Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (22-28 janvier 2020)

Les lancers de ballons^[1]

• La semaine dernière, le lancer de ballons piégés à partir de la bande de Gaza s’est poursuivi. Certaines des unités de lancement de ballons ont affirmé qu’elles lançaient des ballons pour venger le meurtre de trois Palestiniens qui se sont infiltrés en territoire israélien depuis la bande de Gaza et ont été tués par les forces de Tsahal (voir ci-dessous). L’un des groupes de ballons qui ont atterri sur le territoire israélien transportait une ogive RPG. Un autre avait un ballon de football rempli d’explosifs (apparemment dans le but d’attirer les enfants à prendre le ballon).
• Khaled al-Batash, haut responsable du Jihad islamique palestinien (JIP) et membre de l’Autorité nationale suprême de la marche du retour, a déclaré que l’Autorité (dont les activités sont dirigées par le Hamas) avait décidé du renouvellement des lancers de ballons. Il a déclaré que des ballons étaient lancés depuis la bande de Gaza en Israël parce que la situation économique dans la bande de Gaza était le résultat du “siège d’Israël” de Gaza (al-Andalou News, 24 janvier 2020).
• Ci-après les lancers de ballons les plus importants de la semaine dernière :
• Le 28 janvier 2020 : Un groupe de ballons a atterri dans le Néguev occidental avec un paquet plein d’explosifs attachés.

• Le 25 janvier 2020 : Un amas de ballons auquel était attachée une ogive RPG a atterri dans une zone dégagée près du kibboutz Sde Boker. Un expert en démolition de la police a été appelé sur le site et a neutralisé l’ogive. Un autre cluster était situé près du kibboutz Tse’elim (Ma’ariv, 25 janvier 2020).
• Le 23 janvier 2020: Une force de Tsahal a identifié un ballon de foot rempli d’explosifs attachés à un groupe de ballons qui a atterri dans le Néguev occidental. Une force d’ingénierie a été appelée sur le site et a neutralisé les explosifs (Conseil régional du Néguev occidental, 23 janvier 2020). Un groupe de ballons a également été trouvé dans la ville de Qiryat Gat, dans le Sud d’Israël, avec un objet suspect attaché (Unité du porte-parole de la police israélienne, 23 janvier 2020).

• Le 21 janvier 2020 : La police israélienne a localisé un groupe de ballons avec un objet suspect qui ressemblait à un drone attaché à environ 12 km de la grande ville du Sud de Beersheba. Un autre groupe de ballons avec des explosifs apparemment attachés a été trouvé dans le Néguev occidental (Unité du porte-parole de la police israélienne, 21 janvier 2020).

Riposte d’Israël

• Après environ deux semaines et demie pendant lesquelles Israël n’a pas répondu aux lancers de ballons, et après la semaine dernière où des dizaines de ballons piégés ont atterri en territoire israélien, le 25 janvier 2020, des avions israéliens ont attaqué des cibles du Hamas dans le Sud de la bande de Gaza. Parmi les cibles figuraient un site de fabrication d’armes et un complexe militaire (Porte-parole de Tsahal, 25 janvier 2020). Les médias palestiniens ont rapporté que parmi les cibles attaquées figuraient un poste de “résistance” à Khan Yunis, un poste dans le Sud de Khan Yunis et une cible à Deir al-Balah. Aucune victime n’a été signalée (Shehab, Palinfo, 25 janvier 2020).

    
Résultats d’une attaque de Tsahal contre l’une des cibles de Khan Yunis (Page Facebook du journaliste de Gaza Hassan Aslih, 26 janvier 2020)

• Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a déclaré qu’Israël serait responsable des résultats de l’escalade en cours dans la bande de Gaza. Il a affirmé que l’attaque de postes [militaires] dans la bande de Gaza n’avait pas dissuadé le peuple palestinien ni sa “résistance” et ne l’empêcherait pas d’utiliser tous ses moyens pour défendre ses droits et ses terres (Sawa, 26 janvier 2020).
• Un réseau de lancers de ballons qui s’appelait “Wa’ed al-Tahrir” a affirmé que l’armée de l’air israélienne n’avait pas découragé ses opérations et n’avait pas empêché la peur du lancer de ballons semée parmi les Israéliens. Il a affirmé que les unités opéraient actuellement pour détruire les implantations près de la bande de Gaza en lançant des ballons (Paltoday, 26 janvier 2020).

    
Photos d’une vidéo documentant le lancer de ballons piégés à partir du centre de la bande de Gaza par un réseau se faisant appeler “Wa’ed al-Tahrir”. Le lancer a eu lieu le 25 janvier 2020 et visait une unité d’ingénierie de Tsahal (Page Facebook du journaliste Ahmed Bassam Abo Yazan, 25 janvier 2020)

Rapports sur la possibilité de renouveler les marches du retour

• Le vendredi 24 janvier 2020, aucune marche du retour n’a eu lieu. Aucun événement inhabituel n’a été signalé dans les cinq sites traditionnels ou près de la clôture de sécurité. Cependant, Talal Abu Zarifa, membre du bureau politique du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) et de l’Autorité nationale suprême, a déclaré que l’Autorité examinait les réponses possibles aux [présumées] “violations israéliennes en cours” contre le peuple palestinien.” Il a déclaré qu’une réponse possible était le renouvellement des marches du retour avec des méthodes nouvelles et différentes avant la date fixée par l’Autorité nationale suprême (30 mars 2020).
• Il a déclaré que les membres de l’Autorité nationale suprême tenaient des réunions pour surveiller “l’agression [présumée] d’Israël”, manifestée récemment par la mort de trois Palestiniens près de la frontière de la bande de Gaza (Sawa, 24 janvier 2020). En revanche, Maher Mazhar, membre de l’Autorité nationale suprême, a démenti les informations faisant état du renouvellement des marches. Il a déclaré que les marches auraient lieu à la date désignée par l’Autorité, soit le 30 mars 2020, Journée de la Terre. Il a souligné qu’aucune délibération de l’Autorité nationale suprême n’avait eu lieu sur l’organisation d’activités ou de marches le long de la frontière avec la bande de Gaza à une date différente (al-Quds al-Arabi, 26 janvier 2020).
• Maher Mazhar a ajouté que le 1^er mars 2020, ils commenceraient les préparatifs de la “marche du million d’hommes” du 30 mars 2020. Il a déclaré que des efforts étaient faits pour organiser des marches du retour en Cisjordanie, bien que cela soit complexe et qu’il y ait de nombreuses difficultés et obstacles. Il a également indiqué qu’un organe officiel de l’Autorité nationale suprême avait été nommé pour s’occuper de la question des manifestants tués ou blessés. Sa mission principale serait de trouver des solutions pour offrir des vies de respect et d’honneur aux familles des tués et des blessés (Dunia al-Watan, 26 janvier 2020).

Tirs de roquettes sur Israël

• Le 26 janvier 2020, une roquette a été tirée de la bande de Gaza sur le territoire israélien. L’engin est tombé dans une zone ouverte; aucune victime ni dégât n’a été signalé. On ne sait pas quelle organisation était derrière les tirs de roquettes. En réponse, les forces de Tsahal ont attaqué un poste militaire du Hamas dans le Sud de la bande de Gaza (Porte-parole de Tsahal, 26 janvier 2020).

Répartition mensuelle des tirs de roquettes

Répartition annuelle des tirs de roquettes

Infiltration en territoire israélien

• Le 21 janvier 2020, les forces de Tsahal ont identifié trois Palestiniens suspects qui ont franchi la barrière de sécurité dans le Sud de la bande de Gaza et sont entrés dans une zone boisée près de la frontière. Les soldats de Tsahal ont encerclé la zone et ont commencé à rechercher les Palestiniens. Pendant la fouille, une grenade a été lancée sur les soldats. Les soldats ont tiré et tué les trois Palestiniens (Porte-parole de Tsahal, 21 janvier 2020).
• Selon les centres des droits de l’homme de la bande de Gaza, les Palestiniens étaient Muhammad Hani Masad Salem Abu Mandil, 17 ans, et Salem Zuweid Hawayshel al-Na’ami, 18 ans, tous deux du camp de réfugiés d’al-Maghazi; et Muhammad Khaled Mahmoud Sayid, 18 ans, de l’Est de Deir al-Balah (Site Internet du Centre al-Mezan pour les droits de l’homme, 22 janvier 2020; site Internet du Hamaya Center for Human Rights, 22 janvier 2020). Selon des informations, les trois étaient des lycéens de Terminale du lycée Shuhadaa [“martyrs”] al-Maghazi (Page Facebook du journaliste Walid Muslah, 223 janvier 2020).

• En réponse à la mort des trois Palestiniens, le porte-parole du Hamas, Abd al-Latif al-Qanua, a déclaré que la version israélienne, que les trois étaient une menace, était un mensonge et que l’événement était “un meurtre de sang-froid et un nouveau crime israélien.” Il a déclaré qu’Israël en subirait les conséquences (alresala.net, 22 janvier 2020). Les élèves du lycée du camp de réfugiés d’al-Maghazi ont organisé une manifestation pour faire pression sur Israël afin qu’il rende les corps. Pendant la manifestation, ils ont brûlé des pneus (al-Quds, 23 janvier 2020).

Démantèlement d’un réseau du Hamas qui manipulait des membres en Israël

• Les forces de sécurité israéliennes ont dévoilé un réseau de la branche militaire du Hamas dans la bande de Gaza qui manipulait des citoyens arabes israéliens à l’intérieur d’Israël. Des membres de la branche armée du Hamas ont recruté des citoyens israéliens qui avaient des parents vivant dans la bande de Gaza et qui avaient un permis pour entrer dans la bande de Gaza depuis Israël. Ils ont été recrutés principalement pour recueillir des renseignements en prévision d’attentats terroristes (Site Internet de l’Agence de sécurité israélienne, 27 janvier 2020).
• Le 2 janvier 2020, deux citoyens israéliens ont été arrêtés. Selon leur interrogatoire, ils ont été recrutés par des membres du Hamas dans la bande de Gaza. À leur retour en Israël, on leur a demandé d’acheter des téléphones portables pour contacter les membres du Hamas. Les deux étaient :
• Rami al-‘Amoudi, 30 ans, de mère juive et dont le père vivait dans la bande de Gaza. Il a grandi à Khan Yunis et a récemment obtenu une carte d’identité israélienne. Depuis Novembre 2019, il vit avec sa mère à Tel Aviv.
• Rajib Daqa, 34 ans, résident de la bande de Gaza, dont la mère est une citoyenne israélienne vivant à Lod. Il vivait dans la bande de Gaza et en 2017 a obtenu une carte d’identité israélienne et a déménagé en Israël. Sa femme et ses cinq enfants sont restés dans la bande de Gaza et il leur a rendu visite une fois tous les quelques mois. Selon son interrogatoire, il a été recruté par un membre de la branche armée du Hamas qui vivait à Beit Lahia (Nord de la bande de Gaza). Recruté par le Hamas, il a photographié des bases de Tsahal, des installations des forces de police israéliennes et l’emplacement des systèmes de défense aérienne Dôme de Fer. Il a recueilli des informations sur les membres des forces de sécurité israéliennes et sur les endroits où des roquettes étaient tombées lors de la dernière escalade (Novembre 2019).

    
Rajib Daqa (à gauche) et Rami al-‘Amoudi (à droite), qui ont été recrutés par des membres du Fatah dans la bande de Gaza (Unité du porte-parole de l’Agence de sécurité israélienne, 27 janvier 2020)

Evènements sur le terrain

• En Judée et Samarie, des Palestiniens ont continué à lancer des pierres et des cocktails Molotov sur les forces de sécurité israéliennes et des cibles civiles. Ci-après les principaux incidents :
  • Le 27 janvier 2020 : Des pierres ont été lancés sur un véhicule près de Tekoa (Nord-Est de Hébron). Aucune victime n’a été signalée. Le véhicule a été endommagé. Plus tard dans la journée, des pierres ont été lancées sur un bus dans la même zone. Le conducteur de l’autobus a été légèrement blessé par des éclats de verre (Rescue Without Borders en Judée-Samarie, 27 janvier 2020).
  • Le 27 janvier 2020 – Des pierres ont été lancées sur un véhicule israélien sur la route 443 (route Jérusalem-Modi’in). Deux lanceurs de pierres ont été appréhendés (Rescue Without Borders en Judée-Samarie, 27 janvier 2020).
  • Le 26 janvier 2020 – Des pierres ont été lancées sur un véhicule israélien près de Jérusalem. Aucune victime n’a été signalée. Le véhicule a été endommagé (Rescue Without Borders en Judée-Samarie, 26 janvier 2020).
  • Le 24 janvier 2020 – Des pierres ont été lancées sur un véhicule israélien au Nord de Jérusalem. Aucune victime n’a été signalée. Le véhicule a été endommagé (443 Central, 24 janvier 2020).
  • Le 24 janvier 2020 – Des pierres ont été lancées sur un véhicule israélien près d’Efrat (Gush Etzion). Aucune victime n’a été signalée (Rescue Without Borders, 24 janvier 2020).
  • Le 23 janvier 2020 – Des gardes-frontières postés à un point de contrôle à l’entrée du Caveau des Patriarches ont arrêté un Palestinien de 28 ans suspect et trouvé un coupe-boîte en sa possession. Il a été emmené pour interrogatoire (Unité du porte-parole de la police israélienne, 23 janvier 2020).

Principaux attentats en Judée-Samarie^[2]

Les fonds du Qatar

• Le 21 janvier 2020, Khaled al-Hardan, vice-président du Comité national du Qatar pour la reconstruction de Gaza, est entré dans la bande de Gaza par le terminal d’Erez, apportant des fonds de secours. Une délégation médicale est également arrivée, dont les membres effectueront des opérations [dans les hôpitaux de la bande de Gaza] (Filastin al-Yawm, 21 janvier 2020). Le 26 janvier 2020, des succursales de la banque du bureau de poste de la bande de Gaza ont commencé à distribuer l’argent qatari, 100 $ à chaque famille dans le besoin (alresala.net, 26 janvier 2020). Le 27 janvier 2020, al-Hardan a quitté la bande de Gaza (Dunia al-Watan, 27 janvier 2020).

Transfert de gaz d’Egypte

• Le 23 janvier 2020, après deux semaines pendant lesquelles aucun gaz de cuisine n’a été livré à la bande de Gaza en raison d’une dispute sur son prix, l’Égypte a renouvelé la livraison de gaz de cuisine dans des camions-citernes par le terminal de Rafah (Safa, 23 janvier 2020). Le ministère du Trésor dans la bande de Gaza a rapporté que chaque pétrolier transportait vingt tonnes de gaz. Il a également indiqué que le prix de [remplissage] de chaque ballon à gaz serait de 54 ou 55 shekels (environ 15,5 $ à 16 $) (Palinfo, 22 janvier 2020).

     
Droite : Les Gazaouis font la queue pour remplir des ballons à gaz vides (Compte Twitter de Masdar News, 23 janvier 2020). Gauche : Gaz livré à la bande de Gaza depuis l’Égypte via le terminal de Rafah (Compte Twitter Palinfo, 26 janvier 2020)

Protestation contre la participation de dirigeants mondiaux au forum mondial de la Shoah

• Une manifestation a eu lieu devant le siège des Nations Unies à Gaza pour protester contre la participation de dirigeants mondiaux au 5e Forum mondial de l’Holocauste organisé à l’occasion du 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz . Son thème était “Le véritable holocauste est le massacre que l’occupation [cf., Israël] [prétendument] mène contre le peuple palestinien”. Au cours de la manifestation, des lettres ont été présentées au Secrétaire général de l’ONU, Antonito Guterres, pour protester contre la participation des dirigeants mondiaux à un événement organisé par Israël.
• Le haut responsable du Hamas Isma’il Radwan a qualifié la visite des dirigeants mondiaux en Israël d'”hypocrisie”, ajoutant qu’elle encourageait Israël à commettre davantage de crimes. Il a affirmé que les dirigeants mondiaux devraient veiller à ce que de hauts responsables israéliens soient interrogés par la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye au sujet des “crimes de guerre” présumés qu’ils ont commis. Ahmed al-Mudallal, haut responsable du JIP, a déclaré que le peuple palestinien exprimait son objection à la tenue du Forum, ce qui a permis à Israël de poursuivre ses crimes. Khaled al-Batash, haut responsable du JIP, a déclaré que la visite des dirigeants mondiaux avait faussé l’histoire, renforcé la judaïsation de Jérusalem et soutenu l’évasion d’Israël (“l’entité sioniste”) ou les efforts internationaux pour la traduire en justice. Il a également qualifié la bande de Gaza d'”Auschwitz du 21^ème siècle” (Filastin al-Yawm, 23 janvier 2020).

Ismail Haniyeh en visite en Malaisie

• Isma’il Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, poursuit ses visites à l’étranger. Le 21 janvier 2020, à la tête d’une délégation, il est arrivé en Malaisie, où il a rencontré le Premier ministre malaisien Mahathir bin Mohamad, le ministre de la Défense (qu’il a rencontré la semaine précédente au Qatar) et d’autres responsables (Site Internet du Hamas, Agence de presse malaisienne, 22 et 23 janvier 2020). Le vice-Premier ministre malaisien a déclaré que le gouvernement malaisien s’était toujours engagé à fournir une aide aux Palestiniens et à soutenir le développement d’un État palestinien (Site Internet du Hamas, 25 janvier 2020). Le ministre malaisien de la Défense a tweeté que des personnes de toutes races et religions s’opposaient à l’oppression du peuple palestinien par Israël. Il a également déclaré que le gouvernement et le peuple malaisiens soutenaient les Palestiniens, quelles que soient leurs divergences politiques (Compte Twitter du ministre malaisien de la Défense, 25 janvier 2020).

Les Palestiniens s’opposent à l’Accord du siècle

• Le 23 janvier 2020, le Président américain a déclaré qu’il dévoilerait les détails de “l’accord du siècle” (“Peace to Prosperity”) avant de rencontrer le Premier ministre israélien le 28 janvier 2020. Il a ajouté que les Palestiniens pourraient initialement répondre négativement, mais que l’accord était très positif pour eux. Après avoir fixé une date pour faire connaître “l’accord du siècle” et les visites du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de Benny Gantz (candidat au poste de Premier ministre israélien aux prochaines élections) aux États-Unis pour rencontrer le président, de hautes personnalités palestiniennes se sont précipitées pour exprimer leur forte opposition au plan. Ils ont affirmé que “l’accord du siècle” violait le droit international et portait atteinte aux droits du peuple palestinien. Ils ont dit qu’ils n’accepteraient aucun accord qui ne reconnaîtrait pas le droit du peuple palestinien à la pleine souveraineté et à Jérusalem-Est en tant que capitale (d’un État palestinien).
• Des sources de l’Autorité Palestinienne ont rapporté que Mahmoud Abbas avait refusé de parler au téléphone avec Trump au sujet de “l’accord” (al-Andalou News, Dunia al-Watan, 27 janvier 2020). Il a informé les membres du Comité central du Fatah qu’après avoir refusé de parler à Trump, il avait été menacé par les États-Unis et a déclaré qu’il paierait un prix élevé pour son refus (al-Jazira, 27 janvier 2020). Des sources palestiniennes, dont Isma’il Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, ont souligné la nécessité d’une voie d’action commune (Site Internet du Hamas, 26 janvier 2020). Mahmoud Abbas a déclaré au Comité central du Fatah qu’il faudrait accepter les conséquences du rejet de “l’accord du siècle” et que la “résistance populaire” [cf., le terrorisme populaire] devait s’intensifier partout (al-Mayadeen, 27 janvier 2020).
• Parallèlement aux déclarations fermes de hauts responsables de l’Autorité Palestinienne et des autres organisations condamnant “l’accord”, des plans sont en cours pour une série de manifestations. “De hautes sources palestiniennes” ont rapporté que l’Autorité palestinienne avait informé l’Égypte de son intention de permettre aux Palestiniens d’exprimer leur opposition à “l’accord du siècle”. Selon les sources, les services de sécurité de l’Autorité Palestinienne ont reçu pour instruction de ne pas empêcher les manifestants d’atteindre les points de friction avec les Israéliens (al-Mayadeen, 27 janvier 2020). Il y avait également de hautes personnalités palestiniennes, en particulier au Hamas et au JIP, qui ont exploité le plan de Trump pour appeler à des attaques terroristes contre Israël (Dunia al-Watan, 25 janvier 2020).
• Les forces nationales et islamiques ont annoncé qu’une série d’activités de protestation auront lieu en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza. L’activité principale sera dans le Nord de la vallée du Jourdain le mercredi 29 janvier 2020. L’objectif déclaré est de protéger la vallée du Jourdain des tentatives d’annexion. Entre-temps, des “marches de colère” auront lieu en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza. Le vendredi 31 janvier 2020 a été déclaré “journée de rage” de masse au cours de laquelle la foule se rassemblera à la mosquée al-Aqsa, au Caveau des Patriarches à Hébron et dans toutes les églises et mosquées (Wafa, 27 janvier 2018) .
• Selon une évaluation de la situation, les forces de Tsahal ont décidé de renforcer le bataillon de la vallée du Jourdain (Porte-parole de Tsahal, 28 janvier 2020). Dans la bande de Gaza, le comité de suivi des forces nationales et islamiques a tenu une réunion d’urgence dans les bureaux du Fatah et le public a été appelé à sortir dans la rue mardi et mercredi dans une “journée populaire de rage” et à participer à la marche du 28 janvier 2020, dont le thème sera “l’accord de la siècle ne passera pas” (Filastin al-Yawm, 27 janvier 2020).

    
Droite : Réunion du comité de suivi des Forces nationales et islamiques dans la bande de Gaza (Page Facebook du journaliste gazaoui Muthana al-Najjar, 27 janvier 2020) Gauche: Réunion de l’Autorité nationale suprême de la marche du retour (Page Facebook du journaliste de Gaza Hassan Aslih, 27 janvier 2020)

    
Droite : Appel du Fatah au public palestinien à participer à la manifestation de protestation dans le centre de Ramallah et à la marche vers Beit El (Page Facebook officielle du Fatah, 28 janvier 2020). Gauche : Avis encourageant la violence et appelant à contrecarrer “l’accord du siècle” (Page Facebook Qudsn, 27 janvier 2020)

Un panel de juges rejette la demande du procureur de la CPI

• Un panel de juges de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye a rejeté la demande du procureur Fatou Bensouda d’examiner la question de l’autorité de la cour sur la question palestinienne et la possibilité de crimes de guerre en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza. La demande a été refusée pour des raisons techniques : la durée de la demande du procureur contenait trop de pages, plus que ce qui était autorisé. Le panel a souligné que la décision était procédurale et que le procureur pouvait soumettre à nouveau sa demande conformément aux règles de la Cour concernant le nombre de pages autorisées (110), y compris la réponse d’Israël, qui a été ajoutée en annexe (Site Internet de la CPI, 21 janvier 2020).
• Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité Palestinienne a déclaré que la décision de la commission préliminaire de rejeter la demande était procédurale et ne concernait que le nombre excessif de pages. Le ministère a déclaré qu’il continuerait à fournir à la CPI toutes les informations et documents nécessaires concernant la situation en Palestine pour garantir que les “crimes de guerre [présumés] d’Israël” soient jugés (Dunia al-Watan, 22 janvier 2020). Le refus du panel pourrait retarder de plusieurs mois leur décision finale.

Prières sur le Mont du Temple

• Le 24 janvier 2020, le cheikh Ikrima Sabri, qui prononce des sermons dans la mosquée al-Aqsa et président de l’Autorité islamique suprême, est monté sur le Mont du Temple pour prier en violation d’une restriction. ordre lui interdisant de s’approcher du site. À la fin de la prière, Sabri est sorti du complexe du Mont du Temple porté sur les épaules des fidèles musulmans (Compte Twitter Filastin al-A’an, 24 janvier 2018). Le lendemain, les forces de police israéliennes lui ont présenté une ordonnance lui interdisant d’entrer dans le complexe du Mont du Temple pendant quatre mois (Compte Twitter Filastin al-A’an, 25 janvier 2020).