Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (22-28 octobre 2014)

Report de la reprise des négociations de cessez-le-feu

• L'Egypte a envoyé aux délégations palestinienne et israélienne une invitation à renouveler les négociations indirectes au Caire le 27 octobre 2014. Le 25 octobre 2014, un attentat a été commis dans la Péninsule du Sinaï et 31 soldats égyptiens ont été tués. Suite à l'attentat, l'Egypte a annoncé le report de la rencontre et a justifié le report par les circonstances créées dans le Sinaï suite à l'attentat, qui a mené à la fermeture du terminal de Rafah (Al-Resalah.net, 26 octobre 2014). Azzam al-Ahmad, le chef de la délégation palestinienne aux négociations, a déclaré que l'Egypte s'apprêtait à fixer une nouvelle date pour la reprise des pourparlers (Ma'an, 26 octobre 2014).
• Le Hamas a critiqué le report. Osama Hamdan, le responsable des relations étrangères du Hamas, a déclaré que le report de la reprise des pourparlers servait les intérêts d'Israël. Selon lui, le report représente une "occasion en or" pour Israël de porter atteinte aux efforts politiques qui visent à améliorer les conditions de vie dans la bande de Gaza (Sama, 27 octobre 2014).

Khaled Mashaal fait référence à l'Opération Bordure Protectrice

• Dans un entretien au magazine américain Vanity Fair, le chef du bureau politique du Hamas Khaled Mashaal a fait référence à l'Opération Bordure Protectrice. Ci-après l'essentiel de ses propos, qui visaient à améliorer l'image du Hamas aux yeux du public américain (Vanity Fair, 25 septembre 2014) :

• Qui a provoqué la guerre – Selon lui, la guerre a été imposée au Hamas, qui n'a fait que se protéger, et Netanyahu est celui qui l'a lancée en raison de "problèmes internes dans son gouvernement et de la colère du public à son égard". D'après Mashaal, la confrontation s'est achevée par la victoire du Hamas, qui a réussi à faire comprendre au monde entier qu'il existe un "acteur palestinien" et qu'il faut mettre un terme à l'occupation, aux implantations et au blocus de la bande de Gaza.
• Les tunnels terroristes – Face à l'équilibre des forces qui joue en faveur d'Israël, le Hamas devait également trouver des "moyens créatifs et nouveaux" pour faire face à Israël. Les tunnels font partie de ces nouveautés qui visent à protéger le peuple palestinien. Les tunnels compliquent les frappes israéliennes et permettent à la "résistance" de Gaza de se protéger. Les tunnels ont été baptisés tunnels d'attaques mais ils servent surtout de moyens de défense et n'ont jamais été utilisés pour tuer des Israéliens ou commettre des infiltrations en territoire israélien (Note : Il s'agit d'un mensonge éhonté. Le Hamas a tenté par le biais des tunnels de s'infiltrer en Israël pour y commettre des attentats contre des Israéliens).
• Les tirs de roquettes– Les roquettes ont été tirées sur Israël seulement après qu'Israël a déclaré la guerre. Elles ont été tirées dans le cadre du droit à l'autodéfense. Le Hamas a uniquement tiré des roquettes sur des cibles militaires même s'il était difficile d'en contrôler la précision (Note : Autre mensonge éhonté. Le Hamas a tiré des roquettes sur des centres de population israéliens dans le but de tuer des civils). Lorsque le Hamas possédera des roquettes précises, elles viseront et toucheront uniquement des cibles militaires (Note : Autre mensonge éhonté. Les tirs intensifs de roquettes ont précédé le lancement de la guerre avec Israël).

Tirs de roquettes et d'obus de mortier sur Israël

• Aucune roquette et aucun obus de mortier n'ont été tirés sur Israël au cours de la semaine écoulée.

Tirs sur une patrouille de Tsahal depuis l'Egypte

• Le 22 octobre 2014 dans l'après-midi, des coups de feu ont été tirés depuis l'Egypte sur une patrouille de Tsahal occupée à des activités de routine près de la frontière. Deux soldats de Tsahal ont été blessés et transférés à l'hôpital. Les forces de Tsahal ont riposté aux tirs et trois des tireurs ont été touchés. Selon l'enquête de Tsahal, il s'agissait d'un incident impliquant des trafiquants de drogue, durant lequel les contrebandiers ont tiré un missile antichar sur une patrouille de Tsahal (Porte-parole de Tsahal, 22 octobre 2014).

Violences à Jérusalem

• Durant la semaine, les violences et les confrontations se sont poursuivies à Jérusalem Est dans le cadre de la "résistance populaire", avec notamment l'attentat dans lequel un bébé et une touriste d'Equateur ont été tués. Dans le cadre des violences, les tirs de pierres et de cocktails Molotov se sont poursuivis, ainsi que les émeutes dans les quartiers de Jérusalem Est, qui ont principalement pris pour cibles les moyens de transport public (Autobus et tramway traversant des quartiers de Jérusalem Est).
• La police israélienne a lancé l'Opération "Gardiens des remparts", dans le cadre de laquelle des milliers de policiers, de gardes-frontières et de combattants des unités spéciales ont été déployés aux points de frictionafin d'éviter les émeutes et d'accroître la sécurité des résidents et des touristes de Jérusalem (Page Facebook de la police israélienne, 27 octobre 2014).
• Ci-après les principaux incidents :

• Le 25 octobre 2014 dans la soirée, des Palestiniens ont lancé des pierres sur un autobus près de Shuafat. L'autobus a été endommagé et des éclats ont touché deux bébés. Par ailleurs, des pierres ont été lancées sur le tramway à Shuafat, causant des dégâts (Ynet, 25 octobre 2014).
• Le 25 octobre 2014, des pierres et des feux d'artifice ont été tirés sur un tracteur dans le quartier de Silwan à Jérusalem Est. Le tracteur avait été dépêché par la Municipalité afin de dégager les détritus et les pierres lancés durant les émeutes. Il n'y a eu ni victimes ni dégâts (Ynet, 25 octobre 2014).
• Le 25 octobre 2014, après les prières du vendredi, des pierres et des feux d'artifice ont été lancés sur les forces de sécurité israéliennes à Wadi Joz, à Jérusalem Est. Les forces de sécurité ont dispersé les émeutiers. A Issawiya, des pneus ont été incendiés.
• Dans la nuit du 23 au 24 octobre 2014, des maisons de Jérusalem Est où vivent des familles juives ont été prises pour cible. Des pierres et des cocktails Molotov ont été tirés, ainsi que des feux d'artifice. Les forces de sécurité israéliennes ont dispersé les émeutiers (Agence de presse Tazpit, 24 octobre 2014).

• Mahmoud Abbas a envoyé une lettre urgence au gouvernement américain, demandant son implication rapide afin de mettre un terme à "l'escalade israélienne" à Jérusalem et d'éviter l'entrée de résidents des implantations et d'extrémistes sur le Mont du Temple. Dans sa missive, Abbas a averti du danger inhérent d'une possible division des lieux et des heures de prière sur le Mont du Temple et de la possibilité d'une explosion plus large et incontrôlable. Il a imputé la responsabilité de toute escalade à Israël (Ma'an, 26 octobre 2014).
• Rami Hamdallah, le Premier ministre du gouvernement de consensus national, s'est rendu le 27 octobre 2014 sur l'esplanade de la Mosquée Al-Aqsa avec des responsables de l'Autorité Palestinienne, dont Majed Faraj, le chef des renseignements généraux palestiniens, Ziad Hab al-Reeh, le chef de la sécurité préventive, le ministre de la Santé palestinien etc. Hamdallah a été reçu par le mufti de Jérusalem, le cheikh Muhammad Hussein, le ministre des Affaires de Jérusalem, le gouverneur de la province et le responsable du département du Waqf à Jérusalem. Hamdallah a déclaré que le but de sa visite était de renforcer les résidents de Jérusalem Est qui défendent les lieux saints et la Mosquée al-Aqsa et la capitale palestinienne. Il a également souligné qu'il n'y aurait pas de solution ni d'accord sans déclarer Jérusalem Est capitale politique du futur Etat palestinien (Wafa, 27 octobre 2014).

Droite : Visite de Rami Hamdallah et de son escorte sur le Mont du Temple (Wafa, 27 octobre 2014). Gauche : Caricature publiée dans le quotidien officiel de l'AP montrant le chef du gouvernement israélien Benyamin Netanyahu coupant la coupole du Mont du Temple à l'image d'un membre de l'Etat islamique coupant la tête des otages étrangers. En titre on peut lire : "Terrorisme" (Al-Hayat Al-Jadeeda, 18 octobre 2014)

• Dans le cadre  de la campagne de propagande menée par le Hamas, des tracts en hébreu ont été publiés sur les pages Facebook proches du mouvement, avertissant la population israélienne de ne pas monter sur le Mont du Temple (Paldf, 24 octobre 2014).

Certains des tracts publiés (Paldf, 24 octobre 2014)

Autres événements en Judée-Samarie

• Les violences et les manifestations se sont poursuivies en Judée-Samarie aux points de friction "habituels" et ailleurs, focalisées sur la question de la mosquée al-Aqsa et de Jérusalem. Ci-après les principaux incidents :

• Le 25 octobre 2014dans l'après-midi, un adolescent palestinien a été tué par des tirs de Tsahal après avoir lancé un cocktail Molotov près de la Route 60 (Est de Ramallah). Une patrouille de Tsahal qui effectuait une opération à proximité du village de Silwad a identifié l'adolescent, qui a lancé un cocktail Molotov sur un véhicule circulant sur la route 60 et a tiré dans sa direction (Ynet, 24 octobre 2014). Les médias palestiniens ont annoncé que l'adolescent avait été tué par un tir délibéré. Rami Hamdallah, le Premier ministre du gouvernement de consensus national, a dénoncé "l'escalade des violations israéliennes envers les Palestiniens", la dernière en date étant le tir en direction du jeune à Silwad (Ma'an, 25 octobre 2014).

Droite : Avis de deuil publié par le Hamas après la mort du jeune palestinien : "Le mouvement de la résistance islamique Hamas pleure la mort de son fils le chahid Urwa Abd al-Wahab, tué durant des heurts avec les soldats de l'occupation dans la localité de Silwad, au Nord Est de Ramallah" (Page Facebook du Bloc Islamique de Bir Zeit, 24 octobre 2014). Gauche : Urwa Abd al-Wahab durant la manifestation de célébration de la victoire du Hamas organisée à Ramallah après l'Opération Bordure Protectrice (Page Facebook du Bloc Islamique de l'Université al-Najah,  24 octobre 2014)

• Le 26 octobre 2014, dans la soirée, des tirs d'armes légères ont visé une position de garde de Tsahal sur la route 60 au Nord de la localité d'Ofra, depuis la région de Silwad. Il n'y a eu ni blessés ni dégâts. Une position d'embuscade des tireurs a été découverte (Agence de presse Tazpit, 26 octobre 2014).
• Le 23 octobre 2014 dans l'après-midi, un cocktail Molotov a été lancé sur un véhicule de police près du village de Dir Abu Mashal (Nord-Ouest de Ramallah), sans faire de blessés. Des dégâts ont été causés au véhicule. Le responsable s'est enfui avant d'être retrouvé en possession d'un couteau. Il a reconnu avoir tiré des pierres et des cocktails Molotov sur le véhicule et a avoué son intention de poignarder un policier (Agence de presse Tazpit, 23 octobre 2014).
• Le 22 octobre 2014, des pierres ont été tirées sur un autobus près de Pisgat Zeev (Nord de Jérusalem), sans faire de blessés. Des dégâts ont été causés à l'autobus (Agence de presse Tazpit, 22 octobre 2014).

Fermeture du terminal de Rafah

•  Maher Abu Sabah, le responsable de l'autorité des terminaux de la bande de Gaza, a annoncé que l'Egypte avait décidé de fermer le terminal de Rafah jusqu'à nouvel ordre en raison de la situation sécuritaire dans le Sinaï. Il a averti que la mesure provoquerait une crise humanitaire dans la bande de Gaza et a estimé que le terminal continuerait à fonctionner de manière irrégulière en raison de la situation (Felesteen, 25 octobre 2014).

Reconstruction de la bande de Gaza

•  La reconstruction de la bande de Gaza se déroule toujours avec lenteur. Le gouvernement de consensus national a annoncé à la fin de sa réunion hebdomadaire sa décision de créer des comités nationaux chargés de coordonner et de contrôler les activités de reconstruction de la bande de Gaza, de mettre des programmes d'exécution et de définir les priorités. Par ailleurs, le gouvernement a annoncé son intention de contrôler le transfert des fonds promis par les pays donateurs durant la conférence du Caire en effectuant des visites dans les pays concernés afin de les inciter à transférer l'argent (Ma'an, 22 octobre 2014). Rafiq Maliha, responsable de la centrale électrique de Gaza, a annoncé qu'à partir du 26 octobre 2014, les heures d'activités de la centrale s'étaient améliorées et que celle-ci opérerait désormais huit heures par jour (Felesteen al-'Aan, 27 octobre 2014).

•  Des responsables du Hamas et d'autres dirigeants palestiniens ont critiqué le système de contrôle du transfert des matériaux de construction et ont accusé Israël de le retarder délibérément et ont fait le lien entre la reconstruction et la sécurité d'Israël :

• Mahmoud al-Zahar, haut responsable du Hamas, a souligné l'opposition du Hamas au système de répartition des matériaux de construction et a déclaré qu'il s'agissait d'un système israélien visant à retarder la reconstruction. Il a averti que la sécurité des localités du Sud d'Israël dépendait des allégements de reconstruction de la bande de Gaza (Felesteen, 26 octobre 2014). Dans une autre interview, il a déclaré qu'il ne rejetait pas la possibilité de renouveler les combats si Israël continue de retarder tout ce qui touche à la réponse des besoins palestiniens, notamment l'ouverture des terminaux et la reconstruction de la bande de Gaza (Sama, 27 octobre 2014).
• Khalil al-Haya, membre du bureau politique du Hamas, a averti que la sécurité d'Israël paiera le prix du retard de la reconstruction en premier. Selon lui, les conditions posées à la reconstruction "offensent les sentiments du peuple palestinien et pourraient provoquer l'explosion de la région". Il a également précisé que la branche armée du Hamas avait pris plusieurs mesures au sujet de son réarmement et pouvait freiner les agressions (Chaîne Al-Aqsa, 26 octobre 2014).
• Khaled al-Batash, haut responsable du Jihad Islamique Palestinien, a déclaré durant un discours prononcé à un rassemblement que la "résistance" est prête à une nouvelle confrontation si Israël ne respecte pas ses engagements au sujet de l'ouverture des terminaux et de la reconstruction de la bande de Gaza (Ma'an, 25 octobre 2014).
• Shawqi al-Issa, le ministre des Affaires sociales et de l'Agriculture du gouvernement de consensus national, a déclaré durant sa rencontre avec des responsables de l'ONU dans la bande de Gaza que le système de contrôle de l'entrée de matériaux de construction dans la bande de Gaza était un outil "de gestion du blocus imposé à Gaza" (Safa, 26 octobre 2014).
• Kana'n Ubeid, coordinateur du "comité populaire de suivi de la reconstruction de la bande de Gaza" a déclaré que le peuple palestinien ne marchanderait pas un sac de ciment et qu'il était préférable que les matériaux de construction entrent sans limitation (Felesteen al-Yom, 26 octobre 2014).

L'Egypte accuse des Palestiniens de la bande de Gaza d'être impliqués dans l'attentat contre des soldats égyptiens

• Des sources égyptiennesont accusé des Palestiniens de la bande de Gaza d'être impliqués dans l'attaque dans la péninsule du Sinaï qui a coûté la vie à 31 soldats égyptiens. Le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissia averti que l'Egypte allait prendre des mesures sécuritaires strictes le long de la frontière avec la bande de Gaza afin d'en "déraciner le terrorisme" (Chaîne Al-Nil, 25 octobre 2014). SamihBashadi, collaborateur du ministre égyptien de l'Intérieur, a déclaré que l'Egypte n'avait aucun doute que l'attaque terroriste dans la péninsule du Sinaï a été réaliséeavecla participation de membres des organisations palestiniennes qui se sont infiltrés [en territoire égyptien] par les tunnels, dont certains sont toujours en état (Aawsat.net, 26 octobre 2014). Le Hamas n'a pas été explicitement accusé d'implication dans l'attaque, mais étant donné qu'il est l'organisation dominante dans la bande de Gaza, les accusations égyptiennes peuvent être considérées comme le visant indirectement.
• Suite àl'attaque terroriste, l'Egypte va commencer, sur ordre du Président, à ériger une zonetampon entre le territoire égyptien et la bande de Gaza, d'une largeur de 1,5-3 km. Elle sera érigée afin de faciliter les activités des forces égyptiennes chargées de surveiller la sécurité des frontières et de déjouer toute tentative faite par des terroristes de s'infiltrer en Egypte par les tunnels (Youm7.com, 25 octobre 2014). Le Hamas a également déployé des forces le long de la frontière avec l'Egypte (Raialyoum, 26 octobre 2014).

• Le Hamas anié sans condition toutes les accusations égyptiennes. Dans des déclarations publiques et lors de contacts avec des responsables des renseignements généraux égyptiens de la question palestinienne, le Hamas a souligné qu'il n'avait aucun lien avecles auteurs de l'attaque (Raialyoum, 26 octobre 2014). Le ministère de l'Intérieur dans la bande de Gaza a publié un communiqué de condoléances après la mort des soldats, disant que le Hamas ne permettrait à personne de nuire à la sécurité nationale de l'Egypte (Felesteen al-'Aan, 26 octobre 2014).

• Ci-après plusieurs réactions :

• Musa AbuMarzouq, membre du bureau politique du Hamas, a nié toute implication palestinienne dans l'attaque et a affirmé que les rapports faisant étant du contraire étaient sans fondement (Sama, 26 octobre 2014).
• Khalilal-Haya, haut responsable du Hamas, a affirmé le Hamas était opposé à l'effusion de sang égyptien et a estimé que les relations entre le Hamas et l'Egypte devraient d'améliorer dans un proche avenir (Safa, 25 octobre 2014).
•  Salahal-Bardawil, haut responsable du Hamas, a nié les accusations et a affirmé que ni le Hamas, ni les Brigades Izz al-Din al-Qassam ou toute autre entité dans la bande de Gaza n'était lié à l'événement. Il a affirmé que les accusations étaient fausses et déraisonnables, à la fois moralement et politiquement (Felesteen al-'Aan, 26 octobre 2014).

•  Afin d'apaiser les tensionsentre le Hamas et l'Egypte, le syndicat des professionnels palestiniens de la bande de Gaza a érigé une tente de deuil à la mémoire des soldats égyptiens tués dans l'attaque terroriste dans la péninsule du Sinaï. Sur les pancartes affichées on pouvait lire : "Palestine et Egypte, un seul peuple, un seul sang", "Les soldats égyptiens protègent et aident Jérusalem et la Palestine" (Felesteen al-'Aan, 27 octobre 2014).

• Khaledal-Batash, haut responsable du JIP, s'est déclaré opposé aux accusations de la presse selon lesquelles des Palestiniens de la bande de Gaza ont été impliqués dans l'attaque, et a appelé à tourner l'arme de la "résistance" contre Israël seulement (Felesteen al-Yom, 26 octobre 2014).

Manifestations et événements marquant l'Opération Bordure Protectrice

• Les rassemblements commémoratifs pour les victimes de l'Opération Bordure Protectrice se poursuivent dans la bande de Gaza. Le 23 octobre 2014, le Hamas a organisé un rassemblement en l'honneur de 600 Palestiniens tués dans la région de Khan Yunis, en présence de hauts responsables du Hamas, dont Ismaïl Haniyeh et Mahmoud al-Zahar, ainsi que des familles des tués et des membres des Brigades Izz al-Din al-Qassam (PALDF, 23 octobre 2014 ; Palinfo, 23 octobre 2014 ; Gaza al-'Aan, 22 octobre 2014). 

Droite : Invitation publiée par le Hamas à l'occasion d'un rassemblement à Khan Yunis, annonçant la participation d'Ismail Haniya et d'autres responsables du Hamas (Gaza al-'Aan, 22 octobre 2014). Gauche : Ismail Haniya au rassemblement (Paldf, 23 octobre 2014)

Activités politiques internationales de l'AP

• Dans un article publié dansle quotidien palestinien Al-Ayyam, Saeb Erekat, le principal négociateur de l'OLP, a décrit les intentions de l'Autorité Palestinienne concernant la poursuite de ses activités politiques :

• Selon Erekat, si les Etats-Unis opposent leur veto à la résolution proposée afin de déterminer une date à la fin de l'occupation israélienne, l'Autorité Palestiniennecomplètera le processus d'adhésion aux 522 institutions et conventions internationales, mettra un terme à sa coordination sécuritaire avec Israël et obligeraIsraël à assumer l'entière responsabilité. Il a ajouté que, en plus de rejoindre les institutions internationales, l'AP essayera d'obtenir la reconnaissance de l'Union européenne tout en poursuivant ses efforts pour convaincre le secrétaire général de l'ONU d'établir un "mécanisme international pour protéger le peuple palestinien en Palestine occupée".
• Saeb Erekata également affirmé que l'intention n'étaitpas de démanteler l'AP mais plutôt de protester contre le fait que tous les gouvernements israéliens ont réussi à affecter la compétence de l'AP dans des domaines tels que la sécurité, le droit et l'économie, et à limiter son rôle au paiement des salaires et à la coordination sécuritaire (Al-Ayyam, 21 octobre 2014).
• À une autre occasion, Saeb Erekat a affirméque les Palestiniensn'attendraient pas après le mois de Novembre 2014 pour déposer une demande de reconnaissance de l'Etat palestinien, parce qu'ils sont déterminés àrejoindre la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour être en mesure de faire juger Israël pour ses crimes contre le peuple palestinien (Ma'an, 25 octobre 2014).

• Muhammad Ashtiya, membre du Comité central du Fatah, a affirmé que la demande palestinienne de rejoindre la CPI était prête à être ratifiée par Mahmoud Abbas, ainsi qu'une liste d'accusations contre Israël pour crimes de guerre. Il a affirmé que ces crimes comprenaient les implantations, l'occupation, les crimes commis au cours de diverses opérations militaires contre la bande de Gaza, la question des prisonniers, etc. (AFP, 27 octobre 2014).

Vives critiques du porte-parole des forces de sécurité palestiniennes

• Adnan Dhameri, le porte-parole des forces de sécurité palestiniennes, a affirmé que le Premier ministre israélienBenyamin Netanyahu était plus dangereux pour le monde qu'Abu Bakr al-Baghdadi (le chef de l'Etat islamique). Il a affirmé que "le mouvement Etat islamique juif extrémiste" dirigé par Netanyahu est plus dangereux que l'Etat islamique original. Il a accusé Israël d'avoir tué le jeune al-Shaloudi (le terroriste qui a perpétré l'attentat contre le tramway de Jérusalem). Faisait référence aux transactions immobilières à Silwan, il a déclaré que les forces de sécurité de l'AP enquêteraient sur toutes les personnes impliquées (Maan, 23 octobre 2014).