Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (11-17 janvier 2017)

Le Président français François Hollande prononce le discours d'ouverture (Al-Nahar Al-Jadeed, 16 janvier 2017)

Le Président français François Hollande prononce le discours d'ouverture (Al-Nahar Al-Jadeed, 16 janvier 2017)

: Le Fatah salue la conférence de paix à Paris. En arabe on peut lire :

: Le Fatah salue la conférence de paix à Paris. En arabe on peut lire : "Merci la France, merci [François] Hollande" (Page Facebook du Fatah, 15 janvier 2017).

Muhammad Hussein, le mufti de Jérusalem et de l'AP, prononce le sermon du vendredi à la Mosquée al-Aqsa (Youtube, 13 janvier 2017)

Muhammad Hussein, le mufti de Jérusalem et de l'AP, prononce le sermon du vendredi à la Mosquée al-Aqsa (Youtube, 13 janvier 2017)

Résidents de Kfar Qadoum protestant contre le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem (Wafa, 13 janvier 2017)

Résidents de Kfar Qadoum protestant contre le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem (Wafa, 13 janvier 2017)

Mahmoud Abbas inaugure la représentation palestinienne au Vatican (Wafa, 14 janvier, 2017)

Mahmoud Abbas inaugure la représentation palestinienne au Vatican (Wafa, 14 janvier, 2017)

Pancarte accrochée dans la ville de Deir Ghassaneh (Nord-Ouest de Ramallah) précisant que la rue porte le nom de Muhammad al-Zoari, un ingénieur du Hamas tué en Tunisie (Compte Twitter Palinfo, 15 janvier 2017)

Pancarte accrochée dans la ville de Deir Ghassaneh (Nord-Ouest de Ramallah) précisant que la rue porte le nom de Muhammad al-Zoari, un ingénieur du Hamas tué en Tunisie (Compte Twitter Palinfo, 15 janvier 2017)

  • La crise de l'électricité dans la bande de Gaza a provoqué des manifestations de masse (des milliers ont manifesté à Jabalia). Le Qatar et la Turquie ont promis d'aider le Hamas (avec de l'argent ou du carburant) à faire face au problème dans l'immédiat, ce qui ne le résoudra pas fondamentalement.
  • La crise témoigne des difficultés du Hamas à faire face aux défis de gouvernance dans la bande de Gaza et de son incapacité à coopérer avec l'Autorité Palestinienne, même au niveau des services vitaux à la population. Cependant, les forces de sécurité du Hamas se sont avérées efficaces à contrôler la situation et jusqu'à présent ont réussi à contenir les manifestations.
  • De hauts responsables palestiniens ont lancé une campagne menaçant principalement les États-Unis face à l'éventuel transfert de leur ambassade à Jérusalem. Les Palestiniens affirment notamment qu'une telle démarche risque "d'attiser la région" et "d'ouvrir les portes de l'enfer au Moyen-Orient". Mahmoud Abbas a déclaré que cette mesure risque d'ôter la légitimité des États-Unis dans le conflit, d'anéantir la solution à deux États et d'inciter l'AP à examiner les réponses possibles, y compris de revenir sur la reconnaissance de l'Etat d'Israël. 

 

Arrestation d'un Palestinien responsable d'une tentative d'attaque à la voiture bélier
  • Le 11 janvier 2017, lors d'une activité de Tsahal dans le camp de réfugiés d'al-Fawwar (Sud de Hébron), un Palestinien a tenté une attaque à la voiture bélier, sans faire de victime. Les médias palestiniens ont rapporté que les forces de sécurité israéliennes ont arrêté un Palestinien qui avait tenté de percuter un garde-frontière entre la ville de Dura et le camp de réfugiés d'al-Fawwar (Shasha News, 11 janvier 2017).
Manifestations, émeutes et affrontements
  • Les émeutes et les troubles de l'ordre public se sont poursuivis au cours de la semaine écoulée, avec des tirs de pierres et de cocktails Molotov. Ci-après les principaux incidents :
  • Le 17 janvier 2017- Des Palestiniens ont lancé des pierres sur des véhicules israéliens sur la route 443 près du camp militaire d'Ofer. Il n'y a pas eu de victime. Des véhicules ont été endommagés (Page Facebook Red Alert, 17 janvier 2017).
  • Le 16 janvier 2017- Des gardes-frontières opérant à A-Tor ont arrêté un Palestinien qui avait l'air suspect. L'enquête initiale a révélé qu'il vivait en Judée-Samarie et n'avait pas de permis d'entrée à Jérusalem Est. Au cours de son interrogatoire, la police a soupçonné qu'il était arrivé à Jérusalem afin de réaliser une attaque à l'arme blanche contre les forces de sécurité israéliennes près de la porte de Naplouse dans la vieille ville de Jérusalem (Porte-parole de la police, 17 janvier 2017).
  • Le 16 janvier 2017- Un Palestinien qui participait à des émeutes contre les forces de Tsahal àTekoa dans le Gush Etzion a été abattu après avoir lancé des pierres sur les soldats (Page Facebook Red Alert, 16 janvier 2017). Les médias palestiniens ont annoncé la mort de Qusay al-Amur, 17 ans, membre du Fatah (Page Facebook du Fatah, 16 janvier 2017).

Gauche : Avis de décès publié par le Fatah de Bethléem pour Qusay al-Amur.  Droite : Qusay al-Amur (Page Facebook du Fatah, 16 janvier 2017)
Gauche : Avis de décès publié par le Fatah de Bethléem pour Qusay al-Amur. Droite : Qusay al-Amur (Page Facebook du Fatah, 16 janvier 2017)

  • Le15 janvier 2017 - Les forces de sécurité israéliennes ont scellé un atelier de fabrication d'armes découvert à Hébron début Décembre 2016 dans une pièce souterraine dans une maison de la zone industrielle du Sud de Hébron. Des centaines d'armes ont été fabriquées dans l'atelier (Ynet, 15 janvier 2017).
  • Le 12 janvier 2017– Des Palestiniens ont lancé des pierres sur une voiture et un camion près de Beit Hanina à Jérusalem-Est. Un homme a été blessé. Les véhicules ont été endommagés (Page Facebook Red Alert, 12 janvier 2017).
  • Le 11 janvier 2017- Des Palestiniens ont lancé un tuyau piégé contre les forces de Tsahal sur la route de Husan près de Beitar (Ouest de Bethléem). Il n'y a pas eu de victime (Page Facebook Red Alert, 11 janvier 2017).
  • Le 11 janvier 2017- Des policiers israéliens positionnés au terminal de Beqaot ont arrêté un camion israélien qui faisait route vers Naplouse. Il contenait 14 tonnes d'engrais, notamment utilisé pour fabriquer des explosifs. Le camion a été confisqué et le conducteur a été transféré pour être interrogé (Porte-parole de l'administration civile, 11 janvier 2017).

Principales attaques de l'année écoulée

Arrestation de membres du Hamas dans la région de Ramallah
  • Dans la nuit du 15 au 16 janvier 2017, dans le cadre d'une opération conjointe des forces de sécurité israéliennes, 13 membres du Hamas ont été arrêtés près de Ramallah. L'un d'eux était Ahmed Mubarak, député du Hamas au Conseil législatif palestinien. Les forces ont saisi des sommes d'argent, des véhicules et du matériel de propagande du Hamas. Les forces de sécurité israéliennes ont récemment démantelé un réseau du Hamas composé de 120 membres opérant dans la région de Ramallah et servant de siège local du Hamas.  Ahmed Bahar, vice-président du Conseil législatif palestinien, a condamné l'arrestation d'Ahmed Moubarak, affirmant qu'il s'agissait d'une violation flagrante de son immunité parlementaire (Quds.press, 16 janvier 2017).
  • L'objectif du réseau démantelé dans la région de Ramallah était de renforcer le Hamas en Judée-Samarie, notamment par le biais d'activités de da'wah (endoctrinement islamique), en fournissant un soutien économique aux prisonniers et aux familles de terroristes et en soutenant une cellule étudiante du Hamas. Le réseau diffusait également la propagande du Hamas et organisait des manifestations de masse. Ses activités étaient financées par des sources du Hamas à l'étranger et dans la bande de Gaza (Services de sécurité générale, 16 janvier 2017) 
Tirs de roquettes sur Israël
  • Aucune roquette n'a été tirée sur Israël au cours de la semaine écoulée.

Tirs de roquettes sur Israël

Tirs sur une patrouille de Tsahal au Sud de Gaza
  • Des Palestiniens ont ouvert le feu sur une patrouille de Tsahal chargée de l'entretien de la barrière de sécurité entre Israël et la bande de Gaza, au Sud de la bande de Gaza. Aucune victime n'a été signalée. Un véhicule militaire a été endommagé. En réponse, un char de Tsahal a ouvert le feu et détruit une position du Hamas près de la source des tirs (Ynet, 15 janvier 2017).
Crise de l'électricité à Gaza
  • La crise de l'électricité dans la bande de Gaza s'est récemment aggravée et les Gazaouites n'ont actuellement de l'électricité que trois heures par jour. La crise est apparemment liée à plusieurs facteurs, dont à l'augmentation de la consommation due à l'hiver, à un problème avec les lignes électriques d'Egypte, qui fournissent 11% de l'électricité de la bande de Gaza, à l'achèvement de plusieurs projets lourds en électricité et à la hausse du prix du carburant, qui ont augmenté les coûts de la centrale électrique.
  • La situation a entraîné des manifestations de masse dans la bande de Gaza (des milliers ont manifesté à Jabalia). Certaines des manifestations ont été durement dispersées par les forces de sécurité du Hamas et leurs organisateurs ont été arrêtés. Le Hamas a rejeté les revendications des civils et affirmé que Mahmoud Abbas et le gouvernement de consensus national étaient responsables de la crise. Le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum a souligné le droit du public à protester, mais a déclaré qu'il ne pouvait pas créer "l'anarchie dans Gaza" et troubler l'ordre public. Fathi Hamad, haut responsable du mouvement, a exhorté les manifestants à se rendre en Égypte ou en Cisjordanie si la vie dans la bande de Gaza est insatisfaisante. Il a ajouté que le Hamas ferait tout pour disperser les protestations (Page Facebook Watan, 14 janvier 2017).
  • La crise a conduit le Hamas et l'Autorité Palestinienne à échanger des accusations. Lors de sa réunion hebdomadaire, le gouvernement de consensus national palestinien a accusé le Hamas de la pénurie d'électricité dans la bande de Gaza. L'AP a affirmé que le Hamas était déterminé à prendre le contrôle de la compagnie d'électricité, de l'autorité de l'énergie et des ressources naturelles, et ne leur laisse pas exercer leurs fonctions (Wafa, 10 janvier 2017).

Gauche : Caricature critiquant le Hamas pour avoir réprimé les manifestations de protestation. En arabe on peut lire : "Nous voulons de l'électricité" (Page Facebook Sahem, 15 janvier 2017).  Droite : Des milliers de Gazaouites dans le camp de réfugiés de Jabalia (Page Facebook Qudsn, 12 janvier 2017)
Gauche : Caricature critiquant le Hamas pour avoir réprimé les manifestations de protestation. En arabe on peut lire : "Nous voulons de l'électricité" (Page Facebook Sahem, 15 janvier 2017). Droite : Des milliers de Gazaouites dans le camp de réfugiés de Jabalia (Page Facebook Qudsn, 12 janvier 2017)

Caricatures du Hamas accusent Mahmoud Abbas et l'Autorité Palestinienne de la crise de l'électricité dans la bande de Gaza (Alresala.net, 12 janvier 2017).
Caricatures du Hamas accusent Mahmoud Abbas et l'Autorité Palestinienne de la crise de l'électricité dans la bande de Gaza (Alresala.net, 12 janvier 2017).

  • L'existence d'un lien entre l'utilisation de l'électricité dans les tunnels et sa pénurie dans le secteur public a été soulevée en parallèle à la crise. En réponse, Abu Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas, a déclaré que les tunnels étaient l'une des "œuvres de la résistance palestinienne" face à l'arsenal militaire israélien et à la fermeture de la bande de Gaza. Il a affirmé que la construction des tunnels avait coûté à la "résistance" de nombreux sacrifices et a fortement rejeté toute tentative de lier la "résistance" à la pénurie d'électricité (Compte Twitter d'Abu Obeida, 12 janvier 2017).
  • Afin de trouver un arrangement immédiat à la crise de l'électricité, Ismail Haniyeh, le chef adjoint du bureau politique du Hamas, a consulté l'émir du Qatar. L'émir lui a promis qu'au cours des trois prochains mois, le Qatar transférerait 12 millions de dollars pour acheter du carburant pour la centrale (Gaza al-A'an, 15 janvier 2017). En outre, la Turquie a promis d'envoyer 15 millions de litres d'essence dans la bande de Gaza. L'aide des deux pays est censée arriver sous peu (Safa, 16 janvier 2017). L'aide du Qatar et de la Turquie devrait fournir au Hamas une solution à court terme sans toutefois mettre fin à la crise.
  • En conclusion, la crise témoigne les difficultés du Hamas face aux défis de gouvernance dans la bande de Gaza, dont la fourniture d'électricité aux Gazaouites. La crise a également conduit les résidents locaux à protester contre le Hamas et montre à nouveau que le Hamas et l'AP sont incapables de coopérer, même sur des questions liées à la vie quotidienne de la population. Cependant, les organismes d'application du Hamas fonctionnent encore efficacement, et jusqu'à présent, le Hamas a réussi à contenir les manifestations et à empêcher la perte de contrôle. 
Réactions palestiniennes à la Conférence de Paris
  • Le 15 janvier 2017, une conférence de paix organisée par la France s'est tenue à Paris. Soixante-dix pays ont envoyé des représentants, la plupart des ministres des Affaires étrangères. Il n'y avait ni représentant d'Israël ni de l'Autorité Palestinienne. La déclaration finale de la conférence a confirmé qu'une solution négociée de deux États, existant côte à côte, est le seul moyen de parvenir à une paix durable. Le texte a souligné l'importance de l'implication des parties dans la solution au conflit et l'adoption de mesures immédiates pour mettre fin aux actes de violence et aux activités dans les implantations. L'annonce indique encore que la solution sera conforme aux résolutions du Conseil de sécurité, y compris à la Résolution 2334, et aux principes formulés par John Kerry, le secrétaire d'État américain, le 18 décembre 2016 (Site du ministère français des Affaires étrangères, 15 janvier 2017).
  • Ci-après les réactions de plusieurs responsables palestiniens :
  • Mahmoud Abbas, Président de l'AP, a appelé Israël à arrêter la construction dans les implantations. Il a affirmé que l'AP était prête à renouveler les négociations dans un cadre international et avec un calendrier défini. Il a appelé tous les États du monde entier qui n'ont pas encore reconnu l'Etat palestinien à le faire et à surveiller la mise en œuvre  de la Résolution 2334 du Conseil de sécurité (Watan, 15 janvier 2017).
  • Nabil Abu Rudeina, porte-parole de Mahmoud Abbas,a déclaré que les nombreuses réalisations palestiniennes récentes ont prouvé l'échec des politiques israéliennes et la victoire de la cause palestinienne. Il a dit que cela a été démontré par le consensus mondial sur l'opposition à la construction dans les implantations et le soutien à la solution à deux États (Wafa, 16 janvier 2017).
  • Riyad al-Maliki, ministre des Affaires étrangères du gouvernement de consensus national,a déclaré que le ministère des Affaires étrangères surveillerait la mise en œuvre des conclusions de la conférence afin qu'Israël cesse de construire dans les implantations pour qu'un Etat palestinien puisse être créé et adhéré officiellement à l'ONU (Watan, 15 janvier 2017).
  • Saeb Erekat, secrétaire du comité exécutif de l'OLP, a souligné la nécessité de mettre fin à "l'occupation israélienne" et le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant. Il a également noté l'importance de la solution à deux Etats, a remercié tous les pays qui ont participé à la conférence et les appelés à reconnaître immédiatement l'Etat palestinien (Watan24, 15 janvier 2017).
  • Alors que les hauts responsables de l'AP ont tenté de présenter les résultats comme un accomplissement, les dirigeants du Hamas se sont moqués de la conférence, de ses résultats et de sa déclaration finale :
  • Mahmoud al-Zahar a déclaré qu'il avait du mal à croire qu'une conférence internationale apporterait un quelconque bénéfice à la cause palestinienne (Quds.net, 15 janvier 2017).
  • Le porte-parole du Hamas Hazem Qassem a déclaré que le Hamas considérait la conférence comme une perte de temps et n'était qu'une réplique des échecs des précédentes conférences de paix. Il a appelé l'AP à plutôt se concentrer sur la réconciliation interne palestinienne (al-Anadolu News, 15 janvier 2017).
  • Le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum a déclaré que la conférence de Paris était une tentative de renouveler des "négociations absurdes" qui donneront à "l'entité sioniste" la légitimité de demeurer dans les territoires de Palestine. Il a affirmé que le peuple palestinien doit rester fidèle à ses principes et se concentrer sur la "résistance" pour se défendre (Site Internet du Hamas, 16 janvier 2017).
  • Le porte-parole du Hamas, Abd al-Latif al-Qanu, a déclaré que le Hamas n'avait pas d'espoir qu'une conférence internationale ait lieu pour la cause palestinienne parce qu'Israël n'a pas honoré ses conclusions. Il a ajouté que toute négociation avec Israël était une "perte de temps" (al-Aqsa, 14 janvier 2017).
Réactions à un éventuel transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem
  • Les responsables de l'AP continuent de débattre autour de l'éventuel transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem. Ci-après les principales déclarations :
  • Mahmoud Abbasa affirmé avoir appelé le Président élu américain à ne pas transférer l'ambassade américaine à Jérusalem, car, a-t-il dit, une telle étape portera atteinte au rôle des États-Unis dans la résolution du conflit et anéantira la solution à deux États. Il a ajouté que si les Américains déménagent leur ambassade, plusieurs réponses possibles seront abordées avec les États arabes, y compris la possibilité de revenir sur la reconnaissance de l'Etat d'Israël.
  • Rami Hamdallah, Premier ministre du gouvernement de consensus national, a appelé les institutions de la communauté internationale à réagir à la menace de la nouvelle administration américaine de transférer son ambassade. Il a averti que si les États-Unis effectuent le transfert, il y aura unedétérioration de la sécurité régionale (Safa, 11 janvier 2017).
  • Saeb Erekat, secrétaire du comité exécutif de l'OLP,a envoyé un communiqué au Président Poutine demandant à la Russie d'intervenir et d'empêcher le transfert de l'ambassade américaine. Interviewé par la chaîne RT en arabe, il a dit que le transfert de l'ambassade à Jérusalem signifiait l'annexion de Jérusalem par Israël (Youtube, 12 janvier 2017).
  • Le porte-parole du Fatah, Osama al-Qawasmeh, a publié un communiqué menaçant de "l'ouverture des portes de l'enfer au Moyen-Orient et dans le monde". Il a également déclaré que la mesure mettrait un terme à toute possibilité de paix et de stabilité régionale, parce que Jérusalem est la capitale de l'Etat palestinien (Ma'an, 14 janvier 2017).
  • Muhammad Hussein, le mufti de Jérusalem et de l'Autorité Palestinienne,a menacé l'administration entrante que le fait de relocaliser l'ambassade pourrait "enflammer la région" (Alresala.net, 12 janvier 2017). Dans son sermon du vendredi dans la Mosquée al-Aqsa, il a déclaré que le fait de déplacer l'ambassade était "une agression contre le monde musulman tout entier" et était susceptible d'avoir des conséquences "connues seul d'Allah." Il a ajouté que c'était un acte d'agression contraire à toutes les conventions et résolutions du Conseil de sécurité des Nations-Unies et que les musulmans ne l'accepteraient pas silencieusement (Youtube, 13 janvier 2017).
  • La manifestation hebdomadaire de Kfar Qadoum a également été utilisée pour protester contre le projet de transfert. Les émeutiers arboraient des pancartes qualifiant le transfert de l'ambassade à Jérusalem de "crime de guerre" (Wafa, 13 janvier 2017). Le 16 janvier 2017, des Gazaouites ont manifesté dans le centre-ville de Gaza, arborant des pancartes indiquant que "Jérusalem est une ligne rouge" (Page Facebook Qudsn, 16 janvier 2017).
Inauguration d'une représentation palestinienne au Vatican
  • Mahmoud Abbas s'est rendu au Vatican et a rencontré le Pape. Il a participé à la cérémonie d'ouverture de la représentation palestinienne au Vatican. S'adressant à des journalistes, il a appelé toutes les nations du monde à imiter le Vatican et à reconnaître le statut de la Palestine. Il a appelé les Etats à prendre part à la réalisation de la paix (Al-Wataniya, 14 janvier 2017).
Rue à la mémoire de l'ingénieur du Hamas tué en Tunisie
  • À Deir Ghassaneh,au Nord-Ouest de Ramallah, une rue a été nommée en mémoire de Muhammad al-Zoari, un ingénieur terroriste du Hamas tué en Tunisie (Compte Twitter Palinfo, 15 janvier 2017).[2] L'installation de la pancarte pourrait être une initiative locale.

[2] Ces données ne tiennent pas compte des tirs d'obus de mortier ni des roquettes qui se sont abattues dans la bande de Gaza.
[3]Le 15 décembre 2016, Muhammad al-Zoari, 49 ans, ingénieur de la ville de Sfax, en Tunisie, a été tué dans une fusillade. Issu d'une famille religieuse tunisienne, il s'est installé en 1991 en Syrie et a rejoint la branche armée du Hamas. Il travaillait au développement de drones et s'était rendu à plusieurs reprises au Liban et au Soudan et partageait ses connaissances avec le Hezbollah.