Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (22-29 janvier 2013)

• Le Hamas et les autres organisations terroristes de Gaza continuent d'honorer l'accord conclu à la fin de l'Opération Pilier de Défense. Depuis le 21 novembre 2012 à 23h, aucune roquette ni aucun mortier n'ont été tirés en territoire israélien.

Incidents sur le terrain

• Au cours de la semaine, lesrésidents locaux ont continué à se rassembler près de la barrière de sécurité séparant Israël de la bande de Gaza. Les médias palestiniens ont annoncé que six Palestiniens de la bande de Gaza avaient été blessés par des tirs de Tsahal dans deux incidents au Nord de la bande de Gaza (Agences de presse Safa et Ma'an, 25 janvier 2013).

Poursuite des violences

• Au cours de la semaine écoulée, les confrontations et les heurts ont continué entre Palestiniens d'une part et forces de sécurité israéliennes et résidents des implantations de l'autre à divers endroits en Judée-Samarie. Les forces de Tsahal ont continué à procéder à des arrestations de terroristes.

• Ci-après les principaux événements :

• Le 23 janvier, des Palestiniens ont déclenché une émeute dans le village d'Al-Aroub (près du Gush Etzion), en lançant des cocktails Molotov et des pierres. Les forces de Tsahal ont tiré sur les manifestants, blessant grièvement une jeune palestinienne, qui est décédée de ses blessures. Tsahal a annoncé l'ouverture d'une enquête (Ynet, 23 janvier 2013). Salam Fayyad, le Premier ministre palestinien, a condamné la mort de la jeune femme et mis en garde contre les conséquences de la poursuite de "ces crimes". Il a déclaré que les "attaques" devaient être largement condamnées par la communauté internationale (Agence de presse Wafa, 23 janvier 2013). Kamel Hamid, gouverneur du district de Hébron, a appelé à la nomination d'une commission d'enquête internationale chargée d'enquêter sur les circonstances de la mort de la jeune femme (Agence de presse Ma'an, 25 janvier 2013).
• Le 25 janvier, environ 200 Palestiniens ont organisé une manifestation près de la barrière de sécurité dans la région du village d'A'anin (près de Jénine). Leur objectif était d'ériger un nouvel avant-poste en signe de protestation contre les conditions de détention des Palestiniens emprisonnés en Israël, nouvel événement de propagande dans la série qui a commencé avec un avant-poste érigé en Zone E1. La manifestation a pris une tournure violente après que  les soldats de Tsahal ont interdit aux manifestants de défiler de Jénine vers le village. Certains des émeutiers sont montés sur les toits de véhicules militaires et ont lancé des pierres sur les soldats de Tsahal (Ynet, 25 janvier 2013).
• Dans la nuit du 26 janvier, desforces de Tsahal ont arrêté deux Palestiniens qui avaient lancé des cocktails Molotov sur une position militaire au Sud de Naplouse. Trois grenades improvisées et trois cocktails Molotov prêts à être lancés ont été trouvés en leur possession, ainsi qu'une lettre indiquant que les Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa étaient responsables d'une attaque terroriste à Alon Moré (Nord-Est de Naplouse) [jusqu'à présent inconnue]. Selon la lettre, si l'attaque n'a pas réussi la première fois, elle sera effectuée à nouveau (Porte-parole de Tsahal, 27 janvier 2013).

Démantèlement d'une cellule terroriste dans la région de Bethléem

• Les forces de sécurité israéliennes ont récemment démantelé une cellule terroriste dans le village de Bayt Fajar (près de Bethléem), dont les membres étaient responsables de plusieurs attaques, dont une fusillade sur un autobus dans le Gush Etzion, une fusillade sur la localité de Migdal Oz le 14 janvier 2013, et des tirs sur les soldats israéliens arrivés sur les lieux. L'interrogatoire des membres de la cellule a révélé qu'ils avaient l'intention de commettre d'autres attaques dans la région. L'un des terroristes de la cellule était un policier (Porte-parole de Tsahal, 28 janvier 2013).

Situation aux terminaux

• Au cours de l'année écoulée, mais surtout depuis l'Opération Pilier de Défense, le terminal de Rafah est devenu le point principal d'entrée et de sortie de civils et de délégations étrangères (en particulier arabo-musulmanes) de et vers la bande de Gaza. Le nombre de personnes ayant emprunté le terminal en 2012 a considérablement augmenté et est estimé par les services israéliens de sécurité à 430 000 (par opposition à 250 000 en 2011). A titre de comparaison, le nombre de civils palestiniens ayant emprunté le terminal d'Erez (Nord de la bande de Gaza) en 2012 était d'environ 50 000.
• Ziad al-Zaza, le chef adjoint de l'administration de facto du Hamas et ministre de l'Economie a déclaré que l'administration du Hamas œuvrait à l'ouverture de l'espace aérien de la bande de Gaza et à la réouverture de son aéroport international (Filastin online, 27 janvier 2013).

Visites de chefs de gouvernement dans la bande de Gaza

• Les dirigeants arabo-musulmans continuent d'affluer dans la bande de Gaza.Leur  nombre a augmenté depuis l'Opération Pilier de Défense et ces visites renforcent le statut politique du Hamas et représentent un défi pour l'Autorité Palestinienne.
• Le 22 janvier, le Premier ministre malaisien Mohammad Najib et sa femme ont effectué une visite d'une journée dans la bande de Gaza. Najib était accompagné de plusieurs ministres et d'hommes d'affaires. Ils ont étéreçus par Ismail Haniya, le chef de l'administration de facto du Hamas (Radio Al-Aqsa, 22 janvier 2013). Mohammad Najib a posé la première pierre du nouveau bâtiment de l'administration du Hamas, endommagé dans l'Opération Pilier de Défense, et celle d'une école professionnelle au Sud de la bande de Gaza. Le Premier ministre malaisien a aussi reçu un doctorat honorifique de l'Université Al-Aqsa de Gaza. Il a également été voir la voiture dans laquelle Ahmed al-Jaabari, le chef de la branche armée du Hamas, tué dans une frappe de Tsahal le 14 novembre 2012 (Agence de presse Safa, 22 janvier 2013). Sa femme a inauguré deux projets médicaux (Agence de presse Safa, 22 janvier 2013). Au cours de sa rencontre avec le Premier ministre malaisien, Ismail Haniya a déclaré que c'était la première visite d'un ministre non-arabe et l'a qualifiée "d'historique" (Agence de presse Safa, 22 janvier 2013). Selon le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum, la visite marque une étape importante vers la rupture du "siège" et de l'isolement de la bande de Gaza et témoigne du soutien à l'administration du Hamas (Site Internet Paltoday, 22 janvier 2013).
• De son côté, l'Autorité Palestinienne a condamné la visite du Premier ministre malaisien à Gaza et a demandé des explications au gouvernement malaisien. Dans un communiqué, l'AP a déclaré qu'il s'agissait de son point de vue d'une "atteinte à la représentation palestinienne et une aggravation du schisme" (Agence de presse Wafa, 22 janvier 2013). En outre, suite à l'annonce de l'intention du Premier ministre tunisien de se rendre dans la bande de Gaza, la direction de l'AP l'a appelé à reporter sa visite jusqu'à ce qu'un rapprochement soit atteint entre le Hamas et le Fatah. Après l'appel et une rencontre avec Mahmoud Abbas, le Président tunisien a décidé de reporter sa visite jusqu'à la fin Mars afin de ne pas "nuire aux efforts de réconciliation" (Agence de presse Ma'an, 27 janvier 2013).

Droite : Mohammad Najib et Ismail Haniya devant le véhicule dans lequel Ahmed al-Jaabari a été tué. Gauche : Mohammad Naji pose la première pierre du nouveau bâtiment de l'administration du Hamas (Agence de presse Safa, 22 janvier 2013)

Rencontre entre Khaled Mashaal et le Roi Abdallah de Jordanie

• Khaled Mashaal, le président du comité exécutif du Hamas, s'est rendu en Jordanie et a rencontré le Roi Abdallah à Amman. Ils ont discuté de la réconciliation palestinienne interne et des récents développements régionaux. Après la rencontre, Mashaal a déclaré que sa visite était liée à des consultations avec le régime jordanien à propos de diverses questions relatives à la cause palestinienne. Il a déclaré que le régime jordanien avait fait preuve de compréhension au sujet de ces questions (Shihab, 28 janvier 2013).

Visite en Egypte de Marwan Issa, haut responsable de la branche armée du Hamas

• Des sources palestiniennes au terminal de Rafah ont signalé le 21 janvier que Marwan Issa (Abu Bara), un haut responsable de la branche armée du Hamas, est entré en Égypte par le terminal de Rafah. Ils ont déclaré qu'il avait franchi le terminal dans un véhicule à vitres teintées et que des responsables de la sécurité égyptienne l'attendaient du côté égyptien du terminal. Selon ces sources palestiniennes, Issa s'est rendu en Egypte pour une "mission secrète" (Site Internet PalPress, 21 janvier 2013).
• Marwan Issa est né dans la bande de Gaza en 1965 et vit dans l'un des camps de réfugiés du Centre de la bande de Gaza. Il était auparavant responsable de l'unité opérationnelle spéciale du Hamas et était chargé des relations avec la direction extérieure du mouvement (Site Internet PalPress, 21 janvier 2013). Ces dernières années, il était responsable des Brigades Izz al-Din al-Qassam dans les camps du Centre. Il a été emprisonné en Israël pendant cinq ans pour sa participation dans des activités terroristes. En 2006, il a échappé à une élimination ciblée mais a été grièvement blessé (Site Internet PalPress, 21 janvier 2013). Son fils aîné, Bara, est décédé en 2009 suite au refus du Président égyptien de lui permettre de quitter la bande de Gaza pour être soigné en Egypte.
• Marwan Issa, qui est considéré comme un haut responsable de la branche armée du Hamas, jouit de la confiance de la direction du Hamas et de sa branche armée. Il était membre de l'équipe qui a mené les négociations pour l'échange de Gilad Shalit,  aux côtés d'Ahmed al-Jaabari, Saleh al-Arouri et Nizar Awadallah (Al-Watan, 15 octobre 2011). Aux élections d'Avril 2012, il a été élu au Conseil de la Choura du Hamas (Agence de presse Sama, 19 avril 2012). Selon Abu Musa Marzouq, Marwan Issa a été nommé en remplacement d'Ahmed al-Jaabari (Amad, 15 novembre 2012).

Marwan Issa (en vert) aux côtés de hauts responsables du Hamas en Egypte (Forum du Hamas, 15 novembre 2012)

Défilé de soutien du JIP aux prisonniers palestiniens

• Le 28 novembre, le JIP a organisé un défilé au centre de la ville de Gaza en signe de soutien aux terroristes palestiniens emprisonnés en Israël actuellement en grève de la faim. Le défilé, baptisé "défilé d'avertissement", a réuni des responsables du JIP de la bande de Gaza, dont Khaled al-Batash et Khader Habib. Au cours du défilé, ils ont averti Israël de ne pas porter atteinte aux prisonniers palestiniens. Le JIP a également appelé sa branche armée (les Brigades de Jérusalem) et les autres organisations terroristes à enlever des soldats israéliens afin de les échanger contre des détenus palestiniens (Site Internet des Brigades de Jérusalem, 28 janvier 2013).

Droite : Responsables du JIP piétinant des drapeaux israéliens et américains au cours de la manifestation. Gauche : Manifestants arborant des pancartes appelant à frapper Tel-Aviv en cas de mort des détenus palestiniens en grève de la faim dans les prisons israéliennes  (Site Internet des Brigades de Jérusalem, 28 janvier 2013)

Education militaire et paramilitaire des enfants de Gaza

• Le 27 janvier, une cérémonie festive a été organisée en présence des chefs de l'administration de facto du Hamas pour marquer la fin des activités d'éducation prémilitaire dans la bande de Gaza, auxquelles des milliers d'enfants et d'adolescents ont participé. Les activités ont été organisées par le ministère de la Culture et de l'Education de l'administration du Hamas et ont été réalisées sous la supervision d'Abu Obeida al-Jerah (superviseur du service de sécurité générale).
• Ismail Haniya, le chef de l'administrationde facto du Hamas, a prononcé un discours dans lequel il a salué la formation militaire reçue par les enfants de la bande de Gaza. Il a également fait référence au programme des camps d'été dans lesquels les enfants sont formés par des membres de la branche armée du Hamas. Il a également fait état de plans de fonder une nouvelle académie militaire pour les enfants de Gaza, la première en son genre, qui les éduquera et les formera "pour libérer la Palestine et établir un Etat palestinien du fleuve [le Jourdain] à la mer [Méditerranée]". Il a dit qu'un tel programme allait fonder une nouvelle génération qui serait en mesure de "faire face à l'occupation et de l'expulser, elle et son agression" (Télévision Al-Aqsa, 24 janvier 2013).

Lancement d'une campagne sur le mode de vie islamique

• Le département des affaires religieuses de l'administration de facto du Hamas au Centre de la bande de Gaza a lancé une campagne appelée "Opération d'établissement des valeurs et des vertus". La campagne met l'accent sur la sensibilisation et l'éducation contre le phénomène des vêtements occidentaux, et explique l'importance de la mode conservatrice appropriée au droit musulman. La campagne est appliquée par le biais des sermons du vendredi dans les mosquées, des ateliers, la diffusion de documents, un site Internet interactif, des informations diffusées par les réseaux sociaux, etc. (Site Internet Alresala.net, 20 janvier 2013).
• En outre, l'Université Al-Aqsa a annoncé qu'elle continuerait à exiger des étudiantes qu'elles assistent aux cours en tenue traditionnelle islamique et a précisé qu'une équipe serait formée pour faire respecter l'obligation (Al-Quds, 24 janvier 2013).

Réactions de l'AP aux élections israéliennes

• L'Autorité Palestinienne a présenté les résultats des élections israéliennes comme  l'expression d'un manque de confiance dans le gouvernement précédent et comme une possibilité de renouveler les négociations. Divers porte-parole palestiniens ont souligné à maintes reprises leurs demandes en vue de la paix, dont l'arrêt de la construction dans les implantations, la libération des terroristes palestiniens emprisonnés en Israël, l'établissement d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem comme capitale. Certains des porte-parole ont avoué leur surprise face aux résultats des élections et ont exprimé l'espoir que le Premier ministre ne forme pas un gouvernement de droite. Ils ont dit que si un gouvernement de droite était formé, l'AP continuerait de confronter Israël sur les scènes internationales et poursuivrait la "résistance populaire". Cependant, après les élections, Mahmoud Abbas a nommé un comité dirigé par Muhammad al-Madani, membre du comité central du Fatah, chargé de rencontrer des représentants des partis politiques israéliens pour renforcer la confiance et expliquer les principes palestiniens de renouvellement des négociations en vue de la paix (Al-Hayat Al-Jadeeda, 25 janvier 2013).
• Ci-après les principales réactions de l'AP :

• Mahmoud Abbasa fait référence à ce sujet dans un discours prononcé à la rencontre au sommet de l'Unité africaine, à Addis-Abeba. Il a déclaré que la manière de former la coalition israélienne pouvait changer mais que les exigences palestiniennes de mise en œuvre de la paix ne changeraient jamais et porteront toujours sur l'arrêt de la construction dans les implantations, la libération des prisonniers palestiniens et une solution aux problèmes de l'accord sur le statut final (Al-Hayat Al-Jadeeda, 28 janvier 2013).
• Le porte-parole de la Présidence Nabil Abu Rudeina a déclaré que l'AP était prête à coopérer avec tout gouvernement israélien qui s'engagerait à mettre en œuvre la résolution de l'Assemblée générale des Nations unies relative à la mise en place d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale. Il a ajouté que le nouveau gouvernement devait mettre un terme à la construction dans les implantations (Agence de presse Wafa, 23 janvier 2013).
• Riyad al-Maliki, le ministre des Affaires étrangères, a déclaré que l'AP était prête à collaborer avec tout futur gouvernement israélien qui reconnaîtrait l'Etat palestinien et la résolution de l'Assemblée générale reconnaissant l'Etat palestinien comme un fait accompli (Agence de presse Wafa, 23 janvier 2013).
• Yasser Abd Rabbo, le président du comité exécutif de l'OLP, a organisé une conférence de presse dans laquelle il a déclaré que la direction palestinienne n'était pas prête à des négociations camouflant les politiques d'un gouvernement qui est une "nouvelle version du gouvernement précédent". Selon lui, quiconque intéressé par des négociations doit partir du principe de la création d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale (Agence de presse Wafa, 24 janvier 2013).
• Saeb Erekat, membre du comité exécutif de l'OLP, a déclaré que les résultats des élections israéliennes étaient une affaire intérieure israélienne. Cependant, tout gouvernement formé devra accepter la solution à deux Etats et mettre fin à la construction dans les implantations s'il veut la paix (Site Internet Qudsnet, 23 janvier 2013).
• Hanan Ashrawi, membre du comité exécutif de l'OLP, a déclaré que selon tous les signes, il serait difficile de former un gouvernement israélien. Elle a ajouté que malgré toute intervention [des Palestiniens], Israël doit comprendre que ce qui est nécessaire est un processus de paix significatif commençant par un arrêt de la construction dans les implantations et la libération des prisonniers palestiniens (Agence de presse Wafa, 24 janvier 2013).

• Les porte-parole du Hamasont à peine fait référence aux résultats des élections. Certains ont souligné la diminution de la puissance politique de Netanyahou après "l'échec de l'Opération Pilier de Défense". Ci-après les principales réactions :

• Le porte parole du Hamas Sami Abu Zuhri a déclaré que les résultats des élections reflètent la victoire de la résistance palestinienne [cf., les organisations terroristes] et la diminution de la puissance politique de Netanyahou qui résulte de son échec dans l'Opération Pilier de Défense (Filastin Al-'Aan, 23 janvier 2013).
• Osama Hamdan, responsable des relations extérieures de l'administration du Hamas, a déclaré que la victoire de Netanyahu n'était pas de bon augure et signifiait que les Palestiniens devaient s'unir (Alresala.net, 23 janvier 2013).
• Yusuf al-Rishq, conseiller politique d'Ismail Haniya, a déclaré que l'affaiblissement du pouvoir politique de Netanyahou était le résultat de son échec dans l'Opération Pilier de Défense, de la façon dont il a dirigé les relations avec les États-Unis, de son comportement concernant le programme nucléaire de l'Iran et de la fusion de son parti avec Lieberman (Alresala.net, 23 janvier 2013).

Interview de Mahmoud Abbas

• Dans une interview à la chaîne de télévision libanaise Al-Mayadeen, Mahmoud Abbas a été invité à répondre à une série de questions sur le conflit israélo-palestinien (Al-Mayadeen, 25 janvier 2013) :

• Le "droit au retour:" Mahmoud Abbas a fait référence à l'affirmation selon laquelle il aurait abandonné le "droit au retour" en disant avoir seulement renoncé à son propre "droit au retour" dans la ville de Safed au Nord d'Israël, où il est né. Il a ajouté que sa déclaration avait été interprétée [cf., "mal interprétée"] comme l'abandon du "droit au retour" de tous les Palestiniens. Il a affirmé que le problème des réfugiés serait uniquement résolu par un accord avec Israël sur la base de la Résolution 194.

• Les Accords d'Oslo : Il a souligné qu'il adhérait aux Accords d'Oslo, dont l'objectif est "de donner à notre peuple la tranquillité et l'indépendance".

• L'accord de statut final avec Israël: Il a affirmé que toutes les organisations palestiniennes, y compris le Hamas et le Jihad Islamique Palestinien, avaient accepté le principe de la création d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967 et des négociations [avec Israël].
• L'option de "résistance" : L'option armée, utilisée dans le passé, n'a pas fait ses preuves et les circonstances imposent donc le respect du principe de la "résistance non-violente populaire" [une position conjointe AP-Hamas selon lui]. 

• Lesremarques de Mahmoud Abbas ont été vilipendées par le Hamas, qui a affirmé que de son point de vue, la Palestine est "toute la Palestine" et l'acceptation du principe de création d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967 n'implique pas nécessairement la reconnaissance d'Israël (Site Hamas Info, 28 janvier 2013). Dans un communiqué publié par son bureau d'information, le Hamas a clairement indiqué n'avoir jamais accepté et qu'il n'acceptera jamais la solution à deux Etats. Il a souligné que toutes les formes d'action violente contre Israël doivent être utilisées, à la fois la "résistance populaire" et la résistance armée [cf., le terrorisme et la violence], qui a été prouvée comme étant la seule façon de vaincre Israël (Site Hamas Info, 27 janvier 2013).

Poursuite  la campagne des avant-postes

• Rafat Hamdouna, directeur du centre d'étude des prisonniers dans la bande de Gaza, a appelé à l'édification d'un avant-poste palestinien près du terminal d'Erez. L'avant-poste, dont l'objectif sera de faire preuve de solidarité avec les Palestiniens emprisonnés en Israël, sera aussi appelé "village des prisonniers." Il a appelé les organisations et les entreprises à fournir les moyens de promouvoir l'idée et les jeunes à utiliser les réseaux sociaux pour diffuser l'initiative. Il a ajouté que l'édification d'avant-postes près de la frontière était un moyen efficace d'influencer Israël (Filastin Al-'Aan, 24 janvier 2013).