Pleins feux sur le jihad mondial (25 novembre – 2 décembre 2015)

Pleins feux sur le jihad mondial

Pleins feux sur le jihad mondial

Membres de Jaysh al-Fatah équipés de véhicules blindés et d'un tank, se préparant à attaquer Bajer (Youtube, 28 novembre 2015).

Membres de Jaysh al-Fatah équipés de véhicules blindés et d'un tank, se préparant à attaquer Bajer (Youtube, 28 novembre 2015).

Un prisonnier iranien détenu par le Front Al-Nusra.

Un prisonnier iranien détenu par le Front Al-Nusra.

Attentat suicide de l'Etat islamique dans le secteur de la base aérienne militaire de Kuweyres

Attentat suicide de l'Etat islamique dans le secteur de la base aérienne militaire de Kuweyres

Bulldozer de l'armée syrienne saisi par le Front al-Nusra à Jabal al-Zahiyah (Compte Twitter affilié au Front al-Nusra, 27 novembre 2015)

Bulldozer de l'armée syrienne saisi par le Front al-Nusra à Jabal al-Zahiyah (Compte Twitter affilié au Front al-Nusra, 27 novembre 2015)

Armes de l'armée syrienne saisies par le Front Al-Nusra à Jabal al-Zahiyah (Compte Twitter affilié au Front Al-Nusra, 27 novembre 2015).

Armes de l'armée syrienne saisies par le Front Al-Nusra à Jabal al-Zahiyah (Compte Twitter affilié au Front Al-Nusra, 27 novembre 2015).

Exécution de soldats syriens (conflict-news.com, 25 novembre 2015)

Exécution de soldats syriens (conflict-news.com, 25 novembre 2015)

Membre de l'Etat islamique près de l'usine d'alimentation au Nord-Est de la ville de Baiji.

Membre de l'Etat islamique près de l'usine d'alimentation au Nord-Est de la ville de Baiji.

Revendication de responsabilité de la Province de Tunis de l'Etat islamique après l'attentat suicide contre un bus transportant plusieurs membres de la garde présidentielle tunisienne.

Revendication de responsabilité de la Province de Tunis de l'Etat islamique après l'attentat suicide contre un bus transportant plusieurs membres de la garde présidentielle tunisienne.

Abou Abdallah le Tunisien (dabiqnews.com, 28 novembre 2015)

Abou Abdallah le Tunisien (dabiqnews.com, 28 novembre 2015)

Infographie montrant que l'Etat islamique a effectué six attentats en Tunisie depuis l'attaque au Musée du Bardo à Tunis, tuant et blessant 100 ressortissants étrangers et 76 membres des forces de sécurité tunisiennes ( akhbardawlatalislam.wordpress.com, 28 novembre 2015)

Infographie montrant que l'Etat islamique a effectué six attentats en Tunisie depuis l'attaque au Musée du Bardo à Tunis, tuant et blessant 100 ressortissants étrangers et 76 membres des forces de sécurité tunisiennes ( akhbardawlatalislam.wordpress.com, 28 novembre 2015)

Le magazine de l'Etat islamique en russe

Le magazine de l'Etat islamique en russe


Principaux points

  • Cette semaine, l'Etat islamique en Irak et en Syrie a continué à résister aux frappes aériennes intensives menées par la coalition dirigée par les Etats-Unis et l'aviation russe. Les frappes aériennes ont porté atteinte aux infrastructures de l'Etat islamique et à ses membres à Al-Raqqah et ailleurs. Sur le terrain également, l'Etat islamique et les autres organisations jihadistes sont confrontés à l'offensive de l'armée syrienne, soutenue par des combattants d'Iran, du Hezbollah et des milices chiites de divers pays qui sont gérées par l'Iran. Toutefois, selon nous, la pression considérable exercée sur l'Etat islamique n'a pas encore effectivement nui à ses capacités militaires et gouvernementales. Au cours de la semaine écoulée, les forces locales ont poursuivi leurs affrontements dans différentes zones de combat en Syrie et en Irak, sans aucune avancée significative.
  • Dans le même temps, l'Etat islamique continue de lancer des attaques terroristes en dehors de Syrie et d'Irak, principalement dans le but de dissuader ses ennemis et d'alléger la pression dont il fait l'objet. A Tunis, une attaque a visé un bus transportant des membres de la garde présidentielle (12 morts). A Bagdad, l'Etat islamique continue de commettre des attentats à la bombe meurtriers contre des cibles chiites et gouvernementales. En Egypte, il a mené une attaque contre du personnel de sécurité à Gizeh, au Sud du Caire. En outre,un réseau de l'Etat islamique a été démantelé en Tunisie, alors qu'il avait l'intention de procéder à une série d'attaques terroristes contre diverses cibles, y compris des hôtels. Ce réseau était soutenu par l'infrastructure de l'Etat islamique en Libye, qui est devenue un "exportateur" du terrorisme vers la Tunisie et d'autres pays d'Afrique du Nord.

 

La campagne internationale contre l'Etat islamique

Frappes des Etats-Unis et des pays de la coalition
  • Cette semaine, les forces américaines et les pays de la coalition ont poursuivi leurs frappes aériennes contre des objectifs de l'Etat islamique. Pendant la semaine, quelques dizaines de raids aériens ont été effectués au moyen d'avions de chasse, d'avions de combat et de drones. Ci-après les principales attaques (Site Internet du Département américain de la Défense) :
  • Syrie– Les frappes aériennes ont été concentrées dans les zones de Hassaké, Ain Issa (Nord-Ouest d'Al-Raqqah), Marea (Nord d'Alep), Palmyre, Deir al-Zor, Al-Raqqah, et Abu Kamal. Les frappes aériennes ont ciblé un  siège, des membres, des positions de combats, des barrages, des véhicules, des infrastructures de pétrole et de gaz et des sites d'entrepôt d'essence.
  • Irak – Les frappes aériennes ont été concentrées dans les zones de Falloujah, Kisik, Ramadi (Ouest de Mossoul), Sinjar, Abdullah Sultan (Sud de Mossoul), et Tal Afar. Les frappes aériennes ont ciblé des sièges, des membres, des positions de combat, des positions d'artillerie, des bâtiments, des véhicules (dont une voiture piégée) et de la machinerie lourde.
La Turquie appelée à bloquer sa frontière avec la Syrie
  • L'administration américaine a demandé à la Turquie de bloquer complètement sa frontière avec la Syrie. Dans ce contexte, les États-Unis ont exigé que la Turquie renforce de manière significative la zone proche de la frontière avec la Syrie, afin de permettre la surveillance maximale de la zone. Les Américains n'ont pas précisé pas le nombre exact de soldats requis pour cette mission. Cependant, de hauts fonctionnaires du ministère de la Défense des États-Unis estiment qu'environ 30.000 soldats sont nécessaires pour fermer la section de la frontière entre Jarabulus et la ville turque de Kilis. Selon des responsables turcs, la Turquie a commencé à appliquer plusieurs mesures visant à renforcer la surveillance à la frontière, mais les estimations américaines (concernant la taille de la force nécessaire) sont qualifiées d'exagérées (The Wall Street Journal, 28 novembre 2015).
  • La Turquie sert de principal soutien logistique à l'Etat islamique. Des membres, des armes et des fournitures de l'organisation transitent régulièrement par son territoire. Par ailleurs, les combattants étrangers d'Europe occidentale franchissent la frontière turque pour se rendre en Syrie et en revenir. Selon nous, la plupart des déplacements des membres de l'organisation sont concentrés dans le secteur frontalier de Jarabulus, tandis que la ville turque de Kilis sert de base logistique à ses membres (ailleurs le long de la frontière, le mouvement des membres de l'Etat islamique est limité par les forces kurdes qui contrôlent la plupart des zones syriennes le long de la frontière syro-turque).
  • Les États-Unis et les pays européens occidentaux ont demandé à plusieurs reprises à la Turquie d'arrêter le passage de membres de l'Etat islamique à travers ses frontières. Les Turcs ont revendiqué à plusieurs reprises qu'ils avaient intensifié les mesures de sécurité sur leur territoire. Cependant, la frontière turco-syrienne reste sans contrôle efficace et, dans la pratique, la Turquie reste le principal soutien logistique de l'Etat islamique (et d'autres organisations terroristes, dont le Front Al-Nusra). Après les attentats de Paris, les Etats-Unis et la communauté internationale ont de nouveau critiqué cet état des lieux (Quotidien Sabah, 30 novembre 2015). Il s'agit donc du fond de la demande américaine actuelle à la Turquie. Maintenant, il reste à voir si cette fois, les Turcs prendront des mesures plus efficaces pour empêcher le passage des membres de l'Etat islamique et d'autres jihadistes à travers leur territoire.
France
  • Selon le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, afin de lutter contre l'Etat islamique, il est essentiel pour les forces terrestres de combattre aux côtés des forces aériennes. Il a mentionné l'armée syrienne du régime d'Assad, les forces kurdes et l'armée syrienne libre comme des forces possibles pour la tâche. Toutefois, il a souligné que la France n'enverrait pas de troupes au sol en Syrie (Spoutnik, 26 novembre 2015).
  • Selon nous, cette déclaration peut indiquer le début d'unchangement de la précédente position française, qui était farouchement opposée à donner un rôle au régime de Bachar al-Assad dans la campagne internationale contre l'Etat islamique. Selon nous, ce changement découle de la récente attaque à Paris et peut-être des frappes aériennes russes. Cette position française est susceptible d'affaiblir d'autres organisations rebelles, y compris les organisations rebelles pro-occidentales, dont l'activité sur le terrain est la base de la stratégie américaine.
Allemagne
  • Le chef d'état-major allemand Volker Wiekera déclaré que l'Allemagne envisage d'envoyer des troupes au Moyen-Orient dans le cadre de sa contribution à la coalition luttant contre l'Etat islamique en Syrie. Selon Wieker, l'Allemagne va envoyer 1.200 soldats. L'aide allemande inclura également le déploiement d'avions de combat et d'avions de surveillance pour escorter le porte-avions français envoyé en Méditerranée orientale. Selon lui, l'Allemagne négocie avec la Jordanie et la Turquie à propos de la possibilité d'utiliser des bases sur leurs territoires pour les avions allemands. Le plan doit encore être approuvé par le Bundestag. Selon le chef d'état-major allemand, le déploiement des troupes  débutera immédiatement après l'approbation (Financial Times, 30 novembre 2015).
Grande-Bretagne
  • Le Premier ministre britannique David Camerona annoncé sa décision d'étendre la campagne militaire de la Grande-Bretagne contre l'Etat islamique Selon Cameron, l'organisation constitue une menace majeure pour la Grande-Bretagne et ses citoyens, et nécessite donc une réponse globale. Pour le moment, cependant, il a exclu la possibilité de déployer des unités de l'armée sur le terrain (Site du Parlement britannique, 26 novembre 2015). Le Secrétaire britannique à la Défense Michael Fallon a confirmé l'intention de la Grande-Bretagne d'envoyer des avions de combat de type Tornado et Typhoon et des drones Reaper sans pilote au Moyen-Orient. Selon Fallon, la Grande-Bretagne doit intensifier ses frappes aériennes contre l'Etat islamique, en particulier dans la région d'Al-Raqqah (Sunday Telegraph, 28 novembre 2015). Le 1er décembre 2015, le cabinet britannique a voté à l'unanimité en faveur des frappes aériennes britanniques en Syrie. La décision sera soumise au Parlement le 2 décembre 2015.

Implication russe dans la guerre civile syrienne

  • Cette semaine encore, des avions de chasse russes ont effectué plusieurs frappes aériennes contre des cibles en Syrie. La plupart des frappes aériennes ont été réalisées dans les régions de Hama, Idlib, Deir al-Zor, Alep, Homs, Daraa, Lattaquié et Damas. Selon un rapport de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), depuis que la Russie a débuté ses frappes aériennes, plus de 1500 personnes ont été tuées, dont un tiers de civils. Selon le rapport, ces frappes aériennes ont tué 419 membres de l'Etat islamique et 598 du Front Al-Nusra et d'autres organisations rebelles. Elles ont aussi tué 485 civils, y compris 117 enfants et 47 femmes (AFP, 30 novembre 2015).
  • Dans le même temps, la Russie continue sa guerre médiatique contre les Etats-Unis et les pays de la coalition. Selon Dmitri Peskov, porte-parole du Président de la Russie, les frappes aériennes de la coalition internationale contre l'Etat islamique au cours des 15 derniers mois ont développé la zone sous son contrôle. Selon Peskov, les frappes aériennes de la Russie ont elles conduit à une réduction de l'expansion de l'Etat islamique, même si elles ont seulement commencé il y a peu de temps. Selon lui, la Russie a proposé de coopérer avec les pays de la coalition dans les domaines de l'intelligence et de l'identification de cibles, mais jusqu'à présent, ils n'ont pas accepté (Spoutnik, 28 novembre 2015).
Interception de l'avion russe par les Turcs (Etat des lieux)
  • L'incident du 24 novembre 2015 au cours duquel un avion de chasse turc a abattu un chasseur russe Sukhoi 24 continue de faire des vagues. Le Président russe Vladimir Poutine a déclaré que l'incident aurait de graves conséquences sur les relations entre les deux pays, et a accusé la Turquie de fournir un soutien financier à l'Etat islamique (cf., l'achat de pétrole) et une défense militaire.[1]Dans le même temps, la Russie a pris une série de mesures contre la Turquie : le ministère russe de la Défense a annoncé l'arrêt de la coordination militaire avec la Turquie. La Russie a également annoncé l'adoption d'une série de sanctions économiques. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a conseillé aux citoyens russes de ne pas se rendre en Turquie, "pour des raisons de sécurité" (RT, 28 novembre 2015).
  • Sur le plan militaire, le chef d'état-major russe a annoncé qu'en réponse immédiate, les avions d'attaque russes seraient escortés par des avions d'interception. En outre, le navire amiral de la force navale russe sera stationné en Mer Méditerranée, au large des côtes de Lattaquié, et sera équipé d'un système de défense S-300. Les Russes ont également déployé dessystèmes de défense aérienne S-400 sur le sol syrien. Selon le Président russe, Vladimir Poutine, la Russie a déployé un système de défense aérienne en Syrie, puisqu'elle est engagée à protéger l'aviation russe (conflict-news.com, 27 novembre 2015). D'autre part, un porte-parole des forces de la coalition a déclaré que le déploiement de systèmes de défense aérienne S-400 en Syrie n'affecterait pas les frappes aériennes de la coalition en territoire syrien (Spoutnik, 27 novembre 2015).

Principaux développements en Syrie

Aperçu général
  • Aucun changement significatif n'a été signalé sur le terrain cette semaine au Nord-Ouest de la Syrie. Cette semaine, Jaysh al-Fatah, le cadre dirigé par le Front Al-Nusra, a marqué des réalisations locales dans la zone rurale du Sud-Ouest d'Alep. L'armée syrienne a subi une série de revers locaux au Nord-Est de Lattaquié et au Sud-Est de Homs. Les Iraniens et le Hezbollah, qui soutiennent l'armée syrienne, auraient subi de nouvelles pertes dans ces combats, dontun officier iranien avec le grade de général de brigade, qui a été tué dans la région d'Alep.
  • Selon des sources kurdes, quelque 50 soldats américains sont entrés dans le secteur de Kobani, près de la frontière syrienne avec la Turquie, suite à la récente approbation du Président américain Barack Obama sur l'envoi de forces spéciales pour des missions de coordination avec les forces locales (AFP, 26 novembre 2015). Ces soldats seront probablement chargés de former les forces kurdes locales des YPG. Selon une source des forces kurdes, l'objectif de la délégation militaire américaine est de planifier la prise de la région de Jarabulus (le principal secteur de transfert des membres de l'Etat islamique vers et de la Turquie) et de la ville d'Al-Raqqah ("la capitale" de l'Etat islamique). Ces forces assureront également la coordination entre la coalition internationale et les forces sur le terrain (aljazeera.net, 27 novembre 2015).
La région d'Alep
  • Cette semaine encore, les combats se sont poursuivis dans la région rurale du Sud d'Alep :
  • Selon un rapport du 28 novembre 2015, des membres de Jaysh al-Fatah ont pris d'assaut le village de Tell Bajer (environ 27 km au Sud-Ouest d'Alep), occupé par les milices chiites soutenues par l'Iran. Une vidéo publiée sur Youtube montre plusieurs dizaines de ces miliciens fuyant la zone, tandis que des chars et des véhicules blindés de Jaish al-Fatah y entrent (Compte Twitter affilié à Jaish al-Fatah, Youtube, 28 novembre 2015).
  • Le 27 novembre 2015, des membres du Front Al-Nusra ont bloqué une tentative d'avancée d'une force soutenue par l'Iran vers le village d'Al-Huwayz, à environ 8,5 km au Sud d'Alep (Compte Twitter affilié au Front al-Nusra, 27 novembre 2015). Le Front Al-Nusra a publié une vidéo dans laquelle l'un de ses membres affirme que plus de 20 soldats iraniens et membres du Hezbollah ont été tués et plusieurs faits prisonniers (Page Facebook Shaam Network, 27 novembre 2015).
  • A la base aérienne militaire de Kuweyres, à l'Est d'Alep, des affrontements locaux ont continué entre les soldats de l'armée syrienne et l'Etat islamique(OSDH, 28 novembre 2015). L'Etat islamique a publié des photos d'un terroriste tunisien qui a été envoyé pour effectuer un attentat suicide à la voiture piégée à la base aérienne. Selon un rapport publié sur le site Internet de l'OSDH le 29 novembre 2015, des funérailles ont été organisées pour 24 officiers de l'armée syrienne tués dans les combats avec l'Etat islamique dans la région de la base aérienne, y compris un colonel (Aqid) et deux officiers avec le grade de capitaine (naqib) (syriahr.com, 29 novembre 2015).
La région d'Al-Qalamoun
  • Après de longues négociations de plus d'un an, un échange de prisonniers a eu lieu entre le gouvernement libanais et le Front Al-Nusra. Dans ce cadre, 16 soldats libanais ont été libérés en échange de huit détenus du Front al-Nusra. En échange des soldats libanais, le Front Al-Nusra devrait recevoir de l'équipement et des fournitures, et sera autorisé à transférer ses blessés de la région d'Al-Zabadani à l'aéroport de Beyrouth et de là en Turquie pour y recevoir des soins (Al-Arabiya Al-Hadath, 29 novembre 2015). En outre, trois membres du Hezbollah capturés par le Front Al-Nusra dans les affrontements dans la région d'Alep ont été libérés (Compte Twitter du directeur de la radio Voix de Beyrouth, 29 novembre 2015). Un cessez-le feu de deux jours a été déclaré dans la région d'Al-Qalamoun afin de faciliter l'échange de prisonniers.
Province de Homs
  • Dans la région de la ville de Mheen, au Sud-Est de Homs, les affrontements ont continué cette semaine entre l'Etat islamique et l'armée syrienne, assistée par une force iranienne et des membres du Hezbollah. L'armée syrienne aurait subi des pertes dans ces affrontements. Selon un rapport du 27 novembre 2015, dix-neuf soldats qui ont essayé d'avancer dans la zone à l'Est de Mheen, avec le soutien aérien russe, ont été tués. Dans cet incident, les membres de l'Etat islamique ont réussi à détruire quatre chars et un transport de troupes blindé (a3maqagency.wordpress.com, 27 novembre 2015).
Province de Lattaquié
  • Selon un rapport duFront Al-Nusra du 27 novembre 2015, ses membres auraient pris le contrôle de Jabal al-Zahiyah, à environ 33 km au Nord de Lattaquié, près de la frontière syro-turque. Une vidéo publiée par le Front Al-Nusra montre des corps de soldats et des armes de l'armée syrienne saisies, y compris un tank, un bulldozer, des fusils d'assaut Kalachnikov et des mitrailleuses (Compte Twitter affilié au Front al-Nusra, 27 novembre 2015).
Province d'Idlib
  • La branche information du Front Al-Nusra a publié une vidéo montrant ses membres exécutant des soldats de l'Armée syrienne apparemment faits prisonniers à la base aérienne militaire d'Abu al-Duhur. Un orateur décrit la chaîne des événements qui ont conduit à la prise de contrôle de la base aérienne militaire (conflict-news.com, 25 novembre 2015).
  • Début Septembre 2015, profitant d'une tempête de sable dans la région, des membres du Front Al-Nusra ont réussi à prendre le contrôle de la base aérienne militaire d'Abu al-Duhur après un siège d'environ deux ans. Environ 250 combattants de l'armée syrienne qui s'étaient barricadés ont été faits prisonniers, et des dizaines de soldats ont été tués. Selon des rapports, des membres du Front Al-Nusra auraient saisi des avions, des hélicoptères, des munitions et une grande quantité de matériel à la base aérienne. Il semble que de nombreux soldats de l'armée syrienne qui ont été faits prisonniers par le Front Al-Nusra ont été exécutés.
La province d'Al-Raqqah
  • L'Etat islamique mène une campagne de propagande contre la Russie,soulignant les pertes civiles à Al-Raqqah tout en évitant de mentionner les pertes subies par son infrastructure militaire. Le 26 novembre 2015, l'Etat islamique a publié une vidéo montrant des voitures brûlées, des bâtiments détruits, des personnes blessées et des enfants tués à la suite des frappes aériennes de la Russie sur la ville d'Al-Raqqah. L'un des intervenants dans la vidéo affirme que les Russes ont utilisé des bombes à sous-munitions dans leurs frappes aériennes (a3maqagency.wordpress.com, 26 novembre 2015).
Le Sud du Golan
  • Les combats entre les Brigades des martyrs d'Al-Yarmouk, affiliées à l'Etat islamique et Jaysh Al-Fatah, dirigée par le Front Al-Nusra, continuent de provoquer  le ressentiment et la colère des résidents locaux. Ceux-ci ont utilisé leurs pages Facebook pour appeler les familles des combattants à ramener leurs fils à la maison et à éviter une guerre civile et des actes de vengeance, notamment face au fait queles combattants des deux côtés sont résidents de la même région. Des dignitaires religieux et des notables ont appelé les combattants à cesser les combats et à accepter l'arbitrage d'un "comité juridique" (Syrie Newsdesk, 24 novembre 2015).

Principaux développements en Irak

Aperçu général
  • Cette semaine, l'armée irakienne a poursuivi ses efforts visant à rétablir le contrôle autour de la ville de Ramadi. Selon des sources de l'armée irakienne, celle-ci aurait réussi à percer les fortifications de l'Etat islamique à l'Est de la ville. D'autre part, l'Etat islamique a attaqué la raffinerie de la ville de Baiji, dans une tentative de reprendre le contrôle de la région (sans  succès). Malgré les mesures de sécurité en place à Bagdad, la vague d'attaques initiée par l'Etat islamique a continué, même si sa portée a diminué cette semaine.
Bagdad et ses environs

En raison des mesures de sécurité intensifiées à Bagdad après une vague d'attaques terroristes létales dans la ville, la portée des attaques a diminué cette semaine. Néanmoins, deux personnes ont été tuées à Bagdad dans deux explosions. Onze autres ont été blessées (Radio Sawa, 27 novembre 2015). Le 28 novembre 2015, quatre engins piégés ont été identifiés et neutralisés. Un lanceur de roquettes a également été découvert (Shafaq News, 29 novembre 2015).

Sinjar
  • Même après la prise de contrôle de la région de Sinjar par les forces Peshmergas, les combats continuent encore. Neuf membres des Peshmergas ont été tués le 28 novembre 2015 dans l'explosion d'un engin piégé au Sud de Sinjar (Al-Bawaba, 28 novembre 2015). Le 28 novembre 2015, un autre charnier de Yézidis assassinés par l'Etat islamique a été découvert à Sinjar. Environ 110 corps ont été retrouvés dans la fosse (BBC en arabe, 28 novembre 2015).
Province d'Al-Anbar
  • Selon des sources militaires irakiennes, l'armée irakienne a entouré la ville de Ramadi. Selon ces sources, l'armée irakienne a réussi à franchir les fortifications de l'Etat islamique à l'Est de la ville (Al-Bawaba, 28 novembre 2015 ; Al-Sabah al-Jadid, 28 novembre 2015). Selon les rapports des médias américains, les membres de l'Etat islamique empêchent les civils de fuir Ramadi, menaçant de tuer quiconque tente de s'enfuir (The Wall Street Journal, 1er décembre 2015).
  • Selon les rapports de l'armée irakienne, l'Etat islamique a subi des dizaines de pertes dans un raid aérien de la coalition dans la province d'Al-Anbar (29 novembre 2015). Des équipements appartenant à l'Etat islamique ont également été détruits dans l'attaque aérienne (Kull al-Irak, 29 novembre 2015). Selon une source de sécurité irakienne, le 29 novembre 2015, le gouverneur de la Province d'Al-Anbar de l'Etat islamique, Anwar Hamad (alias Abu Harith al-Qadi), a été tué dans un raid aérien de la coalition internationale dans le centre-ville de Ramadi (Al-Baghdadia TV, 29 novembre 2015).
Province de Salah al-Din
Baiji
  • Le 23 novembre 2015, l'Etat islamique a attaqué l'enceinte de la raffinerie de pétrole dans la ville de Baiji, dans une tentative de reprendre le contrôle de la région (Al-Quds al-Arabi, 23 novembre 2015). L'Etat islamique a publié une vidéo dans laquelle il prétend avoir pris le contrôle d'une centrale électrique au Nord-Est de la ville de Baiji (Aamaq, 24 novembre 2015). D'autre part, le 29 novembre 2015, Hadi al-Ameri, un haut commandant des milices chiites qui soutiennent l'armée irakienne, a annoncé que le district de Baiji avait été complètement libéré des mains de l'Etat islamique (Site irakien Al-Mustaqbal News, 29 novembre 2015).
Samarra
  • Le 29 novembre 2015, les forces de sécurité irakiennes ont annoncé avoir tué 75 membres de l'Etat islamique à l'Ouest de Samarra, dont un haut commandant. Elles ont également affirmé qu'une grande quantité de matériel appartenant à l'Etat islamique avait été détruit. Le haut commandant qui a été tué était Ali Abdallah al-Assafi, le commandant militaire en charge de la partie Ouest de la ville de Samarra (Mujaz al-Irak, 29 novembre 2015).

L'Egypte et la péninsule du Sinaï

  • Pendant la semaine, les forces de sécurité égyptiennes ont poursuivi leurs activités militaires contre la branche du Sinaï de l'Etat islamique. Dans ce contexte, elles ont mené d'intenses activités, principalement dans la zone de Rafah, de Cheikh Zoweid et d'Al-Arish. Dans le cadre de ses activités, des dizaines de jihadistes ont été tués, des dizaines de suspects ont été arrêtés, des armes ont été confisquées et de nombreux engins piégés ont été neutralisés.
  • Le 24 novembre 2015, une attaque terroriste combinée a été effectuée à  l'hôtel Swiss Inn à Al-Arish.Des membres d'un comité juridique séjournaient à l'hôtel et devaient surveiller les élections parlementaires dans le Nord de la péninsule du Sinaï. Une voiture piégée a explosé à l'entrée de l'hôtel, puis un terroriste suicide portant une ceinture d'explosifs s'est fait exploser. Un troisième terroriste est entré dans l'hôtel et ouvert le feu dans toutes les directions. Quatre personnes ont été tuées dans l'attaque : un policier et trois juges. Douze personnes ont été blessées, dont neuf membres des forces de sécurité égyptiennes (Page Facebook du porte-parole des forces armées égyptiennes, 24 novembre 2015).
  • La Province du Sinaï de l'Etat islamique a revendiqué la responsabilité de l'attaque dans une déclaration officielle publiée sur un compte Twitter affilié à l'organisation (24 novembre 2015). Le terroriste qui conduisait la voiture piégée était Ismail Ahmed Ismail, 21 ans, étudiant du village d'Al-Cheik. Le terroriste avec une ceinture d'explosifs qui s'est fait exploser était Omar Mahmoud Abd al-Fattah Ahmed, 30 ans, étudiant de Madinat Nasr (près du Caire). Selon les rapports des médias égyptiens, les deux hommes sont arrivés dans la péninsule du Sinaï environ trois mois plus tôt (Al-Youm al-Sabea, 27 novembre 2015).
  • Après l'attaque, les forces de sécurité égyptiennes ont levé le niveau d'alerte dans la plupart des quartiers de la ville d'Al-Arish. Elles ont augmenté leur présence militaire, fermé les entrées Sud et Ouest d'Al-Arish, et augmenté les contrôles aux checkpoints. Elles ont également levé le niveau d'alerte à Cheikh Zoweid (Al-Watan, 25 novembre 2015).
Attaque à un barrage au Sud de la ville de Gizeh
  • Deux hommes masqués à moto ont ouvert le feu et tué deux policiers et deux autres personnes, membres de la Direction de la sécurité de Gizeh (à environ 11 km au Sud du Caire). L'attaque a été effectuée à un barrage dans la région d'Al-Manawat (youm7.com, 29 novembre 2015). Par la suite, les agences de sécurité intérieure en Egypte ont annoncé connaître l'identité des auteurs. Le 28 novembre 2015, un site Internet proche de l'Etat islamique a publié la revendication de responsabilité par la Province de l'Egypte de l'organisation, affirmant avoir tué au moins cinq officiers égyptiens du Ministère de l'Intérieur et fait de nombreux blessés (dabiqnews.com, 28 novembre 2015).

Le jihad mondial dans d'autres pays

Libye
Région de Derna
  • Le Conseil de la Choura des combattants du jihad de Derna, organisation affiliée à Al-Qaïda, a lancé une campagne visant à reprendre la région d'Al-Fataeh au Sud-Est de Derna des mains de l'Etat islamique. Cette semaine, la situation sur le terrain n'a pas évolué et la campagne contre les bastions de l'Etat islamique n'a pas encore été décidée. Selon des sources jihadiste, l'armée libyenne, sous le commandement de Haftar, a réussi à porter atteinte aux voies d'approvisionnement du Conseil de la Choura des combattants du jihad à Derna et attaque parfois ses positions (Al-Wasat, 25 novembre 2015 ; aljazeera.net, 28 novembre 2015). 
  • Sur sa page Twitter, Al-Qaïda au Maghreb islamique, la branche officielle d'Al-Qaïda en Afrique du Nord, a salué le commandant de l'organisation Hamid al-Shari'i, qui a été tué sur la route entre Derna et Benghazi. Selon l'organisation, le commandant a été tué dans une embuscade avec d'autres membres de son unité  après avoir quitté Derna pour aider les leurs à Benghazi. Ils ont été pris en embuscade avant de pouvoir atteindre leur destination.
Syrte
  • Un haut responsable de l'Etat islamique en charge du bureau information de l'organisation, baptisé Abu Jalal le Marocain, a été tué dans un raid aérien mené par l'armée de l'air de la République islamique de Tripoli dans la région de Syrte le 24 novembre 2015 (Site eremnews, 24 novembre 2015 ; page Facebook de la force aérienne libyenne, 24 novembre 2015).
Ajdabiya
  • Le 25 novembre 2015, l'Etat islamique a éliminé deux cheikhs salafistes et un jeune homme en raison de leur opposition à l'organisation, qui contrôle la ville (environ 355 km au Sud de Syrte). L'Etat islamique a annoncé avoir tué un des cheikhs, Walid al-Taher Shagheri (Al-Hayat, 27 novembre 2015; Akhbar Libya 24, 27 novembre 2015).

Activités terroristes de l'Etat islamique

Tunisie
  • Le 24 novembre 2015, un terroriste suicide équipé d'une ceinture d'explosifs s'est fait exploser près d'un bus transportant des membres de la garde présidentielle tunisienne. Au moins 12 membres de la garde ont été tués. L'explosion a eu lieu sur l'avenue principale de la capitale, Tunis (Reuters, 25 novembre 2015).
  • L'Etat islamique a publié une revendication de responsabilité pour l'attentat suicide.Selon la déclaration, l'explosion a tué plusieurs dizaines de membres de la garde présidentielle au cœur de Tunis. Selon l'organisation, l'attaque a été menée par un terroriste appelé Abu Abdallah le Tunisien. Les autorités tunisiennes ont annoncé que le vrai nom du terroriste était Hussam al-Abdelli, vendeur de rue de 27 ans d'un quartier populaire près de la capitale. Ses voisins ont déclaré qu'au cours des trois dernières années, il avait subi un processus de radicalisation et avait commencé à s'isoler et à passer la plupart de son temps chez lui et à la mosquée. Al-Abdelli avait été arrêté en Août 2015, sur des soupçons d'appartenance à une organisation terroriste, et des livres sur le jihad ont été trouvés en sa possession, mais il a été libéré conformément à une décision du tribunal (Reuters, 25 novembre 2015; akhbardawlatalislam.wordpress.com, 25 novembre 2015; France 24, 26 novembre 2015).
  • Le Président tunisien a déclaré le couvre-feu dans la capitale et a établi l'état d'urgence dans le pays pour un mois. Le 25 novembre, son bureau a annoncé la fermeture des frontières avec la Libye pour 15 jours en raison de la suspicion que la ceinture d'explosifs provenait de Libye.
  • Les autorités ont annoncé l'arrestation d'une cellule qui avait prévu de procéder à des attaques simultanées contre plusieurs hôtels, installations et politiciens de la province de Sousse. Certains des membres de la cellule ont été formés en Libye.Des fusils, des explosifs et des ceintures d'explosifs trouvés en leur possession ont été saisis.
  • Le ministère tunisien de l'Intérieur a annoncé que 26 personnes soupçonnées d'être impliquées dans le réseau appelé "Bataillons Al-Furqan" ont été arrêtées jusqu'ici. Ce réseau était composé de deux cellules dirigées par deux membres qui venaient de rentrer de Syrie après avoir combattu dans les rangs de l'Etat islamique. Selon les médias tunisiens, certains des détenus ont avoué qu'ils avaient attendu de recevoir des ceintures d'explosifs d'un Tunisien séjournant à Sabratah, en Libye. Selon les autorités tunisiennes, les attaques devaient être menées en parallèle aux attentats de Paris (Reuters, 17 novembre 2015; Akher Khabar online, 11 novembre 2015; Bawabat Ifriqya al-Ikhbariya, 15 novembre 2015; Al-Jarida, 27 novembre 2015).
  • Suite à l'attaque, le 28 novembre 2015, l'Etat islamique a publié une infographie décrivant les attaques menées en Tunisie. Selon les informations présentées par l'Etat islamique, depuis l'attaque au Musée du Bardo dans la ville de Tunis le 18 mars 2015, il a réalisé six autres attentats en Tunisie. Selon l'organisation, ces attaques ont tué et blessé 100 ressortissants étrangers et 76 membres des forces de sécurité tunisiennes (akhbardawlatalislam.wordpress.com, 28 novembre 2015).

Selon nous, la vague d'attentats qui frappent la Tunisie depuis l'attaque du Musée du Bardo (Mars 2015) estorchestrée par une infrastructure terroriste de l'Etat islamique située en Libye. Cette infrastructure a transformé la Libye en un "exportateur" du terrorisme pour les pays d'Afrique du Nord, etla Tunisie semble être perçue comme un maillon faible et se trouve dans la ligne de mire de l'Etat islamique.

Bangladesh
  • L'Etat islamiquea revendiqué la responsabilité d'une attaque contre les fidèles d'une mosquée chiite au Nord du Bangladesh (AFP, 26 novembre 2015).
Mali
  • Le 28 novembre 2015, des jihadistes ont attaqué une base de l'ONU au Mali, dans la ville de Kidal au Nord. Trois personnes ont été tuées et 20 autres ont été blessées. Deux des personnes tuées étaient des membres guinéens de la force de maintien de la paix des Nations Unies. L'autre victime était un civil qui travaillait à la base. Unréseau affilié à Al-Qaïda se faisant appeler Ansar Eddine a revendiqué la responsabilité de l'attentat dans un appel téléphonique à l'AFP. L'attaque aurait été menée en "réponse à la profanation du pays par les ennemis de l'islam" (Reuters, 28 novembre 2015).
France
  • Des responsables du renseignement français ont affirmé que Salah Abdeslam, l'un des terroristes qui effectué les attaques terroristes à Paris et qui s'est enfui vers la Belgique, aréussi à atteindre la Syrie. Salah Abdeslam a réussi à quitter la Belgique au cours des arrestations massives réalisées par les forces de sécurité locales. Il a été repéré dans une voiture près de la ville de Liège, en Belgique, d'où il a réussi à emprunter la route pour l'Allemagne (CNN, 30 novembre 2015).

Activités de contre-terrorisme

Grande-Bretagne
  • Le Premier ministre britannique David Cameron a déclaré qu'au cours de l'année écoulée, la police britannique et les services de sécurité ont démantelé environ sept réseaux terroristes qui prévoyaient de commettre des attaques en Grande-Bretagne. Ces réseaux étaient affiliés ou inspirés par l'Etat islamique. Selon Cameron, la menace a augmenté ces derniers mois, depuis que l'Etat islamique a commencé à former ses membres en Syrie pour mener des attaques dans le monde entier (The Long War Journal, 28 novembre 2015).

Activités de propagande

  • L'Etat islamique a lancé un magazine en langue russe. La photo de couverture montre l'épave de ce que l'organisation prétend être l'avion russe abattu au-dessus de la péninsule du Sinaï. Le format est similaire à celui du magazine en langue anglaise de l'organisation, Dabiq. Il s'agit d'une nouvelle publication de "l'empire médiatique" de l'Etat islamique, qui vise des auditoires diverses dans le monde entier.

[1]Le journal allemand Bild a publié un article sur l'implication des Turcs dans la contrebande de pétrole contrôlé par l'Etat islamique. Le journal précise que la Turquie est devenue l'un des principaux consommateurs de ce réseau de commerce (Spoutnik, 28 novembre 2015).