Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (1er- 7 mars 2017)

Caricature publiée par le Hamas, montrant ce qu'il risque d'arriver à Israël si la sécurité de la bande de Gaza se détériore :

Caricature publiée par le Hamas, montrant ce qu'il risque d'arriver à Israël si la sécurité de la bande de Gaza se détériore : "L'escalade israélienne (le long) de la frontière avec Gaza" (Compte Twitter Palinfo, 4 mars 2017)

Engin piégé près de la barrière de sécurité au Nord de la bande de Gaza (Porte-parole de Tsahal, 7 mars 2017).

Engin piégé près de la barrière de sécurité au Nord de la bande de Gaza (Porte-parole de Tsahal, 7 mars 2017).

Armes trouvées dans la maison où le terroriste a été tué (Page Facebook Qudsn, 5 mars 2017)

Armes trouvées dans la maison où le terroriste a été tué (Page Facebook Qudsn, 5 mars 2017)

Des Palestiniens attaquent un véhicule de sécurité israélien avec des pierres dans le village de Nebi Saleh (Wafa, 3 mars 2017).

Des Palestiniens attaquent un véhicule de sécurité israélien avec des pierres dans le village de Nebi Saleh (Wafa, 3 mars 2017).

Déclaration d'Abu Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas dans la bande de Gaza (Site Internet des Brigades Izz al-Din al-Qassam, 28 février 2017)

Déclaration d'Abu Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas dans la bande de Gaza (Site Internet des Brigades Izz al-Din al-Qassam, 28 février 2017)

Bilal Barhoum (alias Abu Bakr al-Maqdisi) de Rafah, haut responsable de l'Etat islamique dans la Province du Sinaï, prétendument tué dans un raid aérien israélien sur son véhicule dans la péninsule du Sinaï (Réseau Kinan)

Bilal Barhoum (alias Abu Bakr al-Maqdisi) de Rafah, haut responsable de l'Etat islamique dans la Province du Sinaï, prétendument tué dans un raid aérien israélien sur son véhicule dans la péninsule du Sinaï (Réseau Kinan)

Bande dessinée du Hamas. En arabe on peut lire :

Bande dessinée du Hamas. En arabe on peut lire : "Le rapport [du contrôleur israélien Yosef] Shapira confirme la victoire de la résistance à Gaza. Ceux qui en doutent. Allez vous cacher dans vos maisons ... " (Compte Twitter Palinfo, 2 mars 2017)

  • Les attentats terroristes et les préparatifs d'attentats se poursuivent en Judée-Samarie. AuSud du Mont Hébron, un terroriste palestinien qui a tenté d'exécuter une attaque a été tué. Lors d'un échange de tirs à Ramallah, un terroriste palestinien qui avait prévu de commettre des attaques contre des cibles israéliennes a été abattu. Dans différents endroits en Judée-Samarie, les émeutes et les tirs de pierres et de cocktails Molotov ont continué.
  • Dans la bande de Gaza, une roquette a été tirée en territoire israélien et des tirs ont visé un tracteur israélien depuis le Nord de la bande de Gaza, et des engins piégés ont été placés près de la barrière de sécurité. Depuis début Février 2017, neuf tirs de roquettes ont été identifiés en territoire israélien, le plus grand nombre en un mois depuis l'opération Bordure Protectrice.
  • Après la riposte de l'armée de l'air israélienne aux tirs de roquettes depuis la bande de Gaza le 27 février 2017, les porte-parole du Hamas et les médias affiliés au Hamas ont menacé que l'organisation réagirait différemment aux futures attaques israéliennes. Selon les porte-parole du Hamas, la réponse d'Israël est  "disproportionnée" et vise à imposer de nouvelles règles d'engagement au Hamas, ce qu'il n'est pas prêt à accepter. 

 

Attaques et tentatives d'attaques
  • Le 1er mars 2017, un terroriste palestinien a mené une attaque dans une localité israélienne au Sud du mont Hébron. Armé d'un couteau, le Palestinien est entré dans la localité et a poignardé le propriétaire, le blessant légèrement. Ce dernier l'a tué.
  • Des sources palestiniennes ont rapporté que le terroriste étaitSaad Muhammad Ali Qaisieh, 24 ans, de la ville d'al-Dhahiriya au Sud du mont Hébron. Il était vraisemblablement affilié au Fatah, puisque sa mort a été signalée sur la page officielle du mouvement. Il a également été signalé que le Fatah d'al-Dhahiriya tente, aux côté de la famille, de récupérer le corps (Wafa, 1er mars 2017, page Facebook Radio al-Dhahiriya, 2 mars 2017). Une image du terroriste publiée sur la page Facebook officielle du Fatah a été saluée par les internautes palestiniens avant d'être retirée.

Gauche : Photo publiée sur la page Facebook du Fatah en mémoire de Saad Qaisieh, largement commentée par les internautes. Elle a été retirée après plusieurs jours (Page Facebook du Fatah, 1er mars 2017). Droite : Le couteau utilisé par Saad Qaisieh (Compte Twitter Palinfo, 1er mars 2017)
Gauche : Photo publiée sur la page Facebook du Fatah en mémoire de Saad Qaisieh, largement commentée par les internautes. Elle a été retirée après plusieurs jours (Page Facebook du Fatah, 1er mars 2017). Droite : Le couteau utilisé par Saad Qaisieh (Compte Twitter Palinfo, 1er mars 2017)

Un terroriste tué durant son arrestation
  • Le 6 mars 2017, les forces de sécurité israéliennes sont entrées à Ramallah pour arrêter Basel al-A'araj, chef d'une cellule terroriste qui prévoyait d'attaquer des cibles israéliennes. Il a ouvert le feu sur les forces de sécurité israéliennes quand elles sont entrées dans la maison où il se trouvait. Il a été abattu dans les échanges de tirs. Deux fusils d'assaut M-16 et un fusil Carlo improvisé ont été trouvés sur place (Porte-parole de Tsahal et page Facebook de la Police israélienne, 6 mars 2017). Après l'incident, des Palestiniens ont affronté les forces de sécurité, en lançant des pierres. Les soldats ont ouvert le feu, blessant deux Palestiniens.
  • Basel Muhammad al-A'araj, 31 ans, était originaire du village d'al-Walaja dans la région de Bethléem. Il étudiait la pharmacologie en Egypte et avait travaillé quelque temps dans une pharmacie du camp de réfugiés de Shuafat à Jérusalem-Est. Il dirigeait des "activités populaires" appelant au boycott d'Israël. Il était très actif sur les réseaux sociaux et possédait plusieurs blogs, dont un sur le site palestinien Quds. Il avait écrit des articles appelant à "la résistance à l'occupation [israélienne]" et au boycott d'Israël. Il avait également écrit des articles sur l'histoire de la "révolution palestinienne" depuis 1930 et organisait des visites de groupes sur des sites du patrimoine palestinien.
  • Fin Mars 2016, Al-A'araj et quelques-uns de ses amis ont disparu plusieurs semaines. Il a ensuite été arrêté avec cinq autres hommes par les forces de sécurité de l'AP, et a été accusé de planifier des attaques contre les forces de Tsahal. Ils ont été libérés le 9 septembre 2016. Tous, à l'exception d'Al-A'araj, ont été arrêtés par les forces de sécurité israéliennes (Site Internet Qudsn, Raya News et daily48, 6 mars 2017).
  • Les réseaux sociaux ont largement couvert la mort de Basel al-A'araj. Son testament a également été publié sur Internet. Il y écrivait "qu'il n'y a rien de plus exaltant que l'acte du chahid" (al-Araby al-Jadeed, 6 mars 2017). Le Hamas et le Jihad Islamique Palestinien (JIP) ont publié des avis le qualifiant de modèle pour les jeunes palestiniens qui résistent à l'occupation et de preuve que l'intifada continue. Ils ont également critiqué l'AP pour sa coopération en matière de sécurité avec Israël qui, selon eux, a finalement mené à la mort de Basel al-A'araj.

Gauche : Avis de décès de Basel al-A'araj publié par le Hamas (Page Facebook d'al-Risalah, 6 mars 2017). Droite : Testament de Basel al-A'araj, (Ma'an, 6 mars 2017)
Gauche : Avis de décès de Basel al-A'araj publié par le Hamas (Page Facebook d'al-Risalah, 6 mars 2017). Droite : Testament de Basel al-A'araj, (Ma'an, 6 mars 2017)

Manifestations, émeutes et affrontements
  • Les émeutes et les troubles de l'ordre public se sont poursuivis en Judée-Samarie au cours de la semaine écoulée, avec notamment des tirs de pierres et de cocktails Molotov. Les forces de sécurité israéliennes ont effectué une série d'arrestations de terroristes suspects en Judée-Samarie et ont saisi des armes.
  • Ci-après les principaux incidents :
  • Le 6 mars 2017 - Trois Palestiniens ont été détenus dans une opération des forces de sécurité israéliennes. Des armes et des fonds destinés au financement d'activités terroristes ont été confisqués (Page Facebook Red Alert, 6 mars 2017).
  • Le 5 mars 2017Au carrefour de Tapuah au Sud de Naplouse, des gardes-frontières ont remarqué deux Palestiniens suspects. Ils se sont approchés et leur ont demandé de fournir une pièce d'identité. Les deux ont été fouillés et un couteau a été trouvé en leur possession. Les deux suspects, venus de Naplouse, ont été transférés pour être interrogés (Porte-parole de la Police israélienne, 5 mars 2017).
  • Le 5 mars 2017- Des Palestiniens ont lancé des pierres sur un autobus israélien sur la route reliant le Gush Etzion à Hébron près de Bayt Ummar. Il n'y a pas eu de victime. L'autobus a été endommagé. Les Palestiniens ont également lancé des pierres sur un autobus israélien entre la localité d'Adam et le village de Hizma dans la région de Benyamin, provoquant des dégâts (Page Facebook Red Alert, 5 mars 2017).
  • Le 5 mars 2017- Des Palestiniens ont lancé des pierres et tiré des feux d'artifice contre les forces de sécurité israéliennes à Silwan (Jérusalem-Est), blessant un policier (Page Facebook Red Alert, 5 mars 2017).
  • Le 4 mars 2017- Un Palestinien est arrivé à un barrage routier au Tombeau des Patriarches à Hébron. Des fouilles ont révélé qu'il était en possession d'un couteau. Au cours de l'interrogatoire, il a avoué qu'il envisageait de mener une attaque (Page Facebook Red Alert, 4 mars 2017).
  • Le 4 mars 2017- Lors d'une émeute à Nebi Saleh (Nord-Ouest de Jérusalem), des Palestiniens ont attaqué une jeep israélienne avec des pierres. La jeep a été évacuée, sans victime (Page Facebook Red Alert, 4 mars 2017).
  • Le 2 mars 2017- Des Palestiniens ont lancé des pierres sur un autobus israélien près de Hizma dans la région de Benyamin. Une femme a été légèrement blessée par des éclats de verre et plusieurs passagers ont été traités pour choc. Le bus a été endommagé (Page Facebook Red Alert, 2 mars 2017).
  • Le 1er mars 2017- Le conseil étudiant de l'Université de Bir Zeit a organisé un défilé de protestation de l'université à la localité de Beit El. Les émeutiers protestaient contre la détention d'étudiants par Tsahal lors d'une manifestation de soutien aux prisonniers palestiniens près de la prison d'Ofer. Les forces de sécurité de l'AP sont intervenues et ont essayé de les empêcher de se rendre à Beit El. Une partie des étudiants a réussi à atteindre le barrage à l'entrée de la localité, et a affronté les forces de Tsahal (Ma'an et Safa, 1er mars 2017).

Principales attaques de l'année écoulée

Tirs de roquettes
  • Le 1er mars 2017, une roquette a été tirée sur Israël depuis la région de Beit Lahiya, au Nord de la bande de Gaza et s'est abattue dans un secteur inhabité du conseil régional de Hof Ashqelon. Aucun blessé n'a été signalé, ni aucun dégât. Aucune organisation n'a revendiqué la responsabilité du tir. Des salafistes de la bade de Gaza ont publié sur les réseaux sociaux des commentaires saluant le tir.

Tirs de roquettes

Tirs sur un tracteur israélien
  • Le 2 mars 2017, des Palestiniens ont tiré des tirs d'armes légères sur un tracteur israélien à l'Est de l'une des localités du Néguev occidental, sans faire de blessé. Le tracteur a été endommagé. En réponse à l'attaque sur le tracteur et au tir d'une roquette le 1er mars 2017, des appareils de l'armée de l'air israélienne et des chars de Tsahal ont attaqué deux cibles du Hamas dans la bande de Gaza (Page Facebook Red Alert, 2 mars 2017). Les médias palestiniens ont indiqué qu'un poste d'observation à Beit Lahia (Nord de la bande de Gaza) avait été frappé (al-Jazeera, 2 mars 2017).
Pose d'engins piégés près de la barrière de sécurité
  • Le 3 mars 2017, les forces de sécurité israéliennes ont identifié deux Palestiniens plaçant un engin piégé près de la barrière de sécurité au Nord de la bande de Gaza. Elles ont ouvert le feu et blessé les deux Palestiniens, qui ont été transférés dans un hôpital de la bande de Gaza.
  • Le 7 mars 2017, lors d'une opération de Tsahal près de la barrière de sécurité au Nord de la bande de Gaza, un détachement de Tsahal a neutralisé deux engins piégés placés près de la clôture (Porte-parole de Tsahal, 7 mars 2017). Les médias palestiniens ont rapporté que les soldats ont tiré sur plusieurs membres du Hamas et ont blessé l'un d'entre eux.
Le terminal de Rafah
  • Le 6 mars 2017, les autorités égyptiennes ont ouvert le terminal de Rafah pour trois jours dans les deux directions.
Le Hamas menace de modifier sa réponse face aux attaques israéliennes suite aux tirs de roquettes
  • Les hauts responsables du Hamas ont vivement réagi à la riposte de l'armée de l'air israélienne suit au tir d'une roquette le 27 février 2017, déclarant que le Hamas réagirait différemment aux attaques dans l'avenir. Selon les porte-parole du Hamas, la réponse israélienne était disproportionnée et destinée à imposer "de nouvelles règles d'engagement". Le site Internet 'al-Majid, affilié aux forces de sécurité du Hamas, a publié un article menaçant que le Hamas abandonnera sa politique de retenue et adoptera une nouvelle politique de "tir pour tir sur un poste militaire et d'attaque [pour une attaque contre] une cible militaire, cible pour cible" (al-Majid, 28 février 2017).
  • Abu Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas, a directement menacé Israël. Il a dit que la prochaine fois qu'Israël attaquerait le Hamas, celui-ci répondrait et ne garderait pas le silence. Il a ajouté qu'Israël ne comprend que la force et que la résistance [cf., le Hamas] tient ses promesses. Selon des commentateurs proches du Hamas, la réaction d'Abu Obeida témoigne d'une nouvelle approche du Hamas, différente de celle adoptée depuis la fin de l'opération Barrière Protectrice. Il a ajouté que la prochaine fois qu'une attaque israélienne serait considérée comme "disproportionnée", le Hamas ne permettra pas à Israël de continuer ses attaques et réagira différemment et non de la façon dont il a répondu jusqu'à présent (Site Internet des Brigades Izz al-Din al-Qassam, 18 février 2017).
Choix d'une nouvelle direction du Hamas et formulation d'un document politique fondamental
  • Des sources palestiniennes proches de la direction du Hamas ont rapporté qu'Ismail Haniyeh quitterait la bande de Gaza dans un proche avenir pour achever les élections au bureau politique du Hamas. Une annonce officielle sur l'achèvement des élections sera rendue publique à la fin du mois de Mars 2017 après les élections "extérieures" et celles en Judée-Samarie (al-Arab Post, 2 mars 2017).
  • Selon Khaled Mashaal, le Hamas a passé une année à formuler unnouveau document politique fondamental qui sera bientôt publié. Salah al-Bardawil a déclaré que le document était en cours d'édition finale. Il a dit qu'il sera rendu public dès qu'un nouveau chef aura été choisi au bureau politique du mouvement en remplacement de Khaled Mashaal (al-Quds al-Arabi, 6 mars 2017). Le Dr Ahmed Yusuf a déclaré que le nouveau programme présentait des "changements positifs" des positions du Hamas sur des questions telles que la "résistance", l'Etat palestinien, la communauté internationale, les Etats arabes, et la différence entre le judaïsme comme religion et "l'occupation [cf., Israël] et le projet sioniste". Selon le Dr Yusuf, le nouveau document politique comprend l'accord du Hamas à l'établissement d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale, sans la reconnaissance d'Israël et sans l'abandon d'une partie de la terre de "Palestine. Le nouveau programme met également l'accent sur le "retour" des Palestiniens (Ma'an, 5 mars 2017). Masri a déclaré que le document ne remplacerait pas la Charte du Hamas de 1987 (Dunia al-Watan, 4 mars 2017).
Activités contre les salafistes dans la bande de Gaza
  • La tension continue entre le Hamas et les salafistes dans la bande de Gaza. Des sources palestiniennes de Gaza ont rapporté que des forces de sécurité du Hamas avaient envoyé des centaines d'extrémistes opposés au Hamas devant des tribunaux militaires. La plupart des extrémistes ont été accusés de soutenir l'Etat islamique et de fabriquer et de tirer des roquettes en territoire israélien. Il a également été signalé que les forces de sécurité du Hamas recherchent plusieurs individus, parmi lesquels Nur Issa, membre de l'organisation des Descendants du Prophète, un réseau responsable de récents tirs de roquettes sur Israël. Les salafistes ont accusé le Hamas d'avoir procédé à des détentions pour le compte de l'Égypte, et ont exigé la libération de leurs membres (al-Sharq al-Awsat, 2 mars 2017).
  • Iyad al-Bazam, porte-parole du ministère de l'Intérieur dans la bande de Gaza,a déclaré que les rapports sur l'arrestation par les forces de sécurité du Hamas de dizaines de radicaux étaient faux et exagérés. Cependant, il a précisé que toute personne portant atteinte à la sécurité et la stabilité de la bande de Gaza serait jugée devant un tribunal militaire (Quds.net, 2 mars 2017).
Rapports fictifs du Hamas sur la mort d'un membre de l'Etat islamique
  • Le 20 février 2017, les médias palestiniens ont rapporté la mort de Bilal Barhoum (alias ​​Abu Bakr al-Maqdisi) de Rafah, haut responsable de la Province du Sinaï de l'Etat islamique. Il aurait été tué dans l'attaque d'un drone israélien sur sa voiture dans la péninsule du Sinaï. Trois autres membres auraient été tués dans la même attaque. Selon les revendications, Bilal Barhoum était responsable de tirs de roquettes sur Eilat le 9 février 2017 (Réseau Kinan, 20 février 2017).
  • Peu de temps après l'annonce de sa mort, le général Yoav Mordechai, le coordonnateur des activités du gouvernement israélien dans les territoires, a annoncé sur sa page Facebook que Bilal Barhoum était en vie et suivait un traitement médical dans la bande de Gaza. Selon le site Internet, le Hamas a érigé une tente de deuil pour Barhoum, bien qu'il soit vivant et reçoive un salaire de la branche armée du Hamas. Toujours selon le site, il serait traité à Gaza par Jihad Kahalut, membre des Brigades Izz al-Din al-Qassam, responsable des relations de l'Etat islamique dans la province du Sinaï (Page Facebook du coordinateur des activités du gouvernement israélien dans les territoires, 2 mars 2017).
Relations de l'AP avec les Etats-Unis
  • Dans plusieurs entretiens, des responsables de l'AP ont abordé la question des relations de l'AP avec la nouvelle administration américaine :
  • Interviewé lors d'une visite au Caire, Saeb Erekat, secrétaire du comité exécutif de l'OLP, a déclaré que les contacts avec les Américains n'ont pas été coupés et se déroulent à plusieurs niveaux. Il a précisé que les Palestiniens ont présenté leur position à l'administration américaine et que le Roi de Jordanie et le Président d'Égypte ont fait de même au nom des Palestiniens. Il a ajouté que les Américains leur ont demandéd'agir avec modération et de donner une chance à l'administration Trump (al-Ahram, 27 février 2017).
  • Mahmoud al-Alul, député de Mahmoud Abbas,a déclaré que dans les relations avec les États-Unis, la situation des Palestiniens n'est pas claire et quelque peu frustrante. Il a ajouté qu'ils étaient en contact avec l'administration et avaient même envoyé des messages via des dirigeants arabes pour faire comprendre la situation au leadership américain et l'inviter à ne pas prendre de décisions hâtives. Il a dit que les Palestiniens souhaitent des relations solides, mais respectueuses de leurs droits et principes, et non dictées. Il a ajouté que la "résistance" est "légitime" mais que chaque étape a sa propre politique appropriée et, à l'heure actuelle, la plus convenable est la "résistance populaire" (al-Sharq al-Awsat, 1er mars 2017).
  • Nabil Shaath, conseiller de Mahmoud Abbas pour les affaires étrangères et les relations internationales,a critiqué la position de Trump sur les implantations et a ajouté que la priorité absolue des Palestiniens est la lutte contre les implantations. Il a dit que, sans la solution à deux Etats, le processus de paix entrera dans l'impasse et la région connaitra une lutte sans issue. Il a ajouté que l'administration Trump limite encore ses pourparlers avec les dirigeants palestiniens au sujet de la sécurité, mais a affirmé que les Palestiniens sont prêts à discuter de l'ensemble des questions, à condition que les États-Unis ne déplacent pas leur ambassade à Jérusalem et ne changent pas d'avis sur la solution à deux États (Agence de presse chinoise Xinhua, 3 mars 2017).
Réactions palestiniennes au rapport sur l'Opération Barrière Protectrice
  • En réponse au rapport du contrôleur israélien sur l'opération "Barrière Protectrice", le ministère des Affaires étrangères de l'AP a publié une annonce officielle. Il a déclaré que le rapport passait sous silence les "crimes" commis par Israël contre les enfants et les femmes dans la bande de Gaza et la destruction sans précédent de maisons et d'institutions, d'usines et de terres agricoles. Il ignore également, selon la déclaration, la question à la base de l'agression d'Israël, qui est politique, et le fait que les raisons du conflit reposent sur la continuation de l'occupation, le siège de la bande de Gaza et l'étranglement économique, humanitaire et politique des Palestiniens (Wafa, 1er mars 2017).
  • Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem,a déclaré que les Palestiniens et la "résistance" [cf., le terrorisme palestinien] avaient "prouvé" à tous qu'Israël pouvait être vaincu malgré les prétentions antérieures que son armée était invincible. Il a ajouté que la "résistance", notamment la "résistance armée", était l'option pouvant défendre les Palestiniens et restaurer leurs droits (Dunia al-Watan, 28 février 2017).
  • Ibrahim al-Madhoun, analyste politique affilié au Hamas,a écrit que le rapport du contrôleur n'a surpris personne, mais atteste officiellement de ce qui a été rendu clair dans l'opération Barrière Protectrice et par la suite : la force militaire d'Israël s'est affaiblie et il y a un vide dans la direction politique. Il a estimé que la publication du rapport devrait modérer la motivation pour une autre opération dans la bande de Gaza. Il a ajouté que le rapport témoigne des préoccupations d'Israël concernant les tunnels, qui ont prouvé leur efficacité durant la dernière confrontation et face auxquels Israël n'a toujours pas trouvé de réponse efficace. Il a souligné que le rapport montre qu'Israël n'a aucun moyen de traiter avec la bande de Gaza, ce qui devrait compromettre sa capacité à entreprendre une autre opération (alresala.net, 2 mars 2017). 

[1]Les principales attaques sont des fusillades, des attaques à l'arme blanche, à la voiture bélier et des poses d'engins piégés et des attaques combinées. Elles ne font pas référence aux tirs de pierres et de cocktails Molotov.