Nouvelles du terrorisme et du conflit israélo-palestinien (28 mars - 10 avril 2018) - Centre Meir Amit d'Information sur les Renseignements

Camp de tentes érigé à l'Est de la bande de Gaza pour le début de la marche (Wafa, 30 mars 2018)

Émeutes palestiniennes contre les soldats de Tsahal près de la barrière de sécurité (Page Facebook d'al-Resalah, 30 mars 2018)

Manifestants palestiniens près de la barrière de sécurité.

Mahmoud Abbas et d'autres hauts responsables du Fatah écoutent le sermon (Chaîne Youtube de la télévision palestinienne, 6 avril 2018)

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Aperçu général

Le 30 mars 2018, les événements de la “grande marche du retour” ont débuté dans la bande de Gaza. En Judée-Samarie et à Jérusalem, les protestations et les émeutes étaient limitées en dépit de la “Journée de la Terre” et de la “marche du retour”. Le terrorisme populaire n’a pas été marqué par une escalade exceptionnelle causée par les événements dans la bande de Gaza (tentative d’attaque près de la station d’essence de Mishor Adumim). Les médias de l’Autorité Palestinienne (AP) n’ont pas soutenu les événements de la bande de Gaza. Le conseiller aux affaires religieuses de Mahmoud Abbas a accusé le Hamas d’avoir délibérément encouragé les civils palestiniens à risquer leur vie pour que le Hamas puisse bénéficier d’une couverture médiatique.

“La grande marche du retour” : aperçu général ^[1]

Après environ deux mois de préparation logistique, organisationnelle et médiatique, la “grande marche du retour” a débuté. Jusqu’à présent, il y a eu deux manifestations de masse organisées le vendredi à la frontière entre la bande de Gaza et Israël. Les deux manifestations ont été suivies par des dizaines de milliers de Palestiniens (près de 40 000 le premier vendredi et près de 20 000 le deuxième). Le reste de la semaine, le nombre a diminué, avec plusieurs centaines d’émeutiers. Les violences ont été mises à profit par les membres du Hamas et des autres organisations terroristes pour tenter de franchir la barrière de sécurité et d’endommager les installations de sécurité israéliennes le long de la frontière.
Les événements de la “grande marche du retour” ont commencé le 30 mars 2018, date de la Journée de la Terre. Dès l’aube, près de 40 000 manifestants, dont des femmes et des enfants, sont arrivés aux tentes installées à huit endroits principaux. Les émeutiers ont brûlé des pneus et ont lancé des pierres sur les forces de sécurité israéliennes et en direction de la barrière de sécurité. Dans la soirée, la plupart des manifestants se sont dispersés et seulement quelques dizaines sont restés sur place (Porte-parole de Tsahal et médias israéliens, 31 mars 2018). Pendant les émeutes, 19 Palestiniens ont été tués, la plupart d’entre eux en tentant d’entrer en territoire israélien.
Le 6 avril 2018, près de 20 000 manifestants ont participé au “vendredi des pneus” à cinq endroits. Les principaux sites étaient les villes de Gaza et Khan Yunis. L’armée israélienne a déclaré la zone “zone militaire fermée”. Selon Tsahal, la baisse du nombre de manifestants est le résultat de la dissuasion militaire israélienne. Selon le porte-parole de Tsahal, de nombreux Palestiniens ont décidé de ne pas participer et ceux qui sont arrivés sur place ont pris soin de ne pas confronter les soldats. Cependant, le porte-parole de Tsahal a noté que les Palestiniens avaient envoyé des enfants sur les lignes de front et a indiqué que Tsahal a pris soin de ne pas leur faire de mal (Porte-parole de Tsahal, 6 avril 2018). Les soldats ont utilisé moins de tirs à balles réelles et plus de mesures anti-émeutes (Haaretz, 8 avril 2018).

Droite : Emeutiers préparent des catapultes pour lancer des rochers sur les forces de Tsahal (Page Facebook d’Al-Resalah, 6 avril 2018). Gauche : Habitants de Gaza préparant des miroirs pour éblouir les forces de Tsahal (Page Facebook d’al-Resalah, 2 avril 2018)

Le ministère palestinien de la Santé a annoncé que 29 manifestants étaient morts et 1200 autres blessés par les tirs de Tsahal, dont 79 dans un état grave. Par ailleurs, deux corps seraient aux mains d’Israël. Un autre manifestant est décédé de ses blessures le 9 avril 2018. Selon les premières estimations, 19 des victimes (60%) sont des membres des organisations terroristes, principalement du Hamas.
Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a déclaré que les objectifs stratégiques de la marche avaient déjà été réalisés, parmi lesquels le rétablissement du statut international de la cause palestinienne. Il a déclaré que la bande de Gaza était entrée dans une nouvelle phase, sans négociation ni coordination sécuritaire (faisant allusion à l’Autorité Palestinienne). Il a également dit que la marche avait exercé une forte pression sur la communauté internationale, malgré les interventions américaine. Il a ajouté que la marche se poursuivrait jusqu’à ce qu’elle atteigne son sommet le 15 mai 2018. Haniyeh a de nouveau affirmé que la marche se déroulait pacifiquement (al-Aqsa, 9 avril 2018).
Le Hamas a exprimé sa satisfaction face aux événements. Cependant, le Hamas et les organisateurs de la marche s’accordent à maintenir la tension entre Israël et la bande de Gaza au moins jusqu’à ce que les événements atteignent leur pic prévu le 15 mai, à l’occasion de la Journée de la Nakba, et à éviter que le public palestinien ne soit épuisé par les événements Par conséquent, le Hamas et les organisateurs tenteront de motiver de grandes foules à se rendre à la frontière et à empêcher la tension générale de se dissiper. Les démonstrations devraient continuer les vendredis et les jours spécifiquement désignés (tels que la “journée des prisonniers”). En même temps, les provocations violentes à l’encontre de Tsahal vont continuer, tout comme les efforts de trouver de nouveaux “moyens créatifs” d’attirer l’attention des médias, tels que des incendies massifs de drapeaux israéliens, des milliers de grands exemplaires de la “clé de retour”, en utilisant des haut-parleurs à sirènes sonores, des feux d’artifice, des bus de femmes, d’enfants et de personnes âgées, et en organisant des marches aux flambeaux le long de la frontière.

Palestiniens vandalisant la barrière de sécurité frontalière (Compte Palinfo Twitter, 7 avril 2018)

Mahmoud al-Habash, conseiller de Mahmoud Abbas pour les affaires religieuses et juge de la charia dans l’Autorité Palestinienne, a prononcé un sermon dans une mosquée à Ramallah en présence de Mahmoud Abbas. Il a accusé le Hamas d’avoir délibérément encouragé les civils palestiniens à risquer leur vie à la frontière entre Israël et la bande de Gaza. Il a dit que le motif du Hamas était de fournir aux journalistes des images de Palestiniens morts pour s’attirer une couverture médiatique (Télévision palestinienne, 6 avril 2018). Une critique semblable, bien que moindre, a été exprimée par des militants palestiniens dans la bande de Gaza.

Droite : Mahmoud al-Habash attaque le Hamas dans un sermon à la Muqata’a à Ramallah. Gauche : Mahmoud Abbas et d’autres hauts responsables du Fatah écoutent le sermon (Chaîne Youtube de la télévision palestinienne, 6 avril 2018)

Attaques et tentatives d’attaques

Dans l’après-midi du 8 avril 2018, un rapport a été reçu d’une tentative d’attaque à l’arme blanche près de la station d’essence de Mishor Adumim. Selon l’enquête initiale, un Palestinien a aperçu un civil israélien, a traversé la route et a couru vers lui en tenant un tournevis, et a essayer de le poignarder. Un homme qui était dans sa voiture avec sa famille a été témoin de événement, a arrêté la voiture, a couru vers le Palestinien et lui a tiré dessus, le blessant gravement. Le Palestinien a été évacué vers un hôpital. Il a été identifié comme étant Muhammad Abd al-Karim Marshud, 30 ans, du camp de réfugiés de Balata à Naplouse, marié et père de trois enfants (Dunia al-Watan, 9 avril 2018).

Droite : Le tournevis utilisé dans la tentative d’attaque à l’arme blanche (Police israélienne, 8 avril 2018). Gauche : Muhammad Abd al-Karim Marshud (Dunia al-Watan, 9 avril 2018)

Le 5 avril 2018, des gardes-frontières ont arrêté un Palestinien à l’entrée du Caveau des Patriarches à Hébron. Un couteau a été trouvé en sa possession. Il a été transféré pour être interrogé (Unité du porte-parole de la police d’Israël, 5 avril 2018).

Manifestations, affrontements et troubles de l’ordre

La semaine dernière, les manifestations et les émeutes se sont poursuivies en Judée-Samarie, à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza. Plusieurs centaines de Palestiniens ont affronté les forces de sécurité israéliennes dans plusieurs localités en Judée-Samarie. Les émeutes étaient de portée relativement limitée malgré la Journée de la Terre (30 mars) et les événements associés à la “grande marche du retour”.
Les Palestiniens ont continué à lancer des pierres et des cocktails Molotov sur les forces de sécurité israéliennes et des cibles civiles. Les forces de sécurité israéliennes ont mené des activités antiterroristes en Judée-Samarie, arrêtant des Palestiniens soupçonnés d’activité terroriste et saisissant des armes. Ci-après les principaux événements :
- Le 9 avril 2018 – Des cocktails Molotov ont été lancés sur des véhicules sur la route reliant Jérusalem au Gush Etzion, entre le barrage des tunnels et le carrefour d’Al-Khader. Il n’y a pas eu de victimes (Page Facebook Red Alert, 9 avril 2018).
- Le 9 avril 2018 – Des pierres ont été lancées sur un véhicule dans la région de Hizma au nord de Ramallah. Aucune victime n’a été signalée. Le pare-brise du véhicule a été endommagé (Page Facebook Red Alert, 9 avril 2018).
- Le 9 avril 2018 – Des pierres ont été lancées sur un bus sur la route entre le Gush Etzion et Aroub. Aucune victime n’a été signalée. Le pare-brise de l’autobus a été endommagé (Page Facebook Red Alert, 9 avril 2018).
- Le 9 avril 2018 – Des pierres ont été lancées sur un véhicule entre Havat Gilad et le carrefour d’Yitzhar en Samarie. Aucune victime n’a été signalée. Le pare-brise du véhicule a été endommagé (Page Facebook Red Alert, 9 avril 2018).
- Le 8 avril 2018 – Des cocktails Molotov ont été lancés sur un véhicule près de Deir Abu Mishal (près de Ramallah). Aucune victime n’a été signalée (Page Facebook Red Alert, 8 avril 2018).
- Le 7 avril 2018 – Au cours d’une activité des forces de sécurité israéliennes à Issawiya (à l’Est du Mont Scopus à Jérusalem), trois Palestiniens ont lancé des cocktails Molotov et ont brûlé des pneus. Ils ont été arrêtés et transférés pour être interrogés (Page Facebook Red Alert, 7 avril 2018).
- Le 6 avril 2018 – Des pierres ont été lancées sur un véhicule israélien au Nord de Ramallah. Aucune victime et aucun dommage n’ont été signalés (Page Facebook Red Alert, 6 avril 2018).
- Le 5 avril 2018 – Un engin piégé a été lancé contre les forces de sécurité israéliennes au Tombeau de Joseph à Naplouse. Trois Palestiniens ont été arrêtés. Des armes ont été trouvées en leur possession. Lorsque les forces ont quitté la ville, les Palestiniens les ont affrontées (Page Facebook Red Alert, 5 avril 2018).
- Le 4 avril 2018 – Les forces de sécurité israéliennes ont arrêté trois Palestiniens qui avaient lancé des pierres sur des voitures sur la route 443 (Jérusalem-Tel-Aviv). Pendant l’interrogatoire, ils ont nié avoir commis d’autres attaques (Page Facebook Red Alert, 4 avril 2018).

Principaux attentats de l’année écoulée ^[2]

Le Sud d'Israël

Tirs de roquettes

Au cours de la semaine, aucune roquette n’a été identifiée en territoire israélien.

Réparation mensuelle des tirs de roquettes

Note:

Les statistiques ne font pas référence aux roquettes qui se sont abattues dans la bande de Gaza ni aux tirs d’obus de mortier sur Israël.

Six des roquettes tirées en Février ont été tirées depuis la Péninsule du Sinaï sur Eilat, apparemment par des membres de la Province du Sinaï de l’Etat islamique. Au mois d’Avril, une roquette a été tirée de la Péninsule du Sinaï et s’est abattue en territoire israélien. L’engin a été tiré par des membres de la Province du Sinaï de l’Etat islamique. Au mois d’Octobre 2017, deux roquettes ont été tirées du Nord de la Péninsule du Sinaï par la branche de l’Etat islamique dans le Sinaï. Les engins se sont abattus dans le secteur du Conseil régional d’Eshkol.

Répartition annuelle des tirs de roquettes

Evénements à la frontière de la bande de Gaza

Dans l’après-midi du 8 avril 2018, trois Palestiniens ont franchi la barrière de sécurité au Nord de la bande de Gaza. Après une courte période en territoire israélien, ils ont fait demi-tour. Des chars de Tsahal ont ouvert le feu. Deux engins piégés déposés par les terroristes ont été découverts. En réponse à l’infiltration des terroristes, des avions de l’armée de l’air israélienne ont attaqué une cible terroriste dans un complexe militaire du Hamas dans le Nord de la bande de Gaza (Porte-parole de Tsahal, 9 avril 2018). Les médias palestiniens ont rapporté qu’une antenne militaire du Hamas à Beit Lahia, dans le Nord de la bande de Gaza, avait été attaquée (Paldf, 9 avril 2016).
Le 7 avril 2018, une force de Tsahal a trouvé une grenade dans la région du terminal de Karni au Centre de la bande de Gaza. L’engin avait été jeté de la bande de Gaza le 6 avril 2018, au cours d’une émeute près de la barrière de sécurité frontalière (Porte-parole de Tsahal, 7 avril 2018).

Tentative d’attaque d’un bateau de la marine israélienne

Les forces de sécurité israéliennes ont arrêté dix Palestiniens de Rafah soupçonnés d’avoir recueilli des informations pour une attaque contre un bateau de la marine israélienne. Le 12 mars 2018, lors d’un exercice de la marine dans le Sud d’Israël, un bateau de pêche de Gaza a été arrêté après franchi la limite des eaux de pêche autorisées. Les hommes sur le bateau avaient recueilli des informations sur les forces de Tsahal. L’un d’eux, de Rafah, était un membre du Jihad Islamique Palestinien (JIP) qui avait participé à la planification de l’attaque. Celle-ci était censée être effectuée par trois bateaux. Un bateau était censé être utilisé comme un leurre, et un autre était chargé d’attaquer le bateau israélien avec un missile Kornet. Un troisième bateau devait ensuite s’approcher du bateau israélien pour enlever des soldats. En préparation à l’attaque, des surveillances ont été menées sur les bateaux de la marine israélienne et des informations ont été recueillies au sujet de leur l’emplacement, du nombre de soldats à bord et des armes utilisées (Porte-parole de Tsahal, 4 avril 2018).

La bande de Gaza

Le terminal de Rafah

Récemment, des camions ont continué d’entrer dans la bande de Gaza par le terminal de Rafah, apportant principalement du carburant pour la centrale électrique (Ma’an, 30 mars 2018). Le 3 avril 2018, 43 camions auraient pénétré dans la bande de Gaza par le terminal de Rafah, apportant du carburant, des fruits, de l’acier et des téléphones portables (Compte Twitter de Shabakat Quds, 2 avril 2018).

Déclarations d’un haut responsable du Hamas au sujet des combats avec Israël

Ghazi Hamad, haut responsable du Hamas, directeur général du ministère palestinien des Affaires étrangères, interviewé par le quotidien al-Hayat, a déclaré qu’après l’Opération Bordure Protectrice, la direction du Hamas avait décidé de ne pas entrer dans une confrontation générale avec Israël. Il a précisé que la décision avait été approuvée par les dirigeants politiques et militaires et a ajouté que les raisons de la décision étaient le soutien américain et international sans réserve pour Israël, les attaques délibérées d’Israël contre des civils sans crainte d’enquêtes de la part d’institutions internationales et l’incapacité du Hamas à faire face à l’armée de l’air israélienne. Il a également souligné que le Hamas ne s’engagerait pas dans une longue guerre avant d’avoir des armes qui lui permettraient d’affronter Israël. Selon lui, le Hamas ne peut pas encore dissuader Israël (al-Hayat, 8 avril 2018).

Visite d’une délégation du Hamas en Russie

Une délégation du Hamas dirigée par Musa Abu Marzuq, membre du bureau politique du Hamas, est arrivée en Russie pour une visite d’Etat. La délégation a rencontré Mikhail Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères et envoyé spécial russe au Moyen-Orient. Les membres l’ont informé de plusieurs sujets, dont les développements de la “grande marche du retour,” la réconciliation palestinienne interne et les obstacles à sa mise en œuvre, et l’augmentation des sanctions imposées à la bande de Gaza par Mahmoud Abbas (Site Internet du Hamas, 30 mars 2018).

Musa Abu Marzuq (à droite) présente à Mikhail Bogdanov une carte de la “Palestine”, au centre de laquelle se trouve la mosquée al-Aqsa (Compte Twitter de Musa Abu Marzuq, 30 mars 2018)

Préparatifs en vue de l’organisation d’une flottille vers Gaza

Le Hamas a annoncé que des préparatifs étaient en cours dans un certain nombre pays pour envoyer une flottille dans la bande de Gaza (Compte Twitter Palinfo, 9 avril 2018). Selon Hafez al-Karmi, président du Forum palestinien en Europe, le plan est d’envoyer les navires en Juin 2018, à la fin du Ramadan. Il a précisé que des représentants européens et internationaux seraient présents à bord des navires (alresala.net, 7 avril 2018).

L'Autorité Palestinienne

Activités à la Cour pénale

Suite aux émeutes le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), a publié une déclaration sur la situation dans la bande de Gaza, appelant les deux parties à éviter la violence. Elle a dit que la violence contre les civils et l’utilisation de balles réelles étaient susceptibles d’être considérées comme un crime selon le Statut de Rome de la CPI. Elle a également déclaré que l’utilisation de civils pour protéger les opérations militaires [une allusion au Hamas] était également susceptible d’être considérée comme un crime. Elle a noté que la situation en “Palestine” était en cours d’inspection et qu’un nouveau crime présumé pourrait faire l’objet d’une enquête. Elle a également noté que son bureau enregistrait toute utilisation illégale de la force et a souligné son autorité pour traduire les auteurs en justice (Reuters, 8 avril 2018).
Riyad al-Maliki, ministre palestinien des Affaires étrangères, a salué la déclaration, en disant qu’elle annonce le début d’une enquête officielle sur les événements dans la bande de Gaza. Il a dit que toutes les preuves seraient envoyées au bureau de la CPI (Radio Voix de la Palestine, 9 avril 2018). A une autre occasion, al-Maliki a appelé à une enquête immédiate sur les “crimes” d’Israël pour, en disant que c’était la fonction de la CPI (Wafa, 9 avril 2018).

Visite d’une délégation des renseignements égyptiens à l’AP

Une délégation des renseignements généraux égyptiens dirigée par son chef, Abbas Kamel, s’est rendue à Ramallah et a rencontré des hauts responsables de l’AP. La visite, motivée par la menace de Mahmoud Abbas de mettre fin au financement de la bande de Gaza, était axée sur les tentatives de promotion de la réconciliation palestinienne. Au cours de la réunion, Kamel a remis à Mahmoud Abbas deux communiqués, un traitant de l’initiative de paix américaine et l’autre de la bande de Gaza, dont la “grand marche du retour” et la réconciliation palestinienne interne (al-Jazeera, 6 avril 2018).

Mahmoud Abbas rencontre le chef des renseignements généraux égyptiens à sonbureau à Ramallah (Wafa, 3 avril 2018)

Recensement de population

L’AP a publié les données initiales de son troisième recensement de 2017, effectué par le bureau central des statistiques tous les dix ans depuis 1997. Les résultats sont utilisés par l’AP pour prendre des décisions et pour la planification stratégique. Cette année, il a été mené entre le 1^er et le 24 décembre 2017, et financé par l’AP avec l’aide de gouvernements étrangers et d’organisations internationales.

Droite : ‘Ala Awad, chef du bureau central des statistiques au bureau de Mahmoud Abbas à Ramallah, présente les résultats du recensement. Gauche : ‘Ala Awad reçoit un prix pour les activités du bureau. À sa gauche se trouve Rami Hamdallah, Premier ministre du gouvernement de consensus national (Page Facebook du bureau central palestinien des statistiques, 29 mars 2018)

Ci-après quelques-uns des résultats du recensement (Site Internet du bureau central palestinien des statistiques, Mars 2018) :
- La population de Judée et de Samarie (y compris Jérusalem-Est) et de la bande de Gaza est de 4,780,978 habitants, avec en Judée-Samarie, 2 881 687 et dans la bande de Gaza, 1 899 291.
- Les musulmans représentent 97,9% de la population.
- Les enfants et les adolescents de moins de 18 ans représentent 47% de la population.
- Le nombre de réfugiés en Judée-Samarie et dans la bande de Gaza est de 1 980 000.
- Le taux de chômage des personnes âgées de plus de 15 ans est de 13,2% en Judée-Samarie et de 48,2% dans la bande de Gaza.
Dans le passé, il a été affirmé que les données du bureau central des statistiques étaient biaisées et peu fiables. Compte tenu de l’importance politique des données statistiques, elles devraient être considérées avec grand soin.