Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (20-26 décembre 2017)

Incendie du drapeau israélien à Hébron (Compte Twitter Palinfo, 22 décembre 2017).

Incendie du drapeau israélien à Hébron (Compte Twitter Palinfo, 22 décembre 2017).

Enfants palestiniens brûlant des drapeaux américains et israéliens lors d'une manifestation organisée par le JIP en face du siège de l'UNRWA à Gaza (Paltoday, 19 décembre 2017)

Enfants palestiniens brûlant des drapeaux américains et israéliens lors d'une manifestation organisée par le JIP en face du siège de l'UNRWA à Gaza (Paltoday, 19 décembre 2017)

Yahya al-Sinwar lors d'une réunion avec des jeunes de Gaza (Palinfo, 21 décembre 2017)

Yahya al-Sinwar lors d'une réunion avec des jeunes de Gaza (Palinfo, 21 décembre 2017)

Les enfants de maternelle

Les enfants de maternelle "surmontent les forces de sécurité israéliennes" sur le mont du Temple, prennent leurs armes et les tuent (Page Facebook de l'école al-Hada, 19 décembre 2017)

Caricatures publiées dans les médias palestiniens après le vote de l'ONU (Compte Twitter Palinfo, 22 et 23 décembre 2017)

Caricatures publiées dans les médias palestiniens après le vote de l'ONU (Compte Twitter Palinfo, 22 et 23 décembre 2017)

Avis du Hamas appelant à la poursuite de l'intifada. En arabe on peut lire :

Avis du Hamas appelant à la poursuite de l'intifada. En arabe on peut lire : "l'intifada continue" (Compte Twitter Palinfo, 23 décembre 2017)

  • Cette semaine, les émeutes et les manifestations ont continué après la déclaration de Trump et le vote d’urgence organisé à l’Assemblée générale des Nations Unies, en dépit d’une légère diminution du nombre de participants (environ 3 000 en fin de semaine à plusieurs endroits en Judée-Samarie et à Jérusalem Est, et environ 4 000 dans la bande de Gaza). Cependant, les manifestations palestiniennes qui ont débuté après la déclaration n’ont pas pris fin.
  • Cette semaine, les tirs de roquettes de la bande de Gaza ont cessé, alors qu’en Judée-Samarie, il y a eu une tentative d’attaque à l’arme blanche. Les efforts du Hamas pour canaliser la colère des Palestiniens dans une nouvelle intifada n’ont pas abouti jusqu’ici (notamment en raison des activités antiterroristes des services de sécurité générale).
  • Dans l’arène internationale, les Palestiniens considèrent les résultats du vote à l’ONU comme une grande réalisation. Ils ont l’intention de poursuivre une activité politique intense, y compris de rejoindre des organisations internationales et de faire appel à la Cour pénale internationale (CPI) de la Haye.
  • Yahya al-Sinwar, chef du bureau politique du Hamas dans la bande de Gaza, a averti Tsahal de ne pas nuire aux émeutiers palestiniens, et a menacé de “frapper la tête” de tout soldat israélien qui tirera sur un Palestinien. Il a également affirmé que la branche armée du Hamas est en contact avec Qasem Soleimani, le commandant de la Force Qods des Gardiens de la révolution islamique iranienne et que toutes les ressources militaires de l’Iran sont à la disposition du Hamas pour défendre Jérusalem.
Attaques et tentatives d’attaques
  • Le 20 décembre 2017, tentative d’attaque à l’arme blanche : Un Palestinien est arrivé à un point de contrôle près du Caveau des Patriarches à Hébron. Il a éveillé les soupçons des forces de sécurité. Lorsqu’il a franchi le détecteur de métal, un objet métallique a été découvert dans sa poche. Il a refusé de le retirer, a sorti un couteau et menacé les soldats. Les forces de sécurité israéliennes l’ont arrêté. Selon l’enquête initiale, il était âgé de 20 ans, originaire de Dahariye et s’apprêtait à effectuer une attaque à l’arme blanche (Porte-parole de la police israélienne, 20 décembre 2017).
Attaques déjouées
  • Nadav Argaman, responsable des services de sécurité générale, a déclaré lors d’une réunion du comité des affaires étrangères et de la défense de la Knesset qu’au cours de l’année passée, il y a eu une diminution des attaques terroristes, apparemment en raison de l‘augmentation du nombre d’attentats déjoués. Selon lui, ses services ont déjoué 400 attaques au cours de l’année. Ci-après les principales :
  • Huit enlèvements, 13 attaques suicide, 94 attaques “d’autosacrifice” (attaques à la voiture bélier ou à l’arme blanche). En outre, 228 fusillades ont été déjouées et 50 attaques impliquant des engins explosifs improvisés.
  • Les forces de sécurité israéliennes ont pris des mesures contre 1100 terroristes solitaires. Dans la plupart des cas, il s’agit de Palestiniens qui ont publié des commentaires suspects sur les réseaux sociaux ou qui ont tenu des conversations suspectes qui ont enregistrées par les forces de sécurité israéliennes, indiquant une intention d’effectuer une attaque terroriste. Seulement 20 d’entre eux ont été arrêtés. Certains des suspects ont été remis aux forces de sécurité palestiniennes. Argaman a averti que le Hamas allait tenter de commettre des attentats terroristes en Judée-Samarie. Il a précisé que l’arène palestinienne en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza était instable. Il a ajouté que le calme actuel est trompeur parce que sous la surface, les territoires palestiniens “bouillonnent” (Haaretz, 24 novembre 2017).
Affrontements et émeutes populaires
  • Cette semaine, les manifestations de protestation et les émeutes ont continué en Judée-Samarie, à Jérusalem Est et dans la bande de Gaza à la suite de la déclaration de Trump au sujet de la décision des États-Unis de reconnaitre Jérusalem comme capitale d’Israël. Comme au cours des semaines précédentes, les événements ont atteint un pic après la prière du vendredi. Pour permettre au plus grand nombre de Palestiniens que possible de participer, les activités ont cessé dans les bureaux gouvernementaux et dans les établissements scolaires (Site Internet Ajel min Felesteen, 19 décembre 2017). Le chef du syndicat des transports publics de Ramallah et al-Bireh a annoncé la mise en place de transports gratuits jusqu’au point de protestation au terminal de Qalandia (Paldf, 19 décembre 2017). Des responsables du Fatah ont participé à certains des événements.
  • Après la prière du vendredi le 22 décembre 2017, des émeutes ont éclaté à plusieurs endroits en Judée-Samarie et à Jérusalem Est. Les émeutes ont eu lieu à Bethléem, près du Tombeau de Rachel, à Hébron, à l’entrée du camp de réfugiés d’al-Aroub, au Nord-Est de Ramallah, à Nabi Saleh et Bayt Ummar. Des émeutes ont également été signalées à Jérusalem Est. Selon les rapports, environ 3 000 Palestiniens ont participé aux émeutes en Judée-Samarie et à Jérusalem Est, moins qu’au cours des dernières semaines.
  • Dans la bande de Gaza, environ 4 000 Palestiniens ont manifesté le vendredi à divers endroits le long de la bande de Gaza. Des marches de protestation ont eu lieu à Beit Lahia, Jabaliya, al-Nuseirat, Deir al-Balah et Rafah. Deux Palestiniens ont été tués près de la frontière, l’un à Jabaliya et l’autre, apparemment un membre du Fatah, à l’Est de la ville de Gaza (Agence de presse Anadolu, page Facebook du porte-parole du ministère de la Santé dans la bande de Gaza, 22 décembre 2017). Le ministère de la Santé dans la bande de Gaza a indiqué que deux manifestants blessés dans des émeutes précédentes étaient morts. L’un d’eux était apparemment membre du Jihad Islamique Palestinien (JIP) (alresalah.net, 23 décembre 2017). Plusieurs Palestiniens ont été blessés.
Enfants palestiniens brûlant des drapeaux américains et israéliens lors d'une manifestation organisée par le JIP en face du siège de l'UNRWA à Gaza (Paltoday, 19 décembre 2017)   Emeute de Palestiniens contre les soldats de Tsahal près de la barrière de sécurité à l'Est de Khan Yunis (Compte Twitter Palinfo, 22 décembre 2017).
Droite : Emeute de Palestiniens contre les soldats de Tsahal près de la barrière de sécurité à l’Est de Khan Yunis (Compte Twitter Palinfo, 22 décembre 2017). Gauche : Enfants palestiniens brûlant des drapeaux américains et israéliens lors d’une manifestation organisée par le JIP en face du siège de l’UNRWA à Gaza (Paltoday, 19 décembre 2017)
  • La semaine dernière, les Palestiniens ont continué à lancer des pierres et des cocktails Molotov sur des cibles militaires et civiles israéliennes. Les forces de sécurité israéliennes ont effectué des activités antiterroristes en Judée-Samarie, arrêtant des Palestiniens soupçonnés d’activité terroriste et saisissant des armes et un tour utilisé dans la fabrication d’armes. Ci-après les principaux incidents :
    • Le 26 décembre 2017 – Au cours d’une activité de sécurité israéliennes dans le camp de réfugiés d’Aïda (Nord de Bethléem), des Palestiniens ont lancé des blocs de ciment sur les soldats. Aucune victime n’a été signalée (Page Facebook Red Alert, 26 décembre 2017).
    • Le 22 décembre 2017 – Des Palestiniens ont lancé des pierres sur un autobus israélien et trois autres véhicules à environ un demi-kilomètre à l’Est d’Ariel. Un homme a été blessé à la tête. Son véhicule a été endommagé. (Page Facebook Red Alert, 22 décembre 2017).
    • Le 21 décembre 2017 – Des Palestiniens ont lancé des pierres sur un véhicule israélien près de Tekoa (Ouest de Bethléem). Aucune victime n’a été signalée ; le véhicule a été endommagé (Page Facebook Red Alert, 21 décembre 2017).
    • Le 21 décembre 2017 – Deux cocktails Molotov ont été lancés sur la route près de Ma’aleh Adumim. Il n’y a pas eu de victimes et aucun dommage n’a été signalé (Page Facebook Red Alert, 21 décembre 2017).
    • Le 21 décembre 2017 – Des dizaines de Palestiniens ont lancé des pierres sur les forces de sécurité israéliennes à al-Aroub (Gush Etzion). Un soldat a été légèrement blessé et a reçu les premiers soins sur place (Page Facebook Red Alert, 21 décembre 2017).
Principaux attentats de l’année écoulée [1]

Principaux attentats de l'année écoulée

Nouvelles informations sur le meurtre d’un soldat à Arad
  • Khaled Abu Jawda, l’un des suspects accusés d’avoir tué un soldat de Tsahal à Arad, a révélé au cours de son interrogatoire qu’il était affilié à des organisations terroristes extrémistes. Le meurtre a été commis en représailles aux activités de Tsahal en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza. Le plan initial était d’enlever un soldat de Tsahal pour l’échanger contre des prisonniers palestiniens. Abu Jawda avait prévu d’utiliser un sédatif volé de son emploi à l’hôpital Soroka de Beersheba. Il a ensuite changé d’avis et a décidé de tuer un soldat et de voler son arme pour l’utiliser dans de futures attaques. Il a acquis une voiture qu’il a utilisée pour s’échapper. Il a également caché l’argent qu’il avait l’intention d’utiliser dans sa cachette après le meurtre.
  • En Octobre et Novembre 2017, Khaled Abu Jawda et Zahi Abu Jawda, son complice, ont visité la région autour d’Arad. Les deux étaient armés de couteaux. Le 30 novembre 2017, ils ont identifié un soldat. Ils l’ont poignardé à mort et ont volé son arme. Après le meurtre, ils ont caché l’arme. Plus tard, l’arme a été saisie lors de l’interrogatoire (Services de sécurité générale, 22 décembre 2017).
Tirs de roquettes sur Israël
  • Au cours de la semaine dernière, aucun tir de roquette n’a été identifié en territoire israélien. Un obus de mortier a été tiré sur Israël le 21 décembre 2017, frappant une maison du quartier d’Absan, près de Khan Yunis dans la bande de Gaza.
  • “Des sources proches du Hamas” ont signalé que, le 18 décembre 2017, des membres des services de renseignement égyptien sont entrés en contact avec le Hamas et lui ont demandé d’empêcher les petites organisations de tirer des roquettes sur Israël. Les Égyptiens ont affirmé que ces tirs font pression sur le gouvernement israélien et pourraient conduire à l’éclosion d’une autre guerre. Selon les sources, le Hamas a répondu qu’il n’était pas responsable de la bande de Gaza puisque les prérogatives ont été transférées au gouvernement de consensus national (Al-Akhbar, 19 décembre 2017).
Répartition mensuelle des tirs de roquettes

Répartition mensuelle des tirs de roquettes

Six des roquettes tirées en Février ont été tirées depuis la Péninsule du Sinaï sur Eilat, apparemment par des membres de la Province du Sinaï de l’Etat islamique.

Au mois d’Avril, une roquette a été tirée de la Péninsule du Sinaï et s’est abattue en territoire israélien. L’engin a été tiré par des membres de la Province du Sinaï de l’Etat islamique.

Au mois d’Octobre 2017, deux roquettes ont été tirées du Nord de la Péninsule du Sinaï par la branche de l’Etat islamique dans le Sinaï. Les engins se sont abattus dans le secteur du Conseil régional d’Eshkol.

Répartition annuelle des tirs de roquettes

Répartition annuelle des tirs de roquettes

Le transfert d’autorité au gouvernement de consensus national
  • Le processus de réconciliation palestinien interne reste bloqué. Les employés de la bande de Gaza ont organisé un rassemblement devant le siège du gouvernement de la ville de Gaza pour protester contre le mépris du gouvernement pour leurs droits (Al-Aqsa, 21 décembre 2017). Khalil al-Ziyan, porte-parole du syndicat des employés, a demandé au gouvernement de payer les salaires des employés et de s’acquitter de ses engagements. Il a déclaré que les employés n’ont pas renoncé à leurs droits, et a demandé à Mahmoud Abbas et Rami Hamdallah de trouver une solution (Télévision Al-Aqsa, 25 décembre 2017). Les membres du syndicat des services médicaux ont organisé un meeting de protestation et ont exigé que le gouvernement de consensus national lève les sanctions sur la bande de Gaza. Ils ont dit que le gouvernement serait tenu pour responsable de chaque crise humanitaire et médicale future (Al-Aqsa, 21 décembre 2017).
  • Le haut responsable du Hamas Khalil al-Haya a déclaré que la poursuite de l’accord de réconciliation dépendait du paiement des salaires des employés du Hamas. Il a affirmé que le Hamas ne reconnaîtrait pas les décisions prises par le comité établi par le gouvernement de consensus national, et que le Hamas n’était pas disposé à faire marche arrière sur la question des employés de la bande de Gaza. Il a dit que tant qu’il n’y avait pas de solution au problème il n’y aurait pas de solution aux problèmes de fonctionnement du gouvernement et de la réconciliation. Il a affirmé que l’Égypte continue de négocier au sujet du processus et que des responsables égyptiens ont rencontré de hauts responsables du Hamas, mais, selon lui, aucune date n’a encore été fixée pour une nouvelle rencontre entre le Hamas et le Fatah en Egypte (Filastin al-A’an, 25 décembre 2017).

Caricature du Hamas accusant le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah de discrimination entre les employés de la bande de Gaza et ceux de l'AP (Compte Twitter Palinfo, 19 décembre 2017)
Caricature du Hamas accusant le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah
de discrimination entre les employés de la bande de Gaza et ceux de l’AP
(Compte Twitter Palinfo, 19 décembre 2017)

  • Yahya al-Sinwar, chef du bureau politique du Hamas dans la bande de Gaza, a rencontré des représentants des institutions civiles et sociales dans la bande de Gaza. Il leur a dit que le Hamas ne reprendrait pas le contrôle de la bande de Gaza et a ajouté que la décision du Hamas à ce sujet est stratégique. Il a affirmé que le schisme porte atteinte au Hamas en tant que mouvement de “résistance”, porte préjudice au peuple palestinien et au projet de libération nationale, et par conséquent ce schisme doit prendre fin. Il a ajouté que le Hamas avait fait toutes les concessions et était prêt à continuer sur le chemin de la réconciliation (Watan, 20 décembre 2017).
  • Au cours d’une réunion avec de jeunes Palestiniens de la bande de Gaza, il a mis en garde contre l’effondrement du processus de réconciliation et a déclaré souhaiter sa réussite. Il a lancé un appel aux jeunes de Gaza et a suggéré qu’ils forment un comité pour surveiller le processus de réconciliation, et que le Hamas mettrait à leur disposition les documents et l’aide requise (Safa, 21 décembre 2017).
La situation humanitaire
  • Le terminal de Rafah a fermé après avoir été ouvert pendant quatre jours pour le passage des civils dans les deux sens et l’entrée de camions livrant du carburant. Le trafic civil était relativement léger. Pendant les quatre jours d’ouverture, 2 500 personnes sont sorties de la bande de Gaza et environ 1 000 y sont entrés. D’après les rapports, le terminal a été géré par l’Autorité Palestinienne, qui en a reçu le contrôle dans le cadre de la réconciliation nationale. Le Hamas et les forces de sécurité ont participé à la protection et la préservation de l’ordre (al-Watan, 19 décembre 2017).
Membre des services de sécurité du Hamas maintenant l'ordre près de l'aérogare à Khan Yunis, avant l'arrivée au terminal de Rafah (Page Facebook des Nouvelles du terminal de Rafah, 18 décembre 2017)   Bus quittant le terminal de Rafah.
Droite : Bus quittant le terminal de Rafah. Gauche : Membre des services de sécurité du Hamas maintenant l’ordre près de l’aérogare à Khan Yunis, avant l’arrivée au terminal de Rafah (Page Facebook des Nouvelles du terminal de Rafah, 18 décembre 2017)
  • Mohammed Thabet, porte-parole de la compagnie d’électricité de la bande de Gaza, a déclaré que l’électricité est actuellement fournie dans des cycles de quatre heures avec et 12 heures sans. Selon lui, 129 mégawatts sont fournis sur une base quotidienne à partir des lignes électriques égyptiennes et de la centrale électrique de la bande de Gaza. Il a dit que la bande de Gaza requiert entre 550 et 600 mégawatts par jour, soit un manque quotidien d’environ 400 mégawatts (Dunia al-Watan, 22 décembre 2017).
Aide du Qatar à la reconstruction de la bande de Gaza
  • Lors d’une cérémonie organisée à Khan Yunis à l’occasion de la Journée nationale du Qatar, Mohammed al-Amadi, président du comité qatari de reconstruction de la bande de Gaza, a déclaré que le Qatar avait alloué 11 millions de riyals qataris (plus de 3 millions de dollars) pour le soutien des habitants de la bande de Gaza. Il a dit que les fonds seraient versés aux programmes de santé, d’éducation et aux questions humanitaires. Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, qui a participé à la cérémonie, a déclaré que le Qatar se tient aux côtés de la bande de Gaza à un moment où beaucoup d’autres lui ont tourné le dos. Il a dit que le Hamas devait se tenir aux côtés du Qatar. Il a appelé à la création d’un fonds de soutien à Jérusalem et à la défense de la mosquée al-Aqsa, proposé par le Qatar au sommet arabe (Site Internet du Hamas, 19 décembre 2017).
Cérémonie de la Journée nationale du Qatar avec la participation d'Ismaïl Haniyeh (Page Facebook de la commission de reconstruction de la bande de Gaza, 19 décembre 2017)    Cérémonie de la Journée nationale du Qatar avec la participation d'Ismaïl Haniyeh (Page Facebook de la commission de reconstruction de la bande de Gaza, 19 décembre 2017)
Cérémonie de la Journée nationale du Qatar avec la participation d’Ismaïl Haniyeh (Page Facebook de la commission de reconstruction de la bande de Gaza, 19 décembre 2017)
Rencontre de Yahya al-Sinwar avec des jeunes de Gaza
  • Depuis son élection au poste de chef du bureau politique du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya al-Sinwar a souvent rencontré des jeunes de Gaza. Lors d’une réunion organisée le 21 décembre 2017, il a abordé plusieurs questions actuelles et a répondu aux questions du public.
  • Ci-après les principaux points abordés (Filastin al-Yawm et Safa, 21 décembre 2017).
    • Les affrontements avec les forces de sécurité israéliennes le long de la frontière de Gaza : Yahya al-Sinwar a averti les soldats de “l’occupation israélienne” à la frontière orientale de la bande de Gaza de ne pas nuire aux manifestants palestiniens. Il a dit que [les membres du Hamas] “frapperont la tête” de chaque tireur israélien qui ouvrira le feu sur un jeune Palestinien. Interrogé sur la raison pour laquelle aucune force palestinienne n’assure la sécurité des manifestants palestiniens, il a répondu que la question serait directement adressée à Muhammad Deif, chef de la branche armée du Hamas, afin d’être traduite en action. Il a appelé tous les jeunes Palestiniens à participer aux manifestations.
    • La guerre avec Israël : Le Hamas, a-t-il affirmé, n’était pas intéressé par une guerre avec Israël, à moins que tous les autres moyens de résoudre la question de Jérusalem et de l’Intifada n’aboutissent à un échec, alors que Hamas sera prêt à s’engager dans une réponse militaire face à Israël.
    • Les relations avec l’Iran : Qasem Soleimani, commandant de la force Qods des Gardiens de la révolution iranienne serait en contact avec la branche armée du Hamas. Soleimani aurait dit que toutes les ressources militaires de l’Iran sont à la disposition du Hamas pour la défense de Jérusalem. Al-Sinwar a ajouté que les Iraniens n’ont pas imposé de conditions à la “résistance”.
    • Dans un entretien téléphonique, Da’ud Shehab, porte-parole du JIP, a affirmé que le soutien iranien au peuple palestinien et à la “résistance palestinienne” est particulièrement évident récemment. Il a déclaré que Qasem Soleimani, commandant de la force Qods des Gardiens de la révolution iranienne, était en contact avec les dirigeants des branches armées du Hamas et du JIP. Il a affirmé que Soleimani leur avait dit que l’Iran est prêt à utiliser tous les moyens pour la cause de l’intifada et pour défendre les territoires palestiniens et Jérusalem (al-Mayadeen, 25 décembre 2017).
Exercice militaire de la branche armée du FPLP
  • La Brigade Abu Ali Mustafa, la branche armée du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), a organisé un vaste exercice militaire appelé “L’aube des Aigles 1” pour marquer le 50ème anniversaire de la fondation de l’organisation. L’exercice a eu lieu au Sud de la bande de Gaza, en présence de plusieurs centaines de membres de diverses unités, dont les roquettes, l’artillerie, les snipers, l’infanterie, les commandos et l’ingénierie. Au cours de l’exercice, des roquettes ont été tirées et une attaque sur une poste et une jeep de Tsahal a été simulée. Une nouvelle roquette a été présentée pour la première fois. Un porte-parole appelé Abu Jamal a déclaré que l’objectif de l’exercice était d’examiner l’état de préparation de la branche armée en vue d’une confrontation et de souligner l’objection à la déclaration de Trump (Site Internet de la Brigade Abu Ali Mustafa et page Facebook de l’Unité information du FPLP dans la bande de Gaza, 22 décembre 2017).
Préparatifs en vue du tir d'une roquette au Sud de la bande de Gaza (Page Facebook de la Brigade Abu Ali Mustafa, 23 décembre 2017)   Simulation de l'attaque d'une position et d'une jeep de Tsahal.
Droite : Simulation de l’attaque d’une position et d’une jeep de Tsahal. Gauche : Préparatifs en vue du tir d’une roquette au Sud de la bande de Gaza (Page Facebook de la Brigade Abu Ali Mustafa, 23 décembre 2017)

Présentation d'une nouvelle roquette (Site Internet des Bataillons du chahid Abu Ali Mustafa, 22 décembre 2017)
Présentation d’une nouvelle roquette (Site Internet des Bataillons du chahid Abu Ali Mustafa, 22 décembre 2017)

Incitation à la violence dans des écoles maternelles de Gaza
  • L’école maternelle al-Huda dans la bande de Gaza, gérée par l’association Dar al-Huda al-Islamiya affiliée au JIP, a organisé une pièce avec des enfants de maternelle priant à la mosquée al-Aqsa sous la surveillance des forces de sécurité israéliennes. Pendant la représentation, les enfants prennent les armes des forces de sécurité, les tuent et brandissent un drapeau palestinien et des panneaux indiquant “Jérusalem est à nous” (Page Facebook de l’école al-Huda, 19 décembre 2017).
  • Ce n’est pas la première fois que l’école organise des représentations encourageant l’assassinat de civils israéliens et des forces de sécurité. En Juin 2017, les enfants de maternelle ont organisé une représentation dans laquelle ils ont simulé l’attaque des forces d’élite palestiniennes (al-nukhba) contre des Juifs orthodoxes à des barrages routiers. D’après la représentation, l’histoire précisait que les Juifs orthodoxes avaient tué un Palestinien et sa sœur. Des représentations similaires ont eu lieu à la fin de l’année scolaire dans d’autres écoles dans le passé. [2]
Mort de cinq membres de l’Etat islamique de Gaza en Syrie
  • Des sources salafistes dans la bande de Gaza a signalé le décès de cinq membres de l’Etat islamique de la bande de Gaza qui s’étaient rendus en Syrie au cours des dernières années. Selon les sources, quatre d’entre eux ont été tués en même temps que dix autres terroristes dans une attaque sur une installation de l’Etat islamique dans la région de Deir al-Zor. Un autre est mort dans des circonstances différentes. Quatre d’entre eux venaient de Rafah et l’un de Jabaliya (Sahem, 24 décembre 2017). Des sources dans la bande de Gaza ont indiqué que l’une des personnes tuées était le frère de Mustafa Kulab, qui en août 2017 s’est fait exploser à la frontière à Rafah et a tué un membre de la branche armée du Hamas (Paldf, 24 décembre 2017).
Réactions de l’AP au vote de l’Assemblée générale
  • Dans le cadre des activités internationales pour protester contre la déclaration de Trump de reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, à la demande des Palestiniens, le 21 décembre 2017, une session d’urgence a eu lieu à l’Assemblée générale des Nations Unies afin de discuter d’une proposition de résolution à propos de Jérusalem. La proposition a appelé les États membres à agir sur la question de Jérusalem selon les résolutions antérieures de l’Assemblée générale qui soulignent le statut spécial de Jérusalem et rejettent la possibilité de déplacer les ambassades à Jérusalem. Selon la résolution, l’avenir de Jérusalem sera décidé dans le cadre de l’accord final entre les parties. La résolution a été adoptée par une large majorité : 128 Etats ont voté pour, 9 ont voté contre et 35 se sont abstenus. La résolution proposée à l’Assemblée générale est très similaire à celle proposée au Conseil de sécurité, rejetée par le veto des États-Unis.
Le vote à l'Assemblée générale des Nations Unies et les résultats (Site Internet de l'ONU, 21 décembre 2017)    Le vote à l'Assemblée générale des Nations Unies et les résultats (Site Internet de l'ONU, 21 décembre 2017)
Le vote à l’Assemblée générale des Nations Unies et les résultats (Site Internet de l’ONU, 21 décembre 2017)
  • Les Palestiniens considèrent le vote de l’ONU comme une réalisation impressionnante. Mahmoud Abbas a publié un communiqué félicitant le vote et remerciant la communauté internationale pour ne pas céder à la pression. Nabil Abu Rudeina, porte-parole de Mahmoud Abbas, a déclaré que ce vote montre à nouveau l’appui de la communauté internationale aux Palestiniens. Il a ajouté que l’AP poursuivra ses efforts auprès de l’ONU et de tous les autres forums internationaux (Wafa, 21 décembre 2017). Saeb Erekat, secrétaire du comité exécutif de l’OLP, a remercié les membres qui ont exprimé leur objection à la déclaration de Trump. Il a qualifié le vote “d’historique” et a déclaré qu’il invalide la déclaration de Trump (Télévision palestinienne, 21 décembre 2017).
  • Le Hamas et le JIP ont également réagi favorablement au vote de l’Assemblée générale :
  • Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, au cours d’une réunion à propos de Jérusalem qui a eu lieu dans la bande de Gaza, a salué les résultats du vote de l’Assemblée générale et a répondu qu’il était convaincu que la plupart des membres avaient voté pour “la justice et la vérité historique.” Il a également dit que Jérusalem était unifiée et “non Est ou Ouest,” et que c’était la capitale éternelle de la Palestine. Il a affirmé que la question de Jérusalem ne serait pas sur la table des négociations. Il a également déclaré que puisque l’Etat d’Israël n’existe pas, Jérusalem ne peut pas être sa capitale (Al-Jazeera, 23 décembre 2017).
  • Le haut responsable du Hamas Musheir al-Masri a salué le vote de l’ONU et a dit que c’était une victoire pour la cause palestinienne. Il a dit que le vote avait isolé les États-Unis. Il a appelé le peuple palestinien à tirer parti de la victoire via la poursuite de l’intifada afin d’invalider la déclaration du Président américain (Al-Mayadeen, 22 décembre 2017).
  • Le porte-parole du JIP Da’ud Shehab a félicité tous les pays qui ont tenu tête aux États-Unis. Il a dit que le vote de l’ONU a été l’occasion d’isoler et de boycotter “l’entité sioniste” et de s’opposer à la mainmise américaine au Moyen-Orient (Al-Mayadeen, 21 décembre 2017).

Avis du Hamas appelant à la poursuite de l'intifada. En arabe on peut lire : "l'intifada continue" (Compte Twitter Palinfo, 23 décembre 2017)
Avis du Hamas appelant à la poursuite de l’intifada. En arabe on peut lire :
“l’intifada continue” (Compte Twitter Palinfo, 23 décembre 2017)

Activités palestiniennes dans l’arène internationale
  • A la lumière de son succès dans l’Assemblée générale des Nations Unies, l’AP s’efforce de promouvoir une série de mesures politiques au niveau local et international. Selon Muhammad Ashtia, membre du comité central du Fatah, les dirigeants palestiniens ne se satisferont pas seulement de pourvois devant le Conseil de sécurité des Nations Unies et l’Assemblée générale, mais continueront leurs efforts pour recruter l’appui international (Dunia al-Watan, 23 décembre 2017).
  • Azzam al-Ahmed, membre du comité central du Fatah, a déclaré qu’une réunion du conseil central de l’OLP serait organisée à Ramallah à la mi-Janvier 2018 afin de discuter de la possibilité de déclarer la Judée-Samarie et la bande de Gaza “Etat palestinien sous occupation” et de discuter des relations avec Israël dans l’avenir. Des représentants du Hamas et du JIP ont également été invités à participer à la réunion, mais selon Azzam al-Ahmed, ils n’ont pas encore répondu à l’invitation (Radio Voix de la Palestine, 24 décembre 2017). En parallèle, selon Azzam al-Ahmed, les Palestiniens continuent de prendre des mesures au Conseil de sécurité des Nations Unies, au Conseil des droits de l’homme, à rejoindre des organisations internationales et à introduire des recours auprès de la CPI (Al-Ghad, 25 décembre 2017).
  • L’Autorité Palestinienne continue de souligner que les États-Unis ne peuvent jouer aucun rôle dans la médiation des négociations pour la paix, et précise que les Palestiniens sont à la recherche de remplaçants. Mahmoud al-‘Alul, vice-responsable du Fatah, a déclaré que des délibérations sont en cours avec un certain nombre de pays afin de choisir un organe de médiation pour le processus de paix comprenant plus d’un pays (Sawa, 25 décembre 2017). Nabil Shaath, conseiller de Mahmoud Abbas pour les affaires étrangères et les relations internationales, a déclaré au cours d’une réunion avec une délégation de Russes et de Chinois qu’une réunion préparatoire devait avoir lieu pour discuter d’une nouvelle voie pour le processus de paix. Il a dit que la Russie a exprimé la volonté d’agir avec la Chine et les pays européens pour trouver une solution internationale en vue de superviser un processus de paix sous le parrainage des Nations unies (Ma’an, 24 décembre 2017).
  • Des responsables de l’AP ont rencontré des dirigeants de plusieurs pays. Mahmoud Abbas s’est entretenu avec le Président français, Emmanuel Macron (Wafa, 23 décembre 2017). Nabil Shaath a rencontré à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov (Page Facebook de Nabil Shaath, 21 décembre 2017), Riyad al-Maliki, le ministre palestinien des Affaires étrangères, a rencontré son homologue maltais (Al-Khabar et Wafa, 24 décembre 2017).
  • Wasel Abu Yusef, membre de l’OLP, a déclaré que le comité exécutif de la direction palestinienne œuvre à formuler des façons d’exploiter la “victoire” au Conseil de sécurité de l’ONU et de l’Assemblée générale (Dunia al-Watan, 24 décembre 2017). Il a affirmé que, dans un proche avenir, une réunion des 28 ministres des Affaires étrangères européens se tiendra à Bruxelles (al-Ghad al-Arabi, 24 décembre 2017).
Le ministère danois des Affaires étrangères coupe les vivres d’ONG palestiniennes
  • Anders Samuelsen, le ministre Danois des affaires étrangères, a annoncé que le Danemark allait réduire le financement de plusieurs ONG palestiniennes et modifier les critères d’aide pour d’autres. Selon l’annonce, dès 2018, le gouvernement danois continuera d’allouer de l’aide financière pour dix des 24 organisations palestiniennes bénéficiant actuellement de l’aide. La décision a été prise après une enquête interne récemment ouverte par le ministère danois des Affaires étrangères qui a révélé que les millions de dollars d’aide accordés aux ONG n’ont pas été utilisés pour l’aide humanitaire mais ont été transférés pour promouvoir des activités anti-israéliennes. L’enquête a été ouverte à la suite des pressions exercées par le Premier ministre et le ministre israélien des Affaires stratégiques, et à la suite d’informations selon lesquelles une ONG appelée WATC (Women’s Affairs Technical Committee), qui a reçu un demi-million de dollars de l’autorité des droits de l’homme et du droit international humanitaire, dont le Danemark est membre, avait construit un centre pour femmes au nom de la terroriste palestinienne Dalal al-Mughrabi (Times of Israel, 23 décembre 2017). [3]

[1] Les principales attaques consistent en des fusillades, des attaques à l'arme blanche, à la voiture bélier et la pose d'engins piégés et ne comprennent pas les tirs de pierres et de cocktails Molotov.
[2] A ce sujet, voir notre article (en anglais) du 8 juin 2017 intitulé "Incitement to Terrorism and Hatred: Brainwashing Children with Anti-Israel Hatred and Violence at a Gaza Strip Kindergarten Run by a Charity Association Affiliated with the Palestinian Islamic Jihad", à l'adresse http://www.terrorism-info.org.il/en/21218/
[3] Au sujet du centre Dalal al-Mughrabi, voir notre article (en anglais) du 21 août 2017 intitulé "European countries freeze donations to anti-Israel women’s organization after learning it supported the establishment of a women’s center named after Palestinian terrorist Dalal al-Mughrabi", à l'adresse http://www.terrorism-info.org.il/en/european-countries-freeze-donations-anti-israel-womens-organization-learning-supported-establishment-womens-center-named-palestinian-terrorist-dalal-al-mughrabi/