Pleins feux sur le jihad mondial (22-28 novembre 2018)

Des dizaines de membres durant la formation (Agence de presse Ibaa, 23 novembre 2018)

Des dizaines de membres durant la formation (Agence de presse Ibaa, 23 novembre 2018)

Membres de l'Etat islamique tirant avec une mitrailleuse montée sur une moto (Shumukh, 24 novembre 2018)

Membres de l'Etat islamique tirant avec une mitrailleuse montée sur une moto (Shumukh, 24 novembre 2018)

Combattants des FDS ayant occupé un poste entouré d'un talus faits prisonniers par des membres de l'Etat islamique.

Combattants des FDS ayant occupé un poste entouré d'un talus faits prisonniers par des membres de l'Etat islamique.

Un membre de l'Etat islamique tire sur des positions des FDS près du village d'Al-Bahra (Shumukh, 24 novembre 2018).

Un membre de l'Etat islamique tire sur des positions des FDS près du village d'Al-Bahra (Shumukh, 24 novembre 2018).

Membres de l'Etat islamique à proximité d'un avant-poste des FDS entouré d'un remblai. Les membres de l'Etat islamique l'ont repris et y ont mis le feu (Shumukh, 24 novembre 2018)

Membres de l'Etat islamique à proximité d'un avant-poste des FDS entouré d'un remblai. Les membres de l'Etat islamique l'ont repris et y ont mis le feu (Shumukh, 24 novembre 2018)

La scène de l'attaque sur le marché d'Orakzai (Youtube, 23 novembre 2018)

La scène de l'attaque sur le marché d'Orakzai (Youtube, 23 novembre 2018)

Principaux évènements
  • Dans la région d’Idlib et à l’Ouest d’Alep, les incidents ont continué entre l’armée syrienne et les organisations rebelles. Les incidents ont principalement consisté en des échanges de tirs d’artillerie entre les parties. L’incident le plus grave s’est produit le 24 novembre 2018, lorsque des obus contenant du chlore gazeux auraient été tirés aux abords de l’Ouest d’Alep (faisant des dizaines de blessés).
  • Le régime syrien a accusé le Siège de Libération d’Al-Sham d’avoir tiré des obus et a utilisé l’incident pour une campagne de diffamation contre l’organisation rebelle. Les organisations rebelles affiliées à l’Armée syrienne libre ont réfuté les accusations du régime syrien. Les Russes ont riposté en attaquant des cibles d’artillerie dans la région d’où (selon eux) les armes chimiques ont été tirées sur Alep. Au niveau politique, les Russes ont annoncé leur intention d’aborder la question avec la Turquie.
  • Dans l’Est de la Syrie, l’Etat islamique a mené trois attaques contre les forces des FDS dans le Centre et le Nord de l’enclave de l’Etat islamique au Nord d’Abu Kamal. Selon l’organisation, des dizaines de membres des FDS ont été tués ou faits prisonniers. L’Etat islamique a rapidement utilisé les prisonniers pour créer un fossé entre les forces des FDS et les tribus arabes qui coopèrent avec. Il semble qu’au terme d’une semaine de combats acharnés, le contrôle de l’organisation sur le terrain n’a pas beaucoup changé.
  • Les provinces de l’Etat islamique du monde entier continuent de mener des attaques. Parmi les attaques les plus remarquables de cette semaine figure un attentat suicide dans le Nord-Ouest du Pakistan, qui, selon l’organisation, était dirigé contre un rassemblement de chiites sur un marché ouvert et local (30 morts). Au Sud-Est de Kaboul, un membre de l’Etat islamique a perpétré un attentat suicide dans une mosquée située à l’intérieur d’une base de l’armée afghane (faisant des dizaines de morts). En Libye, un poste de police a été attaqué dans le Sud-Est du pays par une force mobile de l’organisation (neuf policiers morts, 10 personnes enlevées, dont le maire de la localité).
Région d’Idlib
  • Dans la région d’Idlib, des incidents ont continué entre l’armée syrienne et les organisations rebelles, principalement le Siège de Libération d’Al-Sham et les organisations jihadistes qui lui sont affiliées. Les incidents continuent d’être principalement caractérisés par des tirs à distance (artillerie, roquettes et missiles antichars) sur des cibles militaires et civiles. L’incident le plus grave de cette semaine a été le tir d’obus contenant du chlore gazeux dans un quartier de la banlieue Ouest d’Alep. Le régime syrien a accusé le Siège de Libération d’Al-Sham d’avoir tiré des obus contenant du chlore gazeux. Les organisations rebelles affiliées à l’Armée syrienne libre ont réfuté les accusations du régime, affirmant qu’il s’agissait d’un “spectacle du régime”. Le régime syrien (avec le soutien de la Russie) a utilisé cet incident pour une campagne de diffamation contre l’organisation rebelle.
Tirs de fusées contenant du chlore gazeux dans la banlieue Ouest d’Alep
  • L’incident le plus significatif de la semaine (24 novembre 2018) a été le tir d’obus d’artillerie qui contiendraient du chlore gazeux dans la banlieue Ouest d’Alep (quartier d’Al-Khalidiya). Selon des rapports syriens, à la suite de la fusillade, environ 100 civils ont été diagnostiqués avec des blessures par inhalation de gaz (selon d’autres versions, des dizaines de civils ont été blessés). Les médias syriens ont publié des photos (dont l’authenticité n’est pas claire) montrant des civils souffrant de symptômes d’exposition au chlore gazeux. L’agence de presse syrienne a accusé le Siège de Libération d’Al-Sham d’avoir perpétré cet attentat (SANA, 25 novembre 2018).
  • En réponse, des avions de l’armée de l’air russe ont attaqué des cibles d’artillerie “d’organisations terroristes” dans une zone d’où (selon les Russes) des armes chimiques auraient été tirées sur Alep. Selon le porte-parole du ministère russe de la Défense, toutes les cibles ont été détruites (Agence de presse TASS, 25 novembre 2018).
  • La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a accusé les “terroristes” d’avoir lancé une “substance toxique” contre la ville d’Alep (Spoutnik, 25 novembre 2018). À la suite de l’incident, le ministère russe de la Défense a annoncé que la Russie entendait discuter avec la Turquie de l’agression chimique (RIA Novosti; Spoutnik, 25 novembre 2018).
Autres incidents dans la région d’Idlib
  • Le 23 novembre 2018, l’organisation jihadiste les Gardiens de la Religion (affiliée à Al-Qaïda) a tiré un missile antichar une position de l’armée syrienne à environ 20 km au Nord de Hama. Quatre soldats syriens ont été blessés. En réponse, l’armée syrienne a tiré des tirs d’artillerie et des roquettes sur les positions de l’organisation des Gardiens de la Religion (Muraselon, 23 novembre 2018).
  • Le 25 novembre 2018, il y a eu un échange de tirs d’artillerie entre l’armée syrienne et les organisations rebelles dans le Sud-Est d’Idlib. L’armée syrienne a tiré sur les rebelles dans la zone démilitarisée (Observatoire syrien des droits de l’homme, 25 novembre 2018).
  • Le matin du 23 novembre 2018, l’armée syrienne a tiré avec de l’artillerie sur une force de renforcement des Armées du Caucase[1] à environ quatre kilomètres au Sud-Est d’Idlib. L’attaque a tué et blessé un grand nombre de membres et détruit plusieurs véhicules et véhicules blindés (Muraselon, 23 novembre 2018).
Attentat suicide des Gardiens de la Religion contre une salle d’opération de l’armée syrienne
  • La salle des opérations contrôlée par l’organisation des Gardiens de la Religion (affiliée à Al-Qaeda) a signalé que des jihadistes avaient mené un attentat suicide contre la plus grande salle d’opérations de l’armée syrienne sur la montagne kurde (environ 45 km au Sud-Ouest d’Idlib). Les terroristes se sont fait exploser avec des ceintures explosives. Selon la salle des opérations, de nombreux officiers et soldats syriens auraient été tués dans l’attaque (Compte Twitter Awaken the Believers, @Waharid_almuminin, 27 novembre 2018).
Amélioration des capacités opérationnelles du Siège de Libération d’Al-Sham
  • Le Siège de Libération d’Al-Sham dans le secteur Ouest de la région d’Alep a récemment achevé un cours destiné à renforcer ses capacités opérationnelles et à renforcer ses convictions religieuses, dans le cadre des préparatifs de l’attaque de l’armée syrienne contre la région d’Idlib (Agence de presse Ibaa, 23 novembre 2018).
Des dizaines de membres durant la formation (Agence de presse Ibaa, 23 novembre 2018)    Trois membres du Siège de Libération d'Al-Sham s'entraînent au tir au cours d'une formation conçue pour accroître leurs capacités opérationnelles.
Droite : Trois membres du Siège de Libération d’Al-Sham s’entraînent au tir au cours d’une formation conçue pour accroître leurs capacités opérationnelles. Gauche : Des dizaines de membres durant la formation (Agence de presse Ibaa, 23 novembre 2018)
Syrie orientale
  • Les 23 et 24 novembre 2018, l’Etat islamique a lancé plusieurs attaques contre les forces des FDS dans les régions d’Al-Bahra et d’Al-Bahra au Nord d’Abu Kamal, profitant du brouillard dans la région. L’Etat islamique a lancé une autre attaque contre une base militaire des FDS située près du champ de pétrole d’Al-Tanak (à environ 22 km au Nord de Hajin). Les membres de l’Etat islamique sont arrivés sur les sites en moto et en voiture blindée. L’Etat islamique a affirmé que 61 combattants des FDS avaient été tués au cours de ces attaques et que plus de 30 d’entre eux avaient été faits prisonniers (Shumukh, 24 novembre 2018). Il semble que les membres de l’Etat islamique se soient retirés des zones qu’ils ont occupées à cause des frappes aériennes de la coalition. Ainsi, après une semaine de batailles féroces, il n’y a apparemment eu aucun changement important dans la zone de contrôle de l’Etat islamique au Nord d’Abu Kamal.

L'enclave contrôlée par l'Etat islamique au Nord d'Abu Kamal (brun foncé). La zone détenue par l'Etat islamique est restée similaire à celle d'avant les attaques de l'Etat islamique et la contre-attaque des FDS (Halab al-Youm, 24 novembre 2018)
L’enclave contrôlée par l’Etat islamique au Nord d’Abu Kamal (brun foncé). La zone détenue par l’Etat islamique est restée similaire à celle d’avant les attaques de l’Etat islamique et la contre-attaque des FDS (Halab al-Youm, 24 novembre 2018)

Attaque de l’Etat islamique dans la région d’Al-Bahra (Nord-Ouest d’Hajin)
  • Les 23 et 24 novembre 2018, une force de l’Etat islamique à bord de voitures blindées et de motos a attaqué les avant-postes des FDS dans la zone des villages d’Al-Bahra et de Gharanij, au Nord-Ouest de Hajin, dans le but d’étendre le territoire de l’enclave de l’Etat islamique au Nord. La force de l’organisation a réussi à prendre le contrôle des avant-postes des FDS, mais s’est retirée le lendemain, probablement à cause d’une frappe aérienne de la coalition (Observatoire syrien des droits de l’homme, 24 novembre 2018).
Attaque contre des positions des FDS au Nord-Est d’Al-Sha’fah
  • Les 23 et 24 novembre 2018, l’Etat islamique a attaqué les positions des FDS au Nord-Est du village d’Al-Sha’fah, au centre de l’enclave de l’Etat islamique. Selon l’organisation, les combattants des FDS ont fui les positions attaquées. Selon l’annonce de l’Etat islamique, des armes et des véhicules tout-terrain ont été saisis au cours de l’attaque et des dizaines de combattants des FDS ont été tués (Shumukh, 24 novembre 2018). En réponse, la Coalition a mené des frappes aériennes contre des cibles de l’Etat islamique. Selon des sources locales, des civils auraient été tués lors de la frappe aérienne. Les FDS ont annoncé que les victimes de la frappe aérienne étaient des membres de l’Etat islamique (Halab Al-Youm, 24 novembre 2018).

Le village d'Al-Sha'fah (Google Maps)
Le village d’Al-Sha’fah (Google Maps)

Attaque d’une base militaire près du champ de pétrole d’Al-Tanak
  • Le 23 novembre 2018, une force de l’Etat islamique à bord de véhicules blindés et de motos a attaqué une base militaire des FDS près du champ pétrolifère Al-Tanak (à environ 22 km au Nord de Hajin). Selon un rapport de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les forces de la coalition se sont repliées après les attaques de l’Etat islamique. Des centaines de combattants des FDS seraient arrivés dans la région à bord de cinquante véhicules pour aider à faire face à l’Etat islamique (Observatoire syrien des droits de l’homme, 25 novembre 2018). L’organisation n’a publié aucune annonce sur cette attaque.
Utilisation de prisonniers des FDS à des fins de propagande
  • Après la capture de prisonniers des FDS dans la région d’Al-Bahra, l’Etat islamique a publié une vidéo de propagande destinée aux familles des prisonniers. Dans la vidéo, les membres des tribus arabes qui collaborent avec les FDS sont appelés à déserter (les FDS sont principalement une organisation kurde, mais ils comprennent également des membres d’une tribu arabe). L’un des prisonniers d’origine arabe apparait dans la vidéo et a appelé les membres des tribus arabes à déserter, sinon ils seraient condamnés. Par la suite, ce prisonnier a été exécuté. À la fin de la vidéo, il y a un enregistrement audio du chef de l’Etat islamique Abu Bakr al-Baghdadi, dans lequel il appelle les musulmans à se repentir et les familles de musulmans à amener leurs fils à se repentir (Shumukh, 24 novembre 2018).
  • Une autre vidéo, publiée par l’Agence de presse Amaq de l’Etat islamique, montre des combattants des FDS, tous des Arabes, capturés dans le village de Gharanij (à environ 13 km au Nord-Ouest de Hajin). L’un des prisonniers appelle les tribus arabes à déserter, sinon leur sort sera le même que celui des prisonniers. La vidéo dit que les Kurdes et les Américains abandonneront les tribus arabes au moment de la vérité (Amaq, 25 novembre 2018).

Les prisonniers des SDF apparaissant dans la video (Amaq, 25 novembre 2018)
Les prisonniers des SDF apparaissant dans la video (Amaq, 25 novembre 2018)

Principaux développements en Irak
Activités des forces de sécurité irakiennes
  •  Cette semaine encore, les forces de sécurité irakiennes se sont livrées à une activité militaire intense près de la frontière irakienne avec la Syrie, à la suite de l’établissement de la présence de l’Etat islamique le long de la frontière. Selon les médias irakiens, l’armée irakienne et les forces de la coalition ont tiré des tirs d’artillerie sur un camp de l’Etat islamique situé près de la frontière irakienne, dans le but d’empêcher ses membres de s’infiltrer en territoire irakien (Iraqi News Agency, 25 novembre 2018).

Tirs d'artillerie de l'armée irakienne sur des cibles de l'Etat islamique en Syrie, près de la frontière irakienne (Agence de presse irakienne, 25 novembre 2018)
Tirs d’artillerie de l’armée irakienne sur des cibles de l’Etat islamique en Syrie, près de la frontière irakienne (Agence de presse irakienne, 25 novembre 2018)

  • Les principales activités menées par les forces de sécurité irakiennes contre l’Etat islamique sont les suivantes :
    • Province d’Al-Anbar : Les forces de sécurité irakiennes ont découvert une cachette de l’Etat islamique dans l’Ouest de la province d’Al-Anbar. Huit ceintures d’explosifs prêtes à être activées ont été trouvées et neutralisées (Iraqi News Agency, 24 novembre 2018).
    • Province d’Al-Anbar : Les forces de sécurité irakiennes ont découvert 16 engins piégés (appartenant apparemment à l’Etat islamique) dans l’Est de la province d’Al-Anbar. Les engins ont été neutralisés (Iraqi News Agency, 25 novembre 2018).
    • Province de Salah al-Din : Dans le district de Baiji (Nord de Bagdad), une force de la Mobilisation populaire a découvert 13 engins piégés et 60 obus destinés à être utilisés par l’Etat islamique. Ils ont explosé de manière contrôlée (Al-Hashed.net, 25 novembre 2018).
    • Province de Ninive : Une force de l’armée irakienne avec un soutien aérien a opérée à l’Ouest de Mossoul. Quatorze terroristes (appartenant apparemment à l’Etat islamique) ont été tués et leurs cachettes détruites (Al-Sumaria News, 23 novembre 2018).
    • La ville de Mossoul : Une force de l’appareil de sécurité nationale a arrêté 9 recrues de l’Etat islamique à Mossoul. Les détenus avaient opéré dans le cadre de cellules dormantes de l’Etat islamique (Iraqi News Agency, 24 novembre 2018).
    • La ville de Mossoul : Le 21 novembre 2018, les forces de sécurité irakiennes ont arrêté un haut responsable de l’Etat islamique à Mossoul. Il avait passé des contrats via Internet avec des membres de l’organisation à l’étranger. Avant la libération de Mossoul, il occupait un poste élevé dans la police de la moralité de l’Etat islamique (Al-Ghad, Irak, 21 novembre 2018).

Un haut responsable de l'Etat islamique détenu à Mossoul (Al-Ghad, Iraq, 21 novembre 2018)
Un haut responsable de l’Etat islamique détenu à Mossoul (Al-Ghad, Iraq, 21 novembre 2018)

Activités de terrorisme de l’Etat islamique
  • Cette semaine également, l’Etat islamique a poursuivi ses activités de guérilla dans les provinces irakiennes. Voici des incidents marquants selon les annonces de l’Etat islamique (non confirmées par des sources officielles irakiennes) :
    • Province d’Al-Anbar : Le 23 novembre 2018, un véhicule de l’armée irakienne a été détruit par un engin piégé à l’Ouest d’Al-Rutba, près de la frontière irano-jordanienne. Cinq des passagers ont été tués ou blessés (Province irakienne d’Al-Anbar de l’Etat islamique, 24 novembre 2018).
    • Province de Salah al-Din : Le 22 novembre 2018, un agent des services de renseignement de la mobilisation des tribus a été tué par balle au Sud de Baiji (Province de l’Etat islamique d’Irak-Salah al-Din, 24 novembre 2018).
    • Zone située au nord de Bagdad : Le 22 novembre 2018, un agent des forces de sécurité irakiennes a été appréhendé et tué par balle à environ 19 km au Nord de Bagdad (Province de l’Etat islamique de Bagdad, 24 novembre 2018).
    • La ville de Mossoul : Le 23 novembre 2018, une charge au bord de la route a été lancée contre un véhicule de l’armée irakienne à l’Ouest de Mossoul, tuant les soldats à bord du véhicule (Amaq, 25 novembre 2018).
    • Province de Kirkouk : Deux policiers irakiens ont été tués par des tirs de mitraillettes au Sud-Ouest de Kirkouk (Amaq, 25 novembre 2018).
    • Province de Ninive : Un véhicule de la Mobilisation populaire a été détruit lors de l’explosion d’un engin piégé dans le champ pétrolifère au Nord d’Al-Qayyarah, à environ 60 km au Sud de Mossoul (Amaq, 25 novembre 2018).
L’Egypte et la péninsule du Sinaï
Exécution d’un agent de l’armée égyptienne
  • La Province du Sinaï de l’Etat islamique a annoncé l’exécution d’un agent de l’armée égyptienne nommé Ayyad al-Breikat, dans la région de Sheikh Zuweid (Nord-Est du Sinaï). L’organisation a publié des photos de l’exécution (Shumukh, 26 novembre 2018).

Ayyad al-Breikat portant une combinaison orange, dirigé par deux membres de l'Etat islamique sur le site de son exécution (Shumukh, 26 novembre 2018)
Ayyad al-Breikat portant une combinaison orange, dirigé par deux membres de l’Etat islamique sur le site de son exécution (Shumukh, 26 novembre 2018)

Activités jihadistes dans d’autres pays
Attentat suicide de l’Etat islamique au Nord-Ouest du Pakistan
  • Le 23 novembre 2018, un attentat suicide a été commis avec un gilet explosif sur un marché libre du district d’Orakzai, dans le Nord-Ouest du Pakistan (non loin de la frontière afghane). Le terroriste, arrivé à moto, s’est fait exploser avec son gilet explosif. Au total, 30 personnes ont été tuées (channelnewsasia.com, YouTube, 23 novembre 2018).
  •  La Province de Khorasan de l’Etat islamique a revendiqué la responsabilité de l’attaque terroriste. Selon l’organisation islamique, un terroriste nommé Abbas al-Khorasani a fait exploser un gilet explosif lors d’un rassemblement de chiites dans le district d’Orakzai au Pakistan. Selon l’organisation, 57 Chiites auraient été tués et 75 autres blessés (Ghurabaa, 24 novembre 2018).
Attentat suicide de l’Etat islamique dans une mosquée d’une base de l’armée afghane
  • Le 23 novembre 2018, un terroriste a fait exploser un engin piégé lors d’une prière du vendredi dans une mosquée de l’armée afghane dans le district de Mandozai, à environ 149 km au Sud-Est de la capitale Kaboul. Selon une source de l’armée afghane, au moins 10 soldats auraient été tués et 20 blessés. Selon d’autres informations, 26 personnes auraient été tuées et une cinquantaine blessées (www.khaama.com, 23 novembre 2018).
  • L’organisation a annoncé qu’un terroriste appelé Abu Bakr al-Khorasani avait fait exploser son gilet explosif parmi une foule de soldats de l’armée afghane dans l’une de ses bases dans le district de Mandozai. En conséquence, 50 soldats ont été tués et 110 blessés. La revendication de responsabilité de l’Etat islamique a pris fin avec la menace : “Les partisans des croisés ne jouiront jamais d’une vie satisfaisante tant que nous aurons une artère palpitante, avec l’aide d’Allah, et ce qui va arriver sera plus choquant et plus amer” (Province de Khorasan de l’Etat islamique et agence de presse Amaq, 24 novembre 2018).
Attaque d’un commissariat de police dans le Sud-Est de la Libye
  • Le 23 novembre, des membres de l’Etat islamique ont lancé une attaque surprise contre un commissariat de police de la ville de Tazirbu, dans le Sud-Est de la Libye. Les terroristes, qui sont arrivés sur les lieux avec 15 véhicules, ont pris le contrôle du poste de police et de certaines parties de la région. Ils ont enlevé le maire de la localité, un membre du conseil municipal et huit autres civils. Neuf policiers ont été tués dans l’attaque. Les assaillants ont été poursuivis par l’armée libyenne, qui a tué six membres au poste de contrôle de Wadi al-Hatab, dans le Sud-Est de la Libye (Akhbar Libya, 24 novembre 2018).
  • L’Etat islamique a revendiqué la responsabilité de l’attaque. La revendication de responsabilité indique que des positions et des maisons de militaires et de policiers dans la ville de Tazirbu ont été attaquées. Selon la revendication de responsabilité, 29 personnes ont été tuées et blessées. Plusieurs autres ont été arrêtés, dont deux officiers supérieurs. La revendication de responsabilité se termine par une promesse de se battre à mort contre les forces du général Hatfar et ses partisans (Libye – Province de Barqa, 24 novembre 2018).
g sur le sol d'une des pièces du commissariat de police (Akhbar Libya, 23 et 24 novembre 2018)     Véhicule frappé par des membres de l'Etat islamique lors d'une attaque contre le poste de police de Tazirbu (Akhbar Libya, 23 et 24 novembre 2018).
Droite : Véhicule frappé par des membres de l’Etat islamique lors d’une attaque contre le poste de police de Tazirbu (Akhbar Libya, 23 et 24 novembre 2018). Gauche : Sang sur le sol d’une des pièces du commissariat de police (Akhbar Libya, 23 et 24 novembre 2018)
  • Fin octobre 2018, des membres de l’Etat islamique ont attaqué le poste de police d’Al-Fuqaha dans le centre de la Libye (à 376 km au Sud de Syrte). Une force de l’Etat islamique, comprenant 25 véhicules, a effectué une descente dans la ville, attaqué le poste de police et affronté des habitants. Quatre personnes ont été tuées dans l’attaque et des dizaines ont été enlevées, dont la plupart des policiers (Akhbar Libya, 23 et 24 novembre 2018). Il semble que l’Etat islamique mène une guérilla dans le centre et le sud de la Libye, où ses membres se livrent à des attentats dirigés par des forces mobiles contre des positions isolées de policiers et de militaires.

[1] Les Armées du Caucase (Ajnad al-Qawqaz) sont une organisation salafiste-jihadiste composée de Tchétchènes opérant dans le Nord de la Syrie. C'est la plus grande organisation islamiste en Syrie, dont les membres sont originaires de la CEI. La plupart de ses activités sont menées dans les zones boisées du Nord de la province de Lattaquié. Cette organisation opère séparément de l'émirat islamique du Caucase, l'organisation salafiste jihadiste opérant dans le Caucase, mais entretient des liens avec (Wikipedia).