Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (8 – 14 mars 2017)

Attaque à l'arme blanche Porte des Lions dans la vieille ville de Jérusalem.

Attaque à l'arme blanche Porte des Lions dans la vieille ville de Jérusalem.

Le couteau utilisé par le terroriste.

Le couteau utilisé par le terroriste.

Ibrahim Mahmoud Matar, l'auteur de l'attaque (Page Facebook Qudsn, 13 mars 2017)

Ibrahim Mahmoud Matar, l'auteur de l'attaque (Page Facebook Qudsn, 13 mars 2017)

Le véhicule israélien touché par les pierres près d'Itzhar (Page Facebook Shihab, 9 mars 2017)

Le véhicule israélien touché par les pierres près d'Itzhar (Page Facebook Shihab, 9 mars 2017)

Yusuf Yasser Suaylam de Qalqilya, recruté par le Hezbollah (Al-Quds, 9 mars 2017)

Yusuf Yasser Suaylam de Qalqilya, recruté par le Hezbollah (Al-Quds, 9 mars 2017)

Les forces de sécurité palestiniennes attaquent des journalistes lors d'affrontements violents à Ramallah (Page Facebook al-Makhbar, 12 mars 2017).

Les forces de sécurité palestiniennes attaquent des journalistes lors d'affrontements violents à Ramallah (Page Facebook al-Makhbar, 12 mars 2017).

  • Le terrorisme populaire se poursuit en Judée-Samarie : à la Porte des Lions à Jérusalem, deux gardes-frontières ont été blessés dans une attaque à l'arme blanche commise par un résident de Jabel Mukaber, à Jérusalem-Est, d'où sont issus de nombreux terroristes. Près du barrage des tunnels (au Sud de Bethléem), un Israélien a été poignardé par un Palestinien. Le contexte de l'incident est incertain.
  • Le 10 mars 2017, Mahmoud Abbas s'est entretenu par téléphone avec le Président Trump, pour la première fois depuis que celui-ci a pris ses fonctions. Le porte-parole d'Abbas a déclaré que Trump a invité Abbas à la Maison Blanche pour discuter des moyens de renouveler le processus politique. Abbas a déclaré que les deux dirigeants ont souligné leur engagement envers le processus de paix et la solution à deux Etats.
  • Après l'éviction de deux responsables de l'UNRWA élus à la direction du Hamas, Israël s'est adressé aux Etats-Unis et aux pays donateurs de l'UNRWA. En réponse, le responsable des Affaires des réfugiés du Hamas a mis en garde contre une crise si l'aide à l'UNRWA est compromise. Il a affirmé que tous les Palestiniens employés de l'UNRWA ont le "droit" de "s'impliquer dans la politique" (cf., d'appartenir au Hamas) et l'UNRWA ne peut pas licencier ses employés affiliés au Hamas sans faire preuve de ségrégation.

 

Attaques et tentatives d'attaques
  • Le 13 mars 2017, une attaque à l'arme blanche a été réalisée Porte des Lions à Jérusalem :
  • Un Palestinien est arrivé à l'aube à un barrage policier Porte des Lions à Jérusalem et a couru vers deux gardes-frontières positionnés sur place. Il a brandi un couteau et les a poignardés. Un des gardes-frontières a ouvert le feu et l'a tué. Les deux gardes-frontières ont été légèrement blessés et transférés à l'hôpital (Porte-parole de la police, 13 mars 2017).
  • Le terroriste qui a effectué l'attaque était Ibrahim Mahmoud Matar, 25 ans, de Jabal Mukaber à Jérusalem-Est, un quartier d'où sont issus de nombreux terroristes. Ibrahim Mahmoud Matar travaillait dans l'atelier de son père et priait à la mosquée al-Aqsa (Page Facebook mukaber.net, 13 mars 2017).
  • Le porte-parole du Hamas Abd al-Latif al-Qanuaa salué l'attaque, la qualifiant de "réponse naturelle" aux crimes d'Israël. Il a affirmé que l'attaque prouve que "l'intifada de Jérusalem" continue et que personne ne peut l'arrêter (quds.net, 13 mars 2017).
  • Le 7 mars 2017, une attaque à l'arme blanche a été commise près du barrage des tunnels. Un résident de Beitar Illit s'est rendu dans un garage près de Walaja, au Sud-Ouest de Jérusalem. Il a accepté de faire monter un Palestinien dans son véhicule. Près du barrage des tunnels, le Palestinien l'a poignardé et s'est enfui. Le civil a été légèrement blessé. Les raisons de l'attaque ne sont pas claires pour l'heure.
Manifestations, émeutes et affrontements
  • Les émeutes et les troubles de l'ordre public se sont poursuivis en Judée-Samarie au cours de la semaine écoulée, avec notamment des tirs de pierres et de cocktails Molotov. Les forces de sécurité israéliennes ont effectué une série d'arrestations de terroristes suspects en Judée-Samarie.
  • Ci-après les principaux incidents :
  • Le 12 mars 2017- Des pierres ont été lancées sur des véhicules circulant entre le barrage des tunnels et un carrefour du Gush Etzion. Il n'y a pas eu de victimes. Le véhicule a été endommagé (Page Facebook Red Alert, 12 mars 2017).
  • Le 11 mars 2017-. Les forces de Tsahal ont arrêté un Palestinien armé d'un couteau qui prévoyait de procéder à une attaque à l'arme blanche près de la localité juive de Hébron Il a été transféré pour interrogatoire après avoir admis ses intentions (Page Facebook Red Alert, 11 mars 2017).
  • Le 11 mars 2017- Les forces de sécurité ont ouvert le feu sur un Palestinien qui avait lancé des pierres dans le village de Silwad près de Ramallah. Le Palestinien a été légèrement blessé (Page Facebook Red Alert, 11 mars 2017).
  • Le 9 mars 2017- Des pierres ont été lancées sur des véhicules sur la route reliant le Gush Etzion à Jérusalem, près du carrefour d'Efrat. Il n'y a pas eu de victimes. Des dommages ont été causés au pare-brise du véhicule (Page Facebook Red Alert, 9 mars 2017).
Statistiques des services de sécurité générale - Février 2017
  • Selon les statistiques des services israéliens de sécurité générale, en Février 2017, le nombre d'attaques terroristes était similaire à celui de Janvier 2017. 97 attaques ont été commises : 82 en Judée-Samarie (le même nombre qu'en Janvier 2017), 14 à Jérusalem (16 en janvier) et une à Petah Tikva. La plupart des attaques (86 sur 97) ont impliqué des cocktails Molotov, dont 12 à Jérusalem. Huit attaques ont impliqué des engins piégés, deux attaques étaient des fusillades (une en territoire israélien) et une, une attaque à la voiture bélier. Quatorze Israéliens ont été blessés, dont neuf civils (sept dans l'attaque de Petah Tikva) et cinq membres des forces de sécurité israéliennes (Note : le nombre d'attaques ne comprend pas les dizaines de cas de tirs de pierres).

Principales attaques de l'année écoulée

Un réseau d'armes démantelé dans la région de Naplouse
  • Les forces de sécurité israéliennes ont démantelé un réseau de fabrication et de vente d'armes dans la région de Naplouse, suite à des informations reçues des douanes au sujet d'un grand nombre de paquets contenant des pièces d'armement commandées sur Internet dans le monde entier et envoyées à Naplouse. Les informations ont conduit à un réseau qui utilisait les pièces pour fabriquer des armes. Des arrestations ont été effectuées et quatre armes et des centaines de pièces pour fabriquer des armes ont été confisquées. Une boutique de robes de mariées gérée par l'un des suspects était utilisée comme adresse où les colis étaient envoyés (Site Internet des douanes israéliennes, 9 mars 2017).
Activités terroristes du Hamas déjouées en Judée-Samarie
  • Au cours du mois écoulé, les forces de sécurité israéliennes ont arrêté plusieurs membres du Hamas en Judée-Samarie impliqués dans des attentats terroristes et qui planifiaient d'autres attaques (Services de sécurité générale, 12 mars 2017) :
  • Une cellule de terroristes du Hamas a été démantelée dans le village de Bidu(au Nord-Ouest de Jérusalem). Les terroristes avaient placé des engins piégés et lancé des cocktails Molotov sur les forces de Tsahal. Ils avaient également participé à des tirs dans la localité de Har Adar (au Nord-Ouest de Jérusalem) en 2015. Ils avaient l'intention de mener d'autres fusillades.
  • Muhammad Ghazi, 20 ans, a été arrêté à Samarie. Il était membre du Hamas et vivait dans le village de Jama'in.Au cours de l'interrogatoire, il a avoué avoir planifié, avec un autre terroriste de Hébron qui a également été détenu, de tirer sur un véhicule israélien. En vue de l'attaque, ils ont effectué une surveillance le long de la route. Ils ont fabriqué des clous en métal afin de les répandre sur la route pour ralentir le passage des voitures et faciliter le tir sur les conducteurs. Ils sont également soupçonnés d'avoir acheté un pistolet pour l'attaque. Ils ont avoué qu'ils prévoyaient attaquer des véhicules israéliens et les forces de Tsahal (Services de sécurité générale, 12 mars 2017).
  • Plusieurs étudiants de l'Université Bir Zeit membres d'une organisation étudiante du Hamas ont été détenus.Ils ont participé à des activités visant à établir le Hamas à l'université. À cette fin, ils ont organisé des rassemblements et recruté des militants. Leurs activités étaient financées par le Hamas.
Arrestation d'un résident de Qalqilya recruté dans les rangs du Hezbollah
  • Les forces de sécurité israéliennes ont récemment arrêté Yusuf Yasser Suaylam, 23 ans, de Qalqilya, un métallurgiste. L'interrogatoire a révélé qu'il avait été recruté dans les rangs du Hezbollah sur la page Facebook de l'organisation utilisée pour recruter des membres. Le Hezbollah lui a demandé de mener diverses missions, notamment de prendre des photos et de recueillir des informations sur les bases de Tsahal, les barrages routiers et divers endroits à Jérusalem-Est. Il a également été chargé d'établir une cellule terroriste pour enlever un Israélien et le transférer au Liban (Site Internet des services de sécurité générale, 9 mars 2017).
Tirs de roquettes
  • Le 9 mars 2017, une roquette a été tirée sur Israël depuis la zone de Khan Yunis. L'engin s'est abattu dans la bande de Gaza. Un réseau appelé "l'intifada du Fatah" (fondé par des transfuges du Fatah) a annoncé sur sa page Facebook que sa branche armée avait tiré deux roquettes dans le Néguev occidental et qu'Israël a nié que les roquettes avaient atterri sur son territoire. Selon la déclaration, dans les prochains jours, l'organisation va multiplier ses attaques contre Israël (Gaza al-A'an, 9 mars 2017). C'est la première fois depuis l'Opération Bordure Protectrice qu'un réseau affilié au Fatah tire une roquette sur Israël.
  • Le 13 mars 2017, une "alerte rouge" a retenti dans le Néguev occidental. Peu après, il a été signalé qu'aucun tir n'avait été identifié en territoire israélien. Un réseau appelé les Descendants du Prophète a revendiqué la responsabilité du tir d'une roquette sur le kibboutz Nir Oz.

Tirs de roquettes

Le terminal de Rafah
  • Le 9 mars 2017, les autorités égyptiennes ont fermé le terminal de Rafah après trois jours d'ouverture. Selon l'autorité des frontières et des terminaux dans la bande de Gaza, 2.058 habitants ont récemment quitté la bande de Gaza via le terminal et 1.961 sont entrés à Gaza. Des matières premières ont également été transférées dans la bande de Gaza, dont du ciment, de l'acier, de l'asphalte, de la peinture, de la nourriture, des médicaments, des générateurs, des bétonneuses et des pompes à eau (Pal Info, 9 mars 2017). Suite à l'ouverture du terminal, Mahmoud al-Zahar, un haut responsable du Hamas, a déclaré que l'amélioration des relations avec l'Egypte se poursuit et se reflète dans l'ouverture du terminal de Rafah et les tentatives d'améliorer la situation économique dans la bande de Gaza.
Le Hamas avertit des conséquences de l'arrêt du financement de l'UNRWA
  • Selon les médias du Hamas, lors de sa visite à Washington, le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a demandé au secrétaire d'État Rex Tillerson d'examiner l'arrêt du financement de l'UNRWA et la coopération des Etats-Unis avec l'agence. Cette demande fait suite au fait que l'UNRWA emploie des membres du Hamas à des postes clés.[2]
  • En réponse, Issam Adwan, président du département des affaires de réfugiés du Hamas, a mis en garde contre les conséquences d'actions négatives prises contre le soutien à l'UNRWA. Il a affirmé que les États-Unis et la communauté internationale doivent comprendre que tout préjudice causé à l'UNRWA contraindra des millions de réfugiés à revendiquer leurs droits, créant de nouvelles crises régionales. Il a déclaré que l'UNRWA opérait sous le mandat de l'ONU et non des États-Unis ou d'Israël. Il a appelé l'UNRWA à ne pas se plier aux pressions et à poursuivre son action humanitaire. Il a également affirmé qu'il était du droit de tout Palestinien travaillant pour l'UNRWA de s'engager dans une "activité politique". La cause palestinienne, a affirmé Issam Adwan, exige des Palestiniens de toutes les couches de la société d'investir des efforts, et "il est impensable qu'un Palestinien abandonne sa lutte pour un emploi". Il a affirmé que le Hamas n'avait aucun plan pour infiltrer les institutions internationales opérant dans les territoires palestiniens. Il a ajouté que l'UNRWA ne peut que congédier les employés affiliés au Hamas en les classant "sur la base de la discrimination", ce qui n'est pas réalisable (alresala.net, 9 mars 2017).
Manifestation contre le "siège" de la bande de Gaza
  • Un groupe se faisant appeler "l'assemblée nationale contre le siège de Gaza" a organisé un rassemblement pour protester contre la poursuite du "siège". Fathi  Hamad, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré qu'il y avait des signes à l'horizon qu'il y aurait une "explosion au visage de l'occupation" si le blocus de dix ans n'est pas levé de la bande de Gaza. Il a également dit qu'Israël est responsable de la mort Palestiniens malades, car il les  empêche de passer par les terminaux. Il a exigé qu'Israël mette en place un aéroport dans la bande de Gaza, restaure le port et ouvrir les terminaux (Télévision Al-Aqsa, 13 mars 2017).
Le nouveau document politique du Hamas
  • Ibrahim al-Mahoun, affilié au Hamas,a écrit un article indiquant que le nouveau document des principes fondamentaux du Hamas serait publié prochainement. Le document définit les principes du Hamas, tout en étant adapté aux développements politiques. Cependant, il a clairement indiqué que le Hamas ne "franchirait pas les lignes rouges", comme la reconnaissance d'Israël, l'abandon de la "résistance" armée (cf., le terrorisme) ni la renonciation aux droits sur les terres de Palestine (Majal.press, 7 mars 2017).
Rencontre Trump-Abbas
  • Le 10 mars 2017, le Président américain Donald Trump s'est entretenu par téléphone avec Mahmoud Abbas pour la première fois depuis sa prise de fonctions. Des sources palestiniennes ont déclaré que la conversation était sympathique et importante et que Trump a été très impressionné par Abbas et a souligné qu'il le voit comme un partenaire loyal (Al-Quds, 11 mars 2017). Selon Nabil Abu Rudeina, porte-parole de Mahmoud Abbas, au cours de la conversation, Trump a officiellement invité Abbas à la Maison blanche pour discuter des moyens de renouveler le processus politique. Trump a souligné son engagement à un véritable processus de paix entre Israël et les Palestiniens. Abbas a insisté sur l'adhésion à la paix comme stratégie pour établir un Etat palestinien aux côtés de l'Etat d'Israël (Agence de presse Ma'an, 10 mars 2017).
  • Selon Abbas, les deux dirigeants ont souligné l'engagement au processus de paix et à la solution à deux Etats. Abbas a indiqué qu'il était contre l'extrémisme et le terrorisme en contradiction avec les valeurs religieuses et nationales des Palestiniens. Il a également déclaré que l'Autorité Palestinienne continuera à coopérer avec les Etats-Unis pour parvenir à une paix qui conduira à la sécurité et que sans solution juste à la question palestinienne, la sécurité, la paix et la stabilité ne seront jamais atteintes (Agence de presse Ma'an, 12 mars 2017).
  • D'autre part, Salah al-Bardawil, membre du bureau politique du Hamas, a critiqué la conversation entre les deux hommes et a affirmé avoir du mal à croire que la conversation puisse être en faveur de la Palestine. Il a appelé Abbas à ne pas coopérer avec l'imagination de Trump et du Premier ministre d'Israël et à revenir à l'unité entre les Palestiniens et l'a également mis en garde contre une visite aux Etats-Unis, précisant qu'il s'agit d'une mesure contraire au consensus palestinien (Qudspress, 12 mars 2017).

Gauche : Caricature publiée dans l'organe officiel du Hamas critiquant la conversation téléphonique entre Mahmoud Abbas et Donald Trump, qui reçoit ses ordres du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu (alresala.net, 13 mars 2017). Droite: Caricature de Khalil Abu Urfeh, de Jérusalem-Est, qui montre que le nouveau Président américain doit encore étudier le conflit israélo-palestinien. En arabe on peut lire : "Première année au pouvoir" (Page Facebook de Khalil Abu Urfeh, 11 mars 2017)
Gauche : Caricature publiée dans l'organe officiel du Hamas critiquant la conversation téléphonique entre Mahmoud Abbas et Donald Trump, qui reçoit ses ordres du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu (alresala.net, 13 mars 2017). Droite: Caricature de Khalil Abu Urfeh, de Jérusalem-Est, qui montre que le nouveau Président américain doit encore étudier le conflit israélo-palestinien. En arabe on peut lire : "Première année au pouvoir" (Page Facebook de Khalil Abu Urfeh, 11 mars 2017)

  • Mahmoud Abbas a nommé le Dr Husam Zomlot à la tête de la légation de l'OLP aux États-Unis. Depuis Mai 2016, il est le conseiller stratégique de Mahmoud Abbas. Il possède un doctorat en économie de l'Université de Londres et une vaste expérience en politique et en diplomatie. Entre 2003 et 2009, il a travaillé à la légation de l'AP à Londres. Il a été élu au Conseil révolutionnaire du Fatah lors de la 7ème conférence du Fatah à Ramallah et s'est récemment rendu aux États-Unis avec une délégation de l'Autorité Palestinienne et a rencontré des membres du Congrès (Ma'an, 7 mars 2017). Il remplacera Ma'an Erekat, qui a occupé ce poste ces dernières années. La nomination du Dr Zomlot vise probablement à améliorer les relations avec la nouvelle administration américaine.

Gauche : Prise de fonctions du Dr Husam Zomlot en tant que représentant de l'OLP aux États-Unis (Page Facebook du Dr Husam Zomlot, 7 mars 2017). Droite : le Dr Husam Zomlot (Page Facebook du Dr Husam Zomlot, 29 septembre 2016)
Gauche : Prise de fonctions du Dr Husam Zomlot en tant que représentant de l'OLP aux États-Unis (Page Facebook du Dr Husam Zomlot, 7 mars 2017). Droite : le Dr Husam Zomlot (Page Facebook du Dr Husam Zomlot, 29 septembre 2016)

Réactions au projet de loi du muezzin à la Knesset
  • La proposition de loi du muezzin, qui prévoit de limiter l'utilisation de systèmes de sonorisation dans les mosquées et d'imposer des amendes aux contrevenants a été approuvée le 8 mars 2017 en lecture préliminaire à la Knesset. L'approbation du projet de loi a déclenché une vague de réactions sévères des Palestiniens qui considèrent la loi comme une violation de la liberté de culte. Le ministère de l'Information de l'Autorité Palestinienne a appelé à lancer une campagne arabe et islamique contre la loi. Il a exhorté les pays islamiques à déclarer le 30 mars comme la journée de l'effort conjoint visant à dénoncer le "racisme de l'occupation israélienne et ses tentatives de provoquer une guerre religieuse" (Agence de presse Wafa, 9 mars 2017). Le Conseil des mosquées et le Conseil du Waqf ont publié un communiqué condamnant la "loi raciste de l'occupation," appelant les habitants de Jérusalem et ses environs à installer des amplificateurs sur les toits de leurs maisons et à faire entendre la voix du muezzin (Al-Hadath, 9 mars 2017).
  • Ci-après les principaux commentaires des responsables de l'AP et d'autres organisations :
  • Le ministère palestinien des Affaires étrangèresa publié une déclaration condamnant la loi et soulignant qu'elle s'inscrit dans le cadre d'une série "d'actes racistes" de la part du gouvernement israélien qui tente d'approfondir la politique de ségrégation raciale dans le cadre de son soutien à l'idée d'un seul État. Il a exhorté la communauté internationale et l'ONU à intervenir d'urgence pour bloquer la loi et permettre la liberté de culte (Majalpress, 9 mars 2017).
  • Yusuf Id'is, le ministre des Affaires religieuses de l'AP, a condamné la loi proposée, la qualifiant de "raciste et passant de la dimension politique à la dimension religieuse, menaçant d'enflammer une guerre religieuse parce qu'elle viole la liberté de culte". Il a affirmé que la loi était extrémiste et raciste, biaisée contre les partisans de la religion de l'islam à Jérusalem et transforme Jérusalem, la ville de toutes les religions, en une ville "raciste, sioniste et extrémiste" (Ma'an, 9 mars 2017).
  • Mahmoud al-Habash, conseiller de Mahmoud Abbas pour les affaires religieuses et cadi suprême,a qualifié la loi de "nouveau crime d'Israël." Il a appelé la nation islamique et le peuple palestinien à s'opposer au "complot", en disant que "c'est notre droit de résister, via la résistance populaire, la résistance pacifique". Il a souligné que bien que l'islam soit la religion de la tolérance, ils ne permettraient pas à Israël de rendre le conflit religieux ni de nuire aux mosquées (Youtube, 11 mars 2017).

Gauche : Mahmoud Abbas écoute le sermon de Mahmoud al-Habash. Droite : Mahmoud al-Habash prononce le sermon du vendredi à Muqata'a à Ramallah (Youtube, 11 mars 2017)
Gauche : Mahmoud Abbas écoute le sermon de Mahmoud al-Habash. Droite : Mahmoud al-Habash prononce le sermon du vendredi à Muqata'a à Ramallah (Youtube, 11 mars 2017)

  • Ismail Haniyeh a prononcé un discours dans lequel il a dit que la décision de l'occupation israélienne d'empêcher les prières dans les mosquées en Israël et à Jérusalem échouerait et que les résidents ne l'appliqueraient pas. Il a déclaré que la poursuite des attaques contre les sites sacrés de l'islam mènerait à une éruption et que "la confirmation des premières lectures de la loi serait la première étape de l'annihilation de l'occupation" (Site Internet du Hamas et Gaza al-A'an, 10 mars 2017).
  • Le Jihad Islamique Palestinien (JIP)a organisé un rassemblement de protestation dans la ville de Gaza, auquel ont assisté des responsables de l'organisation. Ahmed al-Mudallal a prononcé un discours dans lequel il a déclaré qu'Israël ne serait pas en mesure d'appliquer la loi parce que c'est une attaque contre le libre arbitre du peuple palestinien. Il a appelé l'AP à mettre fin à sa coordination sécuritaire avec Israël (Safa, 9 mars 2017).

Gauche : Caricature d'Omaya Joha, affiliée au Hamas, sur le danger inhérent à la loi du muezzin. En arabe on peut lire : "Ils ne feront pas taire les minarets du muezzin ... Allahu akbar" (alresala.net, 13 mars 2017). En haut à droite : Ahmed al-Mudallal lors d'une manifestation du JIP à Gaza (Site Internet du JIP à Gaza, 9 mars 2017). En bas à droite : Rassemblement de protestation du Hamas (Site Internet de la radio Al-Aqsa, 10 mars 2017)
Gauche : Caricature d'Omaya Joha, affiliée au Hamas, sur le danger inhérent à la loi du muezzin. En arabe on peut lire : "Ils ne feront pas taire les minarets du muezzin ... Allahu akbar" (alresala.net, 13 mars 2017). En haut à droite : Ahmed al-Mudallal lors d'une manifestation du JIP à Gaza (Site Internet du JIP à Gaza, 9 mars 2017). En bas à droite : Rassemblement de protestation du Hamas (Site Internet de la radio Al-Aqsa, 10 mars 2017)

Les forces de sécurité de l'AP suppriment des manifestations
  • Les Palestiniens des régions de Ramallah et de Bethléem ont organisé de violentes manifestations anti-AP demandant le retour du corps de Basel al-A'raj, un terroriste tué par les forces de sécurité israéliennes le 6 mars 2017. Les manifestants ont également protesté contre le procès de membres d'une cellule de terroristes dirigée par al-A'araj devant un tribunal palestinien. Pendant les émeutes, les Palestiniens ont affronté les forces de sécurité de l'AP et 23 personnes ont été blessées. Les forces de sécurité de l'AP ont arrêté Khader Adnan, un haut responsable du PIJ, qui les aurait attaquées lors d'une manifestation à Al Bireh (Palinfo et Safa, 12 mars 2017)
  • La suppression violente de la manifestation et la détention de militants par les forces de sécurité de l'AP ont conduit à de sérieuses critiques publiques contre l'AP. Des centaines de manifestants ont organisé un rassemblement dans le centre de Ramallah pour protester contre la conduite de l'AP et ses forces de sécurité. Les manifestants ont appelé à renverser l'AP et ses forces de sécurité, et Mahmoud Abbas à être jugé devant un tribunal (al-Aqsa, 13 mars 2017).
Glorification de la terroriste Dalal al-Mughrabi
  • Le 12 mars 2017, l'AP a organisé une cérémonie officielle pour marquer le 39ème anniversaire du décès de Dalal al-Mughrabi, la terroriste qui a participé au massacre de la route côtière en 1978, dans lequel une équipe de terroristes du Fatah a tué 35 Israéliens, dont 12 enfants. Depuis, Dalal al-Mughrabi est devenue une héroïne nationale commémorée par l'Autorité Palestinienne de diverses manières. Des responsables de l'AP et du Fatah ont assisté à la cérémonie. Abbas Zaki, membre du Comité central du Fatah, a prononcé un discours pour féliciter l'attaque, affirmant qu'elle a témoigné à l'époque de l'amélioration de la qualité des attaques militaires contre Israël. Il a également mentionné Abu Jihad comme ayant planifié l'attaque (karamapress.com, 12 mars 2017). Le 12 mars 2017, Mahmoud al-Alul, vice-président du Fatah, a participé à une cérémonie au camp de jeunes d'Al Taa'ush ("coexistence") à Naplouse pour commémorer la terroriste palestinienne Dalal al-Mughrabi[3] (Page Facebook du Fatah, 12 mars 2017).

Gauche : Mahmoud al-Alul (quatrième à partir de la droite) à une cérémonie commémorative au camp de jeunes d'Al Taa'ush ("coexistence") à Naplouse pour la terroriste palestinien Dalal al-Mughrabi (Page Facebook officielle du Fatah, 12 mars 2017). Droite : Abbas Zaki prononce un discours en mémoire de Dalal Mughrabi (Page Facebook d'Abbas Zaki, 12 mars 2017)
Gauche : Mahmoud al-Alul (quatrième à partir de la droite) à une cérémonie commémorative au camp de jeunes d'Al Taa'ush ("coexistence") à Naplouse pour la terroriste palestinien Dalal al-Mughrabi (Page Facebook officielle du Fatah, 12 mars 2017). Droite : Abbas Zaki prononce un discours en mémoire de Dalal Mughrabi (Page Facebook d'Abbas Zaki, 12 mars 2017)

[1]Les principales attaques sont des fusillades, des attaques à l'arme blanche, à la voiture bélier et des poses d'engins piégés et des attaques combinées. Elles ne font pas référence aux tirs de pierres et de cocktails Molotov.
[2]A ce sujet, voir notre article (en anglais) du 27 février 2017 intitulé "UNRWA announced the suspension of Dr. Suhail al-Hindi, chairman of the UNRWA staff union in the Gaza Strip, after his election to Hamas' political bureau. In 2011 he was also suspended by UNRWA for his affiliation with Hamas, but remained in his position",à l'adresse http://www.terrorism-info.org.il/en/article/21163
[3]Les camps sont des camps paramilitaires organisés pour la jeunesse palestinienne sous l'égide des forces de sécurité palestiniennes.