Pleins feux sur le jihad mondial (3-9 novembre 2016)

rincipaux événements

Environ trois semaines après le début de la campagne de reprise de Mossoul, la situation sur le terrain est la suivante : Des combats intenses ont lieu dans la banlieue Est de Mossoul. L'armée irakienne a pénétré dans la ville et a repris plusieurs quartiers, mais a été forcée de s'en retirer (ou de certains d'entre eux) en raison de la résistance de l'Etat islamique. Au Sud de Mossoul, l'armée irakienne a réussi à surmonter une source majeure de résistance de l'Etat islamique, et les forces irakiennes se rapprochent de plus en plus de la périphérie de la ville. À l'Ouest de Mossoul,les milices chiites continuent de progresser vers la ville de Tal Afar et menacent de couper la route d'approvisionnement de l'Etat islamique entre l'Irak et la Syrie. Au Nord et au Nord-Est, les forces kurdes des peshmergas continuent de nettoyer la zone rurale des membres de l'Etat islamique, mais n'ont pas tenté de pénétrer dans la ville. L'Etat islamique poursuit ses actes de guérilla et de terrorisme contre les forces armées et, en même temps, a mené des attaques terroristes à Tikrit et Samarra, au Nord de Bagdad. Au niveau de la propagande, l'organisation affirme avoir le dessus dans les différentes zones de combat. La fausse propagande de l'organisation, qui présente une réalité imaginaire, vise à encourager ses membres et ses supporters et reflète, selon nous, la détresse de l'Etat islamique. Le 6 novembre 2016, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé ledébut de l'Opération Colère de l'Euphrate pour reprendre Al-Raqqah, la "capitale" de l'Etat islamique en Syrie. L'opération bénéficie du soutien américain. Pour le moment, des affrontements se produisent dans la zone rurale au Sud de la ville d'Ain Issa, à environ 50 km au Nord d'Al-Raqqah.

 

La campagne de Mossoul

Principaux points

• La campagne de reprise de Mossoul, qui a débuté le 17 octobre 2016,continue. L'armée irakienne a considérablement avancé depuis l'Est, où les combatsont été menés dans plusieurs quartiers de la banlieue Est de la ville(aucun des deux côtés n'a remporté la bataille). Dans les autres secteurs, les forces irakiennes,les Kurdes et les milices chiites ont poursuivi leur progression etont marqué des points. Les avions de la coalition internationale dirigée par les États-Unis ont fourni un soutien aérien aux forces terrestres.
• Ci-après les principaux développements dans les différents secteurs:

• L'effort de guerre à l'Est : Des combats intenses se sont poursuivis dans les quartiers Est de Mossoul, les forces de l'armée irakienne progressant lentement à mesure qu'elles font face à la résistance des membres de l'Etat islamique. Les forces spéciales de l'armée irakienneont réussi à reprendre au moins six quartiers à la périphérie de Mossoul.Une source de sécurité irakienne a indiqué plus tard que les forces irakiennessesont retirées des quartiers orientaux précédemment conquisvers l'entrée de la ville après avoir rencontré une vive résistance de l'Etat islamique. Le 7 novembre 2016,l'armée irakienne a annoncé que ses forces étaient entrées dans le quartier d'Al-Intisar, à l'Est de Mossoul (Page Twitter de l'armée irakienne, 7 novembre 2016).
• L'effort de guerre au Sud: Les forces irakiennes ont poursuivi leur lente avancée vers Mossoul depuis le Sud. Cette semaine, les forces ont repris la ville de Hammam al-Alil, à environ 15 km de Mossoul. Cette ville était le dernierbastion sur la route de Mossoul (Al-Jazeera, 5 novembre 2016). En se retirant, les membres de l'Etat islamique ont mis le feu à des puits de pétrole et à des réserves de goudron (Al-Mayadeen,7 novembre 2016). Les forces irakiennes seraient maintenant à environ 4 km de l'aéroport international de Mossoul (Reuters,7 novembre 2016).
• L'effort de guerre au Nord: Les forces irakiennes auraient réussi à entrer dans le secteur municipal de Mossoul depuis le Nord, mais ne sont pas encore entrées dans la ville. Le 6 novembre 2016, l'armée irakienne a atteintla ville de Bawiza, à environ 3,5 km au Nord de Mossoul, et mène des combats dans les rues (Shafaq News, 6 novembre 2016).

• Ci-après les principales opérations des milices chiites et des forces kurdes des peshmergas à l'Ouest et au Nord de Mossoul :

• Pendant la semaine, les milices chiites ont poursuivi leur progression vers l'Ouestvers la ville de Tal Afar, dans l'intention decouper les routes d'approvisionnement de l'Etat islamique entre Mossoul et Al-Raqqah en Syrie. Les milices chiitesauraient repris 48 villages de l'Etat islamique et, pour la première fois, elles ont réussià menacer les itinéraires d'approvisionnement de l'organisation. Selon un rapport, les milices chiitesauraient réussi à couper la route menant de Mossoul à Al-Raqqah (Orient, 3 novembre 2016).
• Les forces kurdes des peshmergas ont combattu les membres de l'Etat islamique autour de la villede Ba'shiqah, à environ 15 km au Nord-Est de Mossoul. Les forces des peshmergas ont annoncé être entrées dans la ville et en avoir pris le contrôle. Les membres de l'Etat islamique ont tenté d'arrêter l'avancée des forces kurdes en faisant exploser deux voitures piégées (AP, 7 novembre 2016). Selon les informations du 8 novembre 2016, les forces kurdes se trouveraient au centre-ville (Al-Jazeera, 7-8 novembre 2016).

Mort de responsables de l'Etat islamique

• Selon des sources irakiennes, plusieurs hauts responsables de l'Etat islamique ont été tuésdans des attaques à Mossoul et au Nord de Bagdad :

• Abu Hamza al-Muhajer al-Ansari, considéré comme le "numéro 3"de l'organisation a été tué dans une bataille au Sud de Mossoul (Anatolie, 6 novembre 2016).
• Le chef du Conseil de la choura de l'Etat islamique, d'origine jordanienne, a été tuédans l'explosion d'un véhicule dans la ville de Mossoul (Khaberni,4 novembre 2016).
• La force antiterroriste du gouvernement irakien a annoncé, le 7 novembre 2016, la mort del'émir de l'Etat islamique de la Province de Bagdad, Abu Mariam, dans une frappe aérienne au Nord de Bagdad (Page Facebook des services antiterroristes irakiens, 7 novembre 2016).

La riposte militaire de l'Etat islamique

• L'Etat islamique a poursuivi ses actes de guérilla et de terrorisme contre lesforces, tout en effectuant des attentats suicide contre des cibles civiles et militaires dans les villes de Samarra et de Tikrit, au Nord de Bagdad. Le but de ces attaques est de bloquer l'avancée des forces versMossoul, de détourner l'attention vers d'autres sites, et de relever le moral des membres de l'organisation et de ses partisans.
• Les membres de l'Etat islamique ont commis plusieurs attentats suicide contre les forces irakiennes dans la région de Mossoul(Al-Jazeera, 7 novembre 2016). En outre, le 6 novembre 2016,deux attentats suicide ont été commis à Samarra et à Tikrit, au Nord deBagdad :

• Le 6 novembre 2016, une double attaque terroriste a été commise à Tikrit avec l'explosion d'un baril explosif et d'une voiture piégée. L'attaquea été menée contre un quartier général de l'armée irakienne. Au moins 15 personnesont été tuéeset 33 autres blessées (Al-Rafidain Live, Youtube 6 novembre 2016). Un général de brigade irakien et son fils figureraientparmi les victimes (Al-Sumaria, 6 novembre 2016). L'Etat islamique a annoncé qu'un de ses membres, un terroriste suicide nommé Abu Suhayb al-Shammari, avait effectué unattentat suicide contre une zone de rassemblement des forces de sécurité irakiennes.
• Le 6 novembre 2016, un attentat-suicide a été perpétré dans la ville de Samarraavec l'explosion d'une voiture piégée dans une zone de rassemblement des forces de sécurité chiites,tuant et blessant une quarantaine de personnes(Al-Rafidain Live, Youtube, 6 novembre 2016). L'Etat islamique a revendiqué la responsabilité de l'attaque.

Propagande de l'Etat islamique

• Au niveau de la propagande, l'Etat islamique continue d'affirmer qu'il a le dessus et qu'il marque des points dans les différentes zones de combat, encontradiction avec la réalité sur le terrain jusqu'à présent. Les branches information de l'organisation font état de victoires sur le champ de bataille, d'attaques réussies et de la poursuite dela vie quotidienne à Mossoul. La fausse propagande de l'Etat islamique, qui présente une réalité imaginaire,est destinée à encourager ses membres et ses partisans et,témoigne de sa détresse actuelle.
• Outre les annonces de ses réalisations militaires, la branche information de l'Etat islamique a publié des articles, des photos et des vidéos destinés à montrer que, malgré l'attaquesur Mossoul, la vie continue comme d'habitude dans la ville. Ainsi, par exemple, un article publiépar Al-Haqq cite le "témoignage" d'une personne qui a visité Mossoul. Le visiteurnote que la ville est pleine d'immigrants et d'étrangers, que les restaurants sont ouverts,les mosquées pleines et tous sont unis dans leur volonté de défendre la ville. Contrairement à cesmessages de propagande, les membres de l'Etat islamique auraient installé des points de contrôleà la frontière entre la Syrie et l'Irak pour empêcher les habitants de Mossoul de fuiren territoire syrien. Des dizaines de familles qui ont tenté de fuir Mossoulet ses environsont été contraintes de revenir (Al-Durar al-Shamiya, 7 novembre 2016).
• Une indication de la détresse et des pressionsauxquelles fait face l'Etat islamique et de ses efforts pour relever le moral de ses membres et des résidents se retrouve dans l'enregistrement audio du chef de l'organisation Abu Bakr al-Baghdadi,^[1] publié par l'institut Al-Furqan le 2 novembre 2016 et intitulé "C'est l'ordre que nous avons reçu d'Allah et de son messager." Les messages sont pour la plupart adressés aux membres de l'Etat islamique et aux sunnites de l'Etat islamiqueet visent à relever le moral et à les encourager à faire face. Les déclarations d'Abu Bakr al-Baghdadi sont rarement publiées (le dernier enregistrement audio d'Al-Baghdadi remonte au mois de Décembre 2015).
• Ci-après les principaux points d'Abu Bakr al-Baghdadi sur l'enregistrement audio(Youtube, 2 novembre 2016) :

• Appel à faire face à Mossoul : Al-Baghdadi a appelé les membres de l'Etat islamique à Mossoul à continuer à se battre, à faire face, à être patients et à suivre leur foi en Allah et la justesse de leur voie. Il a appelé les "caravanes de terroristes suicide : "Allez sur votre chemin avec la bénédiction d'Allah, transformez la nuit des mécréants en jour, détruisez leurs maisons, transformez leur sang en rivières … "
• Présenter l'Etat islamique en défenseur des musulmans sunnites dans leur lutte contre les chiites : Al-Baghdadi a détaillé les pressions et les actes répréhensibles contre les sunnites en Syrie et en Irak : "Ne voyez-vous pas que les villes d'Irak se vident de sunnites… Voici [la ville de] Alep faisant face à une campagne nusayri [cf. alaouite] cruelle et sans retenue, avec le soutien des Russes et des mages [cf., les Iraniens].
• Invitation aux partisans de l'Etat islamique à l'étranger à intensifier leurs activités contre la coalition : Al-Baghdadi a invité les membres de l'organisation à attaque la "Turquie laïque", qui aurait abandonné l'islam. Il a également appelé les membres de l'organisation en Arabie Saoudite à attaquer la famille royale "corrompue" qui se bat contre l'Islam en Irak et en Syrie et pousse les habitants à être "infidèles".
• Encouragement aux différentes provinces de l'Etat islamique : Al-Baghdadi a appelé les combattants du jihad au Khorasan (Afghanistan/Pakistan), au Bangladesh, dans le Caucase, en Indonésie, aux Philippines, au Yémen, dans la péninsule arabique, dans le Sinaï, en Algérie, en Tunisie, en Libye, en Somalie et en l'Afrique de l'Ouest :"Souvenez-vous que vous êtes les piliers de l'islam et les piquets du califat islamique […] Vous avez fait vos preuves […] Soyez patients, faites face et n'ayez pas peur… Vous devriez savoir que si vos chefs meurent, Allah les remplacera par de meilleurs […] Ne soyez pas découragés." Al-Baghdadi mentionne la résistance ferme des combattants du jihad dans la ville de Syrte en Libye, où, prétend-il, ils ont enseigné à leur ennemi une leçon.

Principaux développements en Syrie

Début de la campagne de libération d'Al-Raqqah

• Le 6 novembre 2016, les Forces démocratiques syriennes (FDS), un groupe militaire kurde-arabe à majorité kurde,^[2] ont annoncé le début de l'opération Colère de l'Euphrate pour libérer la ville d'Al-Raqqah, la "capitale" de l'Etat islamique en Syrie et la zone rurale qui l'entoure. Selon l'annonce, la campagne comprendra deux étapes : dans la première, la ville sera isolée et pendant la seconde elle sera reprise (Khatwa, 6 novembre 2016). Selon les sources, environ 30 000 combattants participent à la campagne. Une salle d'opérations a été mise en place pour coordonner la campagne entre les forces participantes et la coalition dirigée par les États-Unis (Khatwa, 6 novembre 2016).

• Pour le moment, la campagne se concentre sur la zone rurale au Nord d'Al-Raqqah. Des affrontements ont eu lieu entre les forces des FDS et l'Etat islamique au Sud de la ville d'Ain Issa (environ 50 km au nord d'Al-Raqqah) et dans plusieurs villages au Sud et au Sud-Est d'Ain Issa (Dimashq al-Aan, 6 novembre 2016). Les forces des FDS auraient pris le contrôle de plusieurs villages et positions de l'Etat islamique. Des avions de la coalition dirigée par les États-Unis les soutiennent avec des frappes aériennes contre les cibles de l'Etat islamique (Dimashq al-Aan; Observatoire syrien des droits de l'homme, 6 novembre 2016).

Participation des Etats-Unis à la campagne d'Al-Raqqah

• Avant le début de la campagne de reprise d'Al-Raqqah, Joseph Dunford, le chef d'état-major américain, est arrivé en Turquie pour rencontrer l'état-major turc pour les pourparlers de coordination (Anatolie, 6 novembre 2016). Brett H. McGurk, envoyé spécial du président auprès de la coalition mondiale contre l'Etat islamique, a confirmé la participation des États-Unis à l'opération. Selon McGurk, les États-Unis agissent étroitement avec la Turquie pour coordonner l'opération.
• Alexandre Khrolenko,commentateur militaire de l'agence de presse russe RIA Novosti a critiqué l'opération de libération d'Al-Raqqah. Selon Khrolenko, cette opération est différente de la campagne de Mossoul parce que les Américains ne se sont pas donnés la peine de demander au gouvernement syrien d'autorisation officielle et violent ainsi la souveraineté syrienne. En outre, l'opération révèle que les Américains ne tiennent pas compte des intérêts de la Turquie, qui considère ces groupes armés kurdes comme "terroristes" (RIA Novosti, 7 novembre 2016).

La ville d'Alep et ses environs

• Cette semaine, des combats intenses se sont poursuivis dans l'Ouest d'Alep entre les forces syriennes et les organisations rebelles dirigées par le Front Fatah al-Sham. Les affrontements locaux se produisent dans l'Ouest et le Nord d'Alep, sans changements significatifs sur le terrain. Selon plusieurs informations, les avions russes ont continué leurs attaques aériennes contre des cibles à Alep, malgré les annonces des porte-parole russes selon lesquelles les armées de l'air russe et syrienne évitent de mener des attaques aériennes dans la région d'Alep.
• Le 4 novembre 2016, la Russie et les forces du régime syrien ont annoncé une pause humanitaire de huit heures à l'Est de la ville. Selon l'annonce, huit "corridors humanitaires" devaient ouvrir pendant la pause pour la sortie des membres armés et des civils. Les activistes ont été invités à saisir cette opportunité (prétendument la dernière) de quitter la ville avec leurs armes personnelles (Porte-parole de l'armée syrienne; Reuters, 4 novembre 2016). Selon les organisations de défense des droits de l'homme, l'appel a quasiment été ignoré et aucun civil ou groupe rebelle n'a été vu quittant Alep.

L'Egypte et la péninsule du Sinaï

• La Province du Sinaï de l'Etat islamique poursuit son activité militaire intense contre les forces de sécurité égyptiennes. Le 4 novembre 2016, trois hommes armés ont assassiné Hisham Mohammad Mahmoud Abu al-Azm Shahin, général de brigade dans l'armée de l'air égyptienne. L'assassinat s'est produit dans la ville d'Al-Arish (Al-Masri al-Youm, 4 novembre 2016). La Province du Sinaï de l'Etat islamique a revendiqué cette action (Aamaq, 4 novembre 2016). Il s'agit du troisième assassinat d'un officier de l'armée égyptienne au cours des deux dernières semaines (deux autres ont eu lieu le 22 octobre 2016 au Nord du Caire et le 29 octobre, dans le Nord du Sinaï).

Le jihad mondial dans d'autres pays

Libye

• Les forces du gouvernement libyen de consensus national poursuivent leur lente avancée dans le quartier de la Marine (dernier bastion de l'Etat islamique  dans la ville de Syrte).Cette semaine, elles ont repris plusieurs autres positions dans le quartier de la Marine. Selon une annonce du porte-parole de  l'opération le 2 novembre 2016, les forces ont nettoyé des dizaines de bâtiments des soixante-dix édifices du quartier. La Province de Tripoli de l'Etat islamique a affirmé que plus de 50 soldats ont été tués et blessés dans les batailles entre ses membres et les forces du gouvernement libyen de consensus national (justpaste.it, 2 et 5 novembre 2016, Aamaq, 5 novembre 2016).

Turquie

• Le 4 novembre 2016, une explosion s'est produite près du quartier général de la police au centre-ville de Diyarbakir, la capitale de la province kurde, au Sud-Est de la Turquie. Au moins 11 personnes ont été tuées, dont deux policiers, et une centaine ont été blessées. L'attaque a été menée à l'aide d'une voiture piégée dans un bâtiment. L'Etat islamique a revendiqué l'attentat. L'attaque a été menée deux jours après que le dirigeant de l'Etat islamique, Abu Bakr al-Baghdadi, a appelé les partisans de l'Etat islamique à attaquer des cibles turques en raison de la participation de la Turquie dans la campagne contre l'Etat islamique.

Tunisie

• Le 6 novembre 2016, l'Etat islamique a annoncé que ses membres avaient tué un soldat de l'armée tunisienne à son domicile à Jbal Mghilah, à environ 170 km au Sud-Ouest de la capitale Tunis. Une photo du certificat militaire de la victime a été jointe à l'annonce (Twitter, 6 novembre 2016). Selon les médias tunisiens, le soldat a été tué par des assaillants non identifiés (Middle East online, 6 novembre 2016).

Russie

• Selon des données des services fédéraux de sécurité de la Fédération de Russie de Décembre 2015, 2 900 citoyens russes ont quitté le pays pour combattre dans les rangs des organisations terroristes au Moyen-Orient. Selon des données actuelles, 90% ont quitté la Russie jusqu'à la mi-2013 (Reuters, 5 novembre 2016).

Activités de contre-terrorisme

Eliminations ciblées de membres d'Al-Qaïda par les forces américaines

• Le porte-parole du Pentagone Peter Cooka confirmé que Farouq al-Qahtani, commandant d'Al-Qaïda en Afghanistan, a été tué le 23 octobre 2016, dans une attaque aérienne des forces armées des États-Unis dans la province de Konar, en Afghanistan. Al-Qahtani était l'émir d'Al-Qaida pour le Nord-est de l'Afghanistan (Site Internet du Département d'État américain, 5 novembre 2016). Le département américain de la Défense a rapporté que Haydar Kirkan, ancien membre d'Al-Qaïda qui était proche d'Osama Ben Laden, a été tué dans une attaque aérienne à Idlib, en Syrie, le 17 octobre 2016. Selon les services de renseignement américains, il était sur le point de mener des attaques contre les pays occidentaux (Site Internet  du département américain de la Défense, 2 novembre 2016).

Activités de propagande

Appels à commettre des attaques en Turquie

• L'hebdomadaire Al-Naba de l'Etat islamiquea publié dans son récent numéro la liste des "crimes" contre l'organisation et a appelé à attaquer des policiers, des juges, des militaires, des dignitaires religieux, des partisans du parti gouvernemental ainsi que des citoyens occidentaux en Turquie. L'article s'ajoute à l'appel d'Abu Bakr al-Baghdadi à attaquer la Turquie.

Appels à commettre des attentats aux Etats-Unis le jour des élections

• Al-Hayat, la branche information de l'Etat islamique, a publié un document sur les élections présidentielles, appelant les musulmans à ne pas participer au processus électoral (qui, selon son affirmation, contredit l'islam) et à commettre des attaques terroristes à travers les États-Unis contre les électeurs, y compris les femmes. Comme il est indiqué dans le document, "il vaut mieux verser le sang des électeurs que celui des soldats américains", car ils font partie du système démocratique "diabolique" qui envoie des soldats lutter contre l'islam.

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