Pleins feux sur le jihad mondial (23 février – 1er mars 2017)

Aperçu général

Au cours de la deuxième semaine de la campagne sur l'Ouest de Mossoul, les forces irakiennes ont repris le contrôle de l'aéroport au Sud de la ville, ainsi qu'une base militaire à proximité. De là, elles ont continué vers les quartiers Sud de Mossoul, et en ont repris certains. Dans les combats, l'Etat islamique a utilisé des voitures piégées détonées par des terroristes suicide. L'organisation a également utilisé des drones contre les soldats irakiens à l'Ouest et à l'Est de la ville. La pression militaire exercée sur l'Etat islamique en Syrie a également augmenté : L'Armée syrienne libre et l'armée turque ont annoncé l'achèvement de la reprise d'Al-Bab des mains de l'Etat islamique, qui signifie la perte du dernier bastion important de l'organisation à l'Ouest de l'Euphrate et le renforcement du contrôle direct et indirect de la Turquie dans la région (où la Turquie cherche à établir une zone d'influence). Les Forces démocratiques syriennes soutenues par les Etats-Unis ont continué à assainir la région au Nord et à l'Est d'Al-Raqqah, bastion de l'Etat islamique en Syrie. En visitant les forces, le chef d'état-major américain a déclaré que les États-Unis allaient probablement augmenter la portée de leur participation dans la campagne sur Al-Raqqah. Cette semaine, pour la première fois, des avions de guerre irakiens ont attaqué des cibles de l'Etat islamique dans la ville d'Abu Kamal, près de la frontière syro-irakienne, et dans la ville irakienne d'Al-Qaim, de l'autre côté de la frontière. Selon le Premier ministre irakien, les attaques terroristes réalisées à Bagdad ont été dirigées par le siège de l'organisation dans ces villes. Après la prise de contrôle d'Al-Bab, la Turquie a apparemment l'intention de compléter la reprise de Manbij, à l'Ouest de l'Euphrate, occupée par les Forces démocratiques syriennes (FDS). Lors d'une conférence de presse, le Président turc a déclaré que la Turquie pourrait lancer une campagne pour libérer Manbij et Al-Raqqah si elle arrive à un accord à ce sujet avec la Russie et les Etats Unis. La tentative turque de reprendre Manbij est susceptible de créer une tension qui compromettra l'efficacité de la campagne d'Al-Raqqah.

 

Les Etats-Unis et la Russie

• À la demande du Président des États-Unis Donald Trump, le secrétaire à la Défense James Mattis a présenté un plan initial pour accélérer la campagne contre l'Etat islamique. Le plan inclut apparemment l'augmentation de la portée des forces de l'armée américaine impliquées dans la campagne et d'autres mesures visant à nuire aux méthodes de financement de l'organisation. Le porte-parole du Pentagone, le capitaine Jeff Davis, a déclaré que la plan avait été élaboré en collaboration avec divers partenaires et ne se limite pas seulement à la Syrie et à l'Irak (CNBC, 27 février 2017).
• Selon le lieutenant-général Jeffrey Harrigian, le commandant de l'US Air Force au Moyen-Orient, le gouvernement américain cherche à augmenter la coopération et coordination avec la Russie en ce qui concerne les frappes en Syrie. Harrigian a déclaré que les avions américains ont dû à plus d'une occasion dévier de leur itinéraire en croisant des avions russes (The Washington Post, 23 février 2017). Le général Herbert J. Carlisle, commandant de l'armée de l'air américaine, a également déclaré que le dialogue entre les parties devrait être amélioré, car la situation deviendra plus complexe alors que les forces de la coalition exercent une plus grande pression sur l'Etat islamique et reprennent plus de territoires de l'organisation (Washington Post, 24 février 2017).
• Lors d'une réunion avec des membres de la marine russe participant à la campagne en Syrie, le Président russe Vladimir Poutine a noté que les combats en Syrie ont créé des conditions pour promouvoir le processus politique. Il a appelé à maintenir l'intégrité territoriale de la Syrie, tout en s'abstenant de s'ingérer dans ses affaires internes. Poutine a également noté que selon les premières informations de l'état-major et d'autres organismes de sécurité, quelque 4000 combattants de Russie et 5.000 combattants de l'ex-Union soviétique ont rejoint des organisations terroristes et se battent actuellement en Syrie. Selon lui, les accords de passage sans visa que la Russie possède avec la plupart des pays de l'ex-Union soviétique constituent une véritable menace terroriste pour le pays (Site Internet du Kremlin, 23 février 2017).

Principaux développements en Syrie

La région d'Al-Bab

• Le 23 février 2017, l'armée syrienne a déclaré que ses troupes ont complété la reprise de la ville d'Al-Bab (Khotwa, 23 février 2017). Selon Ahmad Othman, le commandant des forces, les membres de l'Etat islamique ont quitté la ville et l'Armée syrienne libre œuvre maintenant au déminage des quartiers résidentiels. Le 24 février 2017, l'état-major général de l'armée turque a annoncé officiellement que tous les quartiers d'Al-Bab étaient sous le contrôle total de l'Armée syrienne libre (Al-Jazeera, 24 février 2017).^[1] Il semble qu'après la reprise d'Al-Bab, la Turquie et l'Armée syrienne libre vont tenter de reprendre la ville de Manbij, à l'Est, contrôlée par les FDS.
• Selon un des combattants, Al-Bab a été libérée après environ deux mois de combats, y compris environ un mois de combats dans la zone rurale de la ville, et environ 20-25 jours de combat dans la ville. Il a ajouté que pendant les combats dans la ville, l'Etat islamique a fait exploser 15-20 voitures piégées (Compte Youtube Sham Front, 25 février 2017).

• Durant cette semaine, le 27 février 2017, dans la ville de Tadif, à environ 1,5 km au Sud-Est d'Al-Bab, des affrontements auraient eu lieu entre l'Armée syrienne libre et l'armée syrienne. Selon l'Armée syrienne libre, l'armée syrienne aurait subi 22 pertes. La veille, l'armée syrienne a repris la ville de Tadif des mains de l'Etat islamique (Aranews, 27 février 2017). Les médias turcs ont rapporté que les forces syriennes ("l'armée d'Assad et les bandes qui la soutiennent") ont créé une "zone de sécurité" au Sud d'Al-Bab, empêchant l'armée turque de progresser vers les zones détenues par l'Etat islamique (Aa.com.tr, 27 février 2017). Dans le même temps, l'armée syrienne continue à nettoyer les zones contrôlées par l'Etat islamique au Nord de la ville de Deir Hafer, au Sud-Est d'Al-Bab.

• Lors d'une conférence de presse, le Président turc Erdoğan a exigé que les forces kurdes soient transférées sur la rive Est de l'Euphrate. Il a exclu une coopération possible de la Turquie avec les FDS. Selon Erdoğan, la Turquie pourrait lancer une campagne pour libérer Manbij et Al-Raqqah des "terroristes" si elle arrive à un accord avec la Russie et la coalition internationale dirigée par les États-Unis (Reuters, ITAR-TASS, 28 février 2017). Les médias turcs ont également annoncé les préparatifs de reprise de Manbij.^[2] Selon nous, la tentative de l'armée turque et des organisations rebelles sous son contrôle de reprendre Manbij est responsable de la tension entre la Turquie et les États-Unis, etcompromet l'efficacité de la campagne d'Al-Raqqah.

Alep

• Le centre de coordination russe a rapporté que des équipes russes de démineurs opèrent toujours sur le terrain et participent aux activités de déminage à l'Est d'Alep. Selon le chef adjoint du centre russe de coordination Andrei Kotyonok, bien que les Russes aient formé une unité militaire syrienne chargée du déminage, la mesure est insuffisante, et ils doivent achever la plupart des missions. Une attention particulière est accordée au déminage des zones résidentielles, afin de permettre à la population de les réintégrer (TASS, 27 février 2017).

Al-Raqqah

• Les FDS ont continué à nettoyer la zone au Nord et à l'Est d'Al-Raqqah.Les forces auraient repris plusieurs villages au Nord d'Al-Raqqah, et les membres de l'Etat islamique se retirent (Khotwa, 24 février 2017). Les médias syriens ont rapporté que les membres de l'organisation et leurs familles ont fui Al-Raqqah vers la ville d'Abu Kamal, à l'Est de Deir ez-Zor, près de la frontière avec l'Irak (Comités locaux de coordination, 24 février 2017).
• Le 24 février 2017, des avions de guerre irakiens ont attaqué des cibles de l'Etat islamique en Syrie dans la région d'Abu Kamal. Cette attaque aérienne, la première en son genre, aurait été coordonnée avec la Syrie (Al-Sumaria, 24 février 2017). Son objectif était de frapper le siège de l'organisation dans la région d'Abu Kamal en Syrie et d'Al-Qaim, du côté irakien de la frontière. Le Premier ministre irakien Haidar al-Abadi a annoncé que les attaques terroristes de Bagdad ont été dirigées par le siège de l'Etat islamique à Abu Kamal et Al-Qaim (Russie al-Youm, 25 février 2017).
• Cette semaine, le général Joseph Votel, chef d'état-major américain, a visité plusieurs pays du Moyen-Orient. Lors de sa visite aux forces luttant à Al-Raqqah (cf., les FDS), il a déclaré que les Etats-Unis prévoient d'accroître la portée de leur participation aux combats et pourraient envoyer des troupes en Syrie. Il a ajouté que les forces qui combattent l'Etat islamique à Al-Raqqah "n'ont pas de mobilité suffisante, pas de puissance de feu, donc nous devons être prêts à combler certaines de ces lacunes, ce qui peut impliquer un soutien supplémentaire" (CBS, 22 février 2017). Il a également été signalé que le sénateur John McCain, président du comité sénatorial des services armés, a visité en secret les forces américaines et kurdes stationnées dans le Nord de la Syrie afin d'examiner les progrès de la campagne contre l'Etat islamique (Fox News, 23 février 2017).

Homs

• Six terroristes suicide portant des ceintures explosives ont effectué un attentat contre deux installations de sécurité syriennes à Homs. Le général Hassan Daabul, officier de renseignement de haut rang de l'armée syrienne, proche du Président Bashar Assad, a été tué dans l'attaque. Le gouverneur de Homs Talal al-Barazi a déclaré que 32 personnes ont été tuées dans l'attaque, et 24 autres ont été blessées. Selon des témoins oculaires, l'un des terroristes a pénétré dans le bureau de Hassan Daabul et s'est fait exploser (Al-Jazeera, 25 février 2017).
• Le 27 février 2017, une vidéo a été diffusée sur Youtube, dans laquelle le dirigeant du Front Fateh al-Sham, Abu Mohammad al-Julani, a revendiqué l'attaque de Homs. Il a affirmé que les cibles de l'attaque étaient la Direction de la sécurité militaire et la Direction générale de la sécurité à Homs. Al-Julani a ajouté que l'attaque a été effectuée par cinq membres du Siège de Libération d'Al-Sham, qui a réussi à tuer cinquante personnes ("ennemis d'Allah"), notamment Hassan Daabul, le chef de la Direction de la sécurité militaire et de la Direction de la sécurité. Abu Mohammad al-Julani a critiqué les "politiciens défaitistes" qui ont pris part aux conférences d'Astana et de Genève et a souligné que le "régime criminel [syrien] comprend seulement le langage du pouvoir, du sang et du sacrifice …" Il a terminé sa déclaration en disant que son organisation continuera le jihad et le sacrifice et que l'attentat suicide de Homs est le premier d'une série d'attaques à venir.

Idlib

• Selon des rapports sur Twitter, Ahmad Hassan Abu al-Khayr, 59 ans, Abu al-Khayr al-Masri (cf., l'Égyptien), vice commandant d'Al-Qaïda, a été tué dans une attaque aérienne américaine menée par un drone. L'attaque a été menée alors qu'il conduisait sa voiture près d'Idlib, dans le Nord de la Syrie. Jusqu'à présent, Al-Qaïda n'a pas fait référence à l'attaque.
• Hassan Abu al-Khayr, né en Égypte, était marié à la fille d'Oussama ben Laden.Il a fui l'Égypte dans les années 1980, a combattu en Bosnie, puis en Afghanistan. Après les attentats du 11 septembre, il s'est enfui en Iran, où il a été arrêté en 2003. Après sa libération en Mars 2015, il s'est installé en Syrie. Hassan Abu al-Khayr était responsable d'un grand nombre d'attaques terroristes, y compris les attaques contre les ambassades au Kenya et en Tanzanie en 1998 (Daily Mirror, 26 février 2017).

Sud de la Syrie

• Les combats se sont poursuivis dans la ville de Daraa entre les organisations rebelles et les forces syriennes. Les organisations rebelles tentent de compléter leur reprise du quartier de Manshiya dans le Sud-Ouest de Daraa. Les médias syriens ont rapporté que les unités de l'armée syrienne ont déjoué une tentative du Front Fateh al-Sham d'avancer vers des installations de l'armée dans le quartier de Manshiya. Des dizaines de personnes auraient été tuées dans les rangs des organisations rebelles, y compris des responsables (Agence de presse syrienne, Al-Ahed, 26 février 2017). La salle des opérations des organisations rebelles a annoncé que le quartier de Manshiya a été partiellement libéré et qu'un réseau de tunnels creusés par l'armée syrienne et ses alliés a été découvert (Orient Channel, 27 février 2017).
• Dans le bassin de Yarmouk, au Sud du plateau du Golan, des membres de l'armée Khalid bin Al-Walid proche de l'Etat islamique ont repris plusieurs villages occupés par les organisations rebelles, y compris Jillen et Tal al-Jamu', qu'ils avaient perdus (Observatoire syrien des droits de l'homme, 28 février 2017).

Principaux développements en Irak

La campagne de Mossoul

Etat des lieux

• Les forces irakiennes ont repris cette semaine l'aéroport au Sud de Mossoul et la base militaire d'Al-Ghazlani à proximité. L'Etat islamique a fait exploser les bâtiments et la piste de l'aéroport. À la base militaire d'Al-Ghazlani, des dizaines de membres de l'Etat islamique se sont rendus aux forces irakiennes. De là, les forces irakiennes ont continué vers les quartiers du Sud-ouest de la ville et en ont repris certains.
• Jusqu'à présent, les forces irakiennes ont réussi à s'emparer de plusieurs quartiers de l'Ouest de la ville, y compris Al-Tayaran, Wadi al-Hajar et Al-Gawsaq. La plupart des combats se déroulent maintenant dans le quartier d'Al-Mamoun (Al-Jazeera, 24 février 2017; Al-Sumaria, 25 février 2017; Centre d'information de Ninive, 25 février 2017). L'armée irakienne a annoncé avoir repris l'un des ponts qui relient la partie orientale de la ville à sa partie occidentale, du côté Ouest du pont (Al-Sumaria, 27 février 2017).

Réaction de l'Etat islamique

• L'Etat islamique a continué à mener des opérations de guérilla contre les forces irakiennes, dont des attentats suicide à grande échelle. Certaines de ces attaques ont visé les quartiers occidentaux de la ville, où se déroulent les combats (principalement dans le quartier d'Al-Mamoun), d'autres dans la partie orientale de la ville et dans Mossoul. Ci-après quelques exemples :

• L'Etat islamique a revendiqué la responsabilité de deux attaques suicide simultanées par des voitures piégées contre une base de forces de sécurité irakiennes au Sud-Ouest de Mossoul. Selon l'organisation, au moins 12 membres des forces de sécurité irakienne ont été tués dans ces attaques (Haqq, 23 février 2017).
• Le 24 février 2017, l'Etat islamique a annoncé avoir mené un attentat suicide contre les forces irakiennes dans le quartier d'Al-Mamoun, au Sud-ouest de Mossoul (Aamaq, 24 février 2017).
• Le 24 février 2017, l'Etat islamique a annoncé que ses forces avaient frappé des véhicules et des tanks de l'armée irakienne dans le quartier d'Al-Mamoun, en utilisant un drone (Haqq, 24 février 2017).
• Le 25 février 2017, l'Etat islamique a commis deux attentats suicide supplémentaires dans le quartier d'Al-Mamoun (Haqq, 26 février 2017).
• Le 21 février 2017, l'Etat islamique a annoncé avoir tué un soldat irakien par un engin piégé lâché d'un drone dans le quartier d'Al-Nur à l'Est de Mossoul (Haqq, 21 février 2017).
• Le 27 février 2017, l'Etat islamique a annoncé avoir tué 17 membres des Forces de sécurité irakiennes pendant les combats dans le quartier d'Al-Tayaran à l'Ouest de Mossoul (Haqq, 27 février 2017).

• Le 22 février 2017, l'Etat islamique a annoncé qu'un ressortissant britannique appelé Abu Zakariya al-Baritani avait mené une attaque suicide à la voiture piégée contre les forces de sécurité irakiennes. L'attaque a été menée au Sud-Ouest de Mossoul, avec deux autres terroristes. Abu Zakariya est né en Grande-Bretagne sous le nom de Ronald Fiddler. Il s'est converti à l'islam durant son adolescence. Il a été arrêté par les forces américaines en Afghanistan et incarcéré à Guantanamo. Il a été libéré en 2004. En 2014, il s'est rendu en Syrie via la Turquie et a rejoint l'Etat islamique. De Syrie, il s'est rendu en Irak, où il a effectué l'attentat-suicide (Haqq, 22 février 2017, Daily Mail, 22 février 2017; Telegraph, 22 février 2017).

Le jihad mondial dans d'autres pays

Egypte

Harcèlement des coptes par l'Etat islamique

• Au cours de la semaine écoulée, l'Etat islamique a publié une vidéo appelant à lutter contre les coptes en Egypte. Suite à cette vidéo, les membres de l'organisation ont commencé à harceler les coptes à Al-Arish et à les menacer (Al-Sharq Al-Awsat, 26 février 2017).^[3] De nombreux coptes auraient fui le Nord du Sinaï et se seraient réfugiés dans des villes proches d'Ismailiyah. Au début, le gouverneur d'Ismailiyah a nié ces rapports, mais des sources de l'Eglise copte ont rapporté que l'Église avait accepté des dizaines de coptes du Sinaï ayant cherché refuge dans la ville (Rasd, 24 février 2017).
• Pour aider les résidents coptes, le Premier ministre égyptien Sharif Ismail a annoncé à la création d'une salle d'opération spéciale chargée de superviser le transfert d'aide aux familles qui ont fui Al-Arish (Al-Youm Al-Sabea, 25 février 2017). En même temps, une "source sécuritaire" a déclaré que le ministère égyptien de l'Intérieur avait annoncé des mesures de sécurité autour des églises d'Al-Arish et déployé des forces de police infiltrées dans les zones où vivent des coptes (Al-Akhbar, 24 février 2017).

Tirs de roquettes sur Israël

• La Province du Sinaï de l'Etat islamique a publié des photos des tirs de roquettes sur Eilat 20 février 2017 (Haqq, 22 février 2017).

Libye

• Selon un article paru dans Al-Sharq Al-Awsat, après sa défaite à Syrte en Décembre 2016, l'Etat islamique a réussi à rassembler ses membres à l'Ouest et à l'Est de Tripoli. Selon l'article, la ville de Sabratah est devenue une sorte de station de transit pour les membres arrivant en Libye de Tunisie. En outre, Al-Qaïda, dont les membres sont situés dans les banlieues Sud et Ouest, souffre de divergences d'opinions entre ses commandants, qui rivalisent entre eux au sujet des armes, des combattants étrangers et des dépôts d'armes. L'Etat islamique a profité de ces divergences d'opinions pour tenter de déployer ses troupes dans l'Ouest de Tripoli et déplacer dans cette zone des dizaines de membres amenés par des camions du Mali (Al-Sharq Al-Awsat, 22 février 2017).

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