire aux réclamations de responsabilité des attaques inspirées par l'Etat islamique réalisées récemment dans des pays occidentaux (Allemagne, France et États-Unis). Il est possible, par conséquent, qu'il s'agisse d'une attaque inspirée par l'Etat islamique, mais cette hypothèse doit être avérée.

^[1]A ce sujet, voir notre article (en anglais) du 22 juin 2016, intitulé "Offensive against the Syrian City of Manbij May Be the Beginning of a Campaign to Liberate the Area near the Syrian-Turkish Border from ISIS" , à l'adressehttp://www.terrorism-info.org.il/en/article/21025

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