Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (16-22 janvier 2019)

La “marche du retour” (18 janvier 2019)

• Le 18 janvier 2019, les Palestiniens ont organisé la 43^ème “marche du retour” dans la bande de Gaza. Environ 14 000 manifestants ont participé. Des sources palestiniennes ont indiqué que l’Autorité nationale suprême de la marche du retour avait pris des mesures pour protéger la sécurité des manifestants lors des manifestations et pour préserver le caractère soi-disant non violent des événements. Des mesures ont été prises pour empêcher Israël de nuire aux manifestants.
• Da’ud Shehab, membre de l’Autorité nationale suprême, a déclaré que l’Autorité avait pris des mesures pour protéger les manifestants du soi-disant “terrorisme de l’occupation”. Il a également déclaré que des préparatifs avaient été réalisés pour réduire le nombre de dommages et de pertes de vies humaines (palsawa.com, 17 janvier 2019). Un haut responsable de l’Autorité nationale suprême a déclaré que tous les comités et groupes opérant dans les cinq “camps de retour” avaient reçu des instructions claires pour faire preuve de retenue et de discipline lors des manifestations. En outre, il a ajouté que l’Autorité avait demandé aux manifestants de se tenir à l’écart des points de friction et des “points de danger” exposés aux attaques (Filastin al-Yawm, 18 janvier 2019).
• Ashraf al-Qidra, porte-parole du ministère de la Santé de la bande de Gaza, a déclaré qu’au cours de la “marche du retour”, le 30 janvier, 30 Palestiniens avaient été blessés par des tirs de Tsahal. En outre, deux journalistes et trois ambulanciers ont inhalé des gaz lacrymogènes (Page Facebook d’Ashraf al-Qidra, 18 janvier 2019; al-Andalou News, 18 janvier 2019).
• Des responsables du Hamas qui ont participé à l’événement ont déclaré que les marches se poursuivraient et ont menacé de les intensifier si Israël ne tenait pas compte des desseins de l’organisation :
• Fathi Hamad, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré que les Palestiniens étaient déterminés à retrouver tous leurs villages et leurs villes par le biais de la “marche du retour”. Il a ajouté qu’ils insistaient sur la nécessité [d’Israël] de mettre en œuvre les accords et que, si ces accords n’étaient pas appliqués, les marches retourneraient à des “activités pénibles”, notamment des [ballons incendiaires], du harcèlement nocturne, des pneus [en feu], etc. (Vidéo de la page Facebook de l’Autorité nationale, 19 janvier 2018).

• Ahmed Bahar, vice-président du Conseil législatif, a déclaré que l’unité nationale était la voie de la victoire et de la libération, et que les Palestiniens étaient unis autour de la “résistance”. Il a ajouté que les Palestiniens étaient unis dans leur détermination à poursuivre les “marches du retour” (alresala.net, 18 janvier 2019; page Facebook du Conseil législatif palestinien dans la bande de Gaza, 18 janvier 2019).

• Le haut responsable du Hamas, Essam Aldalis, a déclaré qu’Israël se dérobait à ses engagements, récemment approuvés par la médiation de l’Égypte, de l’ONU et du Qatar. À titre d’exemple, il a cité l’intention par Israël d’empêcher le passage de fonds dans la bande de Gaza. Il a appelé les médiateurs à faire pression sur Israël. Il a ajouté que les organisations palestiniennes seraient attachées à ces accords tant qu’Israël y serait attaché et qu’Israël devait respecter ses engagements s’il voulait éviter un nouvel affrontement (Filastin al-Yawm, 19 janvier 2019).
• Après les manifestations, l’Autorité nationale suprême a appelé le public à participer à la marche du vendredi 25 janvier 2019, qui aurait pour thème “Le crime du siège – un complot qui ne réussira pas” (qudspress.com, 18 janvier 2019). Cette semaine également, l’Autorité a annoncé que la mini-flottille hebdomadaire et ses activités prévues pour le 21 janvier 2019 seraient reportées, [prétendument] en raison de la difficulté d’accéder au site (Page Facebook de l’Autorité nationale suprême, le 20 janvier 2018). .

Tirs de roquettes sur Israël

• Au cours de la semaine écoulée, aucun tir de roquette ni d’obus de mortier n’a été signalé.

Tirs de roquettes et d’obus de mortier des dernières séries d’escalade^[1]

Tirs de roquettes et d’obus de mortier de l’année écoulée

Répartition annuelle des tirs

Tirs sur des forces de Tsahal

• Le 22 janvier 2019, les forces de Tsahal près de la barrière de sécurité ont été visées par des coups de feu. En réponse, un char de Tsahal a tiré sur un poste du Hamas dans le Nord de la bande de Gaza (Porte-parole de Tsahal, 22 janvier 2019).

Attaque à l’arme blanche

• Dans la soirée du 21 janvier 2019, un Palestinien s’est dirigé depuis le Sud de Naplouse vers un point de contrôle de Tsahal. Il lui a été demandé de présenter une pièce d’identité. Il est sorti de son véhicule et a tenté de poignarder un soldat de Tsahal. Il a été abattu par balle (Porte-parole de Tsahal, 21 janvier 2019).
• L’agresseur était Muhammad Fawzi Adawi, âgé de 36 ans et originaire du district de Qalqilya. Il vivait dans le village de Rujeib au Sud du district de Naplouse et travaillait au département de l’assainissement de Salfit (Wafa, 21 janvier 2019; page Facebook de Muneir al-Jaghoub, chef du bureau de mobilisation et d’organisation du Fatah, 21 janvier 2019).

    
Droite : Le couteau que le terroriste avait l’intention d’utiliser pour commettre l’attaque à l’arme blanche (Compte Twitter de Tsahal, 21 janvier 2019). Gauche : Muhammad Adawi (Page Facebook de Muneir al-Jaghoub, responsable du bureau de mobilisation et d’organisation du Fatah, 21 janvier 2019)

Autres incidents

• Les forces de sécurité israéliennes ont mené des activités de lutte contre le terrorisme en Judée-Samarie, arrêtant des dizaines de Palestiniens soupçonnés d’activités terroristes, saisissant des armes et confisquant des fonds utilisés pour financer leurs activités. Les Palestiniens ont continué à lancer des pierres et des cocktails Molotov sur les véhicule. Les événements les plus importants ont été les suivants :
  • Dans la nuit du 20 janvier 2019, les forces de sécurité israéliennes ont sécurisé l’entrée de 1 500 fidèles juifs dans l’enceinte de la Tombe de Joseph à Naplouse. En entrant, les Palestiniens ont lancé des pierres sur les forces de sécurité israéliennes, blessant légèrement deux soldats (Porte-parole de Tsahal, 21 janvier 2019).
  • Le 20 janvier 2019, les forces de sécurité israéliennes opérant en Judée-Samarie et dans la vallée du Jourdain ont arrêté trente Palestiniens recherchés pour leur implication dans des activités terroristes (Porte-parole de Tsahal, 21 janvier 2019).
  • Le 18 janvier 2019, les forces de sécurité israéliennes ont détruit l’appartement du terroriste Khalil Yusuf Ali Jabarin dans le village de Yatta (Sud de Hébron). Le 16 septembre 2018, il avait poignardé à mort un Israélien au carrefour du Gush Etzion. Au cours de l’activité, des émeutiers palestiniens ont lancé des pierres sur les forces de Tsahal (Porte-parole de Tsahal, 18 janvier 2019).
  •  Le 16 janvier 2019, les forces de sécurité israéliennes ont confisqué six tours utilisés pour la fabrication d’armes. Les tours ont été retrouvés dans un atelier à Naplouse (Porte-parole de Tsahal, 16 janvier 2019).
  •  Le 16 janvier 2019, lors de perquisitions des forces de sécurité israéliennes, de l’argent utilisé pour financer des activités terroristes totalisant environ 2 700 dollars a été confisqué (Porte-parole de Tsahal, 16 janvier 2019).

Principales attaques de l’année écoulée en Judée-Samarie ^[2]

Troisième versement de fonds du Qatar au Hamas

• Mohammed al-Emadi, président du comité du Qatar pour la reconstruction de la bande de Gaza, a annoncé que la troisième tranche de fonds du Qatar destinée à payer les salaires dans la bande de Gaza, totalisant 15 millions de dollars, arriverait dans la bande de Gaza le 23 janvier. 2019. Le gouvernement israélien l’a reporté en raison de la violence à la frontière. Selon al-Emadi, “l’accord est soumis à la non-violence, donc vendredi dernier, ils [Israël] ont approuvé la troisième tranche”. Cette fois, a-t-il dit, il n’apporterait pas l’argent lui-même comme il l’avait fait auparavant, mais un nouveau système avait été mis en place pour le transfert des fonds. Il a refusé de fournir plus d’informations (Reuters, 20 janvier 2019).
• Avant la décision israélienne, le Hamas avait menacé Israël. Selon un article paru dans le journal al-Sharq al-Awsat, basé à Londres, le Hamas a menacé, par le biais de divers médiateurs, que si Israël ne respectait pas ses engagements, le transfert de fonds du Qatar, l’extension de la zone de pêche et la livraison de matériel dans la bande de Gaza), cela aggraverait les événements sur le terrain. Al-Jazeera a annoncé qu’Israël avait accepté de laisser entrer l’argent du Qatar dans la bande de Gaza après une baisse significative de la violence lors de la dernière manifestation de vendredi (al-Jazeera, 19 janvier 2019).
• Essam Aldalis, chef adjoint du bureau politique du Hamas, a écrit que c’était jusqu’à présent Israël qui avait retardé la réception des fonds du Qatar. Il a affirmé que le fait de mettre fin au “siège” de la bande de Gaza constituait une violation des accords conclus par les médiateurs (Compte Twitter d’Essam Aldalis, 19 janvier 2019). Interrogé par Radio Sawt al-Shaab, il a ajouté que l’Autorité nationale suprême déciderait du cours futur des marches à la lumière de l’évasion par Israël de l’entente, et que “les options de notre peuple sont larges et ouvertes”. Il a appelé Israël à revenir aux accords “afin que nous ne nous trouvions pas dans un nouvel affrontement” (Paltoday, 20 janvier 2019).

Le terminal de Rafah

• Depuis le 6 janvier 2019, date à laquelle les employés de l’Autorité Palestinienne (AP) ont quitté le terminal de Rafah suite à la décision de Mahmoud Abbas, le terminal fonctionne dans une seule direction, de l’Égypte à la bande de Gaza. Cependant, depuis lors, les médias ont publié des informations contradictoires sur l’ouverture du terminal dans les deux sens :
  • Mahmoud al-Zahar, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré que le terminal n’était pas fermé pour des raisons politiques mais pour des raisons de sécurité. Il a ajouté que sa nouvelle direction, nommée par le Hamas, préparait son ouverture (Shehab, 17 janvier 2019).
  • Essam Aldalis, haut responsable du Hamas, a exprimé sa surprise devant la fermeture persistante du terminal car il a déclaré que la délégation égyptienne avait promis l’ouverture du terminal de Rafah d’ici quelques jours. Il a dit espérer que le terminal ouvrirait bientôt (Filastin al-Yawm, 19 janvier 2019).
  •  Taher al-Nunu, porte-parole du Hamas, a déclaré que l’Egypte avait promis que le terminal de Rafah serait fermé temporairement en raison de la situation de sécurité dans la péninsule du Sinaï, mais s’ouvrirait prochainement dans les deux sens (alresala.net, 21 janvier 2019).
  •  Walid al-Qitati, membre du bureau politique du Jihad islamique palestinien (JIP), a déclaré que les services de renseignements égyptiens avaient informé les dirigeants de l’organisation que l’Egypte avait décidé d’ouvrir le terminal de Rafah dans les deux sens dans les prochains jours. Il a ajouté que la décision avait été prise aux plus hauts niveaux, y compris par le Président égyptien Abdel Fattah el-Sisi. Il a affirmé que le terminaux serait ouvert, que les employés de l’AP reviennent ou non (Filastin al-Yawm, 19 janvier 2019).
  •  Cependant, un site Internet palestinien dans la bande de Gaza a affirmé que les informations publiées sur l’ouverture du terminal de Rafah étaient fausses et que la situation était compliquée par les différends entre l’AP et le Hamas. De plus, selon le site, les Égyptiens ne veulent pas que le passage soit fermé, mais ils ne veulent pas prendre parti dans le conflit (al-Watania, 21 janvier 2019). Selon des sources palestiniennes, l’Égypte n’a pas l’intention d’ouvrir le terminal à moins que les employés de l’AP ne reviennent (al-Araby al-Jadeed, 17 janvier 2019).

Approvisionnement en électricité

• Mohammed al-Emadi, président du comité du Qatar pour la reconstruction de la bande de Gaza, a déclaré que le Qatar ferait la promotion d’un projet d’électricité de 80 millions de dollars afin de gérer efficacement l’alimentation en électricité de la bande de Gaza en achetant l’électricité israélienne en vrac et en la distribuant dans la bande de Gaza tout en percevant le paiement des Palestiniens. Il a déclaré : “Nous allons financer ce projet, mais je veux m’assurer de contrôler l’électricité pour pouvoir récupérer mon argent.” Selon le plan, le Qatar construirait une sous-station électrique et un réseau afin de mettre fin au besoin de livraisons de carburant coûteuses (Reuters, 20 janvier 2019).

La médiation égyptienne

• Des sources au Hamas ont annoncé qu’une délégation du Hamas se rendrait prochainement en Égypte pour rencontrer les services de renseignements généraux égyptiens afin de poursuivre leurs pourparlers (Filastin al-Yawm, 19 janvier 2019). Selon un autre rapport, les communications directes entre Yahya al-Sinwar et les services de renseignements généraux égyptiens ont été coupées après que le Hamas ait décidé d’empêcher al-Sinwar de diriger ses relations avec l’Égypte. La principale raison de cette décision était le manque de confiance en la capacité d’al-Sinwar d’obtenir des résultats dans les pourparlers avec l’Égypte, en raison de tout ce qui avait trait à la réconciliation interne des Palestiniens et à l’ouverture régulière du terminal de Rafah (Rai al-Youm, 19 janvier 2019).

Des responsables du Hamas débattent de la prochaine confrontation avec Israël

• Khalil al-Haya, membre du bureau politique du Hamas, a pris la parole lors d’une cérémonie à la mémoire de la branche armée organisée pour le compte d’un membre du Hamas tué par une balle perdue alors qu’il participait à une activité de sécurité près de la frontière. Selon al-Haya, il n’y a pas d’alternative ni d’autre moyen de libérer la terre et les lieux saints à l’exception de la “résistance”, et il n’y a pas moyen de combattre l’ennemi et de le vaincre sans entraînement ni préparation. Il a dit que leur choix et leur route étaient la voie du jihad et qu’ils ne l’abandonneraient pas malgré les nombreux sacrifices qu’il a fallu. “Quels que soient le nombre de sacrifices consentis et la sévérité du siège, nous n’abandonnerons pas la résistance et nous enverrons nos enfants, membres des Brigades Qassam, transformer le terrain en un enfer pour les colons et les occupants” (Site Internet du Hamas, 19 janvier 2019).

• Le haut responsable du Hamas, Musheir al-Masri, a pris la parole lors d’une cérémonie à la mémoire de la branche armée organisée dans l’Est de la bande de Gaza pour le compte d’un membre du Hamas décédé le 17 janvier 2019 après avoir été blessé dans un accident alors qu’il participait à une activité de sécurité près de la frontière . Selon al-Masri, les membres des brigades al-Qassam continuent de se préparer à la campagne décisive contre “l’occupation”. Il a déclaré que l’audience était consciente de l’adhésion des Palestiniens au sentier de la “résistance” et des Brigades Al-Qassam (Site Internet du Hamas, 20 janvier 2019).

Entretien avec Mahmoud al-Zahar

• Mahmoud al-Zahar, membre du bureau politique du Hamas, a donné une interview au cours de laquelle il a évoqué un certain nombre de problèmes (Shehab, 17 janvier 2019) :
  • Les élections en Israël : La période précédant les élections est dangereuse car le gouvernement israélien pourrait prendre des mesures précipitées qui pourraient nuire au peuple palestinien. Le gouvernement israélien essaie de faire pression sur la “résistance” mais ne prend pas en compte la force de la “résistance”, qui est plus grande et plus significative que ce que pourrait penser Israël.
  • Ententes avec Israël concernant la bande de Gaza : Les ententes avec Israël sont basées sur l’équation “une accalmie en échange de la levée du siège”, mais il est de la nature des Juifs de ne pas tenir leurs promesses. Par conséquent, la “résistance” doit toujours être sur le qui-vive. Israël tente d’exercer une pression experte sur la bande de Gaza, dans l’espoir que la rue palestinienne se soulève et renverse l’administration/le gouvernement du Hamas.
  • La possibilité d’une confrontation avec Israël : Les organisations de la bande de Gaza font face à des défis internes résultant de la politique de Mahmoud Abbas et doivent donc avant tout renforcer la coopération interne palestinienne, puis seulement mener une action organisée.
  • Lutte contre “l’occupation”. Selon al-Zahar, la “résistance” est le seul moyen de rester ferme contre Israël et d’assurer ses succès.
  • Relations avec l’Égypte : Les organisations palestiniennes et l’Égypte entretiennent un discours important et permanent et l’Égypte est consciente de l’importance de la question des salaires et de l’électricité.

Activités de l’AP auprès de l’ONU

• Mahmoud Abbas a participé à un événement à l’ONU au cours duquel il a été nommé à la tête du groupe des 77 et de la Chine. Il a remercié les membres du groupe, le Président égyptien, le ministre égyptien des Affaires étrangères et l’ambassadeur d’Egypte auprès de l’ONU de l’avoir choisi pour diriger le groupe. Il a déclaré que la Palestine était déterminée à agir conformément au droit international et à résoudre la cause palestinienne de manière pacifique. Il a ajouté que les problèmes des réfugiés et des prisonniers palestiniens devaient être résolus. Il a ajouté que l’Autorité Palestinienne avait signé 88 protocoles avec des membres du groupe de lutte contre le terrorisme (Filastin al-Yawm, 15 janvier 2019).
• Riyad al-Maliki, ministre des Affaires étrangères de l’AP, a déclaré que diriger le groupe était une grande réussite pour le peuple palestinien en général et le Président de l’AP, Mahmoud Abbas en particulier. Il a souligné l’importance de diriger le groupe des 77 et la Chine étant donné que l’AP pouvait proposer des résolutions à l’Assemblée générale des Nations Unies au nom du groupe, mais ne pouvait pas proposer de résolution ni voter au nom de l’Autorité palestinienne (Télévision palestinienne, 16 janvier 2019).

   
Mahmoud Abbas est officiellement nommé à la tête du groupe des 77 et de la Chine par le ministre des Affaires étrangères égyptien, avec la participation du secrétaire général des Nations unies et du président du Conseil de sécurité des Nations unies (Wafa, 15 janvier 2019)

Visite d’une délégation palestinienne au sommet économique du Liban

• Rami Hamdallah, Premier ministre du gouvernement de consensus national, est arrivé au Liban à la tête d’une délégation au sommet arabe. La délégation a été reçue par le Premier ministre libanais Sa’ad Hariri (Wafa, 19 janvier 2019). Hamdallah a pris la parole lors de la séance d’ouverture de la réunion et a souligné l’importance de la cause palestinienne pour le monde arabe. Il a ajouté qu’il n’y aurait pas de normalisation avec Israël sans la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, conformément à l’initiative arabe de 2002. Il a accusé Israël de “politiques d’occupation” comprenant l’exploitation des ressources naturelles de la Cisjordanie et l’imposition d’un “siège” sur la bande de Gaza dans le cadre d’une politique délibérée de paralyser l’économie palestinienne afin d’empêcher l’établissement d’un État palestinien. Il a également déclaré que le boycott des entreprises et des entreprises israéliennes constituait une forme légitime et non violente de résistance à “l’occupation” et aux “colonies de peuplement”. Il a appelé les institutions et les entreprises des pays occidentaux à ne pas faire affaire avec Israël, directement ou indirectement (Al-Jazeera, 20 janvier 2019).
• Riyad al-Maliki, ministre des Affaires étrangères de l’Autorité Palestinienne, a accusé Israël de prendre systématiquement des mesures pour étrangler l’économie palestinienne en volant des ressources naturelles et en imposant un “siège” à la bande de Gaza. Il a dit que les Palestiniens avaient l’intention de modifier le Protocole de Paris. Il a appelé les États arabes à soutenir la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, à la suite de la décision de responsabiliser économiquement Israël pour le tort causé au peuple palestinien (Al Mayadeen, 18 janvier 2019).

    
Droite : Rami Hamdallah lors de la conférence économique de la Ligue arabe à Beyrouth.  Gauche : Délégués à la conférence (Page Facebook de Rami Hamdallah, 20 janvier 2019)

Fonds d’aide des Etats-Unis à l’Autorité Palestinienne

• Le 3 février 2019, une loi américaine (Loi de 2018 sur la clarification des lois anti-terroristes) entrera en vigueur. Selon la loi, tout bénéficiaire d’une aide à la sécurité des États-Unis sera soumis à la juridiction des tribunaux américains. Cela signifie que l’Autorité Palestinienne pourra être exposée à des poursuites judiciaires de citoyens américains. En réponse à la loi, Saeb Erekat, secrétaire du comité exécutif de l’OLP, a déclaré qu’à la demande de Mahmoud Abbas, Rami Hamdallah, Premier ministre du gouvernement de consensus national palestinien, avait envoyé une lettre à l’administration américaine. Il a déclaré que l’Autorité Palestinienne refuserait d’accepter l’aide de sécurité des États-Unis jusqu’à ce qu’une solution ait été trouvée. Il a ajouté qu’aucune réponse n’avait encore été reçue des États-Unis (Télévision palestinienne, 19 janvier 2019).
•  Entre-temps, selon Saeb Erekat, le 1^er février 2019, l’administration américaine fermera les bureaux de l’USAID dans l’Autorité Palestinienne et renverra les employés aux États-Unis. Il a déclaré que cette démarche montrait que les États-Unis n’avaient pas le droit de parler de paix et suivaient une idéologie d ‘”apartheid” et de séparation de la bande de Gaza et de la Cisjordanie. Il a déclaré que l’année dernière, l’administration américaine avait réduit de 844 millions de dollars l’aide octroyée à l’Autorité Palestinienne, dont 359 millions de dollars pour l’UNRWA et 321 dollars pour des projets d’infrastructure de l’USAID (Télévision palestinienne, 19 janvier 2019).
• Taysir Khaled, membre du comité exécutif de l’OLP, a appelé à la fin de toutes les relations avec les États-Unis, y compris la coordination de la sécurité avec la CIA. Il a dit que depuis que Trump était devenu Président, il avait annulé toute l’aide américaine aux Palestiniens, à l’exception de l’aide de sécurité, dans le but de faire en sorte que les appareils de sécurité palestiniens servent les intérêts de la lutte israélienne contre le terrorisme. Par conséquent, a-t-il dit, compte tenu de la loi adoptée par les États-Unis, les Palestiniens doivent refuser d’accepter toute aide de la part des Américains (Ma’an, 21 janvier 2019).

Extradition d’Issam Aqel aux Etats-Unis

• Selon des “sources de sécurité” palestiniennes, l’Autorité Palestinienne a livré aux États-Unis Issam Aqel (un Palestinien de nationalité américaine accusé d’avoir vendu des terres palestiniennes), à la suite d’une forte pression américaine sur l’Autorité Palestinienne (Al-Araby al-Jadeed, 17 janvier 2019). Le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum a condamné la décision, accusant Mahmoud Abbas et Rami Hamdallah d’être responsables de son extradition (Site Internet du Hamas, 20 janvier 2019).

Commémoration du Fatah en mémoire d’Ahmed Jarar

• La branche du mouvement du Fatah à Jénine a organisé une cérémonie à la mémoire de trois terroristes : Ahmed Nasr Jarar, membre de la branche armée du Hamas et chef de l’équipe qui a tué le rabbin Raziel Shevah de la localité de Havat Gilad le 9 janvier 2018 ; Ahmed Isma’il Jarar, son cousin ; et Ahmed Samir Abu Ubeid, tué lors d’une activité de Tsahal dans le village de Burqin pour localiser Ahmed Jarar.
• L’événement a eu lieu au domicile du clan Jarar à Wadi Burqin. Akram Rajoub, gouverneur du district de l’Autorité Palestinienne à Jénine ; Muhannad Abu Ali, responsable de la sécurité préventive dans le district de Jénine ; Jamal Hawil, membre du conseil révolutionnaire du Fatah et A’tta ‘Abu Armila, secrétaire adjoint de la branche du mouvement Fatah ont participé. Le gouverneur de Jénine a souligné que les “crimes de l’occupation” et le “terrorisme des colons” ne feraient pas peur aux Palestiniens et qu’ils continueraient à suivre la voie des chahids et de la “résistance” [cf., le terrorisme] afin d’atteindre leurs objectifs nationaux (Wafa, 21 janvier 2019; site Internet du bureau de mobilisation et d’organisation du Fatah, 22 janvier 2019).

   
Le gouverneur de district de Jénine, Akram Rajoub (manteau noir, cravate grise) lors de l’événement qui s’est tenu chez le clan Jarar (Page Facebook de Musab Zyoud, journaliste de Jénine, 21 janvier 2019)