Emeutiers palestiniens près de la barrière de sécurité le 18 mai 2018 (Page Facebook Shehab, 18 mai 2018)
Emeutiers palestiniens près de la barrière de sécurité le 18 mai 2018 (Page Facebook Shehab, 18 mai 2018)
Réunion du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève
Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah et le Premier ministre turc Erdogan tiennent une conférence de presse conjointe lors d'un "sommet extraordinaire" de l'Organisation de la coopération islamique (Wafa, 19 mai 2018)
Yahya al-Sinwar dans une interview spéciale à la chaîne de télévision libanaiseal-Mayadeen (Chaîne Youtube al-Mayadeen, 21 mai 2018)
Les navires avant leur départ de Copenhague (Page Facebook de Zaher Birawi, 22 mai 2018)
- Les “marches du retour” continuent, même après les événements du 14 mai 2018. Cependant, le vendredi 18 mai, il y a eu une baisse du nombre d’émeutiers (quelques milliers) et du niveau de violence. Les événements se sont terminés sans victimes. En Judée-Samarie, les appels du Hamas à se joindre aux marches et à la violence qui les accompagne, même après le début du mois religieux musulman du Ramadan, n’ont pas trouvé d’écho.
- Les hauts responsables du Hamas encouragent les manifestants à continuer à organiser des manifestations et des émeutes et même à mourir en tant que chahids. Yahya al-Sinwar, chef du bureau politique du Hamas dans la bande de Gaza, a déclaré qu’en plus des marches du vendredi, il y aurait des événements spéciaux pour la Journée de la Naksa (le 5 juin, jour de la défaite des pays arabes dans la Guerre des Six Jours) et la Journée de Jérusalem (8 juin, déclarée par l’Iran le dernier vendredi du Ramadan). Le 18 mai 2018, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a voté en faveur de la création d’une commission d’enquête chargée d’enquêter sur les actions d’Israël au cours des récents événements dans la bande de Gaza. La commission sera nommée par le Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme et devrait présenter son rapport d’ici Mars 2019.
- Mahmoud Abbas, Président de l’Autorité Palestinienne (AP), a été hospitalisé à Ramallah. Selon ses proches, il souffre d’une pneumonie, mais selon des rumeurs circulant dans la rue palestinienne, la véritable information est cachée au public. L’état de santé défaillant de Mahmoud Abbas a accru l’incertitude au sujet du “lendemain” et pourrait encourager une lutte de pouvoir entre les hauts responsables du Fatah qui se considèrent comme ses héritiers.
Evénements du vendredi 18 mai 2018
- Les “marches du retour” à la clôture frontalière se poursuivent. Cependant, le vendredi 18 mai 2018, le premier vendredi du Ramadan, après les événements du 14 mai 2018, a connu une baisse significative du nombre de manifestants et d’émeutiers et de la violence qui l’accompagne. Quelques milliers de manifestants palestiniens se sont rassemblés à cinq points focaux le long de la frontière de la bande de Gaza. Quelques milliers d’autres se sont rassemblés dans les camps de tentes à l’arrière des lignes de front, ont prié et n’ont pas affronté les forces de Tsahal. Le siège principal des manifestations était près du quartier de Sajaiya dans la ville de Gaza. Les émeutiers étaient plus calmes que précédemment. Ils ont principalement lancé des pierres et des pneus brûlés près de la clôture, mais aucune tentative n’a été faite de franchir la frontière. Les forces de Tsahal ont réagi en prenant des mesures anti-émeutes et en tirant sur les émeutiers. Plusieurs incendies ont éclaté en territoire israélien, provoqués par des cerfs-volants incendiaires lancés depuis la bande de Gaza (Médias israéliens et porte-parole de Tsahal, 18 mai 2018).
Victimes
- La marche du vendredi 18 mai 2018 n’a pas fait de victimes. Selon Ashraf al-Qidra, porte-parole du ministère de la Santé contrôlé par le Hamas dans la bande de Gaza, 56 Palestiniens ont été blessés par des coups de feu et des inhalations de gaz lacrymogène (Page Facebook d’Achraf al-Qidra, 18 mai 2018). Tsahal a signalé le transfert de sept Palestiniens blessés, à la nationalité jordanienne, de la bande de Gaza vers la Jordanie pour un traitement médical. Ils ont été transportés par des ambulances jordaniennes via le terminal d’Erez vers le territoire israélien et de là en Jordanie via le terminal d’Allenby. Le transfert des blessés a eu lieu à la demande du Roi Abdallah de Jordanie en coordination avec le Coordonnateur israélien des activités du gouvernement dans les territoires. Entre-temps, au cours des derniers jours, un certain nombre de camions sont entrés dans la bande de Gaza par le terminal d’Erez. Ils transportaient du matériel médical pour les habitants de la bande de Gaza. Une partie de l’équipement israélien a été restituée par le Hamas (Porte-parole de Tsahal, 18 mai 2018).
Propos de responsables
- Les hauts responsables du Hamas Isma’il Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, Yahya al-Sinwar, chef du bureau politique du Hamas dans la bande de Gaza, Khalil al-Haya et Ahmed Bahar se sont rendus sur les principaux sites d’émeutes du Hamas pour encourager les activistes. Ils ont prononcé des discours les encourageant à continuer les émeutes et même à mourir en tant que chahids. Dans son sermon, Ismaïl Haniyeh a salué les chahids, disant que mourir en chahid est un honneur pour Allah et apporte de l’estime à leurs parents et à la Palestine. Il a nié une rumeur selon laquelle les organisations avaient appelé à la fin des marches, disant que la “marche du retour” se poursuivrait “pacifiquement” jusqu’à ce que son objectif principal soit atteint. Il a également déclaré que la mort des chahids avait suscité des réactions internationales en faveur de la levée du “siège” et a souligné que les manifestations avaient uni le peuple (Watan TV, 18 mai 2018). Le 18 mai 2018, Yahya al-Sinwar a prononcé un discours appelant les manifestants à continuer leur protestation, disant que les marches continueraient jusqu’à ce que tous les objectifs aient été atteints (18 mai 2018).
Isma’il Haniyeh assiste à la “grande marche du retour” dans l’Est de la bande de Gaza (Youtube, 18 mai 2018)
- Maher Salah, haut responsable du Hamas “externe”, a déclaré que la “grande marche du retour” avait envoyé un message au monde entier que le peuple palestinien avait un “droit légal” de retourner sur ses terres. Il a déclaré que l’entrée sur le territoire israélien, même pour une durée limitée, était un symbole de ce droit (al-Quds, 17 mai 2018).
Faible réponse en Judée-Samarie
- En Judée-Samarie, la réponse aux appels à la manifestation des résidents reste faible. Le vendredi 18 mai, environ 40 000 Palestiniens de Judée-Samarie ont traversé les différents points de passage frontaliers pour prier à Jérusalem. Les premières prières du Ramadan sur le Mont du Temple, auxquelles ont participé des dizaines de milliers de fidèles, ont été consacrées aux Palestiniens tués dans la bande de Gaza. Les prières étaient paisibles et sans incident exceptionnel. Les prières qui ont eu lieu au Caveau des Patriarches à Hébron se sont également déroulées sans incident (Porte-parole de Tsahal et médias israéliens, 18 mai 2018).
Prière du premier vendredi du Ramadan, dédiée aux Palestiniens tués dans la bande de Gaza (Wafa, 17 mai 2018)
Prévision de la suite
- L’Autorité nationale pour la “grande marche du retour” a lancé un appel public aux Palestiniens à participer aux événements du vendredi 25 mai 2018, dont le thème sera “Nous continuons malgré le siège”. Selon l’appel, les activités se poursuivront tout au long du mois de Ramadan (Safa, 19 mai 2018). Yahya al-Sinwar, chef du bureau politique du Hamas dans la bande de Gaza, a déclaré qu’il y aurait également des manifestations spéciales à l’occasion de la Journée de la Naksa (le 5 juin, jour de la défaite des Etats arabes dans la guerre des Six Jours) et de la Journée de Jérusalem (8 juin, initiée par l’Iran) (al-Mayadeen, 21 mai 2018).
Réactions internationales
- Après les événements du 14 mai 2018, le 18 mai 2018, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a décidé de nommer une commission d’enquête pour enquêter sur les actions récentes d’Israël dans la bande de Gaza. Il y a eu 29 voix pour, deux contre et 14 abstentions. La commission sera nommée par le commissaire aux droits de l’homme de l’ONU et devrait présenter son rapport d’ici Mars 2019. La réunion s’est terminée par un appel à Israël à agir conformément à ses engagements internationaux et de respecter et défendre les droits des Palestiniens à la vie, la sécurité et la liberté d’expression et le droit de réunion (Wafa, 18 mai 2018).
Droite : Réunion du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève. Gauche : Résultats du vote pour la nomination d’une commission d’enquête chargée d’enquêter sur les actions récentes d’Israël dans la bande de Gaza (Chaîne Youtube al-Mayadeen, 20 mai 2018)
- Rami Hamdallah, Premier ministre du gouvernement palestinien de consensus national (en remplacement de Mahmoud Abbas, à la santé défaillante) a assisté à une réunion de l’Organisation de la coopération islamique à Istanbul. La réunion a également été utilisée comme un forum pour des attaques de propagande sévères contre Israël. Le Président turc Erdogan a prononcé un discours qualifiant les actions israéliennes “d’atroces et de hooliganisme”, affirmant qu’Israël devrait être jugé devant un tribunal pour son “massacre” de personnes innocentes (Al-Anadolu News, 18 mai 2018). La déclaration finale publiée par la réunion a appelé à une forte condamnation des “activités criminelles” d’Israël contre les civils non armés qui utilisent leur droit d’organiser “une manifestation pacifique“. Il a été décidé de demander au Conseil de sécurité et au Conseil des droits de l’homme de nommer une commission d’enquête internationale sur les événements dans la bande de Gaza et d’établir un mécanisme pour juger les dirigeants israéliens concernés (18 juin 2018) ). Au même moment, des milliers de personnes se sont rassemblées à Istanbul en solidarité du peuple palestinien. Le Président Erdogan a pris la parole lors du rassemblement (Al-Anadolu News, 18 mai 2018).
Attentats en Judée-Samarie
- Fusillade – Le 22 mai 2018, une fusillade a visé un véhicule israélien près du village de Naame (à l’Ouest de Ramallah). Aucune victime n’a été signalée. Les forces de Tsahal ont fouillé la zone (Porte-parole de Tsahal, 22 mai 2018).
- Ci-après d’autres événements importants en Judée-Samarie :
- Le 20 mai 2018 – Des pierres ont été lancées sur des policiers israéliens Porte de Naplouse dans la vieille ville de Jérusalem. Un policier a été blessé et transféré à l’hôpital. Un objet a été lancé sur un autobus, blessant un passager. La police s’est lancée à la recherche des suspects (Page Facebook Red Alert, 20 mai 2018).
- Le 18 mai 2018 – De violents affrontements ont été signalés entre les forces de Tsahal et des Palestiniens qui ont lancé des pierres et des cocktails Molotov dans le quartier d’Issawiya, à Jérusalem-Est. Les forces de Tsahal ont réagi par des mesures anti-émeutes. Aucune victime n’a été signalée (Page Facebook Red Alert, 20 mai 2018).
- Le 18 mai 2018 – Plusieurs cocktails Molotov ont été lancés sur la clôture de sécurité de la localité de Beit El (au Nord de Ramallah). Aucune victime n’a été signalée. La clôture a été endommagée (Page Facebook Red Alert, 18 mai 2018).
Dégâts causés à un véhicule par des tirs de pierres près de Beit El (INN, 16 mai 2018)
Principaux attentats de l’année écoulée[1]
Tirs de roquettes[2]
- La semaine dernière, aucun tir de roquette n’a été identifié en territoire israélien. Jusqu’à présent, les événements de la “grande marche du retour” n’ont pas été accompagnés de tirs de roquettes ou de mortiers.
Réparation mensuelle des tirs de roquettes
Répartition annuelle des tirs de roquettes
Attaques menées sous couvert des manifestations
- Sous le couvert des manifestations à la frontière de la bande de Gaza, il y a eu plusieurs tentatives d’attentats terroristes la semaine dernière. Des cerfs-volants incendiaires ont été lancés de la bande de Gaza en territoire israélien, provoquant des incendies dans les champs des localités du Néguev occidental près de la bande de Gaza.
- Ci-après les principaux incidents :
- Le 22 mai 2018, plusieurs Palestiniens ont approché la barrière de sécurité dans la région du camp de réfugiés d’al-Bureij (Centre de la bande de Gaza) près de la localité de Kissufim. Ils ont apparemment coupé la clôture et mis le feu à un poste abandonné de Tsahal. Une force de Tsahal leur a tiré dessus et ils sont retournés dans la bande de Gaza. En réponse, un char de Tsahal a tiré sur un poste d’observation du Hamas dans le Sud de la bande de Gaza (Porte-parole de Tsahal, 22 mai 2018).
- Le 16 mai 2018, des Palestiniens ont tiré sur des soldats de Tsahal. Aucune victime n’a été signalée. En réponse aux tirs de chars (à la suite de l’infiltration en territoire israélien), de nombreux tirs de mitrailleuses ont eu lieu vers la ville israélienne de Sderot, dans le Sud du pays, et sur des soldats de Tsahal. Plusieurs balles ont frappé des bâtiments à Sderot. Les médias palestiniens ont rapporté que la “résistance” avait tiré sur des mitrailleuses lourdes à Sderot (Compte Twitter Palinfo, 17 mai 2018). En réponse, un char de Tsahal a tiré sur un poste du Hamas dans le Nord de la bande de Gaza. Les médias palestiniens ont rapporté que deux postes d’observation à l’Est de Jabalia avaient été attaqués. Aucune victime n’a été signalée.
- Le 17 mai 2018, en réponse à l’attaque contre Sderot, des avions de l’armée de l’air israélienne ont attaqué un certain nombre de cibles terroristes du Hamas dans le Nord de la bande de Gaza et dans la ville de Gaza. Selon le porte-parole de Tsahal, quatre cibles ont été attaquées, y compris une installation de production d’armes (Porte-parole de Tsahal, 17 mai 2018).
- Les médias palestiniens ont signalé des attaques contre un certain nombre de positions dans le Nord de la bande de Gaza et dans la partie Ouest de la ville de Gaza (Palinfo et Dunia al-Watan, 17 mai 2018). Des engins piégés ont été placés près de la barrière de sécurité près de la localité de Kfar Aza. Une force de Tsahal a neutralisé les engins.
Le terminal de Kerem Shalom
- Le 17 mai 2018, les livraisons de gaz et de carburant ont été renouvelées dans la bande de Gaza par le terminal de Kerem Shalom. Le terminal avait cessé ses opérations à cause des graves dommages infligés à trois reprises par les émeutiers, en particulier aux tuyaux apportant du carburant et du gaz aux résidents de la bande de Gaza. Les installations sont toujours en réparation et les tuyaux ne sont que partiellement opérationnels.
- Le 16 mai 2018, le Hamas a refusé d’autoriser deux camions de matériel médical israélien à entrer dans la bande de Gaza par le terminal de Kerem Shalom. L’équipement était destiné aux hôpitaux de la bande de Gaza qui traitent les nombreux Palestiniens blessés lors des manifestations. Les deux camions sont retournés en Israël (alresala.net, 16 mai 2018).
Le terminal de Rafah
- Des sources égyptiennes ont rapporté que le terminal de Rafah resterait ouvert jusqu’à nouvel ordre. Le terminal était censé se fermer le 17 mai 2018, mais aucune date n’a encore été fixée. L’Egypte a également autorisé un convoi de matériel médical et de nourriture à entrer dans la bande de Gaza (Wafa, 19 mai 2018). Le bureau d’information du terminal de Rafah a rapporté que l’Egypte avait augmenté les frais pour les personnes passant par le terminal de Rafah à 300 livres égyptiennes [environ 17 dollars] (Dunia al-Watan, 21 mai 2018).
Entretien avec Yahya al-Sinwar
- Yahya al-Sinwar, chef du bureau politique du Hamas dans la bande de Gaza, a été interviewé par la chaîne al-Mayadeen et a fait référence à un certain nombre de sujets d’actualité (al-Mayadeen, 21 mai 2018) :
- Marches dans la bande de Gaza : Les marches sont organisées sous la direction du Hamas et continueront sous leur forme actuelle. Al-Sinwar a également répété le mensonge que les marches continueront à être “pacifiques” parce que, a-t-il dit, toutes les organisations palestiniennes s’accordent à dire que c’est la meilleure “résistance” possible dans les circonstances actuelles. Il a affirmé que l’objectif des marches avait été atteint car ils avaient réussi à faire de la cause palestinienne la priorité mondiale. Il a déclaré que le nombre élevé de victimes palestiniennes avait fait comprendre à la communauté internationale que le peuple palestinien doit être protégé et être en mesure de réaliser ses aspirations. Il a également déclaré que les manifestations avaient conservé leur nature de “soulèvement populaire” et avaient atteint la plupart des objectifs stratégiques initialement fixés par le Hamas. Quant à ceux qui ont été tués, il a dit que les Palestiniens “sanctifient la mort” comme les Israéliens sanctifient la vie.
- Poursuite des manifestations et des émeutes : Selon al-Sinwar, toutes les organisations impliquées ont formulé un programme pour le mois prochain afin de poursuivre les activités près de la barrière de sécurité. En plus des marches du vendredi, il a mentionné deux dates pour de grandes manifestations : la Journée de la Naksa (le 5 juin, jour marquant la défaite des Etats arabes dans la Guerre des Six Jours) et la Journée de Jérusalem (8 juin, dernier vendredi du Ramadan).
- Accord avec l’Egypte concernant la limitation des manifestations : Yahya al-Sinwar a nié l’existence d’un tel accord. Il a affirmé que la participation massive aux récentes marches prouvait qu’aucun accord de ce type n’a été conclu.
- L’option de la “résistance” armée : Yahya al-Sinwar a souligné que l’option de la “résistance” armée est toujours sur la table mais qu’en raison des circonstances actuelles, ce n’est pas pour le moment une option préférable. Cependant, il a déclaré que le Hamas reviendrait à l’activité armée et à l’usage de la force. Il a déclaré que depuis l’Opération Bordure Protectrice, ils avaient stocké des armes et s’étaient considérablement développés, obtenant des capacités significatives. Il a déclaré que les formations militaires, dirigées par la branche militaire du Hamas [les Brigades Izz al-Din al-Qassam], avaient la capacité de défendre le peuple palestinien.
- Les relations du Hamas avec l’Iran : Répondant à une question sur les relations avec Qassem Soleimani, Yahya al-Sinwar a déclaré que le Hamas agit quotidiennement en coordination avec le Hezbollah. Il a déclaré que les relations du Hamas avec l’Iran étaient étroites et que l’Iran fournissait des fonds, des armes et le savoir-faire de ses experts au Hamas et à d’autres organisations. Il a ajouté que le Hamas entretenait également des relations avec le Corps des Gardiens de la Révolution iranienne et en particulier avec Qassem Soleimani. Il a dit que tous oeuvrent contre Israël (“l’occupation”) dans le but de réaliser les intérêts des Palestiniens.
Yahya al-Sinwar dans une interview spéciale à la chaîne de télévision
libanaiseal-Mayadeen (Chaîne Youtube al-Mayadeen, 21 mai 2018)
Activités de l’AP auprès de la CPI et des organisations internationales
- Wasel Abu Yusuf, membre du Comité exécutif de l’OLP, a déclaré que les décisions prises par le Conseil central de l’OLP et le Conseil national palestinien entreraient en vigueur dans les prochains jours. Il a dit que les Palestiniens avaient déjà commencé le processus d’adhésion à un certain nombre d’organisations que les Etats-Unis leur avaient conseillé de ne pas rejoindre. En outre, un appel a été déposé auprès de la Cour pénale internationale (CPI) concernant plusieurs dossiers, dont le “dossier des implantations” (Dunia al-Watan, 19 mai 2018). Le 22 mai 2018, Riyad al-Maliki, ministre des Affaires étrangères du gouvernement de consensus national, a rencontré à La Haye Fatou Bensouda, procureur en chef de la CPI, et lui a remis l’appel palestinien à la CPI pour une enquête sur les implantations et les activités d’Israël dans les territoires. Il a demandé à la Cour de remplir son rôle d’organe autorisé à enquêter sur les crimes liés aux implantations (Wafa, 21 mai 2018).
Droite : Riyadh al-Maliki rencontre Fatou Bensouda et remet l’appel palestinien concernant les implantations et les actions d’Israël dans les territoires. Gauche : Conférence de presse d’al-Maliki à La Haye après sa rencontre avec Fatou Bensouda (Télévision palestinienne, 22 mai 2018)
Flottille dans la bande de Gaza
- Au moins quatre bateaux ont mis le cap sur la bande de Gaza le 20 mai 2018, dans le cadre de la “flottille de la liberté”. Parmi eux se trouvaient un bateau de pêche appelé al-Awda (“le retour”) et battant pavillon norvégien, et trois autres battant pavillon suédois (Huria (“liberté”), Palestine et Mairead). Selon le plan, ils sont censés jeter l’ancre dans plusieurs ports d’Europe avant d’atteindre la bande de Gaza le 27 juillet 2018. Ils sont arrivés à Copenhague et ont navigué le 22 mai 2018 jusqu’à leur prochain arrêt, Kiel en Allemagne (Page Facebook du Comité international contre le siège de la bande de Gaza, 22 mai 2018).
Les navires avant leur départ de Copenhague (Page Facebook de Zaher Birawi, 22 mai 2018)
- Zaher Birawi, installé à Copenhague depuis plusieurs jours, a accueilli les navires à leur arrivée (Page Facebook de Zaher Birawi, 22 mai 2018). Zaher Birawi est un activiste britannique affilié au Hamas et aux Frères Musulmans. Il possède une expérience considérable dans l’organisation de marches et de flottilles et se présente comme le “coordinateur du comité international contre le siège de la bande de Gaza”. Zaher al-Birawi a également participé au comité préparatoire des marches du retour dans la bande de Gaza et a donné une tribune pour l’activité dans la bande de Gaza sur la chaîne Al-Ahwar (affiliée aux Frères Musulmans) depuis Londres, où il dirige les programmes (Al-Ahwar, 9 mars 2018).
Droite : Zaher Birawi accueille les participants à la flottille. Gauche: Le navire Huria (“Liberté”) (Page Facebook de l’organisation malaisienne MyCARE, 21 mai 2018)
[1] Les principales attaques consistent en des fusillades, des attaques à l'arme blanche, à la voiture bélier et la pose d'engins piégés et ne comprennent pas les tirs de pierres et de cocktails Molotov. ↑
[2] Les statistiques ne comprennent pas de tirs de roquettes dans la bande de Gaza ni les tirs de mortiers sur Israël. ↑
