Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (20-26 mars 2019)

Participants à la

Participants à la "marche du retour" dans l'Est de la ville de Gaza.

Participants de mars dans la région de Khan Yunis (Page Facebook de l'autorité nationale de la marche du retour, 22 mars 2019)

Participants de mars dans la région de Khan Yunis (Page Facebook de l'autorité nationale de la marche du retour, 22 mars 2019)

Des émeutiers escaladent la barrière frontalière à l'Est de la ville de Gaza (Page Facebook de l'autorité nationale de la marche du retour, 22 mars 2019)

Des émeutiers escaladent la barrière frontalière à l'Est de la ville de Gaza (Page Facebook de l'autorité nationale de la marche du retour, 22 mars 2019)

Des émeutiers escaladent la barrière frontalière à l'Est de la ville de Gaza (Page Facebook de l'autorité nationale de la marche du retour, 22 mars 2019)

Des émeutiers escaladent la barrière frontalière à l'Est de la ville de Gaza (Page Facebook de l'autorité nationale de la marche du retour, 22 mars 2019)

Des engins piégés lancés par les unités de harcèlement de nuit de la bande de Gaza en Israël. En arabe on peut lire :

Des engins piégés lancés par les unités de harcèlement de nuit de la bande de Gaza en Israël. En arabe on peut lire : "Mort à Israël".

Des engins piégés lancés par les unités de harcèlement de nuit de la bande de Gaza en Israël. En arabe on peut lire :

Des engins piégés lancés par les unités de harcèlement de nuit de la bande de Gaza en Israël. En arabe on peut lire : "Mort à Israël".

Conférence de presse d'une unité de harcèlement de nuit (Page Facebook de l'Autorité nationale suprême, 20 mars 2019)

Conférence de presse d'une unité de harcèlement de nuit (Page Facebook de l'Autorité nationale suprême, 20 mars 2019)

Les manifestants se rassemblent lors des mini-flottilles.

Les manifestants se rassemblent lors des mini-flottilles.

Les habitants du village de Burqin (district de Ramallah) ont renommé une rue au nom d'Omar Abu Layla (Compte Twitter Qudsn, 26 mars 2019)

Les habitants du village de Burqin (district de Ramallah) ont renommé une rue au nom d'Omar Abu Layla (Compte Twitter Qudsn, 26 mars 2019)

  • La semaine dernière, les événements ont été consacrés à une nouvelle vague d’escalade qui a débuté après une roquette tirée par le Hamas (qui affirme qu’elle a été tirée par erreur), qui a touché une maison dans une localité au Nord de Tel Aviv (sept blessés). Les forces de Tsahal ont réagi en attaquant des dizaines de cibles dans le Nord et le Centre de la bande de Gaza. Le Hamas a ensuite attaqué les localités israéliennes près de la bande de Gaza avec des tirs de roquettes et de mortier. La série a pris fin, probablement sous la pression de l’Égypte, qui a entraîné un cessez-le-feu unilatéral du Hamas et des autres organisations terroristes.
  • Le tir de la roquette et l’escalade qui a suivi ont été le point culminant des événements de la semaine dernière, au cours desquels la violence dans la bande de Gaza a été particulièrement intense. Les unités de harcèlement nocturne ont opéré toutes les nuits et ont lancé des engins piégés sur des soldats de Tsahal. De nombreux ballons incendiaires ont été lancés, dont certains ont atterri en Israël. La “marche du retour” du 22 mars 2019 a rassemblé environ 9 500 Palestiniens et s’est accompagnée d’un niveau de violence particulièrement élevé. Les forces de Tsahal ont réagi à la violence par des tirs d’artillerie et des attaques par des avions de l’armée de l’air israélienne. La prochaine date de montée de la violence est le samedi 30 mars 2019, premier anniversaire des “marches du retour” et la Journée de la terre palestinienne (dix jours avant les élections générales israéliennes).
  • En Judée-Samarie, des pierres et des cocktails Molotov ont été lancés sur des véhicules israéliens. Dans la prison de Ktsiot (dans le Sud d’Israël), des prisonniers du Hamas ont poignardé deux gardes, en blessant l’un gravement et l’autre légèrement (24 mars 2019). Le lendemain, une autre tentative d’attaque à l’arme blanche a eu lieu dans la prison. L’Autorité Palestinienne (AP), le Hamas et le Jihad islamique palestinien (JIP) ont vivement critiqué ce qu’ils ont appelé “l’escalade d’Israël contre les prisonniers palestiniens” et ont affirmé qu’Israël était responsable de leur sécurité.
Tirs de roquettes sur Israël
  • Le 25 mars 2019 à l’aube, une roquette a été tirée de la bande de Gaza en territoire israélien. Les sirènes ont retenti au Nord de Tel Aviv. La roquette a touché une maison dans l’une des localités. Sept personnes ont été blessées, dont deux jeunes enfants. La maison a été gravement endommagée. C’était la première fois que les sirènes retentissaient dans la région depuis l’opération Barrière de Protection (Juillet-Août 2014). La roquette aurait été lancée depuis Rafah, à une distance de 120 kilomètres de son lieu d’atterrissage.
  • Le tir de la roquette a entraîné une forte réaction de la part d’Israël, notamment des attaques contre des dizaines de cibles du Hamas et du JIP dans la bande de Gaza. En réponse, les organisations terroristes ont lancé environ 70 roquettes et obus de mortier en territoire israélien. Aucune victime n’a été signalée. Une maison dans la ville de Sderot, dans le Sud d’Israël, a été touchée.[1]
Répartition mensuelle des tirs de roquettes et d’obus de mortier

Répartition mensuelle des tirs de roquettes et d'obus de mortier

Répartition annuelle des tirs de roquettes et d’obus de mortier

Répartition annuelle des tirs de roquettes et d'obus de mortier

  • Le tir de roquette a été l’apogée d’une semaine particulièrement orageuse et tendue à la frontière avec la bande de Gaza, au cours de laquelle se sont déroulés des événements de “marche du retour” particulièrement violents. Pendant toute la semaine, les unités de harcèlement de nuit ont opéré le long de la frontière, lançant un grand nombre de ballons incendiaires, dont certains ont atterri en territoire israélien.
La marche du retour
  • Le 22 mars 2019 a eu lieu la 51ème “marche du retour” sur le thème “Les marches sont notre liberté”. Environ 9 500 Palestiniens ont participé et se sont réunis sur les cinq sites traditionnels. La semaine précédente, la marche avait été annulée en raison de tensions sécuritaires. Au cours de la manifestation, le niveau de violence était élevé et des engins piégés ont été lancés sur les forces de Tsahal. Des groupes de Palestiniens ont traversé la barrière frontalière à l’Est de la ville de Gaza (Palinfo, 22 mars 2019).
  • Contrairement aux semaines précédentes, de nombreuses personnalités des organisations terroristes ont participé aux événements, notamment Ismaël Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, présent au “camp du retour” de “Malka” (al-Mayadeen, 22 mars 2019). Il a ajouté que le peuple palestinien continuerait à participer aux marches jusqu’à ce qu’il ait atteint tous ses objectifs. Il a dit à Israël que s’il ne répondait pas aux exigences des Palestiniens, ce qui arriverait dans le futur serait pire et tout le monde devrait en assumer la responsabilité (Télévision al-Aqsa, 22 mars 2019).
Ismaïl Haniyeh lors de la 51ème "marche du retour" à l'Est de la ville de Gaza (Page Facebook de l'Autorité nationale suprême, 22 mars 2019)     Ismaïl Haniyeh lors de la 51ème "marche du retour" à l'Est de la ville de Gaza (Page Facebook de l'Autorité nationale suprême, 22 mars 2019)
Ismaïl Haniyeh lors de la 51ème “marche du retour” à l’Est de la ville de Gaza
(Page Facebook de l’Autorité nationale suprême, 22 mars 2019)
 Khalil al-Haya, haut responsable du Hamas, lors d'un événement de la "marche du retour" (Page Facebook de l'autorité nationale suprême, 22 mars 2019)   Khaled al-Batash, président de l'autorité nationale suprême et Ismaël Radwan, haut responsable du Hamas, lors de la "marche du retour".
Droite : Khaled al-Batash, président de l’autorité nationale suprême et Ismaël Radwan, haut responsable du Hamas, lors de la “marche du retour”. Gauche : Khalil al-Haya, haut responsable du Hamas, lors d’un événement de la “marche du retour” (Page Facebook de l’autorité nationale suprême, 22 mars 2019)
  • Ahmed Bahar, président du Conseil législatif palestinien du Hamas, qui se trouvait dans la région de Rafah, a déclaré que le peuple palestinien poursuivrait la marche jusqu’à la réalisation de ses objectifs. Il a également déclaré que les Palestiniens n’abandonneraient pas le “prétendu” “droit au retour” (Télévision Al-Alsa, 22 mars 2019). Sami Abu Zuhri, porte-parole du Hamas, a déclaré que la large participation à la marche était un message à tous que la bande de Gaza continuerait à soutenir le projet de “résistance” (Compte Twitter de Sami Abu Zuhri, 22 mars 2019).
  • Ashraf al-Qidra, porte-parole du ministère de la Santé, a déclaré qu’au cours des activités, deux Palestiniens ont été tués et 62 blessés (Compte Twitter d’Ashraf al-Qidra, 22 mars 2019). Le porte-parole du JIP, Musab al-Brim, a déclaré qu’Israël avait blessé des “manifestants” lors des “marches du retour” (Filastin al-Yawm, 22 mars 2019).
Activités de l’unité de harcèlement nocturne
  • Les unités de harcèlement de nuit ont annoncé qu’en raison des dommages causés aux manifestants, elles intensifieraient leurs activités. Elles ont déclaré que leurs activités commenceraient chaque soir à 19 heures et se poursuivraient jusqu’au matin. Elles ont également annoncé qu’elles doubleraient le nombre quotidien de ballons incendiaires lancés en Israël. L’escalade fait partie de leur programme visant à transformer la vie des civils israéliens vivant près de la frontière avec la bande de Gaza et des soldats de Tsahal en un enfer vivant. Leur intention déclarée est de faire savoir aux dirigeants israéliens que le “siège” de la bande de Gaza est levé ou que les civils israéliens vivant à proximité de la bande de Gaza seront forcés de quitter [leurs maisons] (Sawa, 23 mars 2019).
  • En fait, plusieurs nuits de suite après la dernière “marche du retour”, les unités de harcèlement nocturne ont intensifié leurs activités. Plusieurs centaines de Palestiniens ont participé à des événements sur plusieurs sites. Ils ont brûlé des pneus, lancé des grenades sur les forces de Tsahal et lancé un grand nombre d’engins piégés sur la barrière de sécurité. L’un des engins piégés lancés contre la clôture a provoqué le déclenchement d’une alerte rouge dans le Néguev occidental (Porte-parole de Tsahal, 24 mars 2018).

 Des engins piégés lancés par les unités de harcèlement de nuit de la bande de Gaza en Israël. En arabe, on peut lire "Harcèlement de nuit. Groupes frontaliers du Dynamo, 19 mars 2019, unité al-Zouari, groupe Dynamo)
 Des engins piégés lancés par les unités de harcèlement de nuit de la bande de Gaza en Israël. En arabe, on peut lire “Harcèlement de nuit. Groupes frontaliers du Dynamo, 19 mars 2019, unité al-Zouari, groupe Dynamo)

  • Les forces de défense israéliennes ont réagi aux activités nocturnes par des tirs d’artillerie et des attaques aériennes:
    • Le 24 mars 2019, des avions de l’armée de l’air israélienne ont attaqué deux postes d’observation du Hamas dans le Sud de la bande de Gaza (Porte-parole de Tsahal, 24 mars 2019). Dans la soirée, un char de Tsahal a attaqué un poste du Hamas dans le Nord de la bande de Gaza (Porte-parole de Tsahal, 24 mars 2019). Les médias palestiniens ont signalé un décès causé par un tir de Tsahal (Palinfo, 24 mars 2019).
    • Le 21 mars 2019, il a été signalé que les forces d’artillerie de Tsahal avaient attaqué un groupe de Palestiniens participant aux activités de harcèlement nocturnes à l’Est de Beit Hanoun, dans le Nord de la bande de Gaza. Des témoins oculaires ont signalé qu’un Palestinien avait été grièvement blessé (Amad, 21 mars 2019). Il a également été signalé qu’un drone de l’IAF avait tiré un missile sur un poste de la force de contrainte du Hamas dans l’Est de Rafah (Compte Twitter de Shehab, 21 mars 2019). Le porte-parole du ministère de la Santé a annoncé qu’au moins sept Palestiniens avaient été blessés lors de l’attaque à l’Est de Rafah (Compte Twitter d’Ashraf al-Qidra, 21 mars 2019).
    •  Le 19 mars 2019, un drone de l’IAF a attaqué une concentration d’émeutiers palestiniens dans le Nord de la bande de Gaza (Al-Andalou News, 19 mars 2019).
Lancer de ballons incendiaires
  • Entre-temps, le nombre de ballons lancés, notamment de ballons incendiaires, a augmenté en territoire israélien au cours de la semaine. Un certain nombre d’engins piégés attachés aux ballons ont explosé. Les forces de Tsahal ont riposté en tirant sur les escadrons qui lancent les ballons. Certains des événements importants ont été les suivants :
    • Le 25 mars 2019, un groupe de ballons contenant un objet suspect a été découvert dans un champ agricole du Néguev occidental. Un expert en démolitions a été convoqué sur le site (Unité du porte-parole du Néguev occidental, 25 mars 2019).
    •  Le 24 mars 2019, un ballon incendiaire a atterri dans une zone dégagée près d’une localité du Néguev occidental. Un homme a été blessé, apparemment après avoir ramassé l’engin piégé attaché au ballon (Unité du porte-parole du Néguev occidental, 24 mars 2019). Plus tôt, un habitant du Néguev occidental avait aperçu un ballon incendiaire dans les airs et, quelques minutes plus tard, un incendie s’était déclaré.
    • Le 23 mars 2019, des groupes de ballons ont été lancés en territoire israélien tout au long de la journée. En réponse, des avions de l’armée de l’air israélienne ont attaqué l’équipe en lançant des ballons incendiaires dans le Sud de la bande de Gaza (Porte-parole de Tsahal, 23 mars 2019). Les Palestiniens ont signalé l’attaque d’un groupe de lanceurs de ballons près du camp de réfugiés d’al-Bureij (Palinfo, 23 mars 2019). Le ministère de la Santé a signalé que trois Palestiniens avaient été blessés (Compte Twitter Shehab, 23 mars 2019).
    • Le soir du 21 mars 2019, une explosion a été entendue dans le Néguev occidental. Le lendemain matin, les restes d’un engin piégé qui avait explosé ont été retrouvés dans la cour d’une maison de l’une des localités. Aucune victime ni dommage n’a été signalé (Unité du porte-parole du Néguev occidental, 22 mars 2019). Une explosion a également été entendue dans une autre localité du Néguev occidental. On a découvert que la source de l’explosion était un tuyau en caoutchouc attaché à un bouquet de ballons. Le tuyau, déconnecté des ballons, est tombé au sol et a explosé (Unité du porte-parole du Néguev occidental, 21 mars 2019).
    • Le 20 mars 2019, des sources locales ont signalé que des drones israéliens avaient lancé au moins un missile contre un groupe de jeunes Palestiniens qui lançaient des ballons incendiaires à l’Est du camp de réfugiés d’al-Bureij. Aucune victime n’a été signalée (Amad, 20 mars 2019).
    • Le 19 mars 2019, des avions de l’armée de l’air israélienne ont attaqué une équipe de lanceurs de ballons incendiaires dans le Nord de la bande de Gaza (Porte-parole de Tsahal, 19 mars 2019).
Lancer de ballons incendiaires en territoire israélien depuis la région située à l'Est du camp de réfugiés d'al-Maghazi dans le centre de la bande de Gaza (Page Facebook "Les fils d'Al-Zouari dans la bande de Gaza", 24 mars 2019)     Explosifs préparés par les agents de l'unité "Les fils d'Al Zouari à Rafah".
Droite : Explosifs préparés par les agents de l’unité “Les fils d’Al Zouari à Rafah”. Gauche : Lancer de ballons incendiaires en territoire israélien depuis la région située à l’Est du camp de réfugiés d’al-Maghazi dans le centre de la bande de Gaza (Page Facebook “Les fils d’Al-Zouari dans la bande de Gaza”, 24 mars 2019)
La mini-flottille
  • Dans l’après-midi du 19 mars 2019, les événements de la 26e mini-flottille ont eu lieu. Une dizaine de petits bateaux sont partis de la bande de Gaza en direction de la frontière navale israélo-bande de Gaza. Au même moment, environ 1 000 Palestiniens ont manifesté sur la plage. Les émeutiers ont brûlé des pneus, lancé des engins piégés et tenté de saboter la barrière de sécurité. Selon des rapports, 29 Palestiniens auraient été blessés (Ma’an, 19 mars 2019). Les mini-flottilles qui devaient se dérouler le 26 mars 2019 ont été annulées (suite à l’escalade).
Préparatifs de la marche du 30 mars
  • Malgré la tension dans le Sud, les préparatifs se poursuivent en vue des événements prévus pour le samedi 30 mars 2019 à l’occasion de la Journée de la Terre et du premier anniversaire des “marches du retour”. Les organisations palestiniennes ont officiellement appelé à une large participation aux événements de la Journée de la terre dans les cinq “camps de retour”. Ils ont également appelé les Palestiniens de Judée-Samarie, de Jérusalem et d’Israël à marquer le Jour de la Terre et à en faire un jour d’affrontements avec les forces de Tsahal (Filastin al Yawm, 23 mars 2019).

Avis de la page Facebook de l'Autorité nationale suprême pour "la marche d'un million d'hommes vers la terre et le retour" (Page Facebook de l'Autorité nationale suprême, 24 mars 2019)
Avis de la page Facebook de l’Autorité nationale suprême pour “la marche d’un million d’hommes vers la terre et le retour” (Page Facebook de l’Autorité nationale suprême, 24 mars 2019)

  • À la fin de la “marche du retour” du 22 mars 2019, Khaled al-Batash, membre du bureau politique du JIP et membre de l’Autorité nationale suprême, a lu une annonce de l’Autorité, avec Ismaïl Haniyeh à ses côtés. Il a déclaré qu’un “million de Palestiniens” viendrait à la manifestation le 30 mars 2019. Il a menacé Israël, affirmant que si Israël continuait de porter atteinte au peuple palestinien, il serait responsable des conséquences. Suheil al-Hindi, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré que l’Autorité nationale suprême préparait la marche. Il a ajouté que des centaines de milliers de Palestiniens devraient participer, en Cisjordanie, en Israël et dans les camps de réfugiés dans le monde entier. Il a également menacé que la salle de réunion commune des organisations palestiniennes réagisse avec une grande force si Israël nuisait aux participants pendant les événements (Sawa, 22 mars 2019).
  •  Muhammad al-Harazin, haut responsable du JIP et membre de l’Autorité nationale suprême, a déclaré que l’après-midi du 30 mars, diverses activités se dérouleraient dans les cinq “camps de retour” de l’Est de la bande de Gaza. Il a déclaré que la semaine prochaine, la couverture médiatique serait importante et qu’une campagne Internet serait organisée sur les réseaux sociaux en prévision des événements (Filastin al-Yawm, 23 mars 2019).
Fusillade à Beit El
  • Dans la soirée du 25 mars 2019 (au cours de la vague d’escalade de la bande de Gaza), des coups de feu ont été tirés sur la localité de Beit El (au Nord de Jérusalem) en provenance du village de Dura. Un enfant a été blessé au bras. Les forces de sécurité israéliennes ont procédé à une perquisition dans la région (Porte-parole de Tsahal, 25 mars 2019).
Attaque à l’arme blanche dans une prison
  • Le 24 mars 2019, lors du transfert de prisonniers de sécurité du Hamas d’une aile de la prison de Ktsiot à une autre, deux prisonniers ont attaqué les agents des services pénitentiaires avec des armes improvisées. L’un des policiers a été poignardé au cou et gravement blessé, tandis que l’autre a été poignardé au bras. Dans le but de contrôler les prisonniers, 11 personnes ont été blessées, dont trois grièvement. Le lendemain, une autre tentative d’assassinat contre un gardien a été signalée.
  • À la suite des événements survenus dans la prison, des Palestiniens de plusieurs villes, dont Ramallah et Naplouse, ont appelé à des rassemblements de solidarité avec les prisonniers (Shehab, 25 mars 2019). Le bureau de Mahmoud Abbas a sévèrement critiqué “l’escalade d’Israël contre les prisonniers” et a déclaré qu’Israël était responsable de leur sécurité (Wafa, 25 mars 2019). Riyad al-Maliki, ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement palestinien intérimaire, a déclaré qu’ils organisaient une activité diplomatique avec les institutions internationales afin de révéler l’escalade d’Israël contre les prisonniers palestiniens. Il a dit que la question des prisonniers était une ligne rouge pour Mahmoud Abbas (Wafa, 25 mars 2019). Le Hamas a qualifié les actions des prisonniers d'”actes d’héroïsme” et a vivement critiqué les activités d’Israël à leur encontre (Shehab, 25 mars 2019). Le JIP a déclaré qu’Israël était responsable de la sécurité des prisonniers (Filastin al-Yawm, 25 mars 2019).
Autres événements sur le terrain
  • En Judée-Samarie, les Palestiniens ont continué à lancer des pierres et des cocktails Molotov sur les forces de sécurité israéliennes et des cibles civiles. Les forces de sécurité israéliennes ont mené des activités de lutte contre le terrorisme dans toute la Judée-Samarie. Elles ont arrêté des Palestiniens soupçonnés d’activités terroristes, confisqué des fonds utilisés pour financer des activités terroristes et saisi des armes de qualité militaire et des armes improvisées. Les événements les plus importants ont été les suivants :
    • Le 25 mars 2019 – Lors de perquisitions des forces de sécurité israéliennes à Bayt Fajjar et à Abu Dis, des armes improvisées et de qualité militaire ont été saisies (Porte-parole de Tsahal, 26 mars 2019).
    • Le 24 mars 2019 – Quatre cocktails Molotov ont été lancés sur des véhicules sur la route reliant Gush Etzion à Hébron, près du camp de réfugiés d’Al-Aroub. Aucune victime ni dommage n’a été signalé (Rescue Without Borders, 24 mars 2019).
    • Le 24 mars 2019 – Lors de la perquisition des forces de sécurité israéliennes à Hébron, plusieurs milliers de shekels ont été saisis dans le but de financer des activités terroristes (Porte-parole de Tsahal, 24 mars 2019).
    • Le 22 mars 2019 – Des pierres ont été lancées sur une ambulance près de Hébron. Aucune victime n’a été signalée. L’ambulance a été endommagée (Rescue Without Borders en Judée-Samarie, 22 mars 2019).
    • Le 21 mars 2019 – Un cocktail Molotov a été lancé sur un véhicule israélien entre les localités d’Itamar et d’Alon Moreh près de Bayt Furik (Sud-Est de Naplouse) (Rescue Without Borders en Judée-Samarie, 21 mars 2019).
    • Le 21 mars 2019 – Des pierres ont été lancées sur une force de Tsahal sur la route reliant Gush Etzion, entre Bayt Umar et Ayn Aroub. Aucune victime ni dommage n’a été signalé (Rescue Without Borders en Judée-Samarie, 21 mars 2019).
    • Le  20 mars 2019 – Des pierres ont été lancées sur un poste de Tsahal à la jonction d’Efrat (Sud de Jérusalem). Une force de Tsahal a riposté. Aucune victime n’a été signalée (Rescue Without Borders, 20 mars 2019).
    • Le  20 mars 2019 – Des pierres ont été lancées sur un bus près de Ma’aleh Amos (Sud-Est de Jérusalem). Le chauffeur du bus a été légèrement blessé (Rescue Without Borders en Judée-Samarie, 20 mars 2019).
    • Le 20 mars 2019 – Les forces de défense israéliennes tirent sur un véhicule suspect à l’entrée de Bethléem. Le Palestinien dans le véhicule a été tué. Les circonstances de l’événement font l’objet d’une enquête (Porte-parole de Tsahal, 20 mars 2019). Les médias palestiniens ont annoncé que le Palestinien était Ahmed Jamal Munsara. Il a également été signalé que trois autres Palestiniens auraient été blessés, dont un gravement (Paldf, 20 mars 2019). L’Autorité Palestinienne a organisé des obsèques militaires pour le Palestinien tué. Son corps était enveloppé de drapeaux palestiniens et du Fatah (Wafa, 21 mars 2019). Le ministère des Affaires étrangères de l’AP a déclaré que le “crime” de l’assassinat de Munsara par les forces de Tsahal était un test pour les tribunaux internationaux et leur capacité à faire leur travail (Wafa, 21 mars 2019).
La bannière du Fatah dans la région de Bethléem / Wadi Fukin pleurant la mort du "héros du chahid" (Wafa, 21 mars 2019).   Les funérailles de style militaire organisées pour Ahmed Jamal Munsara, dont le corps a été porté sur les épaules d'agents de la force de sécurité nationale de l'Autorité Palestinienne (Wafa, 21 mars 2019).
Droite : Les funérailles de style militaire organisées pour Ahmed Jamal Munsara, dont le corps a été porté sur les épaules d’agents de la force de sécurité nationale de l’Autorité Palestinienne (Wafa, 21 mars 2019). Gauche : La bannière du Fatah dans la région de Bethléem / Wadi Fukin pleurant la mort du “héros du chahid” (Wafa, 21 mars 2019).
  • Le 19 mars 2019 – Deux Palestiniens ont été tués par des tirs des forces de sécurité israéliennes après avoir lancé des pierres sur les forces proches de la tombe de Joseph à Naplouse (porte-parole de Tsahal, 21 mars 2019).
Principales attaques en Judée-Samarie[2]

Principales attaques en Judée-Samarie

Mort d’un terroriste responsable d’une attaque à Ariel
  • Le 19 mars 2019, le terroriste responsable de l’attaque à Ariel, Omar Abu Layla, a été tué après que les forces de sécurité israéliennes aient encerclé la maison où il s’était caché dans le village d’Abuyan, dans la région de Ramallah (Filastin al-Yawm, 20 mars 2019). Amin Abu Layla, le père du terroriste, a fait l’éloge de son fils sur sa page Facebook et l’a béni (Compte Twitter Palinfo, 20 mars 2019).
La maison où Omar Abu Layla s'est caché dans le village d'Abuyan (Wafa, 20 mars 2019)    La maison où Omar Abu Layla s'est caché dans le village d'Abuyan (Wafa, 20 mars 2019)
La maison où Omar Abu Layla s’est caché dans le village d’Abuyan
(Wafa, 20 mars 2019)
Omar Abu Layla dans un post sur la page Facebook de son père, où il a félicité son fils pour son sacrifice pour le bien d'Allah (Compte Twitter Palinfo, 20 mars 2019)   Avis de décès publié par le mouvement Shabiba du Fatah pour son "fils, le chahid, le héros" Omar Abu Layla (Page officielle Facebook du Fatah, 20 mars 2019).
Droite : Avis de décès publié par le mouvement Shabiba du Fatah pour son “fils, le chahid, le héros” Omar Abu Layla (Page officielle Facebook du Fatah, 20 mars 2019). Gauche : Omar Abu Layla dans un post sur la page Facebook de son père, où il a félicité son fils pour son sacrifice pour le bien d’Allah (Compte Twitter Palinfo, 20 mars 2019)
  • Le Conseil national palestinien a exprimé sa peine devant le décès d’Omar Abu Layla. Il a appelé l’ONU à mettre en œuvre la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies de Juin 2018 sur la protection du peuple palestinien contre l’agression israélienne (Wafa, 20 mars 2019). Le 23 mars 2019, Mahmoud al-‘Alul, membre du Comité central du Fatah, est venu présenter ses condoléances à la famille dans la tente de deuil ouverte dans le village d’al-Zawiya. Il a ajouté que le Fatah était fier du chahid Omar Abu Layla (Page Facebook officielle du Fatah, 23 mars 2019).
Mahmoud al-'Alul, haut responsable du Fatah, s'exprimant dans la tente de deuil (Page Facebook officielle du Fatah, 23 mars 2019)     Page Facebook officielle du Fatah glorifiant le terroriste Omar Abu Layla. En arabe, on lit "le chahid, le héros, Omar Abu Layla" (Page officielle Facebook du Fatah, 20 mars 2019).
Droite : Page Facebook officielle du Fatah glorifiant le terroriste Omar Abu Layla. En arabe, on lit “le chahid, le héros, Omar Abu Layla” (Page officielle Facebook du Fatah, 20 mars 2019). Gauche : Mahmoud al-‘Alul, haut responsable du Fatah, s’exprimant dans la tente de deuil (Page Facebook officielle du Fatah, 23 mars 2019)
  • Une tente de deuil a également été installée dans la bande de Gaza (Shehab, 20 mars 2019). Le Hamas a condamné la mort. L’attaque terroriste aurait “confondu le système de sécurité israélien” parce que c’était un exemple de “résistance” en Cisjordanie (Site Internet du Hamas, 20 mars 2019). Une marche a eu lieu à sa mémoire dans le camp de réfugiés de Jabaliya, où des manifestants ont présenté des photos d’Abu Layla et des drapeaux du Hamas. Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a déclaré que “l’occupation” prenait sa liberté par la force et que la Cisjordanie l’expulserait de tous les territoires palestiniens. Il a déclaré que la Cisjordanie était un centre de force pour la “résistance” (Compte Twitter de Hazem Qassem, 19 mars 2019). Un haut responsable du Hamas, Isma’l Radwan, a félicité le terroriste qui a perpétré l’attaque à Ariel et a accusé les forces de sécurité de l’AP de collaborer avec Israël, ce qui a conduit à sa mort. Il a déclaré que sans cette collaboration, de nombreuses autres attaques seraient menées (al-Jazeera, 20 mars 2019).
La situation humanitaire dans la bande de Gaza
  • Le site alresala.net du Hamas a publié un rapport intitulé “En chiffres – la situation économique et humanitaire dans la bande de Gaza”. Selon le rapport, en 2018, le taux de pauvreté et de chômage a augmenté dans la bande de Gaza. En 2018, le nombre de chômeurs était de 300 000, la plupart d’entre eux âgés de 20 à 29 ans qui venaient de terminer leurs études et 68% des familles souffraient d’un manque de nourriture. Plus d’un million de civils ont bénéficié de l’aide de l’UNRWA et des autres institutions caritatives internationales opérant dans la bande de Gaza (alresala.net, 24 mars 2019).
L’AP perpétue la mémoire des terroristes palestiniens
  • La ville de Burqin (à l’Ouest de Salfit) a décidé de renommer la rue principale, où Omar Abu Layla s’est rendu pour effectuer l’attaque à la jonction d’Ariel, à son nom, en signe de respect pour son “héroïsme”. En réponse, de nombreux internautes ont affiché des réponses de satisfaction, d’éloges et d’estime sur la page Facebook de la ville. Ils ont écrit “Félicitations et estime”, “Un geste honorable, félicitations”, “Honneur et estime à tous les résidents de Burqin” (Page Facebook Burqin, 23 mars 2019). Le Fatah a également publié la décision de Burqin sur sa page Facebook officielle (Page Facebook officielle du Fatah, 23 mars 2019).
 La page Facebook officielle du Fatah réimprime la décision (Page Facebook du Fatah, 23 mars 2019)   La décision de la municipalité de Burqin de renommer la rue principale de la ville au nom d'Omar Abu Layla (Page Facebook de la municipalité de Burqin, 23 mars 2019).
Droite : La décision de la municipalité de Burqin de renommer la rue principale de la ville au nom d’Omar Abu Layla (Page Facebook de la municipalité de Burqin, 23 mars 2019). Gauche : La page Facebook officielle du Fatah réimprime la décision (Page Facebook du Fatah, 23 mars 2019)
  • Le 26 mars 2019, les habitants du village de Burqin (district de Ramallah) ont également nommé une rue en mémoire d’Omar Abu Layla (Compte Twitter de Qudsn, 26 mars 2019). Le 20 mars 2019, les forces de sécurité israéliennes ont découvert Omar Abu Layla qui se cachait dans le village.
Reconstruction de la maison du terroriste auteur de la fusillade de la zone industrielle de Barkan
  • La page Facebook officielle du Fatah a publié des photos de la reconstruction de la maison d’Ashraf al-Na’alwa (qui a perpétré la fusillade dans la zone industrielle de Barkan, tuant deux personnes) à Tulkarem (Page Facebook officielle du Fatah, 23 mars 2019). Il s’agit d’une nouvelle maison construite près du site de l’ancienne, qui a été détruite par les forces de défense israéliennes il y a quelques mois.
La page Facebook officielle du Fatah montre des images de la maison en construction pour la famille d'Ashraf al-Na'alwa à Tulkarem (Page Facebook officielle du Fatah, 23 mars 2019).   La page Facebook officielle du Fatah montre des images de la maison en construction pour la famille d'Ashraf al-Na'alwa à Tulkarem (Page Facebook officielle du Fatah, 23 mars 2019).
La page Facebook officielle du Fatah montre des images de la maison en construction pour la famille d’Ashraf al-Na’alwa à Tulkarem (Page Facebook officielle du Fatah, 23 mars 2019).
Sondage d’opinion palestinien
  • Le Centre palestinien de recherche sur les politiques et les enquêtes, dirigé par Khalil Shqaqi, a publié les résultats d’un sondage d’opinion mené auprès de 1 270 Palestiniens entre le 13 et le 16 mars 2019 dans la bande de Gaza, en Judée-Samarie. Les principaux résultats ont été les suivants (Site Internet PSR, 20 mars 2019) :
    • À la question de savoir pour qui ils éliraient à la tête de l’Autorité Palestinienne si des élections étaient organisées, 51% ont répondu Mahmoud Abbas et 41%, Isma’il Haniyeh (contrairement au dernier sondage qui indiquait qu’Isma’il Haniyeh l’emporterait).
    •  Si des élections étaient organisées pour le Conseil législatif palestinien, 39% voteraient pour le Fatah, 32% pour le Hamas.
    •   34% sont satisfaits de la performance de Mahmoud Abbas et 62% sont insatisfaits.
    •  60% pensent que Mahmoud Abbas devrait démissionner et 35% souhaitent qu’il reste en poste.
    •   69% craignent que l’Autorité Palestinienne ne soit pas en mesure de payer les salaires au secteur public après qu’Israël aura déduit une partie des recettes douanières transférées à l’AP.
    •   54% craignent que l’incapacité de l’Autorité Palestinienne à payer des salaires au secteur public ne conduise à l’effondrement de l’AP; 40% ne sont pas inquiets.
    •  37% pensent que la négociation est le moyen le plus efficace d’établir un État palestinien, 36% pensent que la lutte armée est le moyen le plus efficace, alors que 22% pensent que la résistance non violente est le plus efficace.

[1] A ce sujet, voir le bulletin distint publié sur l'escalade.
[2] Les principales attaques comprennent des fusillades, des attaques à l'arme blanche, des attaques à la voiture bélier et des poses d'engins piégés. Les tirs de pierres et de cocktails Molotov ne sont pas compris.