Pleins feux sur le jihad mondial (12-18 janvier 2017)

Pleins feux sur le jihad mondial

Pleins feux sur le jihad mondial

Ain al-Khadra après la prise de contrôle de l'armée syrienne (Shabakat al-I'lam al-Watani, 16 janvier 2017)

Ain al-Khadra après la prise de contrôle de l'armée syrienne (Shabakat al-I'lam al-Watani, 16 janvier 2017)

Tir d'artillerie de l'armée syrienne contre l'Etat islamique dans la région de Deir ez-Zor (Télévision syrienne, 14 janvier 2017)

Tir d'artillerie de l'armée syrienne contre l'Etat islamique dans la région de Deir ez-Zor (Télévision syrienne, 14 janvier 2017)

Images d'une vidéo de l'Etat islamique montrant les combats contre les forces syriennes à Deir ez-Zor (Aamaq, 15 janvier 2017)

Images d'une vidéo de l'Etat islamique montrant les combats contre les forces syriennes à Deir ez-Zor (Aamaq, 15 janvier 2017)

Le terroriste suicide Abu Layth le Syrien, qui s'est fait exploser à l'Est d'Al-Bab.

Le terroriste suicide Abu Layth le Syrien, qui s'est fait exploser à l'Est d'Al-Bab.

   Naji al-Masalmeh (all4syria, 16 janvier 2017)

Naji al-Masalmeh (all4syria, 16 janvier 2017)

Le terroriste Abu Abdallah l'Ouzbek, qui a mené un attentat suicide à l'Est de Mossoul (Haqq, 15 janvier 2017).

Le terroriste Abu Abdallah l'Ouzbek, qui a mené un attentat suicide à l'Est de Mossoul (Haqq, 15 janvier 2017).

L'Université de Mossoul avant la conquête de la ville par l'Etat islamique, en Juin 2014 (Site Internet de l'Université de Mossoul, 15 janvier 2017).

L'Université de Mossoul avant la conquête de la ville par l'Etat islamique, en Juin 2014 (Site Internet de l'Université de Mossoul, 15 janvier 2017).

Soldats irakiens à l'université. La destruction est évidente.

Soldats irakiens à l'université. La destruction est évidente.

La scène de l'attaque dans le quartier d'Abu Dashir (Al-Sumaria, 17 janvier 2017)

La scène de l'attaque dans le quartier d'Abu Dashir (Al-Sumaria, 17 janvier 2017)

La scène de l'attaque dans le Centre de Bagdad (Al-Alam, 14 janvier 2017)

La scène de l'attaque dans le Centre de Bagdad (Al-Alam, 14 janvier 2017)

Visite du général Khalifa Haftar sur le porte-avions russe (Ministère russe de la Défense)

Visite du général Khalifa Haftar sur le porte-avions russe (Ministère russe de la Défense)

Droite : Abdulkadir Masharipov photographié le jour de l'attentat. Gauche : Masharipov après son arrestation par les forces de sécurité turques (Aks al-Sir, 16 janvier 2017)

Droite : Abdulkadir Masharipov photographié le jour de l'attentat. Gauche : Masharipov après son arrestation par les forces de sécurité turques (Aks al-Sir, 16 janvier 2017)


Aperçu général

  • Les combats se poursuivent en Syrie, bien que le cessez-le-feu soit officiellement encore en vigueur. Des affrontements ont été signalés dans deux foyers cette semaine : dans la région de Wadi Barada, au Nord-Ouest de Damas, le régime syrien prend des mesures pour rétablir son contrôle des sources d'eau et des pompes à eau de Damas, qui sont entre les mains des rebelles. A Deir ez-Zor, dans l'Est de la Syrie, l'Etat islamique a lancé une offensive et a réussi à reprendre plusieurs quartiers du Sud de la ville et a coupé l'accès à l'aéroport militaire de la ville. Jusqu'à présent, aucune victoire n'a été marquée dans ces deux foyers.
  • En Irak, l'armée irakienne a réussi à reprendre des quartiers le long du Tigre ainsi que l'Université de Mossoul, au Nord-Est de la ville. Les forces irakiennes contrôlent la plupart des quartiers de l'Est de Mossoul. L'Etat islamique continue d'utiliser des terroristes suicide à l'Est de Mossoul pour bloquer l'avancée des troupes irakiennes. En parallèle, les actes de guérilla et de terrorisme se poursuivent à Bagdad et ailleurs en Irak.

 

L'arène internationale : la Russie et la Turquie

  • Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konashenkov, a déclaré que six avions de type SU-24 avaient quitté la base de Hmeymim en Syrie et étaient rentrés en Russie. Selon Konashenkov, d'autres avions supplémentaires et du personnel technique devraient bientôt retourner en Russie. Il a nié les rapports américains selon lesquels la Russie aurait augmenté sa présence militaire en Syrie, et a déclaré que le ministère russe de la Défense s'efforçait de réduire le nombre de combattants russes en Syrie sur les instructions de Vladimir Poutine, le commandant en chef de l'armée russe (Spoutnik, 12 janvier 2017).
  • Le ministère russe de la Défensea annoncé la tenue de pourparlers entre les délégations des forces armées de Russie et de Turquie. Pendant les pourparlers, les parties ont discuté de la coopération dans la lutte contre l'Etat islamique (TASS, 12 janvier 2017). Selon le ministre turc de la Défense, la Russie et la Turquie coordonnent leurs frappes aériennes en Syrie afin d'éviter des collisions entre leurs avions (Anatolie, 13 janvier 2017).

Principaux développements en Syrie

Le cessez-le-feu
  • L'accord de cessez-le-feuannoncé par l'armée syrienne le 30 décembre 2016 est toujours en vigueur dans la plus grande partie de la Syrie, à l'exception de quelques foyers. Des combats ont été signalés cette semaine dans la région de Wadi Barada, au Nord-Ouest de Damas, et dans la région de Deir ez-Zor, dans l'Est de la Syrie. Dans la région de Wadi Barada, le régime syrien a échoué dans ses tentatives d'établir un cessez-le-feu permettant de remettre en service les pompes indispensables à l'alimentation en eau de Damas. À Deir ez-Zor, l'Etat islamique a lancé des attaques contre l'aéroport et plusieurs quartiers du Sud de la ville.
  • Le Front Fatah al-Sham, qui n'est pas inclus dans l'accord de cessez-le-feu, a réitéré son objection à la trêve. Hussam al-Shafi'i, porte-parole du Front, a déclaré que des pressions ont été exercées sur les organisations de l'opposition pour qu'elles signent l'accord. Cependant, a-t-il ajouté, la signature de l'accord constitue une "grave erreur" et quiconque l'ayant signé et ayant participé à la cérémonie de signature en subira les conséquences. Hussam al-Shafi'i a souligné que son organisation n'était soumise à aucun intervenant extérieur (cf., Al-Qaïda) et que le jihad qu'elle réalise vise à renverser le régime d'Assad (Aljazeera.net, 12 janvier 2017).
La région de Wadi Barada
  • La région de Wadi Barada, au Nord-Ouest de Damas,où sont situées les sources d'eau de la ville, a également continué cette semaine à être un foyer d'affrontements. Le régime syrien vise à reprendre le contrôle des sources d'eau et des pompes de Damas, qui sont entre les mains des rebelles. Les confrontations ont compris des raids aériens du régime syrien et la conquête par les deux parties de villages et de centres de contrôle. Pendant les combats, un bref cessez-le-feu a été conclu, avant d'être rapidement violé.
  • L'accord de cessez-le-feu de Wadi Barada a été conclu le 13 janvier 2017(Al-Nashra, 13 janvier 2017). Des équipes de maintenance du régime syrien sont entrées dans la ville d'Ain al-Fijah (sous contrôle des rebelles) afin de réparer les pompes à eau et de permettre le renouvellement de l'approvisionnement en eau à Damas (Al-Durar al-Shamiya, 13 janvier 2017). Le lendemain, le cessez-le-feu s'est effondré après l'assassinat par les organisations rebelles du général Ahmad al-Ghadban, nommé par le régime pour arbitrer la crise dans la région (Bureau du porte-parole de l'armée syrienne, 14 janvier 2017). Après l'effondrement du cessez-le-feu, les affrontements ont repris. Les forces syriennes auraient réussi à prendre le contrôle de la source d'Ain al-Fijah et des bâtiments alentours. Des combats sont encore en cours dans la région.
Deir ez-Zor
  • La semaine dernière, des affrontements ont opposé les membres de l'Etat islamique aux forces syriennes suite à une initiative offensive de l'organisation. Il semble que l'Etat islamique a réussi à prendre le contrôle de plusieurs quartiers dans le Sud de Deir ez-Zor et de couper l'accès à l'aéroport militaire.
  • Au cours des combats, l'Etat islamique a repris l'Hôpital Al-Assad de Deir ez-Zor. Ses membres ont avancé vers l'école de police dans le Sud (voir la carte). En outre, l'armée syrienne aurait perdu le contrôle du complexe d'habitation technique, près de l'aéroport militaire, et les membres de l'Etat islamique ont repris la route reliant la ville à l'aéroport (Akhbar Qasiyun, 15 janvier 2017). Grâce à ces mouvements, l'Etat islamique a réussi à isoler l'aéroport des quartiers Sud de la ville et à renforcer son emprise sur la banlieue de Deir ez-Zor.
Le secteur de Palmyre
  • Cette semaine également, les affrontements se sont poursuivis entre l'armée syrienne et l'Etat islamique dans la zone de l'aérodrome militaire T-4, à l'Ouest de Palmyre.Les forces de l'armée syrienne ont lancé une vaste activité militaire dans la zone située au Nord et à l'Est de l'aérodrome et ont pris le contrôle de plusieurs positions (Dimashq al-Aan, 15 janvier 2017). L'Etat islamique a fait exploser une voiture piégée dans la zone de l'aérodrome, causant 18 morts parmi les Syriens (Dimashq al-Aan, 14 janvier 2017).
La région d'Al-Raqqah
  • Les combats entre les membres de l'Etat islamique et les Forces démocratiques syriennes (FDS) se sont poursuivis dans la zone rurale à l'Ouest et au Nord-Ouest d'Al-Raqqah(Observatoire syrien des droits de l'homme, 14 janvier 2017). Les FDS ont réussi à reprendre plusieurs villages au Nord et à l'Ouest d'Al-Raqqah (Dimashq al-Aan, 16 janvier 2017). L'Etat islamique a effectué plusieurs attentats suicide et a déclenché des explosifs contre les FDS.
La ville d'Al-Bab
  • Cette semaine, les affrontements se sont poursuivis à la périphérie d'Al-Bab entre l'Etat islamique et l'Armée syrienne libre, avec le soutien aérien de l'armée turque. L'Etat islamique a revendiqué la responsabilité de l'explosion d'une voiture piégée contre des soldats de l'armée turque à l'Est d'Al-Bab, ayant coûté la vie à vingt soldats turcs (Haqq, 15 janvier 2017).
Le Sud du Golan
  • L'armée Khaled bin Al-Walid, affiliée à l'Etat islamique, a publié une vidéo de l'activité de la police morale (Al-Hisba) dans les villages du bassin de Yarmouk sous son contrôle (ARA News, 13 janvier 2017).
  • Le bureau de documentation des martyrs de la province de Daraa a annoncé le décès de Naji al-Masalmeh, fondateur et dirigeant du Mouvement islamique Al-Muthanna, proche de l'Etat islamique. Il a été tué le 14 janvier 2017 dans une attaque aérienne de la coalition dans la ville d'Al-Mayadeen (environ 45 km au Sud-Est de Deir ez-Zor), sous contrôle de l'Etat islamique. Naji al-Masalmeh a quitté la région du bassin du Yarmouk fin Juin 2016, après la création de l'armée Khaled bin Al-Walid, auquel le Mouvement islamique Al-Muthanna est affilié [1] (Site Internet du bureau de documentation des martyrs de la province de Daraa, 15 janvier 2017; All4syria, 16 janvier 2017).

Principaux développements en Irak

La campagne de reprise de Mossoul
  • Les forces de sécurité irakiennes ont continué de progresser dans l'Est de Mossoul dans le cadre de la "deuxième étape" de la campagne de reprise de la ville. Elles ont repris des quartiers le long du Tigre ainsi que les ponts menant de l'Est à l'Ouest de la ville. Une autre réalisation de l'armée irakienne cette semaine a été lareprise de l'Université de Mossoul, au Nord-Est de la ville. Le 15 janvier 2017, l'armée irakienne a annoncé avoir repris plus de 90% de la rive Est du Tigre (Al-Sumaria, 15 janvier 2017). Le porte-parole des forces de contre-terrorisme a annoncé que les forces irakiennes ont repris plus d'une soixantaine des quatre-vingt quartiers de l'Est de Mossoul (Reuters, 17 janvier 2017). L'Etat islamique continue d'envoyer des terroristes suicide pour bloquer l'avancée des troupes irakiennes.
  • Une conquête majeure des forces irakiennes a été la reprise de l'Université de Mossoul, au Nord-Est de la ville. Les médias irakiens ont indiqué qu'après la reprise de l'université, les troupes irakiennes ont découvert dans la Faculté des Sciences neuf barils contenant des substances chimiques, utilisés par l'Etat islamique. Les troupes ont également découvert un réseau de tunnels menant de la périphérie de Mossoul à l'université, et vingt ateliers de fabrication d'explosifs (Al-Sumaria, 14 janvier 2017).
Poursuite de la campagne terroriste de l'Etat islamique à Bagdad
  • En parallèle à la campagne de reprise de Mossoul, l'Etat islamique continue de commettre des attaques en Irak, notamment à Bagdad. Le but de ces attaques terroristes est de détourner les ressources du régime et l'attention irakienne et de montrer que les capacités opérationnelles de l'Etat islamique n'ont  pas été altérées. Ci-après quelques-unes des attaques terroristes perpétrées cette semaine :
  • Le 17 janvier 2017, une voiture piégée a explosé dans le quartier d'Abu Dashir au Sud-Ouest de Bagdad. Sept personnes ont été tuées et vingt autres ont été blessés (Al-Sumaria, 17 janvier 2017).
  • Le 15 janvier 2017, une voiture piégée conduite par un terroriste suicide a explosé à un barrage de l'armée irakienne dans la région d'Al-Khales (à environ 40 km au Nord de Bagdad). L'Etat islamique a revendiqué la responsabilité de l'attaque, affirmant que 25 soldats irakiens ont été tués et blessés (Aamaq, 15 janvier 2017).
  • Le 14 janvier 2017, deux voitures piégées ont explosé dans le Centre de Bagdad, à proximité de bâtiments gouvernementaux. Huit personnes ont été tuées et au moins 13 autres ont été blessées (Al-Naba, 14 janvier 2017).
  • Dans le quartier d'Al-Karadah, dans le Centre de Bagdad, six personnes ont été tuées et 12 autres blessées dans l'explosion d'une voiture piégée (Al-Jazeera, 14 janvier 2017).

La péninsule du Sinaï

  • Selon des experts d'Al-Arish qui souhaitent rester anonymes, un changement a récemment été signalé dans le caractère des combats dans la Péninsule du Sinaï. Selon ces experts, après le nettoyage des zones de Rafah et de Cheikh Zuweid, la portée des attaques terroristes des membres de l'Etat islamique contre les forces de sécurité égyptiennes a diminué. L'Etat islamique concentre actuellement ses activités sur la ville d'Al-Arish, qu'il considère comme un point faible où opèrent des forces de police et non des soldats (Al-Shorouk, Fahmi Huwaidi, 12 janvier 2017).
  • Afin de renforcer la position des forces de sécurité égyptiennes dans la Péninsule du Sinaï et de créer une séparation formelle entre le Nord et le Sud de la Péninsule du Sinaï,le ministère égyptien de l'Intérieur a décidé d'exiger une habilitation de sécurité à toute personne désireuse d'entrer dans le Sud du Sinaï. La décision a provoqué la colère de la population locale, dont la liberté de mouvement a été compromise. Selon les résidents, la décision est inconstitutionnelle et exclut les résidents du Sinaï du reste de la population égyptienne (Al-Masry al-Youm, 15 janvier 2017).

Le jihad mondial dans d'autres pays

Libye
  • Les forces du général Khalifa Haftar, commandant de l'armée libyenne dans l'Ouest de la Libye (et opposant au gouvernement de consensus national), continuent à se battre contre le Conseil de la Choura des Révolutionnaires de Benghazi dans l'intention de nettoyer la ville et ses environs.[2] Cette semaine, les combats étaient concentrés dans l'Ouest de la ville. L'effort actuel de Haftar pour nettoyer Benghazi des jihadistes vise sans doute à équilibrer la réalisation du gouvernement de consensus national après la reprise de Syrte.
  • Au niveau politique, Haftar s'efforce d'obtenir le soutien de la Russie. Le porte-avions russe Admiral Kuznetsov, qui a quitté les côtes de Syrie, a fait un arrêt au large des côtes libyennes,en route vers sa base de Severomorsk, au Nord de la Russie. Khalifa Haftar s'est rendu à bord du navire et s'est entretenu par téléphone avec le ministre russe de la Défense. Ils ont discuté de la lutte contre le terrorisme (Site Internet du ministère russe de la Défense, 1tv.ru, 11 et 12 janvier 2017).
  • Selon la chaîne russe RT, une possible participation de la Russie dans les combats en Libye pourrait créer une coalition avec les forces libyennes opérant dans l'Est de la Libye. L'implication de la Russie pourrait mener à des frappes aériennes russes contre l'Etat islamique et "d'autres éléments radicaux" en Libye. La Russie pourrait fournir à l'armée libyenne des armes et des renseignements pour lutter contre le terrorisme (RT, 12 janvier 2016).

Lutte contre le terrorisme

L'attaque de la discothèque Reina à Istanbul (Etat des lieux)
  • Selon les médias turcs, les forces de sécurité turques ont arrêté cette semaine à Istanbul le terroriste auteur de l'attaque contre la discothèque Reine le jour de la Saint-Sylvestre (31 décembre 2016). Le terroriste est Abdulkadir Masharipov, originaire d'Ouzbékistan, qui opérait sous le nom de code Abu Muhammed Khorasani.
  • Le terroriste a été arrêté au domicile d'un ami kirghize dans le quartier d'Esenyurt dans l'Ouest d'Istanbul. Il s'était rendu chez son ami quatre jours après l'attaque. Son fils de quatre ans était avec lui au moment de son arrestation. Abdulkadir Masharipov est arrivé à Konya, en Turquie, avec sa femme et ses deux enfants début 2016. Il est arrivé à Istanbul le 15 décembre 2016 et a loué un appartement. Après l'attaque terroriste, il est retourné chercher son fils et a quitté l'appartement (Daily Star; Milliyet, 17 janvier 2017).
  • Après l'attaque de la discothèque Reina, dont les victimes comprenaient des musulmans, l'hebdomadaire Al-Naba de l'Etat islamique a publié un article apologétique destiné à justifier la mort de musulmans. L'article, basé sur des sources islamiques, affirme que le fait decauser des blessures aléatoires à des musulmans est autorisé lorsque des "infidèles" sont la cible principale, dont les crimes justifient le meurtre. L'article prétend également que les musulmans qui ont été blessés sontresponsables parce qu'ils célébraient la fête des "infidèles" (veille du Nouvel An) et étaient à leurs côtés malgré les avertissements répétés de ne pas le faire (Al-Naba, 12 janvier 2017).
Tchétchénie
  • Lors d'une opération spéciale dansla ville de Grozny et ses environs, une cellule d'individus proches de l'Etat islamique a été démantelée. Ses membres avaient prévu des attaques contre des soldats de la garde nationale russe et leurs familles, et contre des civils. Pendant l'opération, qui a duré plusieurs jours, quatre terroristes ont été tués et 60 suspects arrêtés. Deux soldats de la garde nationale russe ont été tués dans l'opération (Site Internet de la garde nationale russe, 12 et 16 janvier 2017). 
  • Ramzan Kadyrov, chef de la République tchétchène, a publié sur son compte Instagram un rapport indiquant que l'un des détenus estImran Datsayev, "un dangereux terroriste de l'Etat islamique" (Agence de presse TASS, 15 janvier 2017). Le lendemain, Ramzan Kadyrov a rapporté l'arrestation de 50 membres ayant reçu selon lui leurs ordres d'un terroriste tchétchène opérant de Syrie et parmi les groupes islamistes radicaux locaux (Reuters, 15 janvier 2017).
  • Les Tchétchènes ont une place de premier plan dans les rangs des organisations jihadistes qui combattent en Syrie.Certains de ces membres sont affiliés aux Emirats du Caucase. Certains d'entre eux ont une expérience de combat, et ont participé au soulèvement contre la Russie dans les années 1990. Plusieurs des Tchétchènes sont des officiers de haut rang, et plusieurs gradés ont été tués au combat. L'Etat islamique semble actuellement utiliser les Tchétchènes compétents à sa disposition pour commettre des attaques terroristes en Tchétchénie et peut-être ailleurs en Russie.

[1]Le Mouvement Al-Muthanna est une organisation salafiste jihadiste opérant dans la région de Daraa. Dans le passé (2013), elle coopérait avec le Front Al-Nusra, mais par la suite (à partir de 2015), l'organisation a développé des liens avec l'Etat islamique. En Mai 2016, le Mouvement Al-Muthanna et le Bataillon Shuhada Al-Yarmouk ont rejoint  l'organisation Khaled bin Al-Walid, qui contrôle la région du bassin du Yarmouk, au Sud des Hauteurs du Golan.
[2]Le Conseil de la Choura des Révolutionnaires de Benghaziest une coalition d'organisations islamistes locales, établie en juin 2014. La principale composante de la coalition est l'organisation Ansar al-Sharia, affiliée à Al-Qaïda.