Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (24-30 juillet 2013)

Le gouvernement israélien vote la libération de 104 prisonniers palestiniens et la reprise des négociations

Le gouvernement israélien vote la libération de 104 prisonniers palestiniens et la reprise des négociations

Tente de protestation érigée par des membres des comités populaires et affrontements avec les forces de sécurité israéliennes

Tente de protestation érigée par des membres des comités populaires et affrontements avec les forces de sécurité israéliennes

Emeutiers défilant vers la Muqata'a. Gauche

Emeutiers défilant vers la Muqata'a. Gauche

Rencontre entre Mahmoud Abbas et le Président égyptien Adly Mansour (Wafa, 29 juillet 2013)

Rencontre entre Mahmoud Abbas et le Président égyptien Adly Mansour (Wafa, 29 juillet 2013)

Discours de Hassan Nasrallah retransmis par vidéo sur le droit de soutenir la résistance

Discours de Hassan Nasrallah retransmis par vidéo sur le droit de soutenir la résistance

  • La semaine a été marquée par la reprise des négociations entre Israël et les Palestiniens, sous égide américaine, après un gel de près de trois ans. Avant la reprise des pourparlers, le gouvernement israélien a décidé de libérer en quatre temps 104 prisonniers palestiniens (les détenus "d'avant Oslo"), purgeant des peines de longue durée pour avoir tué des Israéliens et des Palestiniens.
  • L'Autorité Palestinienne s'est déclarée satisfaite de la décision israélienne mais ses porte-parole ont toutefois insisté sur les positions de base, notamment la création de deux Etats sur la base des frontières de 1967. Le Hamas, opposé aux négociations, a critiqué la libération des détenus, affirmant qu'elle visait à préparer le terrain à des renonciations de la part de l'AP.
  • En Judée-Samarie, la fusillade d'un autobus a été déjouée près de Hawara (région de Naplouse). Par ailleurs, les activités violentes organisées dans le cadre de la "résistance populaire" continuent, avec notamment des jets de pierres sur des autobus près de la Porte de Naplouse dans la vieille ville de Jérusalem.
Tirs de roquettes
  • Une roquette a été tirée sur Israël le 30 juillet, date de reprise des négociations entre Israël et les Palestiniens. L'engin s'est abattu sur un terrain vague dans le Conseil régional de Shaar Haneguev, sans faire ni blessés ni dégâts (Ynet, 30 juillet 2013).

Tirs de roquettes

Tentative d'attentat déjouée
  • Le 25 juillet 2013, les forces de Tsahal ont arrêté un Palestinien qui s'apprêtait à commettre une fusillade sur un autobus près de Hawara (région de Naplouse). Selon Tsahal, ce Palestinien était également responsable de deux fusillades sur des autobus israéliens au mois de Mai, qui n'ont fait aucun blessé. L'individu, arrêté dans un champ d'oliviers près de la route empruntée par les autobus, a été trouvé en possession d'une arme. Selon les estimations, il s'agit d'un individu isolé ne faisant partie d'aucune organisation terroriste (Porte-parole de Tsahal, 25 juillet 2013).

L'arme trouvée en possession du Palestinien (Porte-parole de Tsahal, 25 juillet 2013)
L'arme trouvée en possession du Palestinien (Porte-parole de Tsahal, 25 juillet 2013)

Poursuite des activités violentes
  • Le 25 juillet 2013, des pierres ont été tirées à deux reprises sur des autobus par des Palestiniens dans le secteur de la Porte de Naplouse dans la vieille ville de Jérusalem. Quinze personnes, dont des enfants et des bébés, ont été blessées. Quatre personnes ont été transférées à l'hôpital.
  • Cette semaine encore, les affrontements entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes se sont poursuivis aux points de friction habituels dans le cadre des activités de "résistance populaire". La semaine a été marquée par les activités des membres des comités populaires qui ont érigé une tente près de Kfar Etsion, baptisée "Canaan 5". Les activistes ont arboré des pancartes et des drapeaux anti-israéliens et ont affronté les forces de sécurité israéliennes, arrivées sur place pour disperser les émeutiers. Selon Hassan Breijia, coordinateur du comité populaire de Bethléem, l'objectif de l'opération était de faire savoir au gouvernement israélien que les "implantations disparaitront tôt ou tard et que le peuple palestinien est attaché à sa terre" (Wafa, 27 juillet, Al-Hayat al-Jadeeda, 28 juillet 2013).
Situation au terminal de Rafah
  • Les activités au terminal de Rafahont repriset seules quelques dizaines de personnes sont autorisées à l'emprunter chaque jour, principalement des malades. Par ailleurs, un nombre important d'étudiants et de malades désireux de se rendre en Egypte ont été refoulés par les autorités égyptiennes (Al-Ayam, 29 juillet 2013).
Influence des activités égyptiennes sur l'économie de Gaza
  • La fermeture des tunnels de contrebande par l'Egypte porte atteinte à l'économie de la bande de Gaza. Alaa al-Rafati, le ministre de l'Economie de l'administration de facto du Hamas, a affirmé que la fermeture des tunnels aurait des incidences sur le budget du gouvernement et le marché du travail. Selon lui, la situation économique de la bande de Gaza fait face à des difficultés en raison du fait que le terminal de Kerem Shalom ne peut fournir que près de 30% des besoins de la bande de Gaza. Al-Rafati a souligné que le gouvernement du Hamas était en contact avec l'Egypte au sujet de l'entrée de vivres via le terminal de Rafah (Ma'an, 23 juillet 2013).
  • Par ailleurs, les responsables de l'administration du Hamas s'efforcent d'apaiser la population et de minimiser l'influence des mesures égyptiennes sur l'économie de la bande de Gaza. Ainsi, Hatem Uwaidah, le vice-ministre des Affaires étrangères de l'administration du Hamas, a nié l'existence d'une pénurie de vivres et a affirmé que son ministère contrôlait l'entrée de vivres dans Gaza via le terminal de Kerem Shalom et leur répartition afin d'éviter une situation de hausse des prix (Alresala.net, 23 juillet 2013).
Dégradation des relations entre le Hamas et l'Egypte
  • Le fossé dans les relations entre le Hamas et l'Egypte s'accroît depuis le renversement du Président Morsi. Cette semaine, la cour d'appel du Caire a ordonné d'arrêter et d'interroger l'ancien Président égyptien Mohamed Morsi pour une durée de 15 jours. Les accusations à son encontre portent notamment sur les liens avec le Hamas en vue de l'exécution d'attaques contre des symboles du régime égyptien comme des bases de police, des officiers et des soldats et des assauts contre des prisons (Al-Yom al-Sabah, 26 juillet 2013).
  • Le Hamas a vivement critiqué les accusations égyptiennes :
  • Ismail Haniya a réaffirmé que des contacts étaient en cours avec l'Egypte au sujet de l'arrêt de la campagne d'incitation dans la presse égyptienne et a continué à démentir toute présence du Hamas dans la péninsule du Sinaï (Filastin al-A'an, 24 juillet 2013).
  • Salah al-Bardawil, haut responsable du Hamas, a vilipendé le titre d'entité hostile dont l'Egypte affuble le Hamas. Selon lui, le nom du Hamas s'est immiscé dans les luttes politiques internes égyptiennes. Al-Bardawil a ajouté que le Hamas était un mouvement reconnu dans le monde comme "un mouvement de résistance" et a ajouté que son combat visait uniquement Israël (Qudspress, 24 juillet ; Al-Ayam, 27 juillet 2013).
  • Sami Abu Al-Zuhri, porte-parole du Hamas, a qualifié de "grave, dégradant et honteux" le fait que le régime égyptien se réfère au Hamas comme à une entité hostile (Safa, 26 juillet 2013).
  • En parallèle, le Hamas a accusé l'Autorité Palestinienne et le Fatah d'alimenter la campagne d'incitation égyptienne. Dans ce cadre, Fawzi Barhoum, porte-parole du Hamas, a déclaré que le Hamas avait réussi à se procurer des documents prouvant que le Fatah et l'AP sont impliqués dans des activités de dégradation du nom du Hamas auprès des autorités égyptiennes (Sawt al-Aqsa, 29 juillet 2013).Salah Bardawil, haut responsable du Hamas, a vilipendé le Fatah et l'AP et les a accusés d'avoir falsifié des documents officiels destinés à porter préjudice à l'image du Hamas en Egypte dans le but de porter atteinte à ses relations avec les autorités égyptiennes et à torpiller l'équilibre dans la bande de Gaza. Selon lui, le Hamas est en possession de nombreux documents témoignant de la campagne d'incitation de l'AP, avec en tête Mahmoud Abbas (Chaîne Al-Aqsa, 29 juillet 2013).

Documents publiés par le Hamas montrant selon lui que l'AP et le Fatah œuvrent à salir l'image du Hamas auprès du régime égyptien.
Documents publiés par le Hamas montrant selon lui que l'AP et le Fatah œuvrent à salir l'image du Hamas auprès du régime égyptien. Selon les documents, Majid Faraj, le responsable des renseignements généraux palestiniens et les services de sécurité palestiniens ont été appelés à préparer, en vue du voyage de Mahmoud Abbas au Caire, des documents pertinents sur l'implication du Hamas dans les récents événements en Egypte et le meurtre de soldats égyptiens dans le Sinaï en Août 2012 (Filastin al-A'an, 28 juillet 2013).

  • En réaction au fossé entre le Hamas et l'Egypte et suite aux accusations mutuelles, le procureur général de Gaza a décidé de fermer les locaux de la chaîne de télévision panarabe al-Arrabiya et les bureaux de l'agence de presse Ma'an, "soupçonnées" de prendre le parti de l'AP. Dans un communiqué, le procureur général a déclaré que la fermeture était justifiée par la "fabrication" d'informations, la diffusion de rumeurs mensongères et la publication de nouvelles infondées (Safa, 25 juillet 2013). Le mesure fait notamment écho aux informations publiées par ces médias sur la fuite de responsables des Frères Musulmans d'Egypte dans la bande de Gaza. L'agence Ma'an a déposé une plainte officielle auprès d'Ismail Haniya, le chef de l'administration de facto du Hamas (Ma'an, 25 juillet 2013).
Relations Hamas-Iran
  • Selon les médias, le Hamas s'efforce de raccommoder ses relations avec l'Iran, endommagées suite à la position critique de la direction du Hamas sur les événements en Syrie. Ahmed Yussuf, haut responsable du Hamas et conseiller politique d'Ismail Haniya, a déclaré que le Hamas avait récemment rencontré à deux reprises des responsables iraniens. Selon lui, les parties pourraient arriver à un accord sur les "positions divergentes sur le conflit". Yussuf a souligné que le Hamas ne voulait pas perdre d'allié, ajoutant que tant que le meurtre de civils se poursuit en Syrie, les liens avec le régime syrien ne changeront pas. A une autre occasion, il a déclaré que le soutien iranien au Hamas reprendrait rapidement, y compris le soutien financier (Al-Anbaa Asia, 27 juillet ; Al-Ayam, 28 juillet 2013).
  • Des camions chargés de colis de nourriture offerts par l'Iran sont entrés dans la bande de Gaza. Les colis ont été remis au Jihad Islamique Palestinien qui les a répartis aux nécessiteux. Khader Habib, responsable du JIP, a organisé une conférence de presse à Gaza dans laquelle il a remercié l'Iran pour le financement de 40 000 colis de nourriture pour les nécessiteux de la bande de Gaza. Les colis sont le don de l'organisation iranienne Lajnat Imdad al-Khomeini. Leur coût estimé est de près de 50 dollars par colis et il s'agit d'un geste au peuple palestinien à l'occasion du Ramadan (Paltoday, chaîne Al-Ayam, Iran, 25 juillet 2013).

Colis de nourriture offerts par l'organisation Lajnat Imdad al-Khomeini (Paltoday, 25 juillet 2013)
Colis de nourriture offerts par l'organisation Lajnat Imdad al-Khomeini (Paltoday, 25 juillet 2013)

Campagne anti-Hamas dans les réseaux sociaux
  • Inspirés par les manifestations en Egypte, des Palestiniens de la bande de Gaza tentent d'imiter le mouvement. Dans cadre, un groupe d'internautes de la bande de Gaza s'est uni sur Facebook sous le titre "Gaza va se rebeller". Le groupe appelle, par le biais des réseaux sociaux, à la rébellion et à organiser une révolution contre le gouvernement du Hamas le 11 novembre 2013. L'appel à se soulever contre le Hamas est justifié, notamment, par la politique d'oppression du gouvernement du Hamas, l'échec de son mandat, la dégradation des conditions de vie dans la bande de Gaza, etc. Sami Abu Zuhri, porte-parole du Hamas, a accusé le Fatah d'organiser des campagnes contre le Hamas dans la bande de Gaza et d'encourager l'anarchie inspirée par la révolution égyptienne sous divers slogans (Filastin Al-Yawm, 23 juillet 2013).

Affiche publiée sur Facebook appelant à manifester contre le Hamas le 11 novembre 2013 (Page Facebook du mouvement, 30 juillet 2013)
Affiche publiée sur Facebook appelant à manifester contre le Hamas le 11 novembre 2013 (Page Facebook du mouvement, 30 juillet 2013)

Reprise des négociations entre Israël et les Palestiniens
Aperçu général
  • Le 29 juillet 2013, les pourparlers ont officiellement repris à Washington entre Israël et les Palestiniens. L'équipe israélienne est menée par la ministre Tzipi Livni et l'équipe palestinienne par Saeb Erekat. Les débats ont repris après un arrêt de près de trois ans. Martin Indyk, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Israël, a été nommé envoyé américain aux pourparlers pour les Etats-Unis. Les débats devraient durer neuf mois. Avant la reprise des négociations, le gouvernement israélien a décidé de libérer 104 détenus palestiniens (prisonniers "d'avant Oslo") en quatre étapes, comme geste envers l'Autorité Palestinienne. Tous les acteurs impliqués dans le processus ont déclaré espérer la réussite des négociations.
Israël
  • Le gouvernement israélien a débattu le 28 juillet 2013 de la reprise des négociations avec les Palestiniens. A l'ouverture de la réunion du gouvernement, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a déclaré que la reprise du processus politique était importante pour l'Etat d'Israël pour tenter d'arriver à la fin du conflit. Selon lui, tout accord qui sera atteint sera soumis à un référendum. Le gouvernement a autorisé la reprise des négociations et la libération de 104 prisonniers palestiniens comme geste envers l'AP (à une majorité de 13 voix contre deux contre et deux abstentions).
  • Le gouvernement israélien a nommé une équipe ministérielle chargée de choisir les détenus qui seront libérés durant les négociations, sous l'égide du Premier ministre Benyamin Netanyahu, du ministre de la Défense, de la ministre de la Justice, du ministre de la Sécurité interne et du ministre de l'Information. Auparavant le gouvernement avait autorisé la formulation de la loi fondamentale sur le référendum (Site Internet du cabinet du Premier ministre, 28 juillet 2013).
Etats-Unis
  • John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, s'est entretenu avec le Premier ministre israélien et le Président de l'Autorité Palestinienne. Il a invité les deux parties à envoyer des équipes de négociations afin de reprendre les contacts et signer la reprise des pourparlers politiques (Site Internet du Département d'Etat américain, 28 juillet 2013). Kerry a reconnu que les contacts avaient été difficiles mais a avoué que l'absence de pourparlers aurait des conséquences plus graves encore. Indyk a exprimé l'espoir que la vision du Président Obama d'une solution à deux Etats pour deux peuples sera réalisée (BBC, 29 juillet 2013).
L'Autorité Palestinienne
  • Les responsables de l'AP se sont déclarés satisfaits de la décision d'Israël de libérer des prisonniers et ont insisté sur leurs positions dans les négociations. Ci-après un extrait de leurs propos :
  • Dans une conférence de presse,Mahmoud Abbas a déclaré que les négociations se dérouleraient sur la base de la création de deux Etats dans les frontières de 1967 et d'échange territoriaux en vertu de la valeur des territoires et de leur taille. Il a ajouté que les implantations étaient absolument illégales et que la question des frontières serait déterminante pour le sort des implantations. Abbas a ajouté qu'en cas d'échec des négociations, l'AP avait plusieurs "plans B" qui seront mis en œuvre en fonction de la suite des événements (Qudsnet, 26 juillet 2013).
  • Saeb Erekat a déclaré que l'AP saluait la décision de libérer les prisonniers. Selon lui, l'AP considère cette mesure comme un geste important et espère profiter de l'occasion créée suite aux efforts du gouvernement américain pour arriver à un accord de paix juste et global (AFP, 28 juillet 2013).
  • Issa Qaraqa, le ministre des Prisonniers de l'AP, a déclaré que la décision d'Israël de libérer 104 prisonniers représentait un accomplissement important renforçant une paix juste dans la région et préparait le terrain à la libération des autres prisonniers détenus en Israël. Par ailleurs, il s'est déclaré inquiet des "manipulations israéliennes" au sujet des prisonniers. Selon lui, la libération de 104 prisonniers débutera un mois après la reprise des négociations et sera effectuée en plusieurs étapes (Al-Hayat al-Jadeeda, 29 juillet 2013).
Hamas
  • Les responsables du Hamas, mouvement opposé aux négociations, et dont les prisonniers ne sont pas inclus dans la liste des 104 détenus 'avant Oslo", se sont déclarés opposés à la mesure. Ils ont affirmé qu'elle visait à imposer des sacrifices à l'AP durant les négociations. Sami Abu Zuhri, porte-parole du Hamas, a déclaré qu'il était interdit d'utiliser la promesse de libérer un groupe de prisonniers palestiniens comme motif de poursuite des négociations, ce qui porte atteinte, selon lui, à la question palestinienne (Qudsnet, 29 juillet 2013).
  • alah al-Bardawil, haut responsable du Hamas, a déclaré que la mesure visait à atténuer les sacrifices que l'AP aurait à faire dans le cadre des pourparlers. Il a  ajouté que le Hamas était heureux de la libération de chaque prisonnier palestinien mais pas à tout prix.Izzat al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré qu'il y avait une différence entre la libération de prisonniers dans le cadre de l'accord Shalit, "portant un coup à l'arrogance d'Israël", et la tentative de les libérer dans le cadre de "concessions servant Israël" (Qudsnet, 29 juillet 2013).
  • Mussa Abu Marzouk, membre du bureau politique du Hamas, a vilipendé Mahmoud Abbas. Selon lui, il s'agit d'une "aventure irréfléchie et d'un assujettissement aux américains", adoptés en dépit de l'opposition du Hamas et du Jihad Islamique Palestinien. Selon lui, la décision porte atteinte au futur et aux "droits nationaux" du peuple palestinien et ignore les questions centrales comme les frontières, les implantations et Jérusalem, à la faveur de questions "secondaires" à la question  palestinienne (Al-Hayat, 25 juillet 2013).
Le Front Populaire de Libération de la Palestine
  • Des membres du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) ont organisé un défilé en protestation contre la reprise des négociations avec Israël. Les émeutiers ont défilé en direction de la Muqata'a à Ramallah et des heurts violents les ont opposés aux forces de police palestinienne, faisant huit blessés, dont quatre policiers palestiniens. Suite à ces incidents, les porte-parole du FPLP ont dénoncé la violence employée par le régime palestinien. Adnan al-Dmeiri, porte-parole des forces de sécurité de l'AP, a accusé les manifestants, notamment la députée du FPLP au Conseil Législatif Palestinien Khalida Jarrar, d'avoir tenté de fomenter l'anarchie et d'avoir causé des provocations visant à porter atteinte à l'AP (Radio Voix de la Palestine, 29 juillet 2013).  
Visite de Mahmoud Abbas en Egypte
  • Mahmoud Abbas est arrivé le 29 juillet 2013 en Egypte pour une visite officielle, à la tête d'une délégation de hauts responsables de l'Autorité Palestinienne. Il s'agit de sa première visite officielle en Egypte depuis la chute de Mohamed Morsi. Durant son séjour, les membres de la délégation ont rencontré le Président égyptien intérimaire Adly Mansour (Wafa, 29 juillet 2013). La visite d'Abbas se démarque face à la dégradation des relations du Hamas et de l'Egypte suite au renversement du régime des Frères Musulmans.
Autres réactions à la décision de l'UE de qualifier la branche armée du Hezbollah d'organisation terroriste[3]
Hezbollah
  • Le dirigeant du Hezbollah Hassan Nasrallah a prononcé un discours dans lequel il a déclaré qu'il ne faisait aucun doute qu'Israël est derrière la décision  et qu'il s'agit d'une décision servant ses intérêts. Selon lui, Israël espérait que la déclaration de l'UE qualifiant le Hezbollah d'organisation terroriste porterait sur toute l'organisation. Il a affirmé que la déclarions selon laquelle la branche armée est terroriste est "un travail des Britanniques" qui "généralement trouvent la sortie" de ces problèmes. Nasrallah a dénigré les pays de l'UE, qui se sont selon lui soumis après des années de pression américaine et israélienne (Radio Al-Nur, 24 juillet 2013).
Le gouvernement libanais
  • Najib Mikati, Premier ministre intérimaire du Liban a déclaré que le seul ennemi du Liban était Israël et que le Liban préservait ses liens avec les pays arabes et la communauté internationale. Selon lui, le gouvernement libanais s'oppose à la décision de l'UE et œuvrera à faire revoir la décision (Agence de presse libanaise, 23 juillet 2013).
  • Adnan Mansour, ministre libanais des Affaires étrangères, a déclaré que les pays européens risquaient d'appliquer la décision à leur manière en fonction de leur vision politique. Il a ajouté qu'aucun critère différenciant la branche armée de la branche politique n'avait été fixé (Al-Safir, 24 juillet 2013).
La presse libanaise
  • Selon des articles d'opinion dans la presse libanaise, il existe des difficultés à différencier la branche armée du Hezbollah de sa branche politique. Ainsi, dans al-Anbaa, l'auteur affirme que la question centrale est de savoir comment l'UE va-t-elle réussir à faire la distinction entre la branche armée de l'organisation et sa branche politique et à trouver les noms des commandants de la branche armée auxquels des sanctions doivent être imposées. Selon lui, il s'agit d'un organisme homogène et il est impossible de faire la distinction entre sa branche politique et sa branche sécuritaire (Al-Anbaa, 25 juillet 2013). Dans Al-Akhbar, l'auteur affirme que les résidents des villages du Sud Liban ne font pas la distinction que fait l'UE entre la branche armée et la branche politique du Hezbollah, puisqu'au Sud Liban, il n'y a pas de différence entre civils et combattants, y compris femmes et enfants, et tous se battent contre Israël (Al-Akhbar, 24 juillet 2013).
Nouvelles informations sur l'attentat du Hezbollah à Bourgas
  • La presse bulgare a révélé de nouvelles informations sur l'enquête sur l'attentat de Bourgas. Ainsi, les autorités bulgares auraient découvert l'identité de deux suspects, d'origine libanaise, responsables de l'attentat : Milad Farah, 32 ans, détenteur d'un passeport australien et Hassan al-Haj Hassan, 25 ans, à la nationalité canadienne. Selon les autorités bulgares, le permis de conduire américain utilisé aurait été émis par une imprimante de l'Université de Beyrouth où les deux étudiaient l'ingénierie. Les deux ont suivi un entraînement militaire fin 2010 et début 2011. Par ailleurs, la branche armée du Hezbollah leur a fourni une somme de près de 100 000 dollars. L'argent visait à les aider à commettre l'attentat et à recueillir des informations en vue d'attentats dans d'autres pays européens (AFP, 26 juillet 2013).

[1]Exact à la date du 30 juillet 2013. Ces données ne comprennent pas les tirs d'obus de mortier.
[2]Ces données ne comprennent pas les tirs d'obus de mortier.
[3]Suite de notre article (en anglais) intitulé : "The EU Designates Hezbollah's Military Wing as a Terrorist Organization", à l'adressehttp://www.terrorism-info.org.il/en/article/20549