Pleins feux sur le jihad mondial (23-29 mars 2017)

Principaux développements de la semaine

A Al-Raqqah et Mossoul, l'Etat islamique continue de perdre des territoires et subit une pression croissante : A Al-Raqqah: Cette semaine, les forces des FDS, avec le soutien des Etats-Unis, ont repris le contrôle du barrage de Tabqa, qui fournit de l'électricité et de l'eau à la plupart des habitants du bassin de l'Euphrate (y compris aux résidents d'Al-Raqqah). En outre, elles ont repris l'aérodrome au Sud du barrage, qui pourrait servir aux avions de la coalition de base logistique dans la campagne de reprise de la ville. En même temps, le ratissage dans la région autour d'Al-Raqqah et son encerclement continuent, en étape préliminaire avant sa reprise. Une force de l'armée syrienne faisant route vers le lac Assad s'est opposée à l'Etat islamique autour de la ville de Deir Hafer. A Mossoul: Les forces continuent de reprendre des quartiers dans le centre de la partie Ouest de la ville. En outre, les zones au Nord-Ouest de Mossoul ont été reprises, dont un barrage sur le tigre. La région du Nord-Ouest de Mossoul qui est sous le contrôle de l'Etat islamique se réduit. L'organisation continue ses violents combats en recourant à des terroristes suicide et en utilisant des civils comme boucliers humains. Cette semaine, des dizaines de civils auraient été tués ou blessés dans l'effondrement d'un bâtiment dans l'Ouest de Mossoul, à la suite d'une frappe aérienne de la coalition. L'armée américaine enquête sur l'incident. Les attaques lancées par les organisationsrebelles, principalement le Siège de Libération d'Al-Sham (affiliéà Al-Qaïda), à l'Est de Damas et au Nord de Hama ont perdu leurélan cette semaine. Les combats sont toujours en cours, mais le régime syrien a réussi à reprendreune fois de plus les territoires perdus au début de l'attaque.

 

Politique de la coalition

Réunion des représentants des pays de la coalition

• Le 22 mars 2017, une réunion a eu lieu à Washington entre lesministres des Affaires étrangères des 68 pays participant à la coalition internationale contre l'Etat islamique.La réunion a été la première du genre dans le cadre de l'administration Trump.Lesreprésentants ont discuté des mesures à prendre pour vaincre l'organisation, avec les campagnes de Mossoul et d'Al-Raqqah en arrière-plan. Ci-après les faits saillants de la réunion (Site Internet du département d'Etat américain, 22 mars 2017) :

• Les membres de la coalition ont fait état des réalisations de la campagne contre l'Etat islamique,lesprincipales étant la diminution du territoire contrôlé par l'organisation ; la restriction de l'accessibilitéaux ressources ; l'atteinte à son commandement ; les répercussions sur la taille de sa force (selon eux, lenombre de membres a été réduit de moitié) et la pression sur lesréseaux mondiaux de l'organisation. Les membres de la coalition ont félicité les Irakiens suite à la libération de plus de60 % du territoireprécédemment détenu par l'Etat islamique en Irak et ont noté lesprogrès importants dans la campagne de Mossoul. Ils ont souligné le fait que les Syriens ont libéréplus d'un tiers des territoires précédemment détenus par l'Etat islamique.Ces réalisations sont lerésultat de la coopération entre les pays de la coalition.
• Les membres de la coalition ont présenté les mesures essentielles pour la poursuite de lalutte commune contre l'Etat islamique: l'échange d'information, le dépistage et le suivi renforcé des voyageurs, ainsi que la possibilité de poursuivre et de sanctionner lesterroristes étrangers et ceux fournissant un appui matériel à l'organisation. En outre, ils ont soulignél'importance de la coopération entre les membres de la coalition dans des actions visant à prévenirla radicalisation en renforçant la cohésion sociale descommunautés ; la question de combattants de retour (de Syrie et d'Irak) etla coopération en matière de propagande de l'Etat islamique.

Principaux développements en Syrie

Avancée de l'armée syrienne vers la vallée de l'Euphrate

1. Les forces de l'armée syrienne et leurs partisans, avec l'appui de l'armée de l'air russe, poursuivent les combats contre les membres de l'Etat islamique dans le secteur de la ville de Deir Hafer,sur la route menant d'Al-Bab au lac Assad et à la vallée de l'Euphrate. Les combats dans la région semblent toujours enlisés. Au cours de la semaine, les forces durégime syrien ont enregistré des réussites locales après avoir repris plusieurs villages et villes du Nordet de l'Est de Deir Hafer (Bureau du porte-parole de l'armée syrienne, 22 mars 2017). Enparallèle, il a été signalé que l'Etat islamique avait commencé à retirer ses forces de la zone (Al- Durar Al-Shamiya, 24 mars 2017). Pour le moment, on ignore si lesforces syriennes sont entrées dans la ville de Deir Hafer.

La campagne d'Al-Raqqah

Reprise du barrage de Tabqa

• Les FDS ont continué de ratisser le Nord, l'Est et l'Ouest d'Al–Raqqah, afin de resserrer le siège sur la ville avant sa reprise.Les FDS, avec le soutien des Etats-Unis, ont réussi à reprendre le barrage de Tabqa, situé à 55 km à l'Ouest d'Al-Raqqah (Khotwa, 24 mars 2017).Le barrage de Tabqa, le plus grand réservoir d'eau de Syrie, a une énorme importance, caril fournit de l'électricité et de l'eau à une grande partie des habitants de lavallée de l'Euphrate, y compris aux résidents d'Al-Raqqah, fief de l'Etat islamique en Syrie.

• Le 27 mars 2017, l'Etat islamique a publié une vidéo de propagande montrant que lasalle de contrôle du barrage a subi des dommages majeurs et que le barrage est sur le point de s'écrouler à toutmoment. Un membre de l'organisation apparaît dans la vidéo, en disant : "Leur combat (cf., des Américains) n'est pas contre un groupe particulier mais contre l'Islam" (Haqq, 27 mars 2017). La description de l'organisation semble exagérée. Une source de lacompagnie du barrage de l'Euphrate a déclaré à la chaîne Al-Mayadeen quele barrage a été temporairement mis hors service en raison des combats et des bombardements dans le secteur. La mêmesource a affirmé que les bombardements ont frappé le centre de contrôle du barrage, rendant le barrage inopérant (Al-Mayadeen, 26 mars 2017). Selon des sources kurdes, il aété décidé d'arrêter temporairement les activités militaires près du barrage afin depermettre des travaux de maintenance sur place(Al-Aan Dimashq, 27 mars 2017).

Reprise de l'aérodrome au Sud d'Al-Tabqa

• Le 26 mars 2017, les forces des FDS ont réussi à reprendre l'aérodrome militaire situé à 2,7 kmau Sud d'Al-Tabqa, après le retrait des membres de l'Etat islamique.Après avoir repris l'aérodrome, les FDS ont commencé à chercher des mines déposées par l'organisation dans le secteur de l'aérodrome (Al-Arabiya, 26 mars 2017). L'utilisation de l'aérodrome d'Al-Tabqa par l'armée américaine devrait aider à la campagne de reprise d'Al-Raqqah, puisqu'il peut servir de base d'approvisionnement de matériel militaire américain pour les FDS.

Préparatifs en vue de la reprise d'Al-Raqqah

• Selon de hauts responsables du Pentagone, les FDS qui doivent reprendre Al-Raqqah se composent de 50 000 membres. Ces forces comprennent 27 000 Kurdes, qui sontles combattants les plus compétents et les plus expérimentés (all4syria, 24 mars 2017). Dans unentretien accordé aux médias russes, le commandant des FDS Nasser Mansour a déclaré que les Etats-Unispoursuivent les préparatifs de la campagne d'Al-Raqqah. Selon lui,les États-Unis aident les FDS, y compris par le transfert d'armes, de munitions, de véhicules blindéset d'armes lourdes. Il a noté que les FDS attendent une expédition d'hélicoptères Apache américains, qui devraient être utilisés dans la campagne d'Al-Raqqah (Spoutnik, 23 mars 2017).

La région de Damas

• Cette semaine encore, les combats ont continué dans les quartiers Est de Damas. L'élan des organisations rebelles semble se calmer. Les forces syriennes ontréussi à reprendre plusieurs quartiers occupés par les organisations rebellesau début de l'attaque.Les combats sont concentrés dans les quartiers de Jobar, d'Al-Qaboun et d'Al-Abbasiyin, et les forces syriennes ont réussi à reprendrela plus grande partie du territoire (Al-Aan Dimashq, 24 mars  2017).

La région de Hama

• Cette semaine, les combats se sont poursuivis entre les rebelles et les forces syriennesdans la région rurale au Nord et au Nord-Ouest de Hama. Le régime syrien aréussi à mettre un terme à l'avancée des rebelles. Parmi les organisations rebelles figure le Siège de Libération d'Al-Sham, un groupe dominé par leFront Fateh al-Sham affilié à Al-Qaïda.

• Face à l'attaque des rebelles, l'armée syrienne a renforcé ses troupes dans la région de Hama.Un détachement du cinquième corps de l'armée syrienne a été envoyé de larégion de Palmyre à Hama (Twitter, 23 mars 2017). Les forces syriennes sont aidées par des milices chiites pro-iraniennes et par l'armée de l'air russe. Les médias iraniens ont signalé que deuxcommandants des gardes de la révolution ont été tués au combat dans la région de Hama (Al-Durar Al-Shamiya,27 mars 2017).

• Au début de leur attaque, les forces rebelles ont repris plusieurs villes etvillages au Nord de Hama et sont arrivées à quelques kilomètres de la ville et d'une base de l'armée de l'air syrienne à l'Ouest (Reuters, 25 mars 2017). Cependant, l'armée syrienne a lancé plusieurs contre-attaques principalement contre des cibles du Siège de Libération d'Al-Sham. Le 28 mars 2017, les forces du régime syrien,avec l'appui de l'armée de l'air russe, ont apparemment réussi à stopper l'avancée des rebelles au Nord dela ville et à reprendre le contrôle de plusieurs villes (Bureau du porte-parole de l'armée syrienne, 27 mars 2017).

Principaux développements en Irak

La campagne de Mossoul

• La campagne pour la prise de l'Ouest de Mossoul se poursuit. Cette semaine, lesforces de sécurité irakiennes ont repris la zone de Badush, au Nord-Ouest de Mossoul, où se trouve lebarrage Badush sur le Tigre.^[1] En outre, les forces irakiennes ont terminé la prise de contrôledu quartier d'Al-Uruba dans la partie centrale de l'Ouest de Mossoul. Les forces continuent d'encercler la mosquée d'Al-Nuri dans la vieille ville (Al-Sumaria, 22-27 mars 2017 ; Centre d'information de Ninive, 25 mars 2017). Selon un commandant de lapolice irakienne fédérale, les forces irakiennes ont pris le contrôle complet d'un centre de commande de l'Etat islamique dans l'Ouest de Mossoul (PressTV, 25 mars 2017).

Civils touchés par une frappe de la coalition

• Cette semaine, des dizaines de civils auraient été tués dans l'effondrement d'un immeuble dans lequartier d'Al-Jadida à l'Ouest de Mossoul après une frappe aérienne de la coalition (17 mars 2017). La chaîne de télévision irakienne Al-Sumaria (citant l'annonce de l'armée irakienne)a annoncé que l'immeuble était utilisé par des membres de l'Etat islamique à desfins militaires avec des civils servant de boucliers humains (Al-Sumaria, 26 mars 2017). Le Commandement central américain a annoncé que les allégations à propos de la mort de civils ont été prises au sérieux et qu'une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l'incident (Site de l'US CENTCOM, 25-26 mars 2017).
• Le gouvernement irakien a annoncé la suspension de la campagne de reprise de l'Ouest de Mossoul en raison de l'ampleur des pertes civiles à grande échelle.^[2] Leporte-parole des forces de sécurité irakiennes a souligné que la campagne deMossoul devrait être planifiée de manière à mettre l'accent sur l'Etat islamique sans entraîner delourdes pertes civiles (Reuters, 25 mars 2017). Cependant, le lendemain, l'armée irakienne a nié les rapports quant à un arrêt de la campagne contre l'Etat islamique et a déclaré que les combats se poursuivent (Reuters, 26 mars 2017).

Réaction de l'Etat islamique

• L'Etat islamique continue d'attaquer les forces de sécurité irakiennes et les milices chiites à Mossoul principalement avec des attaques suicide. Une analyse des noms des auteurs des attaques suicide révèle que la plupart sont des résidents de Mossoul. Selon nous, ceci indique que la "réserve" de terroristes suicide de l'organisation se réduit (d'autres indications sont l'utilisation d'enfants et d'hommes âgés dans des attaques suicide). Ci-après les principales attaques :

• Le 23 mars 2017, l'Etat islamique a annoncé qu'il avait fait exploser une voiture piégéedans l'Ouest de Mossoul (Haqq, 23 mars 2017).
• Le 24 mars 2017, l'organisation a revendiqué la responsabilité d'un attentat suicide dans le secteur de Badush, au Nord-Ouest de Mossoul (Aamaq, 24 mars 2017).
• Le 26 mars 2017, l'organisation a annoncé que ses membres avaient procédé à un double attentat suicide dans le quartier de Rajm Jadid à l'Ouest de Mossoul (Haqq, 26 mars 2017). Le même jour, l'organisation a revendiqué la responsabilité de deux autres attaques suicide par une voiture piégée dans le quartier d'Al-Jadida à l'Ouest de Mossoul.

• Des membres de l'Etat islamique ont tiré des obus de mortier sur le marché d'Al-Nabi, qui a été reprispar l'armée irakienne. En conséquence, plusieurs échoppes dans le marché ont pris feu (Centre d'information de Ninive,26 mars 2017).

La péninsule du Sinaï

• Au cours de la semaine, les forces de sécurité égyptiennes ont subi de lourdes pertes: dixsoldats égyptiens, dont trois officiers, ont été tués le 23 mars 2017, lorsque les engins piégés ont explosédans le secteur de Jabal Sahaba dans le Centre du Sinaï. Il n'y a pas eu de revendication de responsabilité del'attaque (Al-Araby Al-Jadeed, 23 mars 2017). La Province du Sinaï de l'Etat islamique est probablement derrière l'attaque. Selon l'armée égyptienne, l'attaque s'est produiteau cours d'un raid des forces de sécurité égyptiennes, dans lequel 15 membres de l'Etat islamique ont été tués.A Al-Arish, quatre soldats ont été tués et six autres blessés dans l'explosion d'un engin piégé déposé par l'Etat islamique près de la route (Al-Masry al-Youm,26 mars 2017).
• Selon des sources de l'armée égyptienne, les forces de sécurité égyptiennes ont actuellement tendance à pousser les membres de l'Etat islamique vers la péninsule du Sinaï et à les encercler dans ce secteur. Selon les sources, ce mode defonctionnement présente plusieurs avantages, dont l'éloignement des membres de l'organisation de la frontière israélienne, l'arrêt des tirs de roquettes sur Israël, et le transfert de la luttedans des régions à faible densité de population (Al-Araby Al-Jadeed, 24 mars 2017).

Autres pays

Attaque à la voiture piégée et à l'arme blanche à Londres

• Le 22 mars 2017, un terroriste a percuté des passants avec sa voiture sur lepont de Westminster à Londres. Il est ensuite sorti de sa voiture, a poignardé à mort unpolicier à l'entrée de l'édifice du Parlement, et a été tué par la police.Quatre civils ont été tués dans l'attaque. Quarante personnes ont été blessées, dont sept gravement. Après l'attaque, la zone a été fermée et le niveau d'alerte à Londresa été levé. Dans le cadre de l'enquête à la suite de l'attaque, la police de Londresa arrêté 11 hommes et femmes. La plupart des détenus ont été rapidement libérés.Les autorités britanniques estiment que le terroriste a agi seul.
• Selon la police de Londres, l'auteur de l'attaque était Khaled Massoud, 52 ans, originaire du Kent, au Sud-Est de l'Angleterre. Il était également connu sous le nom Adrian Elmset Adrian Russell Ajao. Il avait déjà été condamné pour voies de fait, y comprispour possession d'armes offensives et trouble de l'ordre public. Il avait étéinterrogé dans le passé par le MI5 en raison de son extrémisme violent. Sa première condamnation remonte àNovembre 1983, pour dommages criminels, et sa dernière condamnation date de Décembre 2003pour possession d'un couteau. Il a fait de la prison, où il s'est probablement convertià l'Islam.Après sa sortie de prison, il a divorcé de sa femme et s'est marié à unemusulmane. Il s'est rendu en Arabie saoudite, où il s'est radicalisé.
• Le lendemain de l'attaque, l'agence de presse de l'Etat islamique Aamaq a publié une revendication deresponsabilité. Selon l'annonce, "l'homme qui a procédé à l'attaquedevant le Parlement de Londres est un soldat de l'État islamique qui a procédéà l'attaque en réponse aux appels à s'attaquer à des ressortissants despays de la coalition internationale" (Haqq, 23 mars 2017). Cette formulation correspond à celle desannonces faites à la suite d'attentats terroristes inspirés par l'Etat islamique. Le messagene mentionnait pas le nom de l'auteur. Nous estimons que le terroriste a agi sous l'inspiration de l'organisation, mais n'en était pas membre et n'a pas reçu ses ordres directement de I'Etat islamique.Russie
• Le 24 mars 2017, une cellule composée de six membres de l'Etat islamique a attaqué unebase de la Garde nationale russe dans la région de Rostov, en Tchétchénie (district de Naursky).Les membres de la cellule ont tenté de s'introduire dans la base pendant la nuit.Six soldats de la Garde nationale ont été tués et trois autres ont été blessés. Tous les membres de la cellule ont été tués. En réaction, le Président russe VladimirPoutine a qualifié l'attaque terroriste contre l'unité de la Garde nationale d'événement horribleet a ajouté : "nous devons développer la conscience de ce danger et conjuguerles efforts dans la lutte contre le terrorisme" (TASS, Spoutnik, 24 mars 2017).
• Un petit groupe de jihadistes du Nord du Caucase appeléJamaat Nugay (ou Groupe du Levant, en russe)^[3] a récemment publié une vidéomontrant la formation de ses membres. La vidéo montre une douzaine de membres dans une zone forestière enSyrie, au Nord-Ouest de Latakieh. Les membres du groupe sont vus tirantavec des fusils d'assaut Kalachnikov et fabricant des explosifs. Selon le groupe, ils sontindépendants. Toutefois, il semble qu'ils appartiennent à l'émirat du Caucase, dont lesmembres combattent en Syrie, aux côtés du Front Fateh al-Sham, affilié à Al-Qaïda.

Activités de contre-terrorisme

Europe

• S'exprimant dans une interview à la radio belge,Gilles de Krechov, coordinateur des activités antiterroristes de l'Union européenne a déclaré que, selon lui,environ 2 500 Européens continuent de se battre dans les rangs de l'Etat islamique en Syrie et en Irak (cenombre est considérablement inférieur au nombre d'Européens dans le passé).Ilestime que beaucoup d'entre eux devraient être tués au cours des combats, que d'autres se rendrontsur d'autres scènes de combat, comme le Yémen et l'Afghanistan, et que certains d'entre eux rentreront en Europe. Selon lui, la plus grande menace n'est pas le retour descombattants étrangers, mais "ceux qui vivent ici et pour des raisons différentes seradicalisent" (euobserver.com, 21 mars 2017).

Activités de propagande

Appel à commettre des attentats en Inde

• Suite à l'appel lancé aux musulmans du Bengale à rejoindre les rangs de l'Etat islamique,^[4] l'organisation terroriste a appelé à commettre des attaques terroristes en Inde.Le Taj Mahal a étémentionné comme la cible principale des attaques. La branche information de l'Etat islamique a publié une affiche montrant un membre de l'organisation armé avec le Taj Mahal en arrière-plan, avec l'inscription "nouvelle cible." Suite à cette menace, lesorganismes indiens de sécurité ont renforcé les mesures de sécurité sur le site (indiatimes.com, 16 mars 2017).

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