Pleins feux sur le jihad mondial (1-7 septembre 2016)

Pleins feux sur le jihad mondial

Pleins feux sur le jihad mondial

La scène de l'attaque dans la ville de Tartous (Droite : ARA News, 5 septembre 2016. Gauche : SANA, 5 septembre 2016)

La scène de l'attaque dans la ville de Tartous (Droite : ARA News, 5 septembre 2016. Gauche : SANA, 5 septembre 2016)

La scène de l'attaque dans la ville de Homs (Droite : SANA, 5 septembre 2016. Gauche : all4syria.info, 5 septembre 2016)

La scène de l'attaque dans la ville de Homs (Droite : SANA, 5 septembre 2016. Gauche : all4syria.info, 5 septembre 2016)

La scène de l'attaque dans la ville d'Al-Saboura, à l'Ouest de Damas (All4syria.info, 5 septembre 2016)

La scène de l'attaque dans la ville d'Al-Saboura, à l'Ouest de Damas (All4syria.info, 5 septembre 2016)

La scène de l'attaque dans la ville d'Al-Hasaka (Droite : all4syria.info, 5 septembre 2016.

La scène de l'attaque dans la ville d'Al-Hasaka (Droite : all4syria.info, 5 septembre 2016.

La scène de l'attaque dans la ville de Qamishli (Agence SMART syrienne, 5 septembre  2016)

La scène de l'attaque dans la ville de Qamishli (Agence SMART syrienne, 5 septembre 2016)

Combattants de la division Sultan Murad de l'Armée syrienne libre avançant dans la zone rurale au Sud-Ouest de Jarabulus (Youtube, 4 septembre 2016)

Combattants de la division Sultan Murad de l'Armée syrienne libre avançant dans la zone rurale au Sud-Ouest de Jarabulus (Youtube, 4 septembre 2016)

Abu al-Layth al-Darawi, l'orateur dans la vidéo (Haqq, 4 septembre 2016)

Abu al-Layth al-Darawi, l'orateur dans la vidéo (Haqq, 4 septembre 2016)

Char avec un drapeau de l'Etat islamique (Haqq, 4 septembre 2016)

Char avec un drapeau de l'Etat islamique (Haqq, 4 septembre 2016)

Amputation de la main d'un voleur en public.

Amputation de la main d'un voleur en public.

Retraite des soldats irakiens du camp de l'armée irakienne au Nord-Ouest de Rutba.

Retraite des soldats irakiens du camp de l'armée irakienne au Nord-Ouest de Rutba.

La scène de l'attaque dans le centre de Bagdad (Al-Sumaria, 5 septembre 2016)

La scène de l'attaque dans le centre de Bagdad (Al-Sumaria, 5 septembre 2016)

Mesa Hodzic, le terroriste de l'Etat islamique responsable de la fusillade contre la police à Copenhague (compte Twitter proche de l'Etat islamique, 2 septembre 2016)

Mesa Hodzic, le terroriste de l'Etat islamique responsable de la fusillade contre la police à Copenhague (compte Twitter proche de l'Etat islamique, 2 septembre 2016)

Abu Issa al-Almani :

Abu Issa al-Almani : "Le but du jihad est d'étendre la règle d'Allah, qu'Il soit exalté sur terre [...] Il est l'obligation de chaque musulman" (Haqq, 3 septembre 2016)


 Principaux événements de la semaine

  • L'armée turque et les organisations rebelles ont terminé le nettoyage d'une zone d'environ 52 km le long de la frontière syro-turque (entre la ville de Jarabulus et la ville d'A'zaz). Cela signifie la création d'une contiguïté territoriale contrôlée par les Turcs le long d'une section de la frontière précédemment contrôlée par l'Etat islamique. Ainsi, l'organisation a perdu ses bastions près de la frontière et le canal logistique de ses "pays de base" (Syrie et Irak) vers le monde extérieur a subi un coup majeur. L'armée turque et les organisations rebelles prévoient apparemment d'étendre leur zone de contrôle au-delà d'Al-Bab (dernier bastion important de l'Etat islamique à l'Ouest de l'Euphrate) et de Manbij (qui a été reprise par les FDS, à prédominance kurde).
  • Au Sud d'Alep, l'armée syrienne et les forces qui la soutiennent ont réussi à prendre le contrôle du secteur du "collège militaire." Ainsi, le corridor logistique que les rebelles avaient réussi à créer a été rompu, et le siège de l'Est d'Alep, tenue par les organisations rebelles, a été renouvelé.
  • Alors que l'Etat islamique perd du territoire en Syrie et en Irak,il intensifie ses efforts pour commettre des actes de terrorisme et de guérilla : cette semaine, l'organisation a mené une série d'attaques dans le centre de Bagdad et ailleurs en Irak contre l'armée irakienne, les milices chiites et les groupes de population considérés comme "infidèles" par l'Etat islamique. Des dizaines de civils et des membres des forces de sécurité irakiennes ont été tués dans ces attaques terroristes. En Syrie, l'organisation a effectué cinq attentats suicide simultanés dans cinq grandes villes contrôlées par le régime syrien et les Kurdes. Ces attaques ont tué environ 60 civils et membres des forces de sécurité, la plupart dans un double attentat suicide à la périphérie de la ville de Tartous (le bastion du régime syrien, situé dans la région alaouite de l'Ouest de la Syrie).

 

La campagne internationale contre l'Etat islamique

  • Au cours de la semaine, la coalition américaine a poursuivi ses frappes aériennes contre des cibles de l'Etat islamique en Syrie et en Irak. En Syrie, les frappes aériennes ont été concentrées dans les régions de Manbij, Al-Raqqah, Deir al-Zor, et Abu Kamal. En Irak, les frappes aériennes ont été concentrées dans les zones de Ramadi, Hit, Haditha, Tal Afar et Mossoul (Site Internet du Département d'Etat américain).

Principaux développements en Syrie

Actes de terrorisme et de guérilla dans plusieurs villes syriennes
  • Malgré le retrait des membres de l'Etat islamique de leurs bastions à l'Ouest de l'Euphrate sans combat significatif, l'organisation a lancé des attaques terroristes et de guérilla dans cinq grandes villes en Syrie. Les attaques terroristes ont été menées simultanément le 5 septembre 2016, afin d'augmenter l'intensité des menaces. La plupart des attaques ont été menées par des terroristes suicide dans les villes et les zones contrôlées par le régime syrien (Tartous, Homs et une ville située à l'Ouest de Damas) et par les Kurdes (Al-Hasaka et Qamishli). Environ 60 personnes ont été tuées dans les attaques, la plupart dans la ville de Tartous, et des dizaines d'autres ont été blessées. L'Etat islamique a revendiqué la responsabilité de ces attaques.
  • Ci-après le détail des attaques :
  • Un double attentat suicide a été réalisé à proximité d'un barrage de l'armée syrienne, sous un pont à l'entrée Sud de la ville de Tartous.Une voiture piégée conduite par un terroriste suicide a explosé près du barrage. Une autre voiture piégée conduite par deux terroristes suicide est arrivée plus tard et a explosé parmi les forces de sécurité appelées sur place (Haqq, 5 septembre 2016). Près de 50 personnes ont été tuées dans l'attaque.
  • L'explosion d'une voiture piégée à l'entrée du quartier Al-Zahra à Homs. Quatre membres des forces de sécurité syriennes ont été tués.
  • Attaque dans la ville d'Al-Saboura, à l'Ouest de Damas. Un terroriste suicide a activé une ceinture piégée près d'un barrage des forces de sécurité syriennes.
  • Explosion d'une moto piégée à un barrage sur une place dans le Centre d'Al-Hasakah. Selon la revendication de responsabilité de l'Etat islamique, un terroriste suicide a activé une ceinture piégée à un point de contrôle de la sécurité intérieure kurde. Cinq personnes ont été tuées, dont trois membres des forces de sécurité kurdes.
  • Détonation d'un engin piégé rue Al-Corniche dans la ville de Qamishli.L'engin piégé a explosé contre un véhicule des forces de sécurité intérieure kurdes, sans faire de victimes.
Fin du nettoyage d'une bande le long de la frontière syrienne par l'armée turque et les organisations rebelles
  • Selon les porte-parole turcs, l'armée turque et les forces rebelles ont réussi à prendre le contrôle d'une bande de territoire syrien le long de la frontière, longue de 52 km. L'action a été menée dans le cadre de la deuxième étape de l'opération Bouclier de l'Euphrate. Cette région, qui se trouvait aux mains de l'Etat islamique, va de la ville de Jarabulus (qui a été reprise par l'armée turque et les rebelles) aux villes d'A'zaz et d'Al-Ra'i (qui sont détenues par les organisations rebelles). Ainsi, l'Etat islamique a perdu ses bastions près la frontière, et le canal logistique reliant la Syrie et l'Irak au monde extérieur a subi un coup majeur. Les membres de l'organisation se sont retirés de la zone près de la frontière, à une distance d'environ 20 km de la frontière, sans aucun combat significatif. L'armée turque et les organisations rebelles ont apparemment l'intention d'étendre la zone conquise dans le cadre de la troisième phase de l'opération Bouclier de l'Euphrate.
  • Le nettoyage de la bande le long de la frontière turque a été mené par l'armée turque et les organisations rebelles, principalement l'armée syrienne libre. Ces forces ont avancé vers l'Ouest de Jarabulus et vers l'Est à partir des villes d'A'zaz et Al-Ra'i. Elles n'ont rencontré aucune résistance significative de la part des membres de l'Etat islamique et ont rapidement pris le contrôle de la zone rurale le long de la frontière. En outre, une force blindée turque de la province d'Elbeyli  a infiltré la ville de Çobanbey, à l'Est d'A'zaz. Le 4 septembre 2016, l'armée turque a annoncé avoir achevé le nettoyage de la zone entre Jarabulus et A'zaz de la présence des membres de l'Etat islamique.
  • Selon les médias arabes et turcs, la troisième étape de l'opération Bouclier de l'Euphrate a débuté le 5 septembre 2016. Dans cette étape, l'armée turque et les organisations rebelles ont l'intention d'étendre leur zone de contrôle au Sud de la ville d'Al-Bab (le dernier bastion de l'Etat islamique à l'Ouest de l'Euphrate) et la ville de Manbij (qui est contrôlée par les FDS, à prédominance kurde).
La campagne d'Alep
  • Le 4 septembre 2016, le régime syrien a annoncé que l'armée syrienne et les forces qui la soutiennent ont pris le contrôle du collège militaire au Sud-Ouest d'Alep des mains de Jaysh al-Fateh (le cadre général des organisations rebelles, y compris le Front Fateh al-Sham). Auparavant, l'armée syrienne avait pris le contrôle des zones dominant le collège (SANA, 4 septembre 2016). Au cours des dernières semaines, des combats acharnés ont opposé l'armée syrienne aux organisations rebelles, dans le secteur du collège militaire et dans le quartier d'Al-Ramousah, au Sud d'Alep.
  • Après la reprise du collège, l'armée syrienne a rompu le corridor logistique que les rebelles avaient réussi à créer, et a repris le siège de la ville d'Alep. Jaysh al-Fateh, pour sa part, a confirmé le 4 septembre 2016 que l'armée syrienne avait repris le secteur du collège militaire, accusant certaines des factions d'avoir abandonné Jaysh al-Fateh et fui la zone (Compte Twitter affilié à Jaysh al-Fateh ; compte Twitter de Hossein Mortada, 4 septembre 2016).
Le Sud de la Syrie et le Golan
L'armée Khalid bin al-Walid
  • L'armée Khalid bin al-Walid est un cadre militaire récemment établi qui comprend trois organisations affiliées à l'Etat islamique. Ce cadre fonctionne dans le bassin du Yarmouk, dans la zone à la frontière entre la Syrie, la Jordanie et Israël. Ci-après des détails sur ce cadre, extraits d'une vidéo publiée par l'armée Khalid bin al-Walid (3 septembre 2016) et d'autres publications de l'Etat islamique :
  • L'armée Khalid al-Walid comprend trois organisations qui ont fusionné : les Brigades des Martyrs Al-Yarmouk, le Mouvement islamique Muthanna, et Jama'at Al-Moudjahidin. L'armée Khalid bin al-Walid contrôle désormais plusieurs villes au Nord-Ouest de Daraa : Al-Shajara, Jamla et Nafaa. Cette force contrôle également des villages situés dans le bassin du Yarmouk (Haqq, 4 septembre 2016).
  • L'orateur dans la vidéo, Abu al-Layth al-Darawi, glorifie la bataille d'Al-Yarmouk qui a eu lieu dans ce secteur le 20 août 636, entre les forces musulmanes et l'Empire byzantin. Le commandant des forces musulmanes étaitKhalid bin al-Walid. Les forces musulmanes ont remporté la bataille, la première victoire en dehors de la péninsule arabique qui a été suivie par une série de victoires qui ont conduit à la propagation de l'Islam dans les pays d'Al-Sham (Grande Syrie). L'orateur note "qu'aujourd'hui les descendants des vainqueurs sont la réalisation d'une deuxième campagne d'Al-Yarmouk." Il s'adresse à la population musulmane locale, notant que "l'armée Khalid bin al-Walid a été créée pour réaliser le jihad pour l'amour d'Allah et appliquer la charia […]" (Site Internet du partage de fichiers yadi.sk, 3 septembre 2016).
  • La vidéo montre différentes armes de l'armée Khalid bin al-Walid, y compris des chars, des mortiers et des mitrailleuses. La vidéo prouve que l'armée Khalid bin al-Walidmaintient une activité civile gouvernementale dans la région sous son contrôle, y compris une force morale de la police (hisba) qui opère dans les marchés, appliquant une forme stricte de la charia (la vidéo inclut l'amputation publique de la main d'un voleur), et des activités de propagande islamique (da'wah).

Principaux développements en Irak

Réseau de l'Etat islamique dans la région de Bagdad
  • Le 31 août 2016, un rapport de la Cour pénale irakienne, qui traite des questions terroristes, a affirmé que l'Etat islamique réorganise ses forces autour de Bagdad et abrite ses membres dans des appartements qu'il loue et dans des fermes des environs de Bagdad. Il forme ses agents dans ces lieux, les envoie exercer une activité opérationnelle, et les reçoit à leur retour (Al-Sumaria, 31 août 2016).
La province d'Al-Anbar
  • Le 4 septembre 2016, la police de la province d'Al-Anbar a annoncé avoir déjoué une tentative d'attaque de l'Etat islamique sur la ville de Rutba, près de la frontière entre l'Irak, la Syrie et la Jordanie. Plusieurs membres de l'Etat islamique ont été tués dans l'attaque. Selon un rapport de la veille (3 septembre 2016), l'Etat islamique a utilisé des engins piégés pour détruire une installation d'eau potable utilisée par les habitants de la ville (Al-Sumaria, 4 septembre 2016). Le 4 septembre 2016, l'organisation a publié des photos prises au cours de la prise de contrôle d'un camp de l'armée irakienne au Nord-Ouest de Rutba par ses membres (Haqq, 4 septembre 2016).
Autres attaques de l'Etat islamique
  • Ci-après les rapports d'autres attaques de l'Etat islamique commises contre l'armée irakienne, les milices chiites qui la soutiennent, et les groupes de population que l'organisation considère comme infidèles :
  • Le 5 septembre 2016, une voiture piégée a explosé dans le quartier de Karrada, au Centre de Bagdad. Au moins dix personnes ont été tuées. L'attaque a été menée parmi une foule de chiites près de l'hôpital dans le quartier. L'Etat islamique a revendiqué la responsabilité de l'attaque.
  • Le 3 septembre 2016, un attentat suicide a été réalisé avec une ceinture d'explosifs et une voiture piégée, dans un village situé à environ 70 km au Sud de Kirkuk. Des dizaines de personnes ont été tuées, dont des chiites et des membres de la minorité religieuse Kaka'i, perçue par l'Etat islamique comme infidèle[1].
  • Le 2 septembre 2016, l'Etat islamique a indiqué avoir attaqué un camp de la milice chiite à70 km au Nord-Est de Samarra. Selon le rapport, plus de 50 miliciens chiites ont été tués (Haqq, 2 septembre 2016).
  • Le 31 août 2016,l'Etat islamique a indiqué que ses membres avaient attaqué des camps de l'armée irakienne entre Baiji et Haditha avec des obus de mortier (Haqq, 31 août 2016).
  • Le 31 août 2016, l'Etat islamique a indiqué que ses membres avaient tiré des obus de mortier sur des camps de l'armée irakienne dans la région d'Al-Zarka, au Sud de Kirkouk (Haqq, 31 août 2016).

Le jihad mondial dans d'autres pays

Libye
La campagne pour la libération de la ville de Syrte
  • Après plusieurs jours de répit, les combats ont repris le 3 septembre 2016. Les forces assaillantes ont annoncé avoir repris desbranches de la banque centrale libyenne Jamahiriya et de la banque Al-Wahda, l'ancienne mosquée, la mosquée Al-Qods et l'hôtel de ville, dans le Quartier n°1. Selon des responsables libyens, les membres de l'Etat islamique sont désormais concentrés dans les bâtiments du quartier de la Marine, situés entre le Quartier n°3 et la plage. Selon une estimation des renseignements, il reste environ 100 membres de l'organisation dans ces quartiers.
Yémen
  • Le 4 septembre 2016, la branche de l'Etat islamique au Yémen a revendiqué la responsabilité de l'explosion d'un engin piégé contre un barrage de l'armée yéménite à Aden (Haqq, 4 septembre 2016). Ces derniers mois Aden, la principale ville du gouvernement yéménite, est devenue une cible de choix pour les attaques terroristes de l'Etat islamique.
Philippines
  • Le 3 septembre 2016, un engin piégé a explosé dans la ville de Davao, aux Philippines. L'explosion a tué 14 personnes et fait des dizaines de blessés. L'explosion a eu lieu près de l'hôtel Marco Polo, où le Président des Philippines se rend souvent. Le Président n'a pas été blessé. Les autorités ont accusé l'organisation Abu Sayyaf, la branche de l'Etat islamique aux Philippines (Al-Jazeera, 3 septembre 2016 ; France 24, 3 septembre 2016). Selon des sources philippines, Abu Sayyaf a revendiqué la responsabilité de l'attaque (Sky News en arabe, 3 septembre 2016).
Danemark
  • Le 31 août 2016, deux policiers et un civil ont été blessés à Copenhague dans le quartier de Christiania. Un policier a été grièvement blessé à la tête. Un policier et un civil non ressortissant du Danemark ont ​​été blessés aux jambes. Un homme soupçonné d'être le tireur a été arrêté par la police le 1er septembre 2016, après des échanges de tirs (Copenhagen Post, 1er septembre 2016). Selon le rapport, le terroriste qui a effectué l'attaque, Mesa Hodzic, 25 ans, est mort de ses blessures (Copenhagen Post, 2 septembre, 2016).
  • Selon les médias britanniques, Mesa Hodzic est né en Bosnie et s'est installé au Danemark à l'âge de quatre ans. La police danoise a affirmé qu'il était apparemment en relation avec un groupe islamiste militant et qu'il était un sympathisant de l'Etat islamique (The Independent, 2 septembre 2016). Le 2 septembre 2016, l'organisation a annoncé que l'auteur de l'attaque contre la police de Copenhague était "un soldat de l'Etat islamique" (Aamaq, 2 septembre 2016). Le libellé de l'annonce est le même que celui des annonces précédentes publiées par l'organisation après des attaques réalisées par ses supporters dans divers pays.

Activités de propagande

Un membre de l'Etat islamique d'origine allemande appelle les musulmans d'Occident à commettre des attaques
  • Le 3 septembre 2016, l'Etat islamique a publié une vidéo en Irak montrant un jeune Allemand nommé Christian, de la ville de Dortmund. Le jeune homme, Abu Issa al-Almani, y déclare être un chrétien converti à l'islam ayant immigré vers l'Etat islamique dans le cadre de "sa recherche de la vérité" après avoir subi une opération chirurgicale. Par la suite, il est filmé alors qu'il assiste à l'amputation publique de la main d'un homme accusé de vol et est également montré fouettant une autre personne, dont le visage est flou.
  • Dans la vidéo, Abu Issa al-Almani appelle les musulmans à émigrer vers l'Etat islamique, à y vivre et à le protéger. Il appelle également les musulmans d'Occident à prendre des mesures dans leur pays d'origine contre tous ceux qui se battent contre l'État du Califat et à sacrifier leur vie pour sa survie. Il ajoute : "Vos frères en Allemagne, en France, à Bruxelles et  à Orlando ont prouvé leur foi en leur maître [cf., Allah] par leur actes. Ils ont été les premiers, suivez leur chemin et aidez votre religion" (Haqq, 3 septembre 2016).

[1]Les Kaka'issont une minorité religieuse du Nord de l'Irak et de la région kurde d'Iran. Ethniquement, ils se considèrent comme Kurdes. Ils parlent la langue kurde. Leur religion est inspirée par le Zoroastrisme, qui s'est répandu en Iran avant les conquêtes islamiques. Il n'y a pas d'estimations fiables en ce qui concerne leur nombre, mais selon certaines estimations, ils sont entre 500.000 et un million (Al-Monitor, 10 février 2016 ; ARA News, 4 septembre 2016).