Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (3-10 juin 2014)

• Le 3 juin 2014, un terroriste palestinien a été abattu par les forces de sécurité israéliennes au carrefour Tapuah en Samarie. Un individu suspect est arrivé au carrefour dans la soirée et a commencé à observer les forces de sécurité israéliennes présentes sur place. Un civil israélien a remarqué les agissements de l'individu et l'a signalé aux soldats. Lorsque ceux-ci se sont approchés pour l'interroger, il a ouvert le feu. Les forces de sécurité ont riposté et l'ont abattu. Un garde-frontières a été légèrement blessé. Le 30 mai 2014, un attentat suicide avait été déjoué au carrefour avec l'arrestation d'un terroriste équipé d'une ceinture d'explosifs (Site Internet de la police des frontières, 3 juin 2014).
• Les médias palestiniens ont annoncé la mort d'Alaa Muhammad Awda, 30 ans, du village de Hawara. Ils ont affirmé qu'il avait été "tué de sang-froid" lorsque les forces de Tsahal ont soudainement tiré dans sa direction alors qu'il se trouvait à côté de son véhicule (Wafa.ps, Safa.ps, 3 juin 2014). Le gouvernement de consensus national a condamné sa mort (Wafa.ps, 3 juin 2014).

Hausse des tentatives d'enlèvement d'Israéliens comme monnaie d'échange

• Selon les services de sécurité générale, depuis Septembre 2013, les forces de sécurité israéliennes ont déjoué 11 tentatives de prisonniers sécuritaires palestiniens de faire enlever des soldats et des civils israéliens. Des prisonniers du Fatah ont été impliqués dans environ la moitié des cas, le reste étant des prisonniers du Hamas et d'autres organisations terroristes islamistes. D'après les données, ces derniers mois, il y a eu une augmentation significative des tentatives d'enlever des Israéliens sous la direction de terroristes emprisonnés dans les prisons israéliennes. Le principal objectif des tentatives d'enlèvement est de garantir une monnaie d'échange pour la libération de prisonniers terroristes palestiniens (Site Internet des services de sécurité générale, 5 juin 2014). 

Tirs de roquettes sur Israël

• Aucune roquette ni aucun obus de mortier n'ont été tirés sur le Sud d'Israël cette semaine.

Résumé des attaques de Mai ^[3]

• En Mai 2014, une légère augmentation du nombre d'attaques terroristes réalisées en Judée-Samarie et dans la région de Jérusalem a été notée, par rapport au mois d'Avril. Au total, 107 attaques terroristes ont été commises, 96 en Judée-Samarie (contre 80 en Avril) et 11 à Jérusalem (par rapport à 7 en Avril). La plupart des attaques (88 sur 107) ont impliqué des cocktails Molotov, dont 9 à Jérusalem. Quatorze engins piégés ont été déposés et quatre fusillades signalées (une à Jérusalem). En outre, un attentat suicide a été déjoué.

Poursuite des violences en Judée-Samarie

• Lesviolences continuent en Judée-Samarie dans le cadre de la "résistance populaire". Des pierres ont été lancées sur les forces de sécurité israéliennes et sur des civils israéliens et des cocktails Molotov ont été lancés aux principaux carrefours de Judée-Samarie. Par ailleurs, les manifestations du vendredi ont été organisées aux points traditionnels de confrontation (Bil'in, Ni'lin, Nabi Saleh, Qadoum, etc.).Cette semaine encore, les manifestations du vendredi ont étéorganisées sous le signe de la Journée de la Naksa et du soutien aux prisonniers observant la grève de la faim.
• Le 4 juin 2014, des étudiants de l'Université de Bir Zeit ont organisé une marche de solidarité avec les détenus administratifs en grève de la faim dans les prisons israéliennes. La marche s'est transformée en affrontement violent avec les forces de sécurité israéliennes et les manifestants ont vandalisé les portes de la prison d'Ofer. Les médias palestiniens ont annoncé que cinq Palestiniens ont été blessés au cours de l'affrontement (Filastin al-'Aan, Wafa, 4 juin 2014).

Etudiants palestiniens de l'Université de Bir Zeit affrontant les forces de sécurité israéliennes à l'entrée de la prison d'Ofer (Wafa, 4 juin 2014)

• Le matin du 3 juin 2014, des Palestiniens ont bloqué la route près du village de Hawara (Samarie) et ont incendié des pneus et lancé des pierres sur une trentaine de véhicules israéliens. Deux Israéliens ont été légèrement blessés. Plusieurs véhicules ont été endommagés (Agence de presse Tazpit, 3 juin 2014).

Evénements de la Journée de la Naksa

• Le 5 juin 2014, les Palestiniens ont marqué le 47^ème anniversaire de la Naksa (la défaite des armées arabes dans la guerre des Six Jours). Des rassemblements et des défilés ont été organisés dans toute la Judée-Samarie et se sont déroulés sans incident exceptionnel. Le Fatah a publié un communiqué soulignant la "résistance populaire" du peuple palestinien et de la nation arabe jusqu'à la fin de l'occupation [israélienne] et la création d'un Etat palestinien indépendant (Fatah media, 6 juin 2014). Le Hamas a publié un communiqué déclarant que le peuple palestinien était toujours sur sa terre et la protégeait des crimes d'Israël (Hamasinfo.net, 6 juin 2014).

• Ci-après un aperçu des événements :

• Ramallah- Des dizaines de Palestiniens du camp de réfugiés de Qalandia ont défilé vers le point de passage de Qalandia en présence notamment de Mustafa Barghouti, le chef du mouvement de l'Initiative nationale, qui aurait été blessé par une balle en caoutchouc tirée par les forces de sécurité israéliennes au cours de la marche.
• Hébron- Des activistes palestiniens ont défilé à l'occasion de la Journée de la Naksa en solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim.
• Jordanie- Le 6 juin 2014, des dizaines de Jordaniens de tout le royaume ont défilé dans le secteur de Suweima dans la Vallée du Jourdain.^[4] Les manifestants ont organisé la prière du vendredi sur place. Les orateurs ont souligné la nécessité de protéger Jérusalem et la mosquée Al-Aqsa (Albosala.com, 6 juin 2014).

Le terminal de Rafah

• Le terminal de Rafah continue de fonctionner de manière irrégulière. Après avoir été ouvert pendant trois jours, il a été fermé jusqu'à nouvel ordre. Des sources du Hamas espèrent qu'avec la mise en place du gouvernement de consensus national, la question du terminal de Rafah sera réglée. Maher Abu Subha, le chef de l'administration des terminaux du Hamas, a déclaré que les promesses d'ouverture régulière du terminal de Rafah une fois le gouvernement de consensus national mis en place n'avaient pas encore été traduites en action sur le terrain, et le terminal continue de fonctionner comme dans le passé (Alresala.net, 4 juin 2014).
• Azzam al-Ahmad, membre du comité central du Fatah et titulaire du portefeuille de la réconciliation, a déclaré s'attendre à ce que les dispositions concernant le terminal de Rafah soient achevées dans un délai de trois mois. Il a ajouté que les dispositions seraient conformes à l'accord de 2005 (l'Accord sur les terminaux) et que les Palestiniens collaboraient avec les Américains, les Européens et les Israéliens à ce sujet (Ma'an, 5 juin 2014).Un haut responsable égyptien a déclaré que l'Egypte était prête à ouvrir le terminal sur une base permanente, à condition qu'il soit géré par le gouvernement de consensus national. Il a ajouté que le Président égyptien nouvellement élu, Abdel Fattah el-Sissi, avait exprimé sa volonté de trancher la question lors d'une rencontre avec Mahmoud Abbas (Maannews.net, 7 juin 2014).

Déclarations de responsables du Hamas sur le droit à la "résistance"

• Même après la formation du gouvernement de consensus national, les responsables du Hamas continuent d'exprimer leur soutien et leur adhésion à la voie de la "résistance" [cf., le terrorisme], et de maintenir leurs objections aux négociations et à la coordination sécuritaire avec Israël :

•  Fathi Hamad, le ministre de l'Intérieur de l'administration de facto du Hamas, a appelé dans un discours d'adieu les employés du ministère à défendre la terre palestinienne et les lieux saints et à rejeter la coordination sécuritaire avec "l'occupation israélienne". Il a également appelé le Fatah à mettre un terme aux négociations, qui se sont avérées être un échec (Felesteen.ps, 3 juin 2014).
•  Ismail Haniya a prononcé un discours à l'occasion d'un défilé organisé pour la Journée de la Naksa qui s'est terminé devant le siège de la Croix-Rouge dans la ville de Gaza. Il a souligné l'adhésion du Hamas à la "résistance armée", son effort pour "libérer" Jérusalem et les lieux saints, et son engagement à assurer la libération des prisonniers palestiniens. Il a également appelé à la création d'une "armée de libération de Jérusalem" sous la direction de la branche armée du Hamas (Safa.ps, 7 juin 2014).

Le Hamas poursuit la formation de ses forces de sécurité

• Le 28 mai 2014, l'administration de formation des forces de sécurité nationale (contrôlée par le Hamas) a organisé un exercice militaire pour 150 cadets de sa formation d'officiers dans un centre de l'Est de la ville de Gaza. Des armes diverses ont été présentées ainsi que des assauts sur des cibles militaires et d'autres exercices. Selon Muhammad al-Nakhaleh, le responsable de l'administration de formation, l'exercice visait à améliorer leur niveau de préparation, et pour cette raison, ils ont pratiqué des scénarios similaires à ce qu'ils auraient vraiment rencontré sur le terrain (Forum du Hamas et site Internet du ministère de l'Intérieur du Hamas dans la bande de Gaza, 29 mai 2014).

Ouverture des camps d'été dans la bande de Gaza

• Une cérémonie a été organisée dans le camp de réfugiés de Shati dans la bande de Gaza à l'occasion de l'ouverture de la saison des camps d'été, baptisée cette année "Torches de la liberté". Ismail Haniya, le chef adjoint du bureau politique du Hamas, a déclaré que la stratégie du Hamas ne serait modifiée à aucun prix et qu'il n'y avait pas de changement dans le plan de "libération et de retour" du Hamas. Selon lui, le Hamas s'emploie à éduquer les Palestiniens idéologiquement et religieusement, et à leur inculquer la notion du jihad. Il a ajouté que la poursuite des camps d'été annuels était la preuve que le Hamas "adhère à sa voie du jihad" (Safa.ps, 7 juin 2014).
• Tous les étés, des camps sont organisés dans la bande de Gaza pour les enfants et les adolescents. La plupart sont organisés par le Hamas et le Jihad Islamique Palestinien (JIP). Certains sont gérés par des associations islamiques, des associations de femmes et par l'UNRWA. Dans les camps du Hamas et du JIP, les enfants se voient proposer des activités sociales, suivent un endoctrinement islamiste et une formation semi-militaire. ^[5]

Droite : Ismail Haniya reçoit en cadeau des enfants une carte de la "Palestine" sur laquelle Israël ne figure pas. Gauche : Discours d'Haniya à l'ouverture de la saison des camps d'été (Filastin al-'Aan, 6 juin 2014)

Formation du gouvernement de transition

• Le 2 juin 2014, le gouvernement de consensus national a prêté serment à Ramallah. Gouvernement de technocrates, il est composé de 18 ministres qui ne sont pas censés représenter le Fatah ou le Hamas. Cinq d'entre eux viennent vers la bande de Gaza, deux de Jérusalem-Est et 11 de la Judée-Samarie.

La plate-forme du gouvernement

• Mahmoud Abbas, qui a présidé la première réunion du gouvernement de consensus national après que celui-ci a prêté serment, a salué sa création. En présentant sa plate-forme, il a déclaré que le gouvernement était engagé au principe de deux Etats dans les frontières de 1967 et à la reconnaissance de l'Etat d'Israël, au rejet de la violence, au respect des accords précédemment signés et des décisions du Quartet international. Il a également dit que le gouvernement était engagé à la poursuite de la coordination sécuritaire avec Israël.

• Mahmoud Abbas a également exprimé sonengagement aux négociations avec Israël, disant que c'était la voie idéale pour le peuple palestinien d'exercer ses droits. Il a déclaré que les négociations étaient de la responsabilité de l'OLP, qui est désireuse de les poursuivre. Il a ajouté que pour qu'elles soient renouvelées pour une nouvelle période de neuf mois, Israël devait procéder à la quatrième phase de la libération des prisonniers et geler la construction dans les implantations. Il a également déclaré que le gouvernement était déterminé à "la résistance populaire non-violente", qui exprime ses positions "de manière cultivée"^[6] (Wafa.ps, 2 juin 2014).

Le processus de transition

• Dès que le gouvernement a été formé et défini comme gouvernement intérimaire, Mahmoud Abbas a envoyé une lettre officielle au président du comité des élections centrales dans laquelle il a demandé la prise immédiate d'actions en vue de la tenue d'élections dans un délai de six mois. Il a également envoyé une lettre à Rami Hamdallah, le Premier ministre du gouvernement intérimaire, demandant au gouvernement de l'aider à faciliter le processus électoral et à coopérer avec le comité des élections centrales (Wafa.ps, 5 juin 2014).  Dans le même temps, le Hamas a commencé à transférer ses institutions administratives au gouvernement de consensus national. Des cérémonies d'échanges de fonctions ministérielles ont été organisées et les ministres entrant et sortant ont tenu des réunions (Filastin al-'Aan, 8 juin 2014). Cependant, des difficultés subsistent. Par exemple, certains des employés de l'AP dans la bande de Gaza qui sont retournés au travail n'ont pas reçu d'instructions sur la façon d'opérer (Al-Ayam, 8 juin 2014).

Position d'Israël sur le gouvernement de consensus national

• En réponse à la mise en place du gouvernement de consensus national, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré qu'il s'agissait d'une continuation directe de la politique de rejet de la paix de Mahmoud Abbas. Il a dit qu'Abbas avait fait un pacte avec le Hamas, qualifié d'organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Europe et l'Egypte, et responsable du meurtre de plus de mille Israéliens innocents et du tir de milliers de missiles sur les villes israéliennes. Netanyahou a ajouté que l'accord avec le Hamas rendait Abbas directement responsable du terrorisme issu de la bande de Gaza et a affirmé qu'Israël ne mènerait pas de négociations politiques avec un gouvernement palestinien qui repose sur le Hamas, organisation terroriste qui appelle à la destruction d'Israël (Site Internet du cabinet du Premier ministre, 2 juin 2014).

• En parallèle, le comité ministériel israélien pour la sécurité nationale a pris une série de décisions, comme suit (Site Internet du cabinet du Premier ministre, 2 juin 2014) :

• Ne pas négocier avec un gouvernement palestinien reposant sur le Hamas, une organisation terroriste qui appelle à la destruction d'Israël ;
• Agir, y compris sur la scène internationale, contre la participation d'organisations terroristes aux élections aux institutions de l'AP ;
• Autoriser le Premier ministre à imposer des sanctions supplémentairesà l'AP ;
• Considérer l'AP responsable de toutes les actions qui nuisent à la sécurité d'Israël qui originaires de Judée-Samarie et de la bande de Gaza ;
• Former une équipe chargée d'examiner les moyens d'action compte tenu de la nouvelle réalité qui a été créée et des situations diplomatiques et sécuritaires qui seront créées dans le futur.

Premiers désaccords dans la conduite du gouvernement de consensus national

• Le 4 juin 2014, deux jours après la mise en place du gouvernement de consensus national, des agents de la police du Hamas et des employés de l'ancienne administration Haniyeh qui n'avaient pas été payés ont attaqué des employés de l'AP arrivés dans les banques de la bande de Gaza pour retirer leurs salaires. La police de Gaza les a notamment empêchés d'utiliser les guichets automatiques. En conséquence, les employés de l'AP ont manifesté dans toute la bande de Gaza. La police du Hamas a nié leur avoir empêché l'accès aux guichets automatiques, affirmant avoir seulement dispersé une manifestation d'employés de l'administration du Hamas devant les banques (Palpress.ps, paltoday.ps, alquds.com, 5 juin 2014). Des responsables du Hamas ont imputé au gouvernement de consensus national la responsabilité des événements et l'ont appelé à faire face au problème afin que la réconciliation ne soit pas atteinte. Des responsables de l'AP ont critiqué le Hamas pour avoir interdit l'accès aux guichets, affirmant que cela menaçait l'atmosphère de réconciliation (Wafa, 4 juin 2014).

Droite : La police du Hamas empêche les employés de l'AP de retirer leurs salaires (Page Facebook du Fatah, 5 juin 2014). Gauche : Les anciens employés de l'administration du Hamas manifestent devant la Banque Palestine de Gaza. Sur les affiches on peut lire "Non à la discrimination", "Droits des employés – Ligne rouge" (Filastin al-'Aan, 9 juin 2014)

• En réponse, Mahmoud Abbas a sévèrement critiqué la conduite du Hamas concernant les paiements, l'accusant d'être responsable de la fermeture des banques dans la bande de Gaza. Il a affirmé que l'AP ne serait pas en mesure de payer les salaires des employés du Hamas avant qu'un accord ne soit conclu en ce qui concerne le fonctionnement du gouvernement de consensus national. Il a affirmé que la conduite du Hamas montrait que sa véritable intention est de rendre le gouvernement de consensus national responsable de la situation dans la bande de Gaza, ce qui est inacceptable (Sada al-Balad, 7 juin 2014).

• Les responsables du Hamas ont vivement réagi aux propos de Mahmoud Abbas. Khalil al-Haya,membre du bureau politique du Hamas, a fait référence à "la crise des salaires" dans une conférence de presse et a critiqué la politique du gouvernement de consensus national, affirmant que l'administration du Hamas n'était plus opérationnelle et appelant Rami Hamdallah à résoudre la crise et à user de son autorité en tant que Premier ministre de tous les Palestiniens (Télévision Al-Aqsa, 9 juin 2014). Salah al-Bardawil, haut responsable du Hamas, a déclaré que le gouvernement de consensus national était responsable du paiement des salaires des employés du gouvernement et que les déclarations de Mahmoud Abbas prouvaient qu'il voulait rester président du Fatah et non de tout le peuple palestinien (Paltimes.net, 8 juin 2014). 

Plaintes sur la poursuite des arrestations d'activistes du Hamas en Judée-Samarie

n  Le Hamas continue à se plaindre que les services de sécurité de l'AP continuent "d'opprimer" son "activité politique en Cisjordanie", accusant les services de sécurité de l'AP d'une série de détentions et de convocation d'activistes du Hamas pour interrogatoire (Safa.ps, 4 juin 2014). Des sources du Hamas ont également blâmé les services de sécurité de l'AP de poser des obstacles à la distribution de journaux et de magazines du Hamas depuis l'accord de réconciliation. Ces mêmes sources se sont également plaintes que la distribution du magazine Al-Risala avait été interdite en Judée-Samarie et que ses militants n'avaient pas le droit de publier les programmes de la télévision Al-Aqsa pour le Ramadan (Alresala.net, 5 juin 2014). Le Hamas a également accusé les forces de sécurité de l'AP d'interroger les personnes qui distribuaient leurs journaux (Paltimes.net, 9 juin 2014).

Activités de la branche armée du Hamas

• Les responsables du Hamas continuent de faire référence aux activités de la branche armée du mouvement.Abu Obeida, porte-parole des Brigades Izz al-Din al-Qassam, a déclaré que la fusion de la branche armée avec les services de sécurité était hors de question et qu'il n'y avait pas objet de débat. Selon lui, la branche armée ne se transformera pas en service de sécurité ou en bras opérationnel du gouvernement. Il a affirmé que la branche armée était une "institution militaire avec des objectifs nationaux suprêmes, au-dessus des gouvernements et des services de sécurité intérieure". Il a admis que certains agents avaient une double identité, servant dans la branche armée et étant également membres des services de sécurité (Al-Akhbar, Liban, 4 juin 2014).
• La déclaration d'Abu Obeida correspond à un phénomène plus vaste exposé par Tsahal dans la bande de Gaza pendant l'Opération Plomb Durci et l'Opération Pilier de défense sur le fait que des membres des branches armées servent également dans les rangs des services de sécurité du Hamas, ce notamment en raison de la collaboration opérationnelle entre les services institutionnalisés et la branche militaro-terroriste, qui comprenait des membres des services qui se sont battus contre Tsahal sous le commandement des Brigades Izz al-Din al-Qassam.^[7]

Critiques dans la presse

• La semaine dernière, les sites Internet du Hamas ont continué de publier des caricatures exprimant le scepticisme quant aux attentes concernant l'accord de réconciliation et le gouvernement de consensus national. Dans l'une des caricatures, le Hamas critique le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah, le montrant comme un magicien devant faire face à trop de défis et de problèmes (Paltimes.net, felesteen.ps, 3,4 et 8 juin 2014).

Droite : Al-Hamdallah et sa baguette magique (Filastin al-'Aan, 3 juin 2014). Gauche : Caricature montrant les difficultés réelles de la reconstruction du schisme palestinien interne. En arabe : "Un peuple" (Felesteen, 4 juin 2014)

Abbas participe à une prière commune au Vatican

• A l'invitation du Pape, Mahmoud Abbas s'est envolé pour Rome pour prier pour la paix aux côtés du Pape et de Shimon Peres, le Président d'Israël. Pendant la prière, Mahmoud Abbas a appelé à une paix égale, à la prospérité et à la tranquillité pour Israël et les Palestiniens, et à faire de la Palestine et de Jérusalem un Etat et une ville sécurisés pour tous les croyants et un refuge pour les trois religions. Il a terminé en disant le "paix" en hébreu, en italien et en arabe (Wafa.ps, 8 juin 2014).

Poursuite de la grève de la faim des détenus administratif en Israël

• La grève de la faim des détenus administratifs dans les prisons israéliennes est entrée dans sa  cinquième semaine. Les Palestiniens continuent d'exprimer leur solidarité avec les grévistes dans toute la Judée-Samarie.Salim al-Saqqa, ministre de la Justice dans le gouvernement de consensus national, a déclaré que dans un proche avenir, le gouvernement allait étudier sérieusement la question des détenus administratifs pour assurer leur rapide libération. Il a également déclaré que divers comités internes du gouvernement de consensus national allaient formuler des solutions immédiates (Alresala.net, 7 juin 2014).
• Le 7 juin 2014, le Hamas a organisé un défilé de solidarité avec les grévistes à Ramallah. Les manifestants ont appelé l'AP à mettre fin à sa coordination sécuritaire avec Israël et à permettre à la "résistance" d'exister en Judée-Samarie (Safa.ps, 7 juin 2014). Le Hamas a récemment augmenté sa participation publique dans des événements anti-israéliens (manifestations, protestations, rassemblements) en Judée-Samarie.