Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (13-19 février 2019)

émeutiers de la

émeutiers de la "marche du retour" à l'Est de Khan Yunis (Page Facebook de l'Autorité nationale de la marche du retour, Page Facebook de l'Autorité nationale de la marche du retour, 15 février 2019)

Des manifestants de la

Des manifestants de la "marche du retour" dans l'Est de la ville de Gaza.

Emeutiers près de la barrière de sécurité.

Emeutiers près de la barrière de sécurité.

Manifestants avec des bandeaux

Manifestants avec des bandeaux "Briser le siège" (Page Facebook de l'Autorité nationale de la marche du retour, 15 février 2019)

La 23e mini-flottille (Page Facebook de l'Autorité nationale suprême, 12 février 2019)

La 23e mini-flottille (Page Facebook de l'Autorité nationale suprême, 12 février 2019)

Les membres des unités de harcèlement de nuit collectent les pneus pour les brûler (Page Facebook de l'unité de harcèlement de nuit, 13 février 2019)

Les membres des unités de harcèlement de nuit collectent les pneus pour les brûler (Page Facebook de l'unité de harcèlement de nuit, 13 février 2019)

Unité de harcèlement nocturne (Page Facebook de l'Autorité nationale suprême, 19 février 2019)

Unité de harcèlement nocturne (Page Facebook de l'Autorité nationale suprême, 19 février 2019)

Caricature dans le quotidien palestinien al-Quds après la décision israélienne de déduire les salaires d'actifs terroristes des recettes fiscales transférées à l'Autorité palestinienne. En arabe, on peut lire

Caricature dans le quotidien palestinien al-Quds après la décision israélienne de déduire les salaires d'actifs terroristes des recettes fiscales transférées à l'Autorité palestinienne. En arabe, on peut lire "Vol de l'argent des impôts" (Al-Quds, 19 février 2019)

  • La semaine dernière, la “marche du retour” du vendredi a de nouveau été caractérisée par un niveau élevé de violence. Les Palestiniens ont lancé des grenades et des engins piégés, ainsi que des ballons incendiaires et tenté de franchir la clôture. Le reste de la semaine, des activités violentes ont également eu lieu. Les émeutiers palestiniens ont lancé des engins piégés et des grenades en territoire israélien. Un soldat de Tsahal a été blessé par un engin piégé qui a explosé à proximité. Les chars de Tsahal ont riposté en tirant sur deux postes d’observation du Hamas dans le Nord de la bande de Gaza. En outre, un soldat a été blessé lors de la “marche du retour” du vendredi. 
  • Cet événement illustre l’avertissement du Hamas selon lequel il augmentera le niveau de violence si ses exigences ne sont pas satisfaites. Selon nous, la déception et les difficultés du Hamas sont à l’origine de la violence : les attentes du Hamas concernant un changement fondamental de la situation économique et la levée du siège ne se sont pas concrétisées; la médiation égyptienne récente a échoué; la fracture avec le Fatah et l’Autorité Palestinienne se creuse et il existe des divergences d’opinion avec le Jihad Islamique Palestinien (JIP), dont la position est plus belligérante. Jusqu’à présent, le Hamas continue de réglementer la violence, mais la situation sur le terrain est plus explosive et peut se détériorer.
  • Après des frictions et une série d’affrontements avec des responsables de l’Autorité Palestinienne, le Hamas a finalisé sa prise de contrôle du côté palestinien du terminal de Kerem Shalom. Des membres du Hamas ont expulsé des responsables employés par l’AP et les ont empêchés de s’approcher des lieux. Face aux tensions croissantes, des “sources du Hamas” ont menacé de lancer une vaste opération de “sécurité” contre le Fatah dans la bande de Gaza.
  • Le cabinet de sécurité politique israélien a décidé de mettre en œuvre la loi autorisant Israël à déduire environ 502 millions de shekels transférés aux prisonniers palestiniens et à leurs familles des recettes fiscales perçues par Israël pour l’AP (selon le Protocole de Paris). Cependant, l’Autorité Palestinienne n’a pas l’intention de suspendre les paiements aux prisonniers, à leurs familles et aux familles de chahids. Les porte-parole du Fatah et de l’AP ont menacé d’abandonner le Protocole de Paris et de faire appel aux tribunaux internationaux, notamment la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Selon nous, l’AP examine toujours la décision israélienne et ses ramifications possibles, jusqu’à présent sans décision formelle quant à la manière de réagir.
“La marche du retour”
  • Le 15 février 2019, la 47ème “marche du retour” a eu lieu dans la bande de Gaza. Son thème était “La bande de Gaza ne peut être séparée ni défaite”. Environ 11 500 Palestiniens ont participé, un peu plus que les semaines précédentes. Les manifestants se sont réunis à cinq endroits. Le niveau de violence était relativement élevé. Les émeutiers ont brûlé des pneus et lancé des grenades, des engins piégés et des pierres sur des soldats de Tsahal. Des ballons incendiaires ont été lancés et plusieurs tentatives de franchissement de la frontière ont été signalées. Les forces de défense israéliennes ont arrêté un Palestinien qui avait franchi la clôture dans le Nord de la bande de Gaza. Il a été emmené pour interrogatoire (Porte-parole de Tsahal, 15 février 2019).
  • Au cours de la “marche du retour”, un garde-frontière israélien a été blessé par des éclats d’obus d’un engin piégé qui a explosé à proximité. Ashraf al-Qidra, porte-parole du ministère de la Santé de la bande de Gaza, a annoncé que des Palestiniens avaient été blessés par des tirs de Tsahal (Compte Twitter d’Ashraf al-Qidra, 15 février 2019).
Des manifestants de la "marche du retour" brûlent des pneus et un drapeau israélien à Gaza (Page Facebook de l'Autorité nationale de la marche du retour, 15 février 2019)     Des manifestants de la "marche du retour" brûlent des pneus et un drapeau israélien à Gaza (Page Facebook de l'Autorité nationale de la marche du retour, 15 février 2019)
Des manifestants de la “marche du retour” brûlent des pneus et un drapeau israélien à Gaza (Page Facebook de l’Autorité nationale de la marche du retour, 15 février 2019)
  • Des responsables du Hamas et d’autres organisations ont assisté aux manifestations de la marche et ont affirmé que les marches continueraient. Certains ont critiqué les propos des représentants des pays participant à la Conférence de Varsovie et les pays arabes collaborant avec Israël et les États-Unis (al-Mayadeen, Télévision al-Aqsa, 15 février 2019).
  • Ci-après les principales déclarations :
    • Le haut responsable du Hamas Ismaël Radwan, a appelé à la poursuite des “marches du retour” jusqu’à la levée du “siège”. Il a critiqué la Conférence de Varsovie et les pays participant au “deal du siècle” (Page Facebook d’Isma’il Radwan, 16 février 2019).
    • Khadr Habib, membre du JIP, a appelé la communauté internationale, l’ONU et les pays européens à lever le “siège”. Il a critiqué la conférence de Varsovie et la normalisation des relations des pays arabes avec Israël (Télévision al-Aqsa, 15 février 2019).
    •  Le porte-parole du JIP, Da’ud Chehab, a également critiqué la Conférence de Varsovie et ses pays participants et a mis en garde contre une possible réaction aux opérations conjointes des organisations palestiniennes dans la bande de Gaza (Télévision al-Mayaden, 15 février 2019).
    • L’Autorité nationale suprême a appelé le public palestinien à participer à la “marche du retour” du 22 février 2019, dont le thème sera “le choix du retour et de la levée du siège” (Filastin al-Yawm, 15 février 2019).
Des responsables du Hamas continuent de menacer d’augmenter la violence
  • Avant la “marche du retour”, des responsables du Hamas et des organisateurs de la marche ont déclaré que ce serait un “test” pour voir si Israël ferait du tort aux manifestants (Shehab, 14 février 2019). Deux jours avant le 13 mars 2019, à l’unanimité, un responsable de la salle d’opération conjointe des organisations terroristes de la bande de Gaza a déclaré que les représentants des branches armées se réuniraient le 13 février 2019 pour discuter d’une possible escalade israélienne ou d’atteintes aux manifestants (Dunia al-Watan, 14 février 2019). La réponse sera basée sur l’équation “sang pour sang et réaction proportionnelle à l’agression” [israélienne]” (al-Wataniya, 14 février 2019).
  • La veille, Ismaïl Radwan, haut responsable du Hamas, avait déclaré que la “résistance” [cf.,. les organisations terroristes] ne souhaitait pas une guerre contre la violence, mais réagirait à l’agression israélienne si nécessaire. Il a ajouté que l’Autorité nationale suprême avait le droit d’utiliser des “moyens pacifiques” pour exercer des pressions sur Israël. Il a ajouté que l’unité nocturne opère “de manière pacifique,” déterminée par l’Autorité nationale suprême. Il a rappelé à Israël que chaque fois qu’il “commet” des crimes, la “résistance” réagissait (al-Aqsa, 14 février 2019).
Evénements de la flottille
  • Le 12 février 2019, les événements de la 23e mini-flottille ont eu lieu. Environ 20 petits bateaux ont participé. Entre-temps, environ 2 000 manifestants et émeutiers se sont rassemblés dans le Nord de la bande de Gaza, près de la frontière israélienne (Ma’an, 13 février 2019). Trente-cinq Palestiniens auraient été blessés (Al-Quds, 12 février 2019).  L’Autorité nationale suprême a tenu une conférence de presse au cours de laquelle elle a annoncé que la prochaine mini-flottille aurait lieu le 19 février 2019 et se rendrait de Gaza à la frontière Nord de la bande de Gaza. Le thème de la mini-flottille serait “continuer le siège ou avertissement d’explosion” et une manifestation aura lieu. Les porte-parole ont également déclaré que les activités de l’unité de harcèlement de nuit augmenteraient (al-Aqsa, 18 février 2019).
  Manifestants et émeutiers sur le rivage lors de la 23e mini-flottille (Page Facebook de l'Autorité nationale suprême, 12 février 2019)       Manifestants et émeutiers sur le rivage lors de la 23e mini-flottille (Page Facebook de l'Autorité nationale suprême, 12 février 2019)
  Manifestants et émeutiers sur le rivage lors de la 23e mini-flottille
(Page Facebook de l’Autorité nationale suprême, 12 février 2019)
Violences entre les marches du vendredi
  • Les médias palestiniens ont annoncé la reprise des activités de l’unité de harcèlement de nuit. En outre, au cours des derniers jours, des grenades et des engins piégés ont en été lancés en territoire israélien (Page Facebook de l’Autorité suprême, 13-19 février 2019). Ashraf al-Qidra, porte-parole du ministère de la Santé de la bande de Gaza, a rapporté que des Palestiniens avaient été blessés au cours de la 26ème manifestation (Compte Twitter d’Ashraf al-Qidra, 17-18 février 2019).
  • Ci-après les principaux événements :
    • Le 12 février 2019, lors des événements de la mini-flottille, des membres de l’unité de harcèlement de nuit à l’Est du camp de réfugiés d’al-Bureij ont brûlé des pneus et “provoqué des explosions” (avec des engins piégés et/ou des grenades) (Compte Twitter de Shehab, 12 février 2019).
    • Le 17 février 2019, des émeutes ont eu lieu dans le Nord de la bande de Gaza. Des Palestiniens ont brûlé et des engins piégés contre des soldats de Tsahal. Un soldat de Tsahal a été blessé par un engin piégé qui a explosé à proximité. En réponse, des chars de Tsahal ont attaqué deux postes d’observation du Hamas dans le Nord de la bande de Gaza (Porte-parole de Tsahal, 17 février 2019). Les médias palestiniens ont annoncé qu’une position du Hamas avait été touchée par les tirs de Tsahal (Shehab, 17 février 2019). Ashraf al-Qidra, porte-parole du ministère de la Santé, a annoncé que des Palestiniens avaient été blessés lors d’attaques perpétrées par Tsahal dans le Nord de la bande de Gaza (Compte Twitter d’Ashraf al-Qidra, 17 février 2019).
    • Le 18 février 2019, l’unité de harcèlement de nuit a fonctionné à l’Est de la ville de Gaza (Dunia al-Watan, 18 février 2019). Ashraf al-Qidra, porte-parole du ministère de la Santé, a annoncé que des Palestiniens avaient été blessés par des tirs de Tsahal dans l’Est de la ville de Gaza (Compte Twitter d’Ashraf al Qidra, 18 février 2019).
 Activités de l'unité de harcèlement de nuit (Page Facebook de l'unité de harcèlement de nuit, 13 février 2019)      Activités de l'unité de harcèlement de nuit (Page Facebook de l'unité de harcèlement de nuit, 13 février 2019)
 Activités de l’unité de harcèlement de nuit
(Page Facebook de l’unité de harcèlement de nuit, 13 février 2019)
 Unité de harcèlement nocturne (Page Facebook de l'Autorité nationale suprême, 19 février 2019)     Unité de harcèlement nocturne (Page Facebook de l'Autorité nationale suprême, 19 février 2019)
 Unité de harcèlement nocturne
(Page Facebook de l’Autorité nationale suprême, 19 février 2019)
Tirs de roquettes en territoire israélien
  • La semaine dernière, aucune roquette n’a été tirée en territoire israélien.
Tirs de roquettes et d’obus de mortier de l’année écoulée

Tirs de roquettes et d'obus de mortier de l'année écoulée

Répartition annuelle des tirs

Répartition annuelle des tirs

Evénements sur le terrain
  • En Judée-Samarie, des Palestiniens ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les forces de sécurité israéliennes et des cibles civiles. Les forces de sécurité israéliennes ont mené des activités de lutte contre le terrorisme, arrêtant des Palestiniens soupçonnés d’activités terroristes et confisquant des armes et des fonds. Ci-après les principaux incidents:
    • Le 18 février 2019 – Pendant les recherches d’armes illégales dans le village de Salem (à l’Est de Naplouse) et à Hébron, deux fusils d’assaut M-16 et deux pistolets ont été découverts (Porte-parole de Tsahal, 19 février 2019).
    • Le 17 février 2019 – Des pierres ont été lancées sur un véhicule sur la route reliant Jérusalem au Gush Etzion. Aucune victime ni dommage n’a été signalé (Rescue Union, 17 février 2019).
    • Le 16 février 2019 – Des pierres ont été lancées sur un bus près de Hizma (près de Jérusalem). Le conducteur et un passager ont été légèrement blessés. Le pare-brise avant de l’autobus a été endommagé (Rescue Without Borders, 16 février 2019).
    • Le 15 février 2019 – Des pierres ont été lancées sur un véhicule sur la route Tekoa-Har Homa (Sud de Jérusalem). Aucune victime n’a été signalée. Le véhicule a été endommagé (Rescue Union, 15 février 2019).
    • Le 14 février 2019 – Au cours d’une activité des forces de sécurité israéliennes, deux mineurs palestiniens ont été arrêtés dans l’un des villages de la région de Benyamin (Nord de Jérusalem) soupçonnés d’avoir jeté des pierres et d’avoir tiré des feux d’artifice sur la localité de Beit El et des positions de Tsahal dans la région. Après interrogatoire, ils ont été traduits devant un tribunal militaire où leur détention a été prolongée (Unité du porte-parole de la police du district de Judée-Samarie, 14 février 2019).
    • Le 14 février 2019 – Plusieurs personnes suspectes ont été victimes d’une embuscade près de Deir Abu Mash’al (Ouest de Ramallah) près de Deir Abu Mash’al. Ils se sont approchés de la route et ont placé un engin piégé. Les soldats ont riposté et les Palestiniens ont pris la fuite. Aucune victime ni dommage n’a été signalé (Porte-parole de Tsahal, 14 février 2019).
    • Le 14 février 2019 – Des pierres ont été lancées sur un véhicule israélien sur la route 443 à l’Ouest de Beit Horon. Aucune victime n’a été signalée. Le pare-brise avant du véhicule a été endommagé (Rescue Without Borders en Judée-Samarie, 14 février 2019).
Principales attaques de l’année écoulée en Judée-Samarie [1]

Principales attaques de l'année écoulée en Judée-Samarie

Tension dans l’enceinte du mont du Temple à Jérusalem
  •  Le waqf (fonds de dotation musulman) a récemment tenté de rouvrir un petit complexe appelé Bab al-Rahma, situé du côté Est du mont du Temple (côté intérieur de la porte dorée). Il a été fermé ces dernières années parce que le Mouvement islamique israélien, interdit par Israël, y organisait habituellement ses activités. Le waqf a tenu des prières sur le site, violant ainsi l’ordre de fermeture émis par un tribunal local israélien. À la suite de la violation de l’ordre de fermeture, la police israélienne a verrouillé le complexe de Bab al-Rahma. Les Palestiniens se sont rassemblés et ont essayé de détruire la porte. La police a arrêté plusieurs suspects.
Des Palestiniens s'affrontent avec les forces de sécurité israéliennes sur le mont du Temple (Ma'an, 18 février 2019)   Des Palestiniens s'affrontent avec les forces de sécurité israéliennes sur le mont du Temple (Ma'an, 18 février 2019)
Des Palestiniens s’affrontent avec les forces de sécurité israéliennes sur le mont du Temple (Ma’an, 18 février 2019)
  • Les Palestiniens ont critiqué Israël pour avoir fermé la porte et arrêté plusieurs Palestiniens. Yusuf al-Mahmoud, porte-parole du gouvernement intérimaire de l’AP, a appelé tous les pays qui reconnaissent la Palestine à agir à tous les niveaux pour mettre fin à la [prétendue] “agression israélienne”. Il a également appelé tous les gouvernements arabes et islamiques à assumer la responsabilité des “crimes d’Israël” (Wafa, 18 février 2019)
  • Le Hamas a également critiqué Israël pour avoir fermé la porte, affirmant que la mosquée Al-Aqsa était une ligne rouge et que le peuple palestinien ne permettrait à personne de violer son identité islamique. Le Hamas a également averti que la fermeture de la porte pourrait exploser au visage d’Israël dans un avenir proche (Shehab, 18 février 2019).
Démantèlement d’un réseau terroriste en Judée-Samarie
  • Au cours des deux derniers mois, l’Agence de sécurité israélienne a révélé les tentatives faites par une unité secrète du Hamas dans la bande de Gaza pour recruter des Palestiniens de Judée-Samarie et un résident de Jérusalem-Est (qui avait une carte d’identité israélienne). Ils ont été recrutés pour perpétrer des attaques terroristes contre Israël. Selon l’agence de sécurité israélienne, ces dernières années, les forces de sécurité israéliennes ont arrêté des dizaines de jeunes Palestiniens, dont des femmes de Judée-Samarie et de Jérusalem-Est, en contact avec l’unité secrète du Hamas et ont suivi ses instructions pour mener des attaques terroristes. en Judée-Samarie.
  • L’enquête a abouti à la détention d’un certain nombre de membres qui ont révélé les moyens utilisés par le du Hamas pour les recruter. Le contact initial entre les Palestiniens de Judée-Samarie et les membres du Hamas s’est fait via Facebook. Certains membres du Hamas étaient des journalistes. La télévision Al-Aqsa a également été chargée d’envoyer des messages de la bande de Gaza aux recrues en Judée-Samarie. L’utilisation de la télévision al-Aqsa à des fins terroristes était connue de l’agence de sécurité israélienne et était l’un des éléments à prendre en compte dans la décision d’attaquer le bâtiment (lors de la dernière escalade, le 13 novembre 2018). Il est également notoire que des journalistes travaillant pour la branche armée du Hamas utilisent la télévision al-Aqsa pour transmettre des messages cachés (Site Internet de l’Agence de sécurité israélienne, 13 février 2019).
Le Hamas prend le contrôle du terminal de Kerem Shalom
  • Après des frictions et une série d’affrontements avec les employés de l’Autorité Palestinienne, le Hamas a pris le contrôle de la partie palestinienne du terminal de Kerem Shalom. Les affrontements ont commencé le 13 février 2019, lorsque les forces de sécurité du Hamas ont retardé les employés de l’Autorité Palestinienne au terminal de Kerem Shalom au motif qu’un contrôle de sécurité était nécessaire. Ils ont également demandé aux employés de l’AP de remplir des formulaires et de prendre leurs empreintes digitales.
  • Le 17 février 2019, la direction du terminal de Kerem Shalom a signalé que des membres du Hamas en civil et en tenue militaire avaient expulsé les responsables de l’autorité des terminaux de l’AP au terminal de Kerem Shalom et les avaient empêchés de s’approcher. Il a également été signalé que les membres du Hamas avaient reçu les tampons des employés de l’AP et qu’ils tamponnaient des formulaires malgré les objections des responsables de l’AP (Wafa, 17 février 2019). Iyad al-Bazam, porte-parole du ministère de l’Intérieur de la bande de Gaza, a déclaré que les mesures prises récemment dans la bande de Gaza et le refus des employés de l’AP de coopérer ont conduit à leur départ. Par conséquent, a-t-il ajouté, les forces de sécurité et les autres responsables compétents chargés de surveiller le terminal ont dû agir. Il a déclaré que la sécurité et d’autres responsables concernés protégeaient le terminal de Kerem Shalom, qui fonctionne normalement (Shehab, 17 février 2019).
  • Hussein al-Sheikh, chargé des affaires civiles de l’AP, a déclaré que les employés de l’AP n’avaient pas été démis de ses fonctions du terminal de Kerem Shalom, le Hamas les ayant expulsés de force (Compte Twitter de Hussein al-Sheikh, 17 février 2019). Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a déclaré en réponse que les employés avaient effectué leur travail librement et que le Hamas ne s’immiscerait pas, mais il n’y a pas d’entente concernant les forces de sécurité et les mécanismes civils dans la bande de Gaza (al-Masry al-Youm, 15 février 2019).
  • “Des sources du Hamas” ont indiqué qu’après le rétablissement du contrôle du terminal de Kerem Shalom, le Hamas envisage de lancer une vaste opération de sécurité contre les activistes du Fatah dans la bande de Gaza. Selon les sources, les forces de sécurité du Hamas ont l’intention d’ouvrir des enquêtes approfondies sur les militants du Fatah et d’exercer des pressions sur les partisans de Mahmoud Abbas. Des sources gouvernementales dans la bande de Gaza ont affirmé que l’Autorité Palestinienne avait exploité le passage pour imposer des taxes sur les marchandises importées et que le vide sécuritaire qui avait régné à la suite de la séparation des responsables de l’Autorité palestinienne des forces de sécurité avait facilité la conduite d’opérations militaires dans la région. (al-Akhbar, 18 février 2019).
Réunion des organisations à Moscou
  • Le 11 février 2019, des délégations d’organisations palestiniennes se sont réunies à Moscou sous l’égide du ministère russe des Affaires étrangères. La réunion a duré trois jours et réunissait des représentants de 12 organisations. Lors de la séance d’ouverture, Vitaly Naumkin, chef de l’Institut des études orientales de l’Académie des sciences de Russie, qui a accueilli la réunion, a déclaré que la Russie entendait établir un pont entre les organisations palestiniennes, mais ne s’immiscerait pas dans leurs affaires.  La réunion s’est terminée sans résultat et les divergences d’opinions entre les organisations ont rendu impossible la publication d’une “déclaration de Moscou”. Selon certaines informations, le principal désaccord concernait l’insistance de l’OLP sur son statut de “représentant légitime exclusif” des Palestiniens et sur le fait que les frontières de l’État palestinien seraient celles de 1967 (al-Sharq al-Awsat, 12 et 14 février 2019).

Réunion des organisations palestiniennes à Moscou (Site Internet du ministère russe des Affaires étrangères, 12 février 2019)
Réunion des organisations palestiniennes à Moscou (Site Internet du ministère russe des Affaires étrangères, 12 février 2019)

Réactions à la déduction par Israël des recettes fiscales versées à l’AP
  • Le 17 février 2019, le cabinet de sécurité politique israélien a décidé de mettre en œuvre la “loi sur la déduction”. Selon la loi, les paiements palestiniens aux prisonniers et aux familles de chahids sont déduits des paiements transférés aux Palestiniens conformément au Protocole de Paris. La loi a été adoptée en Juillet 2018 et n’a pas été mise en pratique. La somme déduite s’élève à environ 502 millions de shekels. En outre, le Premier ministre israélien a demandé aux agences de sécurité d’élargir l’examen des paiements aux terroristes ou à leurs familles. Le montant supplémentaire à déduire sera mis à jour en fonction des informations recueillies lors de l’examen (média israélien).

Caricature dans le quotidien palestinien al-Quds après la décision israélienne de déduire les salaires d'actifs terroristes des recettes fiscales transférées à l'Autorité palestinienne. En arabe, on peut lire "Vol de l'argent des impôts" (Al-Quds, 19 février 2019)
Caricature dans le quotidien palestinien al-Quds après la décision israélienne de déduire les salaires d’actifs terroristes des recettes fiscales transférées à l’Autorité palestinienne. En arabe, on peut lire “Vol de l’argent des impôts” (Al-Quds, 19 février 2019)

  • Le ministère palestinien du Trésor et de la Planification a déclaré qu’il n’était pas surpris. Selon le ministère, depuis Juillet 2018, il a pris les mesures nécessaires pour donner suite à cette décision. Le ministère a ajouté qu’il était temps pour l’Autorité Palestinienne de commencer les activités visant à sortir du Protocole de Paris (Sawa, 18 février 2019).
  •  Les hauts responsables de l’Autorité Palestinienne ont vivement critiqué la décision israélienne. Nabil Abu Rudeina, porte-parole de Mahmoud Abbas, a déclaré que la décision aurait des conséquences graves et qu’elle figurerait en tête de l’ordre du jour d’une réunion que Mahmoud Abbas tiendra prochainement (Wafa, 17 février 2019). Le ministère des Affaires étrangères a annoncé qu’il envisageait de faire appel aux tribunaux internationaux, notamment à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye et aux tribunaux nationaux des signataires des Conventions de Genève. Ils demanderaient qu’Israël soit jugé pour ses “crimes de guerre” et pour la protection juridique internationale du peuple palestinien, de ses droits et de son argent (Dunia al-Watan, 18 février 2019).
  • Ibrahim Khreisha, représentant de l’Autorité palestinienne au Conseil des droits de l’homme à Genève, a déclaré que la question serait soulevée, semble-t-il, par la légation de l’Autorité palestinienne lors de la réunion du conseil tenue le 25 février 2019. La question sera également soulevée, a-t-il dit, lors des discussions avec les ambassadeurs membres du conseil et dans le cadre des préparatifs de la prochaine réunion du conseil. Il a ajouté que l’AP prévoyait également de faire appel au haut-commissaire du Conseil des droits de l’homme et à la Croix-Rouge internationale (Dunia al-Watan, 18 février 2019).
  • Mahmoud al-‘Alul, président adjoint du Fatah, a déclaré que le Comité central du Fatah organiserait une réunion d’urgence pour discuter de la décision d’Israël. Il a appelé à une discussion immédiate sur la nature des relations avec Israël (Al-Qods, 18 février 2019).
  • Wasel Abu Yusuf, membre du comité exécutif de l’OLP, a déclaré que le comité se réunirait pour discuter d’une réponse (Al-Quds, 18 février 2019).
  • Les autres déclarations du Fatah et de l’AP sont les suivantes :
    • Le porte-parole du Fatah, Usama al-Qawasmeh, a critiqué la décision du gouvernement israélien, affirmant qu’il s’agissait d’un “vol” reflétant la politique israélienne “d’intimidation”. Il a ajouté qu’Israël et les États-Unis commettaient une erreur en pensant qu’exercer des pressions sur le peuple palestinien et ses dirigeants entraînerait un changement de position vis-à-vis des droits du peuple palestinien et de Jérusalem. C’est parce que les Palestiniens, a-t-il dit, ont adhéré plus que jamais à l’ensemble de leurs droits et que le fait de faire pression peut entraîner une explosion (Dunia al-Watan, 17 février 2019).
    •  Rami Hamdallah, Premier ministre du gouvernement intérimaire, a qualifié la décision de déclaration de guerre au peuple palestinien. Il a dit que cela mettait en danger l’économie de l’Autorité palestinienne et menaçait sa capacité à payer les salaires de ses officiels à temps (Ma’an, 17 février 2019).
    • Qadri Abu Bakr, président de la Commission des prisonniers libérés, a critiqué la décision, la qualifiant de “terrorisme économique délibéré contre les Palestiniens”. Il a appelé la communauté internationale à traduire Israël en justice pour ses crimes récurrents (Safa, 17 février 2019).
    • Qadoura Fares, président du club des prisonniers palestiniens, a déclaré que s’occuper des familles des chahids et des prisonniers était un droit que le mouvement national palestinien s’était donné et que sa politique n’avait pas changé. Il a déclaré qu’il n’y aurait aucune cession à la pression et que [l’Autorité palestinienne] continuerait à assumer ses responsabilités (Télévision al-Watan, 17 février 2019).

[1] Les principales attaques comprennent des fusillades, des attaques à l'arme blanche, des attaques à la voiture bélier et des poses d'engins piégés. Les tirs de pierres et de cocktails Molotov ne sont pas compris.