George Galloway recueille des fonds à Bradford en Grande-Bretagne pour l'administration de facto du Hamas dans la bande de Gaza avant le départ d'un convoi d'aide (youtube).
Logo de l'organisation
Le convoi quitte la Turquie et entre en Syrie
Un des activistes du convoi en Syrie, photographié devant un véhicule militaire syrien qui a accompagné le convoi tout au long de son séjour en Syrie.
George Galloway remet une liasse de billets à Ziyad al-Zaza, le ministre des Finances de l'administration de facto du Hamas dans la bande de Gaza, au moment de l'arrivée du premier convoi
George Galloway remet une liasse de billets à Ziyad al-Zaza, le ministre des Finances de l'administration de facto du Hamas dans la bande de Gaza, au moment de l'arrivée du premier convoi
Visite de membres de la délégation turque du convoi Viva Palestina à des terroristes des Bataillons de Jérusalem, la branche armée du Jihad Islamique Palestinien
Ismail Haniya remet un passeport palestinien à George Galloway
Aperçu général
1. L'organisation britannique pro-Hamas Viva Palestina a récemment subi un échec lorsque l'entrée d'un de ses convois, le sixième, a été refusée par les autorités égyptiennes. Le refus est lié au comportement violent des activistes de l'organisation en Janvier 2010, suite à des heurts avec les forces de sécurité égyptiennes, en précédent à l'affaire du Mavi Marmara (George Galloway, qui est à la tête de l'organisation, a été déclaré persona non grata en Egypte suite à cet incident). Par ailleurs, les participants ont été en désaccord quand à la question du passage du convoi par la Syrie, pays largement critiqué par la communauté internationale. Finalement, Galloway s'est prononcé en faveur du passage par la Syrie, qui a été utilisé par le régime de Bashar al-Assad à des fins de propagande.
2. L'organisation Viva Palestinien est "spécialisée" dans l'envoi de convois terrestres chargés d'aide et de fonds pour le Hamas et son gouvernement dans la bande de Gaza. George Galloway, député britannique d'extrême-gauche hostile à Israël, se prononce fréquemment en faveur de la délégitimation de l'Etat hébreu et s'identifie à l'idéologie du Hamas (y compris le soutien au "droit au retour" des réfugiés palestiniens et à la création d'un Etat palestino-Hamas sur le territoire de l'Etat d'Israël).
3. L'organisation œuvre en coopération étroite avec le mouvement des Frères Musulmans en Grande-Bretagne et avec des activistes du Hamas présents sur place (dans le cadre de la "coalition rouge-verte"), notamment Zaher al-Birawi, activiste du Hamas agissant comme représentant du Hamas pour la Judée-Samarie au Conseil Législatif Palestinien et dans des congrès officiels du Hamas en-dehors des territoires.[1] Birawi a été activement impliqué dans l'envoi des convois de Viva Palestina. Son rôle officiel était celui de porte-parole du convoi, tandis que selon nous, il servait de lien entre l'organisation et le Hamas.
Troubles rencontrés par le convoi Viva Palestina 6
Le passage par la Syrie
4. Les préparatifs du convoi "Viva Palestina 6" ont débuté en Grande-Bretagne en Février 2012 en vue d'un départ en Avril de Londres et d'une arrivée dans la bande de Gaza pour la Journée de la Nakba (15 mai 2012). Selon les organisateurs, ce convoi devait être le symbole du "retour en Palestine, du droit au retour et de la remise du sujet palestinien au cœur de l'attention".
5. Le convoi est parti la dernière semaine d'Avril 2012 de la ville de Bradford (dont George Galloway est le député depuis 2012). De Grande-Bretagne, le convoi est arrivé en Bulgarie, puis a franchi la Turquie avant de faire route vers la Syrie. George Galloway n'est pas parti avec le convoi et a préféré arriver directement par avion au Caire avant de rejoindre le convoi.
6. Durant le voyage, un désaccord a opposé les membres du convoi au sujet du passage par la Syrie, suite auquel plusieurs participants ont refusé de passer par le territoire syrien et ont préféré se rendre directement au Caire par voie aérienne. Les opposants ont affirmé qu'ils refusaient de donner l'occasion au régime syrien d'empocher un "bénéfice politique" avec le passage d'un convoi humanitaire faisant route pour Gaza. De son côté, George Galloway ne s'est pas opposé au passage par la Syrie, affirmant qu'il ne signifiait pas le soutien au régime (Blogs de participants du convoi, Twitter, 2 mai 2012).
7. Après des délais occasionnés par les autorités turques, le convoi est entré le 9 mai en Syrie, où le régime continue de massacrer le peuple. Sur place, comme prévu, le convoi a été utilisé à des fins de propagande. Le convoi a été accueilli par le gouverneur de Latakieh et par le secrétaire du parti Baath de la ville. Lesmembres du convoi ont remercié la Syrie de son accueil et ont dénoncé la pression et les sanctions imposées à Damas par les pays occidentaux et autres (Agence de presse syrienne, 9 mai 2012).
8. Le 11 mai, le convoi a atteint la Jordanie. Après des négociations avec les autorités jordaniennes, 22 activistes ont reçu l'autorisation de dormir à Amman. De Jordanie, le convoi a fait route vers le port d'Aqaba où il a attendu les autorisations égyptiennes (Al-Dustour13 mai 2012). En parallèle à l'itinéraire du convoi, George Galloway s'est rendu au Liban où il a rencontré Nabih Berri, le Président du Parlement et les anciens Présidents Emile Lahoud et Salim el-Hoss. Galloway a déclaré que la question des Palestiniens était prioritaire sur les autres dossiers arabes et a appelé le peuple syrien à permettre le passage du convoi sur sa route pour Gaza (Al-Safir, 9 mai 2012).
Entrée refusée par les autorités égyptiennes
9. Après trois semaines d'attente à Aqaba, les membres du convoi "Viva Palestina 6" ont été contraints de rentrer en Grande-Bretagne après ne pas avoir reçu les autorisations requises par les autorités égyptiennes à leur entrée dans la bande de Gaza (un autre convoi de Jordanie, parti en même temps, est lui entré dans la bande de Gaza sans problème).
10.Kevin Ovenden,[2]le coordinateur du convoi, qui a participé à la flottille du Mavi Marmara, a organisé une conférence de presse en Jordanie dans laquelle il a déclaré que les organisateurs du convoi avaient employé de grands moyens durant les trois semaines écoulées afin de recevoir les autorisations nécessaires à son passage. Cependant, des membres du convoi ont fait face à des difficultés de la part des autorités égyptiennes, selon lui "sans raison apparente". D'après Ovenden, les autorités égyptiennes ont promis aux membres du convoi que le député britannique George Galloway, dont l'entrée en Egypte avait été interdite dans le passé [3] pourrait entrer en Egypte pendant 14 jours. George Galloway est arrivé au Caire, mais les autorisations requises n'ont pas été transmises au consulat d'Egypte à Aqaba (Al-Quds, 29 mai 2012).
11.Kevin Ovenden a déclaré que l'aide prévue pour la bande de Gaza serait envoyée par le syndicat hachémite de charité en collaboration avec des syndicats professionnels. Une partie sera délivrée aux camps de réfugiés en Jordanie (Al-Dustour, 29 mai 2012). Par ailleurs, il a ajouté que d'autres convois devaient être organisés (Al-Quds, 29 mai 2012).
Annexes
12.Ci-après les annexes suivantes :
Annexe A – Viva Palestina et les convois destinés au Hamas à Gaza
Annexe B– Portrait de George Galloway
[1]A ce sujet, voir notre article (en anglais) du 8 mars 2011 intitulé "The Palestinian Return Centre", à l'adresse http://www.terrorism-info.org.il/en/article/19097
[2]Activiste d'extrême-gauche de Grande-Bretagne.
[3]L'entrée de George Galloway (et d'autres activistes) a été interdite en Egypte après qu'il a été déclaré persona non grata en raison de son rôle dans la confrontation violente avec les forces de sécurité égyptiennes lorsqu'il était à la tête du troisième convoi en Janvier 2010.
