Pleins feux sur le jihad mondial (9 – 15 février 2017)

Pleins feux sur le jihad mondial

Pleins feux sur le jihad mondial

Centre-ville d'Al-Bab, encore occupé par l'Etat islamique (Agence de presse Aamaq, 13 février 2017)

Centre-ville d'Al-Bab, encore occupé par l'Etat islamique (Agence de presse Aamaq, 13 février 2017)

Tunnel de l'Etat islamique à l'extérieur d'Al-Bab, qui permet d'entrer dans la ville et d'en sortir. Le tunnel est construit sur les canaux d'eau de la ville (all4syria.info, 4 février 2017)

Tunnel de l'Etat islamique à l'extérieur d'Al-Bab, qui permet d'entrer dans la ville et d'en sortir. Le tunnel est construit sur les canaux d'eau de la ville (all4syria.info, 4 février 2017)

Avions turcs attaquant les tunnels de l'Etat islamique à Al-Bab (Rahab News, 13 février 2017)

Avions turcs attaquant les tunnels de l'Etat islamique à Al-Bab (Rahab News, 13 février 2017)

Dévastation à Al-Bab, soulignée par la machine de propagande de l'Etat islamique (Aamaq, 12 février 2017)

Dévastation à Al-Bab, soulignée par la machine de propagande de l'Etat islamique (Aamaq, 12 février 2017)

Photos montrant les antiquités détruites par l'Etat islamique à Palmyre  (Vidéo du ministère russe de la Défense, 12 février 2017)

Photos montrant les antiquités détruites par l'Etat islamique à Palmyre (Vidéo du ministère russe de la Défense, 12 février 2017)

Abu Riyan al-Muhajer, jihadiste d'origine jordanienne (de la ville de Maan), qui s'est fait exploser dans une voiture piégée à Manshiya (Hamrin News, 12 février 2017)

Abu Riyan al-Muhajer, jihadiste d'origine jordanienne (de la ville de Maan), qui s'est fait exploser dans une voiture piégée à Manshiya (Hamrin News, 12 février 2017)

Retour à l'école dans l'Est de Mossoul (Al-Sumaria, 6 février 2017).

Retour à l'école dans l'Est de Mossoul (Al-Sumaria, 6 février 2017).

Nettoyage des rues dans l'Est de Mossoul (Al-Ghad Channel, 12 février 2017).

Nettoyage des rues dans l'Est de Mossoul (Al-Ghad Channel, 12 février 2017).

Rashid Qassem (à gauche) avant de décapiter un homme accusé de collaboration avec les pays de la coalition (Al-Arabiya, 11 février 2017)

Rashid Qassem (à gauche) avant de décapiter un homme accusé de collaboration avec les pays de la coalition (Al-Arabiya, 11 février 2017)

Missile antiaérien Strela (Haqq, 11 février 2017)

Missile antiaérien Strela (Haqq, 11 février 2017)


Aperçu général

  • Cette semaine, des forces de l'Armée syrienne libre ont pénétré dans la ville d'Al-Bab, en coopération avec l'armée turque.Les forces ont occupé les quartiers occidentaux de la ville (environ 40% de sa superficie) et font route vers le centre-ville. La prise de la ville complètera l'effondrement des bastions de l'Etat islamique à l'Ouest de l'Euphrate et mettra à l'ordre du jour politique les plans de la Turquie d'établir une "zone de sécurité" en territoire syrien.
  • Dans la ville de Daraa, dans le Sud de la Syrie, plusieurs organisations rebelles, dont le Siège de Libération d'Al-Sham, ont lancé une attaque contre les bastions de l'armée syrienne dans le quartier de Manshiya à la périphérie de la ville. Selon les médias arabes, le but de l'attaque est de préparer le terrain pour conquérir la ville et pour bloquer la route menant de la ville à la frontière jordanienne. L'attaque a souligné encore une fois la volonté du Front Fatah al-Sham (anciennement le Front Al-Nusra) de collaborer avec d'autres organisations rebelles, en brouillant sa nature jihadiste et ses liens avec Al-Qaïda.
  • En Irak, l'armée irakienne poursuit ses préparatifs pour reprendre la partie occidentale de Mossoul. Dans le même temps, les autorités irakiennes tentent de restaurer la vie normale dans les quartiers Est de la ville. L'Etat islamique, de son côté, mène des attaques terroristes dans la partie orientale de la ville, dont des attentats suicide, afin d'entraver les préparatifs de reprise de la partie occidentale de la ville et de perturber les tentatives de restaurer la vie civile normale.
  • Quatre roquettes Grad ont été tirées sur la ville d'Eilat au Sud d'Israël depuis la péninsule du Sinaï. Trois engins ont été interceptés par le système de défense aérienne Dôme de Fer et le quatrième s'est abattu dans une zone inhabitée en dehors d'Eilat. La Province du Sinaï de l'Etat islamique a revendiqué la responsabilité de l'attaque et menacé les Juifs d'un avenir encore plus amer. 

 

L'arène internationale

Attentes des Etats-Unis en vue la reprise d'Al-Raqqah et de Mossoul au cours des six prochains mois
  • Le général Stephen Townsend, commandant américain de lacoalition contre l'Etat islamique, a déclaré qu'à son avis, au cours des six prochains mois, ilsera possible de reprendre les deux bastions de l'Etat islamique, Al-Raqqah en Syrie et Mossoul enIrak.Il estime que l'opération de reprise de Mossoul commencera d'iciquelques jours. Cette déclaration a été faite lors d'une tournée dans le Nord de Bagdad le 8 février 2017.
  • Le porte-parole de Townsend, le colonel John Dorrian,a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il espérait que les forces locales soutenues par les États-Unis (les Forces démocratiques syriennes) isolent complètement Al-Raqqah dans les semaines à veniret préparent le terrain pour sa reprise.Le contexte de ces déclarationsfait suite à la demande du Président américain Trump d'accélérer la campagne contre l'Etat islamique(Reuters.uk.com, 8 février 2017).

Principaux développements en Syrie

Région d'al-Bab
  • Cette semaine, les forces de l'Armée syrienne libre ont pénétré dans la ville d'Al-Bab et ont repris ses quartiers occidentaux, en coopération avec l'armée turque. Selonles médias turcs et syriens, l'Armée syrienne libre a pris le contrôle de 40%de la région d'Al-Bab. L'armée syrienne est arrivée à Tadif,une banlieueau Sud d'Al-Bab, mais a cessé de progresser (en coordonnant sa progression avec la Russie à l'avance). Les membres de l'Etat islamique dans le centre-villefont preuve d'une vive résistance, et les combats sont toujours en cours.
  • Le 11 février 2017, les banlieues Ouest et Sud-Ouest ont été reprises des mains de l'Etat islamique, dont deux sites d'importance : les silos Al-Bab et l'hôpital d'Al-Hikmah(Observatoire syrien des droits de l'homme, Hiwar,11 février 2017). Le 12 février 2017, l'Armée syrienne libre a pris le contrôlede divers sites au Nord et au Nord-Ouest Al-Bab, y compris le carrefour d'Al-Rai dans le Nord d'Al-Bab, sur la route de la frontière syro-turque. Les forces attaquantes avancentde ces quartiers vers le centre-ville, encore occupé par l'Etat islamique.
  • Parallèlement à l'avancée de l'Armée syrienne libre, l'armée syrienne fait routevers la ville d'Al-Bab au Sud, avec le soutien aérien de la Russie. Les forces syriennesont atteint Tadif, une banlieue située à la périphérie Sud d'Al-Bab.A Tadif, l'armée syrienne a apparemment arrêté son avancée, visiblement sur la based'un accord préalable avec la Russie(Basnews, Hurriyet, 11 février 2017)
  • Selon un journaliste turc proche du Président Erdoğan, environ 80 à 100membres de l'Etat islamique, dont une vingtaine de ressortissants étrangers, participent maintenant aux combats (Timeturk.com, 14 février 2017). Les membres de l'organisation tentent de bloquerl'avancée des forces au moyen de tranchées creusées dans les rues d'Al-Bab etavec une utilisation massive des tunnels. Ils ont également fait exploser des voitures piégées et ont tiré des missiles antichars, des RPG et des tirs d'artillerie sur les forces attaquantes. L'Etat islamique a publié des photos des tunnels utilisés par ses membres pour se défendre contre les forces attaquantes. Des "sources militaires" turques ont affirmé queces tunnels étaient utilisés il y a 10-15 ans pour transporter de l'eaupour l'irrigation de l'Euphrate vers les zones agricoles. Pendant l'opération,les tunnels ont été attaqués par voie aérienne (Milliyet.com.tr, 12 février 2017).
  • La campagne d'Al-Bab est menée avec le soutien aérien de la Russie. Le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskova annoncé que le 9 février 2017, troissoldats turcs ont été tués par erreur et 11 autres ont été blessés dans une frappe aérienne russe. Selon l'annonce, les pilotes russes opéraient sur la base de données reçues par leurs partenaires turcs, et sur la base de ces mêmes données, les soldats turcsn'étaient pas censés être dans la zone qui a été attaquée. Le Président Poutine aprésenté ses condoléances suite à la mort des soldats turcs (TASS, 9-10 février 2017). Dans uneconversation téléphonique, les Présidents russe et turc ont accepté d'augmenter à tous les niveaux la coordination militaire contre l'Etat islamique en Syrie(TASS, 9 février 2017).
La région de Palmyre
  • Cette semaine, d'intenses combats se sont poursuivis entre l'Etat islamique et l'armée syrienne, notamment dans une zone située à 15 km à l'Est de l'aérodrome T-4. Selon le ministère russe de la Défense, l'armée syrienne avec le soutien aérien russe a lancé une offensive sur Palmyre, et ses forces sont maintenant à une distance de moins de vingt Kilomètres de la ville. L'annonce du ministère indique en outre queles forces syriennes s'efforcent de libérer Palmyre le plus rapidement possible, suite à des renseignements (y compris des photos de drones) selon lesquels les membres de l'Etat islamique font actuellement entrer à Palmyre une grande quantité d'explosifs afin de faire sauter le reste des antiquités dans la ville (1tv, 13 février 2017).
La région de Daraa
  • Le 12 février 2017, plusieurs organisations rebelles ont lancé une attaque contreles forces syriennes dans le quartier de Manshiya à Daraa. Les forces comprenaient des membres du Siège de Libération d'Al-Sham mené par leFront Fateh al-Sham (anciennement le Front Al-Nusra). L'objectif de l'attaque était d'occuper le quartier de Manshiya, sous le contrôle du régime syriendepuis 2013. La chaîne Al-Arabiya Al-Hadath a signalé que les forces syriennesont transformé le quartier en une base militaire après en avoir chassé les résidents. La reprisede Manshiya va permettre aux organisations rebelles d'achever la conquête de Daraa, de bloquer la route menant à la frontière avec la Jordanie et de contrôler les périphéries de la ville (Al-Arabiya Al-Hadath, 14 février 2017).Selon un rapport de la salle des opérations des organisations rebelles à Daraa, untunnel piégé a explosé sous un poste de contrôle des forces syriennes (probablementà l'entrée de Manshiya).Deux membres du Siège de Libérationd'Al-Sham ont mené deux attentats suicide contre des avant-postes syriens. Les attentats suicide ont permis aux organisations rebelles d'entrer dans lequartier de Manshiya et d'occuper plusieurs bâtiments importants.Des combats se déroulent actuellement dans le quartier. Abu Riyan al-Muhajer, chargé des opérations militaires du Front Fateh al-Sham à Daraa, s'est fait exploser dans une voiturepiégée dans le quartier de Manshiya.
  • Les forces syriennes ont tiré des tirs d''artillerie et ont lancé des attaques aériennes contreDaraa, contrôlée par les rebelles. Des avions russes ont attaqué des cibles des organisations rebelles à Daraa et dans la zone rurale qui l'entoure. Les environs de Daraa al-Balad,dans la région de Manshiya, étaient la principale cible des attaques.
  • L'attaque de Daraa est la première offensive significative à laquelle le Siègede Libération d'Al-Shamparticipe depuis qu'il a annoncé son établissement il y a environ deuxsemaines. Cette attaque reflète le fait que le Front Fateh al-Sham (anciennement le Front Al-Nusra, la composante dominante du Siège de Libération d'Al-Sham) est prêt à collaborer avec d'autres organisations rebelles. Cette collaborationfait partie d'une politique qui vise à brouiller le caractère jihadiste de l'organisation et à la montrer comme uneorganisation légitime au sein des autres organisations rebelles en Syrie. Cette politique a été exprimée par Hashem al-Sheikh (AbuJaber), commandant du Siège de Libération d'Al-Sham, qui a appeléles résidents syriens et les organisations rebelles à s'unir autour de la nouvelle organisation, soulignant que le Siège de Libération d'Al-Sham est une"entité indépendante" qui ne s'inscrit pas dans la continuation des groupes précédents(Al-Durar Al-Shamiya, 9 février 2017).

Principaux développements en Irak

La campagne de reprise de Mossoul
  • L'armée irakienne poursuit ses préparatifs pour reprendre la partie Ouest de Mossoul et l'Etat islamique continue d'agir contre les forces irakiennes dans la partie orientale de la ville afin de perturber leurs efforts pour s'installer dans les quartiers repris, entravant leurs tentatives de restaurer une vie civile normale et les préparatifs pour reprendre le contrôle de la partie occidentale de la ville.
  • Le gouvernement irakien tente de restaurer la vie normale dans les quartiers Est de Mossoul. 250 000 enfants en âge scolaire sont retournés à l'école (Al-Sumaria, 6 février 2017). Les enseignes de l'Etat islamique ont été retirées et remplacées par des slogans et des emblèmes nationaux. Les rues sont nettoyées et les infrastructures ruinées sont reconstruites (Al-Ghad Channel, 12 février 2017).
  • L'Etat islamique a opéré cette semaine contre les forces irakiennes qui ont conquis l'Ouest de la ville. Le 10 février 2017, quatre soldats et civils irakiens (selon un autre rapport dix) ont été tués et 26 autres ont été blessés dans deux attentats suicide simultanés : le premier a été mené par un terroriste suicide qui a fait exploser une ceinture piégée près d'un restaurant, et le second par une voiture piégée qui a explosé près d'une foule de soldats irakiens dans le quartier d'Al-Zuhour au Nord-Est de Mossoul (Al-Jazeera, 10 février 2017). De plus, l'Etat islamique continue d'utiliser des drones pour attaquer les forces irakiennes à Mossoul. Le 7 février 2017, l'organisation a publié la vidéo de plusieurs cas d'utilisation de drones contre l'armée irakienne (Aamaq, 7 février 2017).
  • L'armée américaine a annoncé le 10 février 2017 queRashid Qassem, membre de l'Etat islamique d'origine algérienne à la citoyenneté française, apparemment associé aux attaques menées par l'organisation en France, a été tué dans une frappe aérienne de la coalition près de Mossoul (Reuters, 10 février 2017). Rashid Qassem, chanteur de rap, a été désigné comme le premier Français ayant rejoint les rangs de l'Etat islamique. Il figurait dans des vidéos de propagande de l'organisation. Dans l'une de ces vidéos, il saluait l'attaque à la voiture bélier réalisée à Nice. Dans cette vidéo, il est montré décapitant un homme accusé par de collaborer avec les pays de coalition (Al-Arabiya, 11 février 2017).
La réponse de l'Etat islamique : actes de terrorisme et de guérilla
  • En parallèle à son opération défensive à Mossoul, l'Etat islamique a poursuivi ses attaques contre divers sites à travers l'Irak :
  • Bagdad: Des "sources sécuritaires" irakiennes ont signalé que, le 11 février 2017, une salve de roquettes Grad s'est abattue dans la "zone verte" de Bagdad, où se trouvent les bâtiments du gouvernement irakien. Il n'y a aucune information sur des victimes. On estime que les roquettes ont été tirées du Nord de Bagdad (Al-Hurra, 11 février 2017).
  • Tal Afar: L'Etat islamique a annoncé avoir tué 14 miliciens chiites à environ 50 km au Sud-Est de Tal Afar (Aamaq, 11 février 2017).
  • Baqubah: L'Etat islamique a annoncé que ses membres ont tué dans une embuscade plusieurs soldats irakiens circulant dans un véhicule militaire à l'Est de Baqubah (Haqq, 11 février 2017).
  • Tikrit: L'Etat islamique a annoncé avoir tué 28 soldats et policiers irakiens dans l'explosion d'une voiture piégée dans le quartier de Qadisiyah au Nord de Tikrit (Haqq, 11 février 2017).
  • Fallujah: Un terroriste suicide apparemment affilié à l'Etat islamique s'est fait exploser dans une voiture piégée à un poste de contrôle de l'armée irakienne sur la route Fallujah-Aameriya. Deux soldats irakiens ont été tués et deux autres ont été blessés (Al-Sumaria, 9 février 2017).
  • Selon une infographie publiée par l'Etat islamique, en Janvier 2017, 90 attentats suicide ont été commis en Syrie et en Irak. Malgré la nature de la propagande de l'infographie, les données présentées témoignent clairement de la capacité de l'organisation à continuer à mener des attaques suicide à grande échelle malgré la pression à laquelle elle fait face. En outre, il est évident que la réalisation d'attaques est la priorité absolue de l'organisation (71 attentats suicide en Irak et 19 en Syrie). Les attentats suicide en Irak ont ​​été causés par l'explosion de ceintures et de gilets piégés (Haqq, 6 février 2017). La campagne de Mossoul est accompagnée par des actes de terrorisme et de guérilla, dans la ville et dans tout l'Irak, et l'Etat islamique recourt largement aux terroristes suicide.

Le jihad mondial dans d'autres pays

Egypte
Tirs de roquettes sur Eilat
  • Le 8 février 2017, des membres de la branche du Sinaï de l'Etat islamique ont tiré quatre roquettes Grad sur Eilat. Trois des engins ont été interceptés par le système de défense aérienne Dôme de Fer, tandis que le quatrième a atterri dans un terrain inhabité en dehors d'Eilat. Il n'y a eu aucun blessé et aucun dégât n'a été signalé. Le 9 février 2017, la branche du Sinaï de l'Etat islamique a revendiqué la responsabilité de l'attaque et a menacé les Juifs d'un avenir amer.
Armes antiaériennes en possession de la branche du Sinaï de l'Etat islamique
  • Le 11 février 2017, la branche du Sinaï de l'Etat islamique a publié des photos d'armes de défense aérienne en sa possession. La branche du Sinaï a noté que ses membres possédaient des canons antiaériens montés sur des véhicules tout terrain et des missiles antiaériens Strela. Selon l'annonce, le but de ces armes est de porter atteinte aux appareils de l'aviation israélienne et égyptienne.
Libye
  • Selon des "responsables sécuritaires" de Misrata, les derniers membres de l'Etat islamique en Libye agissent depuis les canyons, les déserts et les zones montagneuses autour de la ville de Bani Walid, et de là jusqu'au désert au Sud de Syrte. Le chef des renseignements militaires de Misrata a déclaré qu'un groupe de 60 à 80 individus opère dans le secteur de Qaraza, à 170 km à l'Ouest de Syrte, et un autre groupe d'une centaine de membres a été identifié dans le secteur des champs de pétrole de Zella et Mabruk, à 300 km au Sud-Est de Syrte. Des rapports font état d'untroisième groupe à Uweinat, près de la frontière avec l'Algérie (Reuters, 10 février 2017). Selon un officier de renseignement libyen qui a servi dans les forces armées qui ont repris Syrte, les membres se déplacent en petits groupes pendant la nuit, dans deux ou trois véhicules, afin de ne pas s'exposer à des attaques (Reuters, 10 février 2017).
Afghanistan
  • La Province du Khorasan de l'Etat islamique a annoncé que le 6 février 2017, un de ses membres a mené un attentat suicide à la cour d'appel de Kaboul. Selon l'annonce, le terroriste, Abu Bakr al-Tajiki, s'est fait exploser en activant une veste piégée parmi un groupe de juges et d'autres employés du tribunal. Environ 60 personnes ont été tuées et blessées. L'organisation a conclu son annonce avec les mots : "Que les infidèles, et avant tout leurs diaboliques juges, sachent que leurs jugements infidèles contre les combattants du jihad qui croient en la foi d'Allah sont au service des croisés, ce qui ne restera pas sans punition cruelle" (Haqq, 7 février 2017).
  • L'Etat islamique affirme que la province du Khorasan s'étend jusqu'à l'Est de l'Afghanistan et que de nombreux commandants et activistes talibans ont rejoint l'organisation à la mort du leader taliban Mullah Mohammad Omar. Selon un article publié dans l'un des médias affiliés à l'Etat islamique, la province du Khorasan est maintenant capable de recruter des résidents locaux dans les régions orientales limitrophes du Pakistan. La Province du Khorasan de l'Etat islamique entend recruter des étudiants d'écoles religieuses appartenant à des groupes salafistes dans l'Est de l'Afghanistan, bien que les responsables de ces écoles nient toute connexion avec l'État islamique. Des "sources sécuritaires" afghanes ont déclaré au journal Al-Araby Al-Jadeed que tous les auteurs d'attentats suicide dans la province de Khorasan sont des étudiants des écoles religieuses qui appartiennent au courant salafiste dans l'Est de Afghanistan (Haqq, 8 février 2017).