Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (10-16 octobre 2018)

Incidents de la “marche du retour”^[1]

• Le vendredi 12 octobre 2018, les événements de la “marche du retour” ont à nouveau eu lieu le long de la frontière avec la bande de Gaza, pour la 29e fois depuis le début de la marche, le 30 mars 2018. Environ 15 000 émeutiers de Gaza ont participé (environ 5 000 de moins que le vendredi précédent). Le niveau de violence est resté particulièrement élevé avec un usage intensif de grenades et d’engins piégés. Il y avait également une augmentation du nombre de tentatives de franchir la barrière de sécurité et une augmentation du terrorisme incendiaire. Quatre émeutiers qui se sont rendus en territoire israélien et se sont approchés d’une position de Tsahal ont été abattus.
• Jusqu’à présent, les organisations terroristes, dirigées par le Hamas, n’ont apparemment aucune intention de mettre fin aux émeutes. Les dirigeants des organisations appellent à plusieurs reprises le public à continuer et à accroître sa participation. Il y a également eu une augmentation de la tactique et du degré d’audace employés, institutionnalisés par les organisations terroristes à travers la création de nouveaux groupes qui se heurtent systématiquement aux soldats de Tsahal.

La réponse d’Israël

• En réponse à la pénétration d’émeutiers en territoire israélien et au niveau élevé de violence lors des émeutes, le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a décidé d’interdire l’entrée de gazole et de gaz de cuisine dans la bande de Gaza à partir du 14 octobre 2018. Au début de la réunion du gouvernement le 14 octobre 2018, le Premier ministre israélien a appelé le Hamas à mettre fin aux émeutes, menaçant de douloureuses représailles. Le ministre de la Défense a également mis en garde contre une rude réponse israélienne, tout en précisant qu’avant une guerre, toutes les autres options devaient être épuisées (Ynet, 14 octobre 2018).

Autres incidents

Tentatives d’infiltration en Israël

• Le 15 octobre 2018, deux Gazaouites se sont approchés de la barrière de sécurité et ont placé un engin piégé à proximité. L’appareil a explosé et endommagé la clôture. Aucune victime n’a été signalée. En réponse, des avions de l’armée de l’air israélienne ont attaqué un poste du Hamas dans le Sud de la bande de Gaza (Porte-parole de Tsahal, 15 octobre 2018).

Flottilles

• Le 15 octobre 2018 a eu lieu la 12e flottille “Lever le siège”. Vingt-cinq petites embarcations sont parties du rivage de Beit Lahia dans le Nord de la bande de Gaza (Palinfo, 15 octobre 2018). Les bateaux n’ont pas franchi la frontière navale d’Israël. En même temps, plusieurs milliers d’émeutiers de Gaza se sont rassemblés sur la plage et ont affronté les forces de Tsahal. Au cours de l’émeute, des engins piégés ont été lancés sur des soldats de Tsahal. Aucune victime n’a été signalée (Israël aujourd’hui, 16 octobre 2018). Un porte-parole du ministère de la Santé de la bande de Gaza a déclaré que 32 Gazaouites avaient été blessés par des tirs de Tsahal au Nord de Beit Lahia. Plusieurs douzaines d’autres personnes ont été blessées par inhalation de gaz lacrymogène et ont été soignées sur place (Page Facebook d’Ashraf al-Qidra, 15 octobre 2018).

    
Droite : La zone de la flottille (Compte Twitter Paldf, 15 octobre 2018). Gauche : Gazaouis rassemblés sur le rivage pendant la flottille (Page Facebook du photographe Anas Jamal al-Sharif, 15 octobre 2018)

• De hauts responsables du Hamas ont également participé aux activités et ont déclaré que les marches et les flottilles se poursuivraient et s’intensifieraient. Ils ont appelé le public palestinien à prendre une part active :
  • Le porte-parole du Hamas, Musheir al-Masri, a déclaré que la “résistance” palestinienne” [cf., les événements violents] se poursuivrait et les” marches du retour” se poursuivraient et s’intensifieraient avec le temps. Il a appelé le peuple palestinien à lutter “contre l’ennemi sioniste” par tous les moyens à sa disposition. Il a également déclaré que les menaces du ministre israélien de la Défense et de l’Autorité Palestinienne (AP) n’avaient aucun effet et que “le carburant et les dollars” ne mettraient pas fin aux marches. Il a dit que la seule chose qui mettrait fin aux marches serait la fin du “siège” (Télévision al-Aqsa, 15 octobre 2018).
  • Ahmed Bahar, vice-président du Conseil législatif, a déclaré que les “marches du retour” se poursuivraient et s’intensifieraient de toutes les manières jusqu’à la levée complète du “siège”. Il a également ajouté que la patience des Gazaouites ne durerait pas beaucoup plus longtemps et qu’ils utiliseraient tous les moyens à leur disposition (Dunia al-Watan et page Facebook du Conseil législatif palestinien dans la bande de Gaza, 15 octobre 2018).
  • Fathi Hamad, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré que les “marches du retour” se poursuivraient jusqu’à la fin du “siège”. Il a ajouté que le “siège” faisait du tort aux habitants de Gaza, mais que l’escalade de la situation (“une explosion”) ferait du tort à tout le monde (Palsawa, 15 octobre 2018).

Le terrorisme incendiaire

• Parallèlement à l’escalade de la violence à la frontière avec la bande de Gaza, le nombre de cerfs-volants et de ballons incendiaires lancés en territoire israélien, notamment des ballons munis d’engins piégés, a augmenté. La semaine dernière, en moyenne dix incendies par jour ont été signalés. Des dizaines de cerfs-volants et de ballons incendiaires ont été lancés lors des émeutes du vendredi, provoquant six incendies dans les localités proches de la bande de Gaza.
• Le 14 octobre 2018, des ballons incendiaires ont provoqué plusieurs incendies en territoire israélien, dont un dans une serre juste au Nord de la frontière de la bande de Gaza, causant d’importants dégâts, un dans une réserve naturelle et un dans une plantation d’avocats. Un ballon relié à un engin piégé a atterri sur un câble électrique près d’une localité proche de la bande de Gaza.
• Le 16 octobre 2018, deux engins piégés ont été identifiés et neutralisés dans le Néguev occidental. Ils étaient attachés à un groupe de ballons (Porte-parole du conseil local du Néguev occidental, 16 octobre 2018).
• En réponse aux attentats terroristes, des avions de l’armée de l’air israélienne ont attaqué une équipe de lanceurs de ballons. Le 14 octobre 2018, l’IAF a attaqué une équipe dans le nord de la bande de Gaza, près de Beit Hanoun. Les médias palestiniens ont signalé qu’un Gazaouite avait été blessé (Compte Twitter Palinfo, 14 octobre 2018). Le 16 octobre 2018, l’armée de l’air a attaqué une équipe de lanceurs de ballons dans le Nord de la bande de Gaza (Porte-parole de Tsahal, 16 octobre 2018).

Tirs de roquettes et d’obus de mortier

• La semaine dernière, aucune roquette n’a été identifiée en territoire israélien.

Tirs de roquettes et d’obus de mortier des dernières séries d’escalade^[2]

Tirs de roquettes et d’obus de mortier de l’année écoulée

Répartition annuelle des tirs

Découverte d’un tunnel du Hamas

• Les forces de l’armée israéliennes ont découvert un tunnel pénétrant dans le territoire israélien de la région de Khan Yunis. Il a été exposé dans le cadre des efforts déployés par Tsahal pour localiser et neutraliser les tunnels et a été détruit par des ingénieurs de Tsahal en territoire israélien. Jusqu’à sa destruction, le tunnel avait été surveillé par l’armée. Il était destiné à être utilisé pour des attaques terroristes à l’intérieur d’Israël. Selon des sources de Tsahal, le tunnel aurait de nombreuses branches et aurait été construit en utilisant divers procédés et matériaux de construction. Il était connecté aux réseaux téléphonique et électrique de la bande de Gaza (Porte-parole de Tsahal, 11 octobre 2018). Il s’agit du 15ème tunnel neutralisé par Tsahal depuis Octobre 2017.

Attaques et tentatives d’attaques

Attaque à l’arme blanche près de Naplouse

•  Le 11 octobre 2018, un Palestinien s’est rendu à un arrêt de bus près de Hawwara, au Sud de Naplouse. Il a poignardé un soldat de réserve de Tsahal qui se tenait là, le blessant grièvement. Lorsqu’il a fui, des soldats qui passaient par là ont tenté de l’arrêter, mais sans succès et lui ont tiré dessus alors qu’il courait, mais il s’est échappé. Une Israélienne a été blessée par un éclat. Dans la nuit du 12 octobre 2018, les forces de sécurité israéliennes ont appréhendé le terroriste (Porte-parole de Tsahal, 12 octobre 2018).

   
Le couteau utilisé par le terroriste et le lieu de l’attaque (Site Internet Shehab, 11 octobre 2018)

• Les médias palestiniens ont annoncé que le terroriste était Muaz Ahmed al Haj Ali, 19 ans, du village de Jammaa’in, au Sud de Naplouse (Palinfo, compte Twitter, 12 octobre 2018). Avant de quitter la maison pour commettre l’agression, il a posté son “dernier testament” sur sa page Facebook, demandant pardon à ses parents et à ses frères. Il a laissé entendre que l’attaque constituait une vengeance pour le meurtre de son ami Ahmed Abd al-Jaber Salim ^[3] (Compte Twitter Paldf, 12 octobre 2018).

    
Droite : Muaz Ahmed al Haj Ali, 19 ans, du village de Jammaa’in, au Sud de Naplouse (Palinfo, compte Twitter, 12 octobre 2018). Gauche : Son “testament” posté sur sa page Facebook (Compte Twitter Paldf, 12 octobre 2018)

• Le Hamas s’est félicité de l’attaque, la qualifiant de “réponse du peuple palestinien” aux activités d’Israël à son encontre et à l’échec de la sécurité israélienne (Site Internet du Hamas, 11 octobre 2018).

Une Palestinienne tuée par des pierres

• Le 13 octobre 2018, des pierres ont été lancées sur un véhicule près du carrefour Tapuah en Samarie, tuant une Palestinienne qui se trouvait dans la voiture avec son mari. Les forces de police israéliennes appelées sur les lieux ont ouvert une enquête sur l’identité des assaillants. La femme était Ai’sha al-Rabi, 47 ans, du village de Biddya, à l’Ouest de Qalqilya. Les Palestiniens affirment que les pierres ont été lancées par des Israéliens.
• Pendant les funérailles, des appels à la vengeance ont été lancés. Mahmoud Abbas l’a déclarée “chahid” et a dénoncé sa mort, qui aurait, selon lui, été effectuée par des “colons protégés par les forces de l’occupation”. Il s’est entretenu par téléphone avec son mari et son père pour présenter ses condoléances, affirmant qu’il s’agissait d’un “crime terrible” qui ne resterait pas impuni (Page Facebook de Mahmoud Abbas, 13 octobre 2018).

    
Droite : Ai’sha al-Rabi, 47 ans, du village de Biddya. Gauche : Le véhicule touché par des pierres près du carrefour Tapuah à Samarie (Site Internet Palsawa, 14 octobre 2018)

    
Droite : Vidéo du mari d’Ai’sha al-Rabi recevant un appel de condoléances de Mahmoud Abbas (Page Facebook de la municipalité de Biddya, 13 octobre 2018). Gauche : Le Premier ministre du gouvernement de consensus palestinien Rami Hamdallah adresse un appel de condoléances au mari d’Ai’sha al-Rabi (Wafa, 14 octobre 2018)

Attaque à l’arme blanche à un carrefour près d’Ariel

• Un Palestinien s’est rendu à l’arrêt de bus situé à un carrefour près d’Ariel, sécurisé par les forces de sécurité israéliennes. Il a couru vers les soldats qui se tenaient à l’arrêt de bus et a tenté de poignarder l’un d’entre eux. Il a été abattu (Porte-parole de Tsahal, 15 octobre 2018).
• Les médias palestiniens ont annoncé que le terroriste était Elias Saleh Yassin, 22 ans, du village de Biddya, à l’Ouest de Qalqilya (Compte Twitter Paldf, 15 octobre 2018). Le mouvement du Fatah à Salfit a publié un avis de décès à son sujet (Page Facebook de la municipalité de Biddya, 13 octobre 2018). Les utilisateurs des réseaux sociaux ont affirmé qu’il avait perpétré l’attaque pour se venger de la mort d’Ai’sha al-Rabi, originaire de son village. Elle a été tuée quand des pierres ont été lancées sur la voiture dans laquelle elle se trouvait près de l’intersection Tapuah le 13 octobre 2018. Les médias palestiniens ont publié des photos de ses funérailles montrant Elias Saleh Yassin portant son corps (compte Twitter Palinfo, 15 octobre 2018).

    
Droite : Elias Saleh Yassin, du village de Biddya (Compte Twitter Paldf, 15 octobre 2018). Gauche : Elias Saleh Yassin lors des funérailles d’Ai’sha al-Bari, tuée par des pierres lancées près du carrefour Tapuah (Compte Twitter Palinfo, 15 octobre 2018)

Principales attaques de l’année écoulée en Judée-Samarie ^[4]

Le terminal de Rafah

• 51 camions d’Égypte transportant des marchandises, notamment du gaz de cuisson, du ciment et d’autres équipements, sont entrés dans la bande de Gaza par le terminal de Rafah (Filastin al-Yawm, 10 octobre 2018). Les voyageurs continuent à utiliser le terminal (Site officiel du ministère de l’Intérieur dans la bande de Gaza, 10 octobre 2018). Le 12 octobre 2018, l’Égypte a fermé le passage pour deux jours et l’a rouvert le 14 octobre 2018 (al-Masry al-Youm, 14 octobre 2018).

Soutien du Qatar à la bande de Gaza

• Le ministre des Affaires étrangères du Qatar a déclaré dans un communiqué que, conformément aux instructions de l’émir du Qatar, le Fonds de développement du Qatar ferait un don de 150 millions de dollars à la bande de Gaza pour améliorer la situation humanitaire. Le programme de développement des Nations Unies supervisera la distribution des fonds (Dunia al-Watan, 10 octobre 2018).
• Le 9 octobre 2018, Israël a autorisé la livraison de carburant dans la bande de Gaza après que le Qatar l’ait payée. L’accord a pris fin lorsque, à la suite d’émeutes dans la bande de Gaza, le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a interdit la livraison de carburant diesel et de gaz de cuisine dans la bande de Gaza à compter du 14 octobre 2018.

• Le 7 octobre 2018, une campagne Internet a été lancée à Doha, la capitale du Qatar, intitulée “Gaza a le droit de vivre”. La campagne est supervisée par l’autorité de réglementation des activités caritatives du Qatar, avec la participation du Croissant-Rouge qatari et d’autres associations caritatives. L’objectif de la campagne est de collecter dix millions de riyals qatari (environ 2,65 millions de dollars) afin de couvrir les besoins urgents de la population de Gaza dans les domaines de la santé, de l’éducation, du bien-être, de l’eau et de l’assainissement, et de la croissance économique (Site Internet de la campagne, 8 octobre 2018).

Déclarations de hauts responsables du Hamas sur les “marches du retour” et l’accalmie

• Ismaël Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, s’exprimant en Turquie avant une conférence de la Coalition mondiale pour le soutien à Jérusalem et à la Palestine, a déclaré que le problème de Jérusalem et la cause palestinienne était l’intérêt de toute la nation musulmane. Il a présenté la stratégie du Hamas, qui comprend “un projet global de résistance” contre l’occupation [israélienne]. Il a également déclaré que des mesures devaient être prises pour lever le siège de la bande de Gaza. Il a affirmé que le Hamas travaillait pour parvenir à un accord avec de nombreuses entités, dont l’Egypte, le Qatar et l’ONU, afin de créer une accalmie en échange de la levée du siège. Il a ajouté que l’accord ne pouvait être lié à aucun type d’arrangement politique ni causer une séparation entre la Cisjordanie et la bande de Gaza (al-Aqsa, 12 octobre 2018).
• Dans une interview accordée à la chaîne de télévision Al-Aqsa, Essam Aldalis, président du département politique du Hamas, a déclaré que les “marches du retour” avaient eu les résultats suivants :
• Préoccupé par l’absence d’affrontement militaire, Israël a donné à l’ONU le pouvoir de recevoir les fonds donnés par Qatar à la bande de Gaza pour le carburant pour la bande de Gaza. Il a dit qu’Israël avait ainsi “déjoué” les tentatives de Mahmoud Abbas de saboter le transfert des fonds.
• L’Égypte maintient le terminal de Rafah ouvert en permanence. En outre, lors de la dernière visite d’une délégation du Hamas au Caire, l’Égypte a promis de faciliter davantage la situation au point de passage et d’accroître le nombre de personnes autorisées chaque jour.
• Israël a décidé d’ouvrir Kerem Shalom et d’autres terminaux et de permettre aux marchandises d’entrer dans la bande de Gaza, après avoir généralement fermé les terminaux de temps à autre.
• Les Nations Unies ont commencé à agir conformément aux instructions des États-Unis pour empêcher les événements de la bande de Gaza de se transformer en affrontement militaire. Il a affirmé que Nikolay Mladenov et de hauts responsables de l’ONU avaient demandé le silence dans la bande de Gaza lors de leurs visites. Il a affirmé qu’ils n’avaient pas exigé la fin des marches mais seulement d’arrêter de lancer des ballons et de s’approcher de la clôture.

Réunion du conseil révolutionnaire du Fatah

• Du 12 au 14 octobre 2018, le Conseil révolutionnaire du Fatah a tenu une conférence à Ramallah. Son objectif était de formuler des recommandations à l’intention du Conseil central de l’OLP qui doit se réunir le 28 octobre 2018. Mahmoud Abbas a prononcé un discours dans lequel il a souligné l’importance de la réunion du Conseil central, qui, a-t-il déclaré, traitera de la détermination des relations avec l’administration américaine, de la libération de “l’occupation”, des relations avec le Hamas et de la collaboration avec les projets israélo-américains de sabotage du projet national palestinien. Il a souligné sa préoccupation pour [le bien-être] des Gazaouites et a déclaré que les Palestiniens continueraient de respecter leur engagement envers les chahids, les prisonniers et leurs familles, quelles que soient les pressions exercées (Wafa, 14 octobre 2018).
• À l’issue de la conférence, le Conseil révolutionnaire a décidé à l’unanimité de recommander au Comité central de dissoudre le Conseil législatif de l’Autorité Palestinienne (une étape directement dirigée vers le Hamas) et de tenir des élections générales dans un délai d’un an. Ils ont également décidé qu’à la prochaine réunion, ils formuleraient un moyen de libérer progressivement l’Autorité Palestinienne de “l’occupation” et d’intensifier la “résistance populaire” [cf., le terrorisme populaire]. Le Conseil a appelé tous ses participants à choisir la lutte avec Israël plutôt que le désaccord et les arguments internes (Wafa, 14 octobre 2018).
• Le Hamas a critiqué la décision de dissoudre le Conseil législatif, considérant qu’il s’agissait d’une mesure à son encontre :
• Ahmed Bahar, vice-président du Conseil législatif et représentant du Hamas, s’est attaqué à cette décision, affirmant que toutes les décisions prises par Mahmoud Abbas concernant la dissolution du Conseil n’avaient aucune valeur juridique, le Conseil étant indépendant. Il a dit que la dissolution était une tentative médiocre de faire avancer “l’accord du siècle” [de Trump]. Il a appelé à mettre un terme aux mesures illégales prises par Mahmoud Abbas contre le Conseil législatif (Dunia al-Watan, 14 octobre 2018).
• Mahmoud al-Zahar, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré qu’aucune organisation ne pourrait annuler l’existence du Conseil législatif car, conformément à la loi, elle existerait tant que des élections à un nouveau Conseil ne l’auraient pas remplacé. Il a ajouté que le Conseil national palestinien et le Conseil central du Fatah n’étaient pas des organes compétents, car ils étaient composés de représentants nommés par Mahmoud Abbas et non élus (Shehab, 14 octobre 2018).

Activités de l’AP auprès des ONG

• Lors d’une réunion du Conseil exécutif de l’UNESCO tenue à Paris le 10 octobre 2018, les résolutions proposées par “Palestine” ont été adoptées à l’unanimité, notamment une résolution sur la protection et la préservation des traditions, de la culture et de l’éducation sur les territoires de l’Etat palestinien, y compris Jérusalem-Est. En outre, selon les résolutions, les “crimes commis par Israël” doivent être exposés, en particulier ceux contre le patrimoine et les sites culturels palestiniens, en particulier dans la vieille ville de Jérusalem, l’enceinte du mont du Temple, l’église de la Nativité, le Caveau des Patriarches et dans la bande de Gaza. Riyadh al-Maliki, ministre palestinien des Affaires étrangères, a remercié les États qui, selon lui, œuvraient pour la protection des droits du peuple palestinien (Dunia al-Watan, 10 octobre 2018).
• Shawan Jabarin^[5], membre du comité national chargé du suivi des actions en justice déposées devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, a affirmé que la Cour surveillait les “exécutions [de Gazaouites]” effectuées par Israël le long de la frontière Est de la bande de Gaza et recueillait des preuves. Il a ajouté que le comité national lui avait fourni les informations nécessaires et que celles-ci seraient présentées à la Cour sous la forme d’un rapport complet. Selon lui, il semblerait que la Cour ouvre une enquête active avant la fin de 2018 (Wafa, 13 octobre 2018).

Fermeture des bureaux de l’OLP à Washington

• Le 11 octobre 2018, des dizaines d’activistes palestiniens et pro-palestiniens ont organisé un rassemblement devant les bureaux de l’OLP à Washington pour protester contre leur fermeture définitive, conformément aux instructions de Donald Trump. Pendant le rassemblement, la plaque de l’OLP a été retirée du mur. Le drapeau palestinien est resté sur place parce que le bâtiment est une propriété privée et n’appartient pas au gouvernement (Ma’an, 11 octobre 2018). Husam Zomlot, qui était jusqu’à récemment le représentant de l’AP aux États-Unis, a été nommé par Mahmoud Abbas pour représenter l’AP en Grande-Bretagne (Page Facebook de Husam Zomlot, 1^er octobre 2018).