Pleins feux sur le jihad mondial (28 février – 6 mars 2019)

Principaux événements

• Le 1^er mars 2019, les forces des FDS ont entamé la bataille décisive dans le village d’Al-Baghouz, dans la vallée du Bas-Euphrate. Il y a actuellement environ 1 000 membres de l’Etat islamique dans le village. Les forces d’attaque bénéficient d’un soutien aérien des États-Unis et des pays de la coalition. Des batailles féroces se déroulent dans le village. Les membres de l’Etat islamique ont fréquemment utilisé des voitures piégées et des terroristes suicide pour repousser l’attaque. Le 3 mars 2019, une accalmie a été convenue, au cours de laquelle des milliers de personnes, dont la plupart des civils, ont été évacuées (des évacués comprenaient également environ 200 membres de l’Etat islamique qui se sont rendus aux FDS). Les combats ont repris le 4 mars 2019.
• Les incidents qui se sont déroulés cette semaine dans les zones de combat en Syrie sont les suivants :
  • A Idlib, l’armée syrienne a continué de tirer avec l’artillerie sur les cibles des rebelles (principalement les organisations jihadistes). Le Siège de Libération d’Al-Sham a lancé une attaque nocturne contre les positions de l’armée syrienne au Nord de Hama. Selon l’organisation, des dizaines de soldats syriens ont été tués dans l’attaque. L’ambassadeur de Syrie aux Nations Unies a déclaré que l’armée syrienne était prête pour la campagne et que celle-ci commencerait lorsque les contacts diplomatiques actuellement en cours échoueraient.
  • A Al-Raqqah, l’Etat islamique poursuit son intense activité terroriste et ses activités de guérilla dans la ville (l’ancienne capitale de l’Etat islamique), dans la haute vallée de l’Euphrate. Cette semaine, l’Etat islamique a mené un attentat suicide à l’Est d’Al-Raqqah. Un autre attentat suicide a été déjoué.
  • Le désert d’Al-Sukhnah : des affrontements ont eu lieu dans le village d’Al-Sukhnah entre l’Etat islamique et l’armée syrienne. En outre, l’armée de l’air syrienne a attaqué des cibles de l’Etat islamique. L’armée syrienne serait sur le point de lancer une opération de recherche dans la zone désertique à l’Est et au Sud-Est d’Al-Sukhnah. Selon nous, de nombreux membres de l’organisation qui ont fui d’autres zones de combat ont trouvé refuge dans cette zone.
• Parallèlement, la province irakienne de l’Etat islamique a poursuivi ses activités intensives de terrorisme et de guérilla. Les activités de cette semaine ont inclus des attaques contre les positions des forces de sécurité irakiennes, des exécutions, des embuscades, la pose d’engins piégés et des tirs de roquettes. Les forces de sécurité irakiennes ont mené un nombre relativement peu élevé d’activités antiterroristes.

La région d’Idlib

Poursuite des incidents entre l’armée syrienne et les organisations jihadistes

• Cette semaine également, des incidents se sont poursuivis entre l’armée syrienne et les organisations jihadistes de la région d’Idlib. Les forces de l’armée syrienne ont tiré de l’artillerie sur les cibles rebelles dans la région d’Idlib. Les forces ont tiré sur la plaine d’Al-Ghab, au Sud d’Alep, et dans la zone rurale d’Idlib (Observatoire syrien des droits de l’homme, 4 mars 2019; SANA, 4 mars 2019). Selon un rapport du Siège de Libération d’Al-Sham, l’armée syrienne aurait tiré de l’artillerie sur le village de Zeita, au Nord de Hama (Ibaa, 1^er mars 2019). Le 5 mars 2019, l’armée syrienne a tiré sur des cibles du Siège de Libération d’Al-Sham, près de la ville de Khan Shaykhun (SANA, 5 mars 2019).

    
Droite : L’armée syrienne tire dans le Sud d’une enclave d’Idlib (SANA, 4 mars 2019).
Gauche : Tirs d’artillerie de l’armée syrienne sur le village de Zeita (Ibaa, 1^er mars 2019).

• Selon des informations parues dans les médias affiliés au régime syrien, dans la nuit du 2 au 3 mars, plusieurs escadrons du Siège de Libération d’Al-Sham ont attaqué des positions de l’armée syrienne à environ 16 km au Nord de Hama. L’armée syrienne a annoncé qu’elle avait repoussé l’attaque et tué 22 membres du Siège de Libération d’Al-Sham, originaires du Sud de l’enclave d’Idlib. Selon la version du Siège de Libération d’Al-Sham, ses membres ont mené une «opération vitrine», infiltrant la nuit des positions de l’armée syrienne sous le couvert de tirs d’artillerie. Selon la même version, des dizaines de soldats ont été tués et blessés (Telegram, 4 mars 2019). Le 3 mars 2019, l’armée de l’air syrienne a attaqué des concentrations de forces rebelles dans la partie Sud de l’enclave (Butulat Al-Jaysh Al-Suri, 3 mars 2019; SANA, 3 mars 2019).

Déclarations de l’ambassadeur syrien aux Nations-Unies à propos de la campagne d’Idlib

• Bashar Jaafari, ambassadeur syrien aux Nations Unies, a déclaré à une interview à la chaîne Al-Mayadeen selon laquelle les dirigeants syriens avaient décidé d’utiliser des armes pour libérer la province d’Idlib. Il a ajouté que les plus hauts responsables du régime attendaient le moment propice lorsqu’il sera clair que les contacts diplomatiques que les alliés de la Syrie ont avec la Turquie ne portent pas leurs fruits. Selon lui, l’armée syrienne est prête et attend une décision politique, et il ne fait aucun doute que lorsque l’effort politique échouera, la campagne commencera (Al-Mayadeen, 2 mars 2019).

Attentat suicide de l’Etat islamique et réponse du Siège de Libération d’Al-Sham

• Le 1^er mai 2019, un membre de l’Etat islamique est entré dans le restaurant Fusion, dans la partie Ouest de la ville d’Idlib, et a commencé à tirer sans distinction. Par la suite, il a fait exploser sa ceinture d’explosifs (Al-Durar Al-Shamiya, 1^er mars 2019). Sept personnes ont été tuées dans l’attaque et plus de dix ont été blessées (Enab Baladi, 2 mars 2019). Selon un témoin oculaire, il y avait des familles avec des enfants à l’intérieur du restaurant et non du personnel militaire (Al-Durar Al-Shamiya, 1^er mars 2019).
• Le 2 mars 2019, le Siège de Libération d’Al-Sham a exercé des représailles en exécutant dix membres de l’Etat islamique devant le restaurant où l’attentat-suicide a eu lieu (Telegram, 2 mars 2019; Syrian@SyriawatanNews, compte Twitter, 2 mars 2019). L’exécution sur le lieu même de l’attaque était un acte de vengeance contre l’Etat islamique et un message dissuasif.
• Commentant l’exécution, l’agence de presse Mu’ta, affiliée à l’Etat islamique, a rapporté que le Siège de Libération d’Al-Sham avait exécuté dix musulmans sunnites dans la ville d’Idlib (l’agence de presse n’a pas mentionné qu’ils étaient des membres de l’Etat islamique). Selon les informations, l’exécution a eu lieu devant le restaurant, où une explosion a visé les commandants du Siège de Libération d’Al-Sham. L’agence de presse a noté que même si le Siège de Libération d’Al-Sham détenait des dizaines de prisonniers des milices chiites et alaouites, elle n’osait en tuer aucun, bien que ces milices aient tué des centaines de résidents d’Idlib (Agence Mu’ta news, 2 mars 2019).

Syrie orientale

Bataille décisive à Al-Baghouz Fawqani (exact au 5 mars 2019)

• Le 1^er mars 2019, le porte-parole des FDS a annoncé le début de l’attaque visant à nettoyer la «poche» restant aux mains de l’Etat islamique dans le village d’Al -Baghouz Fawqani (Nord-Est de la ville d’Abu Kamal). Les forces des FDS ont emprunté deux routes menant au village. Le 2 mars 2019, le porte-parole a annoncé que les FDS avaient enregistré un exploit important et repris de nombreuses positions de l’Etat islamique (Compte Twitter de Mostafa Bali, responsable du centre de presse des FDS, 1^er mars 2019). L’attaque a été soutenue par des tirs d’artillerie et des frappes aériennes américaines et de la coalition.
• Les 2 et 3 mars 2019, des combats acharnés ont eu lieu à Al-Baghouz. Les forces de sécurité auraient tué des dizaines de membres de l’Etat islamique, qui a utilisé des terroristes suicide pour repousser les forces de sécurité (SANHA, 3 mars 2019). Le porte-parole des FDS a admis que les forces kurdes avaient été contraintes de ralentir leur attaque à Al-Baghouz en raison de l’utilisation par l’État islamique de civils comme boucliers humains. Selon le porte-parole, la prise de contrôle du dernier bastion de l’Etat islamique “sera bientôt achevée” (Compte Twitter de Mostafa Bali, 3 mars 2019).

   
Droite : Forces des FDS dans le village d’Al-Baghouz Fawqani (Chaîne d’Al-Aan, 5 mars 2019). Gauche : Fumée de la zone de combat à Al-Baghouz Fawqani (ANHA, 3 mars 2019)

• Le 3 mars 2019, les combats se sont tus pendant plusieurs heures, au cours desquelles environ 3 000 personnes, principalement des civils, ont été évacuées du village. Environ 300 membres de l’Etat islamique qui faisaient partie de ce groupe se sont rendus aux forces des FDS. Environ 1 000 membres de l’Etat islamique seraient toujours dans la “poche” à Al-Baghouz et des civils seraient toujours bloqués dans le village (Reuters; Furat Post; compte Twitter de Mostafa Bali, 4 mars 2019). Il a été rapporté que les FDS avaient mené une «opération vitrine» et avaient réussi à libérer cinq de leurs hommes qui avaient été retenus prisonniers par l’Etat islamique (ANHA, 5 mars 2019).

    
Droite : Des civils libérés de la «poche» de l’Etat islamique à Al-Baghouz (canal Al-Aan, 5 mars 2019). Gauche : Membres de l’Etat islamique (chaîne Al-Aan, 5 mars 2019).

• Le 4 mars 2019, les combats ont repris entre l’Etat islamique et les FDS. L’organisation a largement utilisé des voitures piégées et des terroristes suicide. Mostafa Bali, responsable du centre de presse des FDS, a annoncé que plusieurs voitures piégées avaient été détruites lors des frappes aériennes de la coalition. Les FDS ont également détruit trois voitures piégées. Le porte-parole de la Coalition internationale, le colonel Sean Ryan, a déclaré le 4 mars 2019 que deux dépôts d’armes de l’Etat islamique avaient été touchés par des frappes aériennes de la coalition internationale dans le village d’Al-Baghouz Fawqani. De grands incendies auraient éclaté à la suite des explosions (Military Times, 4 mars 2019).

Mort d’un ressortissant français de l’Etat islamique impliqué dans des attentats à Paris

• Selon une annonce de la coalition, une frappe aérienne contre un bâtiment de l’Etat islamique dans le village d’Al-Baghouz Fawqani (dans la nuit du 20 au 21 février 2019) a tué Fabien Clain, un haut responsable de l’Etat islamique d’origine française, s’est converti à l’islam dans les années 1990 et est devenu un jihadiste radical. Son frère Jean Michel, qui se trouvait également dans le bâtiment avec lui, a été grièvement blessé.
• Fabien Clain, dont le nom de code était Abu Anas le Français, était lié à l’attaque terroriste combinée perpétrée le 13 novembre 2015 à Paris sur six sites différents, qui avait fait au moins 132 morts et 352 blessés. C’est lui qui a revendiqué la responsabilité pour l’attaque de la part de l’Etat islamique (France 24, 28 février 2019; Akhbar Al-Aan, 1^er mars 2019; Washington Post, 5 mars 2019).

L’armée syrienne se prépare à une opération contre l’Etat islamique dans le désert d’Al-Sukhnah

• Le 3 mars 2019, des avions de combat syriens ont lancé des frappes aériennes contre des véhicules de l’Etat islamique dans et autour du village d’Al-Sukhnah. En outre, des échanges de tirs ont eu lieu entre des membres de l’Etat islamique et l’armée syrienne (Al-Watan, 5 mars 2019).
• Selon un rapport d’une “source militaire syrienne”, l’armée syrienne et les forces qui la soutiennent sont sur le point de lancer une opération contre l’Etat islamique dans le désert d’Al-Sukhnah. La zone dans laquelle elles opéreront est située à environ 36 km de la station de pompage T2 (environ 104 km à l’Ouest d’Abu Kamal). Les forces ont l’intention de fouiller la zone désertique, de localiser les cachettes des membres de l’Etat islamique et d’entraver leur liberté de mouvement (Al-Nashra, basée sur le site Internet syrien Al-Watan, 4 mars 2019). 

Nord-Est de la Syrie

Poursuite des attentats de l’Etat islamique dans la région d’Al-Mayadeen

• Cette semaine, l’Etat islamique a rapporté qu’une moto piégée avait explosé dans le village d’Al-Basira, à environ 14 km au Nord d’Al-Mayadeen. Selon le rapport, 13 combattants des FDS auraient été tués (Telegram, 2 mars 2019). Selon un autre rapport, quatre combattants des FDS auraient été poignardés à mort par des inconnus qui appartiendraient à un réseau de l’Etat islamique, près de la station de pompage d’eau à Al-Basira (Deir ez-Zor 24, 2 mars 2019).

Poursuite des attentats de l’Etat islamique dans la région d’Al-Raqqah

• L’Etat islamique a signalé que le 2 mars 2019, un membre portant une ceinture d’explosifs avait pénétré dans un siège des FDS à environ 21 km à l’Est d’Al-Raqqah. Le siège en question est apparemment responsable des relations entre les FDS et la population locale. Le membre de l’Etat islamique est entré dans le siège, a ouvert le feu et a tué trois combattants des FDS et sept dignitaires tribaux. Les échanges de tirs ont duré environ une demi-heure et l’membre a finalement été tué (Shabakat Shumukh, 2 mars 2019; Furat Post, 2 mars 2019).
• Dans la nuit du 2 mars 2019, des membres de l’Etat islamique ont pénétré de force dans un siège des FDS situé à environ 21 km à l’Est d’Al-Raqqah et ont abattu deux gardes de sécurité (Shabakat Shumukh, 3 mars 2019). Des sources locales d’Al-Raqqah ont signalé que le 5 mars 2019, une tentative d’attentat-suicide par un membre de l’Etat islamique dans la zone rurale d’Al-Raqqah avait été déjouée. Les forces des FDS ont arrêté le membre alors qu’il conduisait sa moto, portant une ceinture d’explosifs et une mitraillette (Observatoire syrien des droits de l’homme, 5 mars 2019).
• Les forces des FDS ont libéré 24 personnes de la région d’Al-Raqqah. Ces personnes, soupçonnées d’être des membres de l’Etat islamique mais sans aucun sang syrien sur les mains, ont été autorisées à rejoindre leurs proches (SDF Press, 4 mars 2019).

Attentat de l’Etat islamique au Sud-Est de Deir ez-Zor

• L’Etat islamique a revendiqué le meurtre de cinq combattants des FDS dans la région d’Al-Basira, environ 30 km au Sud-Est de Deir ez-Zor (Shabakat Shumukh, 2 mars 2019).

Principaux développements en Irak

Activités de terrorisme et de guérilla de l’Etat islamique

• Les principales opérations menées par l’Etat islamique au cours de la semaine écoulée (principalement selon les rapports de l’Etat islamique) sont les suivantes :
• Province d’Al-Anbar : L’Etat islamique a signalé qu’il avait attaqué des soldats de l’armée irakienne dans la région du poste-frontière d’Arar entre l’Irak et l’Arabie saoudite (Note: les membres attaqués appartenaient apparemment à la mobilisation populaire). En outre, un membre de la mobilisation populaire a été fait prisonnier puis exécuté (Shabakat Shumukh, 2 mars 2019).
• Province d’Al-Anbar : Un membre de l’Agence de sécurité nationale irakienne a été fait prisonnier par des membres de l’Etat islamique. Il a été exécuté près de Rutba, dans l’Ouest de la province d’Al-Anbar (Shabakat Shumukh, 1^er mars 2019).

Exécution d’un membre de l’Agence de la sécurité nationale irakienne fait prisonnier par l’Etat islamique (Shabakat Shumukh, 1er mars 2019)

• Province de Dijla (Tigre) : Des membres de l’Etat islamique ont organisé une embuscade contre une force de la mobilisation populaire à environ 90 km au Sud-Ouest de Mossoul. Un véhicule a été détruit (Shabakat Shumukh, 1^er mars 2019).
• Province de Salah al-Din : Des membres de l’organisation ont lancé une embuscade à environ 60 km au Nord de Bagdad. Un commandant de la mobilisation populaire (ou mobilisation tribale) a été tué (Shabakat Shumukh, 3 mars 2019).
• Province de Salah al-Din : L’Etat islamique a fait exploser un engin piégé contre un véhicule hors route de l’armée irakienne à environ 27 km au Nord de Bagdad. Tous les passagers ont été tués et le véhicule détruit (Shabakat Shumukh, 3 mars 2019).
• Province de Salah al-Din : L’Etat islamique a fait exploser un engin piégé à environ 27 km au Nord de Bagdad. Deux soldats de l’armée irakienne ont été tués et deux autres blessés (Shabakat Shumukh, 3 mars 2019).
• Province de Diyala : Le 2 mars 2019, des membres de l’Etat islamique ont tiré une roquette sur une population chiite au centre de la ville d’Al-Miqdadiya, à environ 34 km au Nord-Est de Baqubah (Shabakat Shumukh, 3 mars 2019).

Activités préventives des forces de sécurité irakiennes

• Selon un rapport de l’agence de presse irakienne, les équipes de renseignement de l’armée irakienne ont réussi à capturer Abu Samia, l’un des principaux commandants de l’Etat islamique. Abou Samia aurait quatre frères également membres de l’Etat islamique, dont l’un était un participant important au massacre de Camp Speicher en Juin 2014^[1].
• Les forces de sécurité irakiennes ont également procédé à des opérations supplémentaires :
  • Province d’Al-Anbar : Les forces de sécurité irakiennes ont ouvert le feu sur des infiltrés essayant de franchir la frontière irakienne depuis la Syrie (Al-Sumaria News, 2 mars 2019). Apparemment, ils étaient des membres de l’Etat islamique qui avaient fui la «poche» de l’Etat islamique dans le village d’Al-Baghouz Fawqani.
  • Province de Kirkuk : Une force de la mobilisation populaire en embuscade à environ 36 km au Sud-Ouest de Kirkuk a tué quatre membres de l’Etat islamique (al-hashed.net, 3 mars 2019).
  • Province d’Al-Anbar : Une force de l’armée irakienne qui avait organisé une embuscade à 8 km au Nord de Falloujah a arrêté deux membres de l’Etat islamique qui avaient auparavant servi dans le ministère militaire de l’ancien califat islamique (Agence de presse irakienne, 2 mars 2019).

Activités du jihad dans d’autres pays

• L’Etat islamique a annoncé que ses membres avaient posé des mines contre des soldats de l’armée tunisienne sur le mont Arbata, dans le centre de la Tunisie. Selon cette annonce, un soldat aurait été blessé (Shabakat Shumukh, 2 mars 2019). Un porte-parole du ministère tunisien de la Défense a annoncé la mort d’un soldat de l’armée tunisienne (Shems FM, station de radio et site d’informations tunisien, 1^er mars 2019).

Activités préventives

Peines d’emprisonnement de ressortissants russes, membres de l’Etat islamique, qui prévoyaient d’attaquer l’ambassade de France à Moscou

• Le tribunal militaire du Caucase du Nord a condamné cinq citoyens russes de la République d’Ingouchie à des peines allant de 12 à 20 ans. Les cinq hommes ont été accusés d’avoir planifié un attentat terroriste à l’ambassade de France à Moscou en Janvier 2017, de possession illégale d’armes et d’appartenance à l’Etat islamique (Agence de presse TASS, 28 février 2019).

^[1] Le 12 juin 2014, des membres de l'Etat islamique ont assassiné environ 2 000 soldats chiites irakiens en formation au Camp Speicher, un camp de l'armée de l'air irakienne près de Tikrīt, placé sous la surveillance des États-Unis. Les membres de l'Etat islamique ont documenté les atrocités commises sur les caméras de leurs téléphones portables et les ont utilisées à des fins de propagande (Wikipédia). ↑

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