Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (1er-7 novembre 2017)

Avis de décès officiel du JIP pour les cinq membres de sa branche armés dont les corps sont détenus par Israël. De droite à gauche et de haut en bas : Alaa Abu Ghrab, Shadi al-Hamri, Bader Musbah, Ahmed al-Sabakhi et Muhammad al-Bahisi (Site Internet des Bataillons de Jérusalem, 3 novembre 2017)

Avis de décès officiel du JIP pour les cinq membres de sa branche armés dont les corps sont détenus par Israël. De droite à gauche et de haut en bas : Alaa Abu Ghrab, Shadi al-Hamri, Bader Musbah, Ahmed al-Sabakhi et Muhammad al-Bahisi (Site Internet des Bataillons de Jérusalem, 3 novembre 2017)

Caricature d'Omaya Joha du Hamas vantant la capacité des organisations terroristes de la bande de Gaza à surprendre Israël. En arabe on peut lire

Caricature d'Omaya Joha du Hamas vantant la capacité des organisations terroristes de la bande de Gaza à surprendre Israël. En arabe on peut lire "Les tunnels de la résistance" (alresalah.net, 2 novembre 2017)

Saleh al-'Arouri et Hassan Nasrallah (Felesteen, 1er novembre 2017)

Saleh al-'Arouri et Hassan Nasrallah (Felesteen, 1er novembre 2017)

Mahmoud Abbas et le Président égyptien Abdel Fattah al-Sisi à Charm el-Cheikh (Wafa, 6 novembre 2017)

Mahmoud Abbas et le Président égyptien Abdel Fattah al-Sisi à Charm el-Cheikh (Wafa, 6 novembre 2017)

Incendie de drapeaux britanniques et israéliens et d'une photo de Lord Balfour au cours d'une manifestation à l'entrée Nord de Bethléem (Page Facebook Qudsn, 1er novembre 2017)

Incendie de drapeaux britanniques et israéliens et d'une photo de Lord Balfour au cours d'une manifestation à l'entrée Nord de Bethléem (Page Facebook Qudsn, 1er novembre 2017)

Photos du Premier ministre britannique Theresa May et de Lord Balfour pendant la démonstration (Safa, 3 novembre 2017)

Photos du Premier ministre britannique Theresa May et de Lord Balfour pendant la démonstration (Safa, 3 novembre 2017)

Rassemblement à Londres pour protester contre Israël et la Déclaration Balfour, en présence de l'activiste palestinien Mustafa Barghouti (au centre, directement sous le

Rassemblement à Londres pour protester contre Israël et la Déclaration Balfour, en présence de l'activiste palestinien Mustafa Barghouti (au centre, directement sous le "n" en "campagne") (Compte Twitter Palinfo, 4 novembre 2017)

  • La semaine dernière, en Judée-Samarie des rassemblements, des défilés et des manifestations ont eu lieu pour marquer le centenaire de la Déclaration Balfour. Les événements se sont déroulés sans heurts avec les forces de sécurité israéliennes. Le ministre palestinien des Affaires étrangères a déclaré que les Palestiniens allaient déposer des plaintes contre la Déclaration Balfour auprès de tribunaux européens et internationaux.
  • L’armée israélienne a annoncé que les corps des membres du Jihad Islamique Palestinien (JIP) tués dans l’explosion d’un tunnel terroriste étaient entre ses mains. Israël a conditionné la libération des corps aux progrès réalisés en ce qui concerne les prisonniers israéliens dont les corps sont détenus par le Hamas. Le JIP et le Hamas ont vivement rejeté les conditions israéliennes, affirmant qu’ils agiront par “d’autres moyens” pour obtenir le retour des corps. Le haut responsable du JIP Ahmed Mudallal a déclaré que son organisation dispose d’autres tunnels et de beaucoup d’autres possibilités auxquelles Israël a récemment été confronté.
  • Dans le cadre de la mise en œuvre de la réconciliation palestinienne interne, le 1er novembre 2017, le Hamas a cédé le contrôle des terminaux de Rafah, de Kerem Shalom et d’Erez à l’Autorité Palestinienne (AP). Hussein al-Cheikh, ministre des Affaires civiles de l’Autorité palestinienne, a déclaré qu’à partir de maintenant, les taxes illégales imposées aux résidents de Gaza seraient révoquées.
Manifestations, affrontements et émeutes
  • Le 2 novembre 2017, des événements ont eu lieu en Judée-Samarie pour marquer le centenaire de la Déclaration Balfour. Des rassemblements, des défilés et des manifestations ont eu lieu dans les principales villes (y compris Ramallah, Hébron, Naplouse et Tulkarem). Plusieurs centaines de Palestiniens ont assisté à chaque événement. Il n’y a pas eu d’affrontements avec les forces de sécurité israéliennes.
  • Les émeutes et les affrontements se sont poursuivis tout au long de la semaine en Judée-Samarie. Les tirs de pierres et de cocktails Molotov se sont également poursuivis. Les forces de sécurité israéliennes ont continué leurs activités antiterroristes en Judée-Samarie, arrêtant plusieurs de Palestiniens soupçonnés d’activité terroriste et saisissant des armes. Ci-après les principaux événements:
    • Le 6 novembre 2017 – Un Palestinien est arrivé à un barrage routier près de Qalqiliya. Un couteau a été trouvé en sa possession et il a été arrêté et transféré pour être interrogé (Page Facebook Red Alert, 6 novembre 2017).
    • Le 5 novembre 2017 – Un Palestinien armé d’un couteau s’est approché d’un civil et des forces de sécurité israéliennes près de Mevo Dotan (Nord-Ouest de la Samarie). Il a été arrêté et transféré pour être interrogé (Page Facebook Red Alert, 5 novembre 2017).
    • Le 4 novembre 2017 – Un Palestinien a lancé des pierres sur la clôture de la localité de Karmei Tsur dans le Gush Etzion. Une force de Tsahal l’a blessé avec des balles en caoutchouc (Page Facebook Red Alert, 4 novembre 2017).
    • Le 1er novembre 2017 – Un civil israélien est entré par erreur dans le village de Teqo’a dans le Gush Etzion. Une force de Tsahal l’a secouru après que les Palestiniens ont attaqué sa voiture avec des pierres (Page Facebook Red Alert, 1er novembre 2017).
Principaux attentats de l’année écoulée[1]

Principaux attentats de l'année écoulée[

Tirs de roquettes sur Israël
  • Au cours de la semaine, aucune roquette n’a été tirée en territoire israélien.
Répartition mensuelle des tirs de roquettes

Répartition mensuelle des tirs de roquettes
Six des roquettes tirées en Février ont été tirées depuis la Péninsule du Sinaï sur Eilat, apparemment par des membres de la Province du Sinaï de l’Etat islamique.
Au mois d’Avril, une roquette a été tirée de la Péninsule du Sinaï et s’est abattue en territoire israélien. L’engin a été tiré par des membres de la Province du Sinaï de l’Etat islamique.
Au mois d’Octobre 2017, deux roquettes ont été tirées du Nord de la Péninsule du Sinaï par la branche de l’Etat islamique dans le Sinaï. Les engins se sont abattus dans le secteur du Conseil régional d’Eshkol.

Répartition annuelle des tirs de roquettes

Répartition annuelle des tirs de roquettes

Nouveaux développements dans l’attaque d’un tunnel terroriste du JIP
  • Le 30 octobre 2017, Israël a fait sauter un tunnel creusé par la branche armée du JIP. Le tunnel courrait en territoire israélien près Kissufim. Douze membres du Hamas et du Jihad Islamique Palestinien ont été tués dans l’explosion. Cinq membres ont été bloqués dans le tunnel. La Croix-Rouge a lancé un appel à Israël pour aider à localiser les terroristes. Israël a conditionné son appui à la réalisation de progrès sur le retour des prisonniers israéliens dont les corps sont détenus par le Hamas. Le général Yoav Mordechai, le coordinateur des activités du gouvernement israélien dans les territoires, a déclaré qu’Israël ne permettra à personne d’entrer en territoire israélien pour rechercher les terroristes manquant dans le tunnel. Si le Hamas veut rechercher ses membres, il doit faire une offre sur les prisonniers israéliens détenus dans la bande de Gaza (Haaretz, 2 novembre 2017).
    
Tentatives palestiniennes de retrouver les corps des terroristes tués dans l’explosion du tunnel à l’Est de Khan Yunis (Site Internet Safa, 5 novembre 2017)
  • En réponse, le haut responsable du Hamas Mahmoud al-Zahar a déclaré que le Hamas ne fournira pas d’information sur les captifs israéliens dans la bande de Gaza. Il a affirmé que des informations ne seront données qu’en échange de la libération de prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes (Palinfo, 3 novembre 2017). Le porte-parole du JIP Da’ud Shehab a déclaré que le refus d’Israël de libérer les corps était un “crime” visant à profiter de la “situation humanitaire” dans la bande de Gaza (al-Aqsa, 6 novembre 2017).
  • La branche armée du JIP a annoncé que les cinq membres présents dans le tunnel au moment de l’explosion avaient été déclarés morts, et que des prières et des funérailles ont été organisées pour eux. En outre, conformément à l’annonce, en dépit du fait qu’Israël utilise des mesures de sécurité technologiques complexes, les membres du JIP ont pénétré de plusieurs centaines de mètres dans le territoire israélien via le tunnel. L’annonce a ajouté qu’il y avait d’autres tunnels de ce genre (Site Internet des Bataillons de Jérusalem, 3 novembre 2017).
  • Le porte-parole de Tsahal a annoncé plus tard que les cinq corps avaient été extraits hors du tunnel et qu’ils étaient détenus par l’armée israélienne. En réponse, les responsables du Hamas et du JIP ont vivement critiqué Israël, affirmant qu’ils n’accepteront pas de négociations imposées par Israël, mais utiliseront d’autres moyens pour récupérer les corps. Il a déclaré que les négociations n’auront lieu qu’en échange de prisonniers détenus dans les prisons israéliennes. Ci-après les principales réponses du Hamas et du JIP :
    • Le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum a qualifié l’opération d’Israël “de vile tentative” d’appliquer “une nouvelle équation” à la “résistance” [cf., les organisations terroristes]. Il a affirmé que les organisations savent comment libérer leurs héros prisonniers dans les prisons et qu’elles ont les capacités de récupérer les corps des chahids (Site Internet du Hamas, 5 novembre 2017).
    • Ahmed Bahar, vice-président du conseil législatif palestinien, a affirmé que la “résistance” continue de planifier et de creuser des tunnels pour vider les prisons israéliennes des détenus du Hamas (Dunia al-Watan, 3 novembre 2017). A une autre occasion, il a dit qu’ils n’allaient pas négocier avec Israël et que la “résistance” extrairait les corps “d’une manière qu’elle connait” (al-Ra’i, 6 novembre 2017).
    • Le haut responsable du JIP Ahmed Mudallal a affirmé que son organisation n’abandonnera pas les corps de ses cinq membres détenus par Israël. Il a promis que les corps ne resteront pas aux mains d’Israël pendant longtemps, ajoutant que la “résistance” sait comment les libérer. Il a souligné que son organisation a d’autres tunnels et que la “résistance” a de nombreuses possibilités auxquelles Israël a récemment été confronté (Shehab, 5 novembre 2017).

Caricature d'Omaya Joha du Hamas vantant la capacité des organisations terroristes de la bande de Gaza à surprendre Israël. En arabe on peut lire "Les tunnels de la résistance" (alresalah.net, 2 novembre 2017)
Caricature d’Omaya Joha du Hamas vantant la capacité des organisations terroristes de la bande de Gaza à surprendre Israël. En arabe on peut lire “Les tunnels de la résistance” (alresalah.net, 2 novembre 2017)

Visite de condoléances d’une délégation du Hamas en Iran
  • Une délégation du Hamas dirigée par Saleh al-‘Arouri, le chef adjoint du bureau politique du Hamas, s’est rendue en Iran pour participer à un service commémoratif en mémoire du père de Qasem Soleimani, le commandant de la force Qods des gardiens de la révolution. La délégation du Hamas incluait des personnalités importantes, dont Izzat al-Rishq, chargé des relations arabo-islamiques du Hamas, Khaled Qadoumi, représentant du Hamas en Iran, et des hauts responsables du mouvement Muhammad Nasr et Oussama Hamdan (alresalah.net, 5 novembre 2017). Avant d’aller en Iran, Saleh al-‘Arouri a rencontré au Liban Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah (Felesteen, 1er novembre 2017).
Télégramme en persan envoyé par Ismaïl Haniyeh à Qasem Soleimani (Naba' Press, 3 novembre 2017)   Oussama Hamdan et Muhammad Nasr (deuxième rangée) à un service commémoratif à Téhéran pour le père de Qasem Soleimani.
Droite : Oussama Hamdan et Muhammad Nasr (deuxième rangée) à un service commémoratif à Téhéran pour le père de Qasem Soleimani. Gauche : Télégramme en persan envoyé par Ismaïl Haniyeh à Qasem Soleimani (Naba’ Press, 3 novembre 2017)

Soutien iranien à un organisme de charité de Gaza proche du JIP

  • L’organisme de charité al-Ansar affilié au Jihad Islamique Palestinien a annoncé que le 5 novembre 2017, il allait répartir l’aide financière reçue de l’Iran aux familles de Gaza ayant perdu un proche durant l’opération Bordure Protectrice. Selon les responsables de l’association, dans un premier temps, 631 000 dollars seront versés à 1 630 individus dans la bande de Gaza. L’argent sera distribué par district (Télévision al-Wataniya, 31 octobre 2017).
  •  En Août 2017, la chaîne de télévision iranienne al-Kawthar a diffusé un reportage de la bande de Gaza sur la répartition des fonds aux familles des chahids tués pendant la deuxième intifada. Les fonds ont été transférés de la Fondation iranienne du Chahid en collaboration avec l’association caritative al-Ansar. “Abu Khaled,” un responsable d’al-Ansar, a été interviewé pour le programme (“Abu Khaled” a été interviewé auparavant et selon nous, est le vice-président d’al-Ansar). “Abu Khaled” a déclaré que les fonds, 1,4 millions de dollars, seront distribués à l’occasion de l’Aïd al-Adha à 4 700 familles de chahids dans la bande de Gaza. Selon l’émission, depuis des années, l’Iran défend le peuple palestinien à chaque crise. Il fournit à la “résistance” avec des armes et prend en charge l’ensemble de la cause palestinienne, même lorsque les pays arabes l’ignorent. Les résidents de la bande de Gaza interviewés pour le programme a remercié l’Iran pour son soutien financier (Chaîne al-Kawthar, Iran, 14 août 2017).
Transfert du contrôle des terminaux
  • Dans le cadre de la mise en œuvre de la réconciliation palestinienne interne entre le Fatah et le Hamas signée le 12 octobre 2017, le 1er novembre 2017, la responsabilité des terminaux de Kerem Shalom, Rafah et Erez a été transférée au gouvernement de consensus. Le transfert a été effectué sous la supervision directe d’une délégation de sécurité égyptienne commandée par Khaled Samy, représentant de l’Égypte à Ramallah (Dunia al-Watan, 31 octobre 2017). Jusqu’à présent, la transition se déroule apparemment sans encombre.
  • Conformément à l’accord, le Hamas a retiré son matériel et ses membres des terminaux, y compris la position “4/4” occupée par les forces de sécurité du Hamas près du terminal d’Erez (Emad, 1er novembre 2017). Il a été signalé que dans le même temps, des employés des services de sécurité de l’Autorité Palestinienne sont entrés dans le terminal, en uniforme mais sans armes. Lors d’une conférence de presse organisée par les représentants de l’AP et du Hamas, le directeur du terminal de Rafah et des représentants de la délégation égyptienne, Mufid al-Hasayneh, ministre des Travaux publics dans le gouvernement de consensus national, a annoncé le transfert formel des terminaux au gouvernement de consensus (Dunia al-Watan, 1er novembre 2017). [2]
  • L’AP a obtenu la prérogative de collecter de l’argent aux terminaux (al-Quds, 31 octobre 2017). Le 31 octobre 2017, les bureaux de perception, les billets et les suppléments au terminal de Kerem Shalom et de Rafah ont été transférés de la Banque al-Intaj du Hamas à la Banque de Palestine (Palinfo, 31 octobre ; et agence al-Ra’i du Hamas, 1er novembre 2017). Avec le transfert du contrôle des terminaux à l’Autorité Palestinienne, Hassan al-Cheikh, président de l’autorité des affaires civiles, a déclaré que le gouvernement de consensus national avait décidé d’annuler tous les ordres illégaux, les douanes et les taxes imposés sur la bande de Gaza. Il a affirmé que le gouvernement de consensus national s’engage à ne recueillir que les taxes imposées en vertu de la loi palestinienne (Wafa, 1er novembre 2017). Le 1er novembre 2017, des camions sont entrés dans la bande de Gaza par le terminal de Kerem Shalom sans être imposés (Dunia al-Watan, 1er novembre 2017).
  • Jusqu’à présent, le terminal de Kerem Shalom est ouvert pour le transfert de marchandises et le terminal d’Erez est ouvert pour le transfert de personnes. Le terminal de Rafah à la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte n’a pas encore ouvert. Selon Nazmi Muhanna, président de l’autorité des terminaux, la rénovation du terminal de Rafah sera bientôt terminée et il commencera ses opérations comme stipulé dans l’accord de 2005 sur les terminaux après le transfert des postes frontières (alresalah.net, 1er novembre 2017). Azzam al-Ahmed, membre du comité central du Fatah, a déclaré que le terminal d’Erez restera ouvert tant qu’il n’y aura pas de problèmes de sécurité et a ajouté qu’il n’y aura pas de limitations à son utilisation (al-Arabiya, 1er novembre 2017). L’UE a déclaré que si les parties des deux côtés étaient intéressées, elle était disposée à renouveler sa mission d’assistance aux frontières (EUBAM) au terminal de Rafah (EU, 2 novembre 2017).
 Démontage de l'équipement et des installations du Hamas à la position 4/4 du côté palestinien du terminal d'Erez (Compte Twitter de Robert Piper, coordinateur des Nations Unies pour l'aide humanitaire et les activités de développement, 31 octobre 2017)   Démontage de l'équipement et des installations du Hamas à la position 4/4 du côté palestinien du terminal d'Erez (Compte Twitter de Robert Piper, coordinateur des Nations Unies pour l'aide humanitaire et les activités de développement, 31 octobre 2017)
Démontage de l’équipement et des installations du Hamas à la position 4/4 du côté palestinien du terminal d’Erez (Compte Twitter de Robert Piper, coordinateur des Nations Unies pour l’aide humanitaire et les activités de développement, 31 octobre 2017)
Réactions au transfert du contrôle des terminaux
  • Le Fatah a exprimé sa satisfaction. Ahmed Hilles, membre du comité central du Fatah et l’un des responsables de l’organisation dans la bande de Gaza, a déclaré que la remise des postes frontaliers à l’AP était le “vrai” début de la mise en œuvre de l’accord de réconciliation, montrant le sérieux des deux côtés et étant une preuve de progrès (Samaa News, 1er novembre 2017).
  • Jason Greenblatt, représentant spécial du Président américain pour les négociations internationales, a déclaré que les États-Unis se félicitent du transfert du contrôle des terminaux à l’Autorité Palestinienne. Il a dit que les États-Unis surveilleront l’évolution de la situation et travailleront de concert avec l’Autorité Palestinienne, Israël et les donateurs internationaux pour améliorer la situation humanitaire dans la bande de Gaza (Dunia al-Watan, 2 novembre 2017).
  • Musa Abu Marzouq, membre du bureau politique du Hamas, s’est demandé pourquoi Israël insiste sur le maintien d’une présence israélienne aux terminaux après que l’AP en a reçu le contrôle et après le retour des représentants européens (Compte Twitter de Musa Abu Marzouq, 4 novembre 2017).
La question de l’unification des forces de sécurité
  • En vue des préparatifs des discussions prévues au mois de Novembre au sujet de l’union des forces de sécurité du Hamas et de l’AP, Hazem Atallah, commandant de la force de police de l’AP, a déclaré que l’AP n’acceptera pas que les armes restent aux mains du Hamas. Il a dit qu’il était du devoir de la police dans la bande de Gaza d’agir de la même manière qu’en Cisjordanie et a précisé qu’il ne coopérera que si la police est sous son commandement (Samaa News, 1er novembre, 2017).
  • Tawfiq al-Na’im, responsable des forces de sécurité intérieure dans la bande de Gaza, a déclaré que dans le cadre du processus de réconciliation, aucun membre des forces de sécurité du Hamas ne sera renvoyé. Il a également déclaré que les forces de sécurité du Hamas contrôlent encore la zone tampon entre la bande de Gaza et l’Egypte, en dépit du fait que la responsabilité de la frontière a été transférée à l’AP. Les forces de sécurité du Hamas, a-t-il précisé, s’emploient à prévenir la contrebande le long de la frontière. Il a affirmé qu’à cette fin, l’Egypte était censée leur fournir des équipements supplémentaires et d’autres moyens (Shehab, 1er novembre 2017).
Désarmement du Hamas
  • La question du désarmement du Hamas est toujours la principale cause de désaccord dans le processus de réconciliation. Les responsables du Hamas continuent à souligner leur refus de déposer les armes.
  • Hassan Yusuf, haut responsable du Hamas en Judée-Samarie, a déclaré que les “armes de la résistance” sont le droit des Palestiniens et resteront aux mains des Palestiniens tant que “l’occupation” demeure en territoire palestinien. Il a affirmé que lorsque la Palestine sera libérée, ils accepteront une armée nationale et une seule arme. Pour l’heure, ils ne permettront pas que la question des armes soit mise sur la table des négociations (Palestine Online, 2 novembre 2017).
  • Husam Badran, membre du bureau politique du Hamas et chef du bureau des relations nationales de l’organisation, a affirmé que la “résistance à l’occupation” était “un droit légitime” des Palestiniens, ancré dans toutes les conventions internationales sous toutes ses formes et méthodes, mené par la résistance armée. En ce qui concerne le Hamas, a-t-il dit, la question ne peut pas être discutée, ni en interne ni en externe. La “lutte armée”, a-t-il affirmé, est la condition naturelle de tous les peuples “occupés” (al-Shuruq Online, 2 novembre 2017).
  • Le haut responsable du Hamas Mahmoud al-Zahar, a déclaré dans une interview télévisée que les armes de la “résistance” ne seront pas touchées. Il s’est demandé qui était la personne aliénée qui aborderait la question des “armes de la “résistance” (palsawa, le 6 novembre 2017).
  • Le porte-parole du Hamas Sami Abu Zuhri, parlant pour le Hamas lors d’une conférence à Istanbul à l’occasion du centenaire de la Déclaration Balfour, a déclaré que le Hamas prévoit d’adhérer à la “résistance” à l’occupation. Il a ajouté que le Hamas poursuit les entraînements aux armes et fabrique même une partie de ses propres armes (“La plupart des roquettes que nous utilisons sont fabriquées à Gaza”). Il a ajouté que le Hamas conserverait ses armes jusqu’au jour de la libération de la Palestine (al-Anadolu News, 2 novembre 2017).

Levée des sanctions sur la bande de Gaza

  •    En dépit de la mise en œuvre de l’accord de réconciliation, Mahmoud Abbas n’a fait aucune annonce à propos de la levée des sanctions qu’il a imposées à la bande de Gaza. Le retard dans l’annonce a provoqué de vives critiques du Hamas. Hassan Yusuf, haut responsable du Hamas en Judée-Samarie, a déclaré que le retard affaibli la foi dans la réconciliation nationale et accroît l’inquiétude. À la suite du transfert des postes frontières à l’Autorité Palestinienne, il a appelé à la fin totale des sanctions sur la bande de Gaza et à traiter des problèmes quotidiens de la population de Gaza (Shehab, 1er novembre 2017).
Un Gazaouite se noie en tentant de maintenir la réconciliation nationaleLe bateau est appelé "réconciliation" (Compte Twitter Palinfo, 5 novembre 2017).    Critique du Premier ministre palestinien Rami Hamdallah pour des promesses non faites à la bande de Gaza. En arabe on peut lire : "Nous avons été épuisés par des promesses" (Page Facebook d'Isma'il al-Bazam, 7 novembre 2017)
Caricatures du Hamas critiquant la réconciliation palestinienne interne. Droite : Un Gazaouite se noie en tentant de maintenir la réconciliation nationaleLe bateau est appelé “réconciliation” (Compte Twitter Palinfo, 5 novembre 2017). Gauche : Critique du Premier ministre palestinien Rami Hamdallah pour des promesses non faites à la bande de Gaza. En arabe on peut lire : “Nous avons été épuisés par des promesses” (Page Facebook d’Isma’il al-Bazam, 7 novembre 2017)
Visite de Mahmoud Abbas en Egypte et en Arabie saoudite
  • A la demande du Président égyptien Abdel Fattah el-El-Sisi, Mahmoud Abbas s’est rendu à Charm el-Cheikh, dans le Sinaï pour une visite de deux jours. Le ministre des Affaires étrangères Riyad al-Maliki l’a accompagné, ainsi que Majed Faraj, chef des renseignements palestiniens ; Hassan al-Cheikh, chef de l’autorité civile ; et Nazmi Muhanna, président de l’autorité des terminaux. Au cours de la visite, Abbas a rencontré el-Sisi (Wafa, 6 novembre 2017). De là, Mahmoud Abbas s’est rendu en Arabie Saoudite pour une visite officielle et s’est entretenu avec le Roi Salman et le Prince héritier Muhammad bin Salman (Wafa, 6 novembre 2017).

Mahmoud Abbas et le Président égyptien Abdel Fattah al-Sisi à Charm el-Cheikh (Wafa, 6 novembre 2017)
Mahmoud Abbas et le Président égyptien Abdel Fattah al-Sisi à Charm el-Cheikh (Wafa, 6 novembre 2017)

Campagne palestinienne marquant le centenaire de la Déclaration Balfour
  • Le 2 novembre 2017 a marqué le 100ème anniversaire de la Déclaration Balfour. A cette occasion, les Palestiniens ont organisé des rassemblements avec des centaines de participants dans les principales villes de Judée-Samarie et dans la bande de Gaza. Les écoles et institutions gouvernementales ont fermé afin que les élèves et les employés puissent participer aux différents événements. De nombreux participants portaient des drapeaux noirs. Les manifestants ont exigé du gouvernement britannique qu’il présente ses excuses aux Palestiniens. Un rassemblement a eu lieu devant le consulat britannique à Jérusalem en présence de dizaines de manifestants, dont certains ont été détenus. Des centaines de Palestiniens ont participé à des marches dans la ville de Gaza (alresalah.net, 2 novembre 2017). 
Photos du Premier ministre britannique Theresa May et de Lord Balfour pendant la démonstration (Safa, 3 novembre 2017)    Manifestation de protestation du Hamas dans le camp de réfugiés de Jabalia.
Droite : Manifestation de protestation du Hamas dans le camp de réfugiés de Jabalia. Gauche : Photos du Premier ministre britannique Theresa May et de Lord Balfour pendant la démonstration (Safa, 3 novembre 2017)
  • Le 4 novembre 2017, une manifestation a eu lieu en face de l’ambassade américaine de Londres pour marquer le centenaire de la Déclaration Balfour. Les manifestants ont protesté contre l’appui américain et britannique à Israël. Selon les organisateurs de la manifestation, des milliers de personnes ont défilé jusqu’à la place du Parlement. Une manifestation a également eu lieu près du Parlement lui-même. Saeb Erekat, secrétaire du comité exécutif de l’OLP, a remercié au nom de la direction palestinienne et du peuple palestinien les Britanniques qui ont soutenu les droits des Palestiniens (Wafa, 5 novembre 2017).
 Rassemblement à Londres pour protester contre Israël et la Déclaration Balfour, en présence de l'activiste palestinien Mustafa Barghouti (au centre, directement sous le "n" en "campagne") (Compte Twitter Palinfo, 4 novembre 2017)   Rassemblement à Londres pour protester contre Israël et la Déclaration Balfour, en présence de l'activiste palestinien Mustafa Barghouti (au centre, directement sous le "n" en "campagne") (Compte Twitter Palinfo, 4 novembre 2017)
Rassemblement à Londres pour protester contre Israël et la Déclaration Balfour, en présence de l’activiste palestinien Mustafa Barghouti (au centre, directement sous le “n” en “campagne”) (Compte Twitter Palinfo, 4 novembre 2017)
  • À la veille de l’événement, Mahmoud Abbas a publié une déclaration appelant le gouvernement britannique à endosser la responsabilité des conséquences de la Déclaration Balfour, à présenter des excuses au peuple palestinien et à corriger l’injustice historique en reconnaissant l’État palestinien (Wafa, 1er novembre 2017).
  • Des rapports ont fait état d‘activité juridique palestinienne contre la Grande-Bretagne et d’autres pays et institutions. Le ministre des Affaires étrangères, Riyad al-Maliki a déclaré que des plaintes seraient déposées auprès de tribunaux britanniques, européens et internationaux pour “expier” pour les souffrances du peuple palestinien causées par la Déclaration Balfour. Les plaintes seront déposées sur instruction de Mahmoud Abbas. Riyad al-Maliki a annoncé que son ministère était en train d’encourager les Palestiniens lésés par la Déclaration Balfour à déposer des plaintes semblables, en particulier ceux qui ont la nationalité britannique (Wafa, 2 novembre 2017).

[1] Les principales attaques consistent en des fusillades, des attaques à l'arme blanche, à la voiture bélier et la pose d'engins piégés et ne comprennent pas les tirs de pierres et de cocktails Molotov.
[2] Les médias ont rapporté la tenue de la cérémonie de transfert du contrôle des postes frontaliers sans montrer les employés ou les membres des services de sécurité du Hamas qui géraient les terminaux depuis 2007. Leur absence était une condition imposée par Nazmi Muhanna, président de l'autorité des terminaux et des frontières. La direction du Hamas a accepté ces conditions seulement après l'intervention de représentants des renseignements égyptiens (al-Sa'ah al-Thamina, 1er novembre ; al-Quds al-Arabi et al-Sharq al-Awsat, 2 novembre 2017). Hashem Adwan, porte-parole du Hamas pour les terminaux de la bande de Gaza, a déclaré qu'après le transfert, il n'y aurait pas de présence du Hamas aux terminaux et que tous les employés seraient gérés par le gouvernement de consensus national (Télévision al-Aqsa, 1er novembre 2017).